Agitation dans les lycées : c'est reparti !

Les lycéens contre la réforme Châtel

Savent-ils contre quoi ils manifestent, au moins ? A vrai dire, j'ignorais même qu'un projet de réforme du lycée était en cours...

Mouais, pour sortir tout juste du lycée, je pense qu'il s'agit encore d'une occasion pour louper des heures de cours supplémentaires.

Savent-ils contre quoi ils manifestent, au moins ?

Visiblement, c'est encore contre les suppressions de postes et le fait que les lycées auront de plus en plus d'autonomie. A cause de ce dernier point, disent t-ils, on assistera à une "ghetto-isation" des lycées, certains se débrouillant et d'autres non. C'est en tout cas ce qui est écrit sur le tract affiché dans mon étalissement.

c'est bien ainsi que je vois comment ça va se passer...

Toute intrusion de gouvernance (que ce mot peut sentir mauvais !!!) privée dans le système éducatif est une connerie monumentale qui finira par des guéguerres de fric au lieu des joutes d'excellence !

Après le corporatisme de l'Education Nationale, nous sommes confronté au corporatisme lycéen... encore que, je suis à peu près sur que ces derniers ne connaissent pas la réforme qui se profile.

Bah, le lycéen peut-être pas, mais son encadrement...

Et bien dans ce cas, cela mais bien en évidence la manipulation de ces derniers.

J'irais pas jusqu'a manipulation, même si c'est un peu vrai. Il ne faut pas oublier que les lycéens sont ravis d'avoir des cours à rater et une occasion de gueuler : ils ne vont donc à mon avis pas s'en priver...

S'arrêter à la crispation lycéenne - en les considérant comme des demeurés - c'est omettre la véritable et profonde raison du malaise.

Une fois encore le "tout fric" dans ces endroits là , ceux de la culture et de l'apprentissage' c'est de l'ultralibéralisme. c'est pas éxactement ce que j'attends de mes élus ! Ni du MoDem d'ailleurs !

Olivierd a écrit:

Visiblement, c'est encore contre les suppressions de postes et le fait que les lycées auront de plus en plus d'autonomie. A cause de ce dernier point, disent t-ils, on assistera à une "ghetto-isation" des lycées, certains se débrouillant et d'autres non. C'est en tout cas ce qui est écrit sur le tract affiché dans mon étalissement.

Voilà qui révèle très bien ce qui se passe.

Quand il y a des mouvements lycéens ou étudiants, le plus souvent, la majorité de ceux qui manifestent ne connaissent pas les détails de la réforme en question. Il suffit de s'intéresser aux slogans qui sont brandis lors des manifestations : "non à la privatisation", "non à la précarité", "plus de moyens", etc. Bref, des slogans peu en rapport avec les projets de lois
officiellement contestés.

En réalité, les activistes gauchistes prennent prétexte de n'importe quel projet de loi, même le plus anodin, pour semer le trouble. Comme ils ont besoin de convaincre les étudiants moins politisés de venir faire le nombre, ils leur servent des slogans consensuels, faisant écho à la peur de l'avenir
animant cette majorité d'étudiants non politisés, mais peu en rapport avec les projets de lois contestés...

Ce matin on vaccine les enfants dans les ecoles avec un Vaccin Pourri ...

quand j'étais au lycée on a eu droit aux manif des jeunes contre le pen.

On était deux ou trois à ne pas partir manifester (bien sur copieusement traités de fascistes), et je pense que ceux qui ne faisaient pas grêve n'étaient pas dans l'électorat d'extrême droite

du coup il y a sûrement des gens qui votent pour le FN, mais qui ont manifesté pour suivre le mouvement, et c'est la même chose pour la plupart des manifs

Citation :

arrêter à la crispation lycéenne - en les considérant comme des demeurés - c'est omettre la véritable et profonde raison du malaise.

Une fois encore le "tout fric" dans ces endroits là , ceux de la culture et de l'apprentissage' c'est de l'ultralibéralisme. c'est pas éxactement ce que j'attends de mes élus ! Ni du MoDem d'ailleurs !

1 Le malaise de l'Education Nationale et des jeunes n'a rien à voir avec une question de moyens financiers.

2 Je ne vois pas ce que "l'ultralibéralisme" (encore un néologisme journalistique creux) vient faire dans cette histoire.

Sinon comme souvent, j'approuve les propos de johanono.

Votation lycéenne contre les réformes de Luc Châtel

Je suis peut-être rétrograde, mais il me semble qu'on va au lycée pour s'instruire, et pas pour faire de la politique.

Et si on refuse (à juste titre) le prosélytisme religieux dans les établissements, il faudrait aussi refuser le prosélytisme politique.

On constatera que derrière cette histoire, il y a encore les organisations gauchistes, professionnelles de l'agitation, qui sèment régulièrement le trouble dans les lycées et les facultés, quels que soient les gouvernements.

Le pire, c'est que l'actuel gouvernement ne donne pas l'impression de réformer grand chose. Mais malgré tout, les agitateurs gauchistes sévissent encore...

johanono a écrit:

Mais malgré tout, les agitateurs gauchistes sévissent encore...

Pourquoi associes-tu toujours le mot "gauchiste" à tout ce qui s'oppose au gouvernement ?

Je lis l'article. Il est précisé que cette votation est organisée par l'UNL et la FIDL, soutenues par les Jeunes Verts, les Jeunes communistes,
les Jeunes radicaux de gauche, le Mouvement des jeunes socialistes et la Jeunesse ouvrière chrétienne... Je l'admets, la JOC n'est pas forcément gauchiste, mais elle n'est pas forcément très bien implantée dans les établissements scolaires. Tout le reste m'a l'air très politisé...

Citation :

il y a encore les organisations gauchistes,professionnelles de
l'agitation, qui sèm ent régulièrement le trouble dans les lycées et les
facultés

Tu aurais voulu que l'UNI (j'ai oublié le nouveau nom) ou les pops prennent part à la revendication lycéenne ?

Etant donné les "réformes" imposées par l'UMP, je comprends que les lycéens soient en colère. Encore faut-il avoir accès à l'information sur les évolutions et pouvoir en débattre. Ce n'est pas dans le cadre des cours qu'ils en auront l'occasion.

Sur le blog de J.P Brighelli, dangereux gauchiste:

"Sur la base de trois années de lycée, un élève de Section S aura perdu
54 heures d’Histoire-Géo — et, au passage, 198 heures d’enseignements
scientifiques — si ! Rien d’étonnant : dans le même temps, un élève de
série L (rappelez-vous : il faut revaloriser la filière littéraire, a
dit Not’ bon Maître, comme dit Jean-François Kahn) aura perdu 54 heures
d’enseignements littéraires — et je n’évoquerai que pour la forme le
fait qu’il ne fera plus de maths en Première…"

Si les élèves veulent un bon niveau d'enseignement, et protestent pour cela, je ne vais leur en vouloir.

Ce qui est dommage également, c'est qu'au niveau Lycée, il y ait désengagement des parents. Les jeunes sont plus aptes à élaborer et donner leur avis que dans les niveaux précédents. Beaucoup sont majeurs. Mais les parents, adultes auront plus de poids que les lycéens face à des dysfonctionnements graves. Les grandes fédérations de parents d'élèves sont hélas trop politisées (je retourne l'argument de Johanono )

Johanaono, tu es fidèle à toi même !
Es tu maso pour venir sur ce site ou alors ??

Toute manifestation ou contestation, pour johanono, est désordre provenant de dangeureux gauchistes !!!
Il aime l'ordre ce garçon ...

Je vais lui mettre un lien vers les chants révolutionnaires il nous fera une jaunisse ...

Cependant, sur certains points, je comprends la réaction de Johanono. Les "questions" de la "votation" sont biaisées et purement polémiques.

Une "votation lycéenne" jusqu'à fin mars pour dénoncer la politique
de Luc Chatel

"La votation est composée de trois questions. Les lycéens sont appelés à
dire s'ils préfèrent "un lycée qui s'adapte uniquement aux besoins
du marché... ou un lycée où c'est toi qui choisis ta filière", "la
concurrence entre lycées ghettos et lycées d'élite... ou une carte
scolaire qui garantit l'égalité", "des profs à la sauce Sarko,
moins nombreux, moins formés... ou les moyens d'obtenir un diplôme qui
permet de s'en sortir"."

Je n'apprécie pas ce genre de procédé manipulatoire, même si j'ai de la sympathie pour la cause.

La présentation de Johanono, ce qui le marque le plus peut-être, n'est pas le plus important pour moi. Suite au titre et à son post, j'avoue ne pas avoir lu complétement l'article avant de réagir au départ.

c'est pas une raison pour conclure en traitant les profs d'agitateurs gauchistes ...

D'autant plus que le problème est bien plus lourd qu'une "agitation gauchiste".

Miaou a écrit:

Citation :

il y a encore les organisations gauchistes,professionnelles de
l'agitation, qui sèm ent régulièrement le trouble dans les lycées et les
facultés

Tu aurais voulu que l'UNI (j'ai oublié le nouveau nom) ou les pops prennent part à la revendication lycéenne ?

La contestation serait plus crédible si l'UNI ou les Pops y participaient. De fait, cette contestation a été orchestrée par des groupes très politisés, très marqués à gauche, voire à l'extrême-gauche. Je constate donc que des groupes politisés agissent dans les lycées, et je ne trouve pas cela normal.

Citation :

Etant donné les "réformes" imposées par l'UMP, je comprends que les lycéens soient en colère. Encore faut-il avoir accès à l'information sur les évolutions et pouvoir en débattre. Ce n'est pas dans le cadre des cours qu'ils en auront l'occasion.

Sur le blog de J.P Brighelli, dangereux gauchiste:

"Sur la base de trois années de lycée, un élève de Section S aura perdu
54 heures d’Histoire-Géo — et, au passage, 198 heures d’enseignements
scientifiques — si ! Rien d’étonnant : dans le même temps, un élève de
série L (rappelez-vous : il faut revaloriser la filière littéraire, a
dit Not’ bon Maître, comme dit Jean-François Kahn) aura perdu 54 heures
d’enseignements littéraires — et je n’évoquerai que pour la forme le
fait qu’il ne fera plus de maths en Première…"

Si les élèves veulent un bon niveau d'enseignement, et protestent pour cela, je ne vais leur en vouloir.

Le blog de Jean-Paul Brighelli fait partie depuis longtemps de mes sites favoris. Tu prêches donc à un converti. Quand Brighelli dénonce la réduction du nombre d'heures de cours dans les matières fondamentales, il a tout à fait raison, mais il s'agit d'une tendance assez anciennes, qui ne date pas de ce gouvernement. Les pseudo-réformes du gouvernement, qui ne réforme en réalité pas grand chose, n'ont donc rien à voir avec ce qui est dénoncé par Brighelli.

Citation :

Ce qui est dommage également, c'est qu'au niveau Lycée, il y ait désengagement des parents. Les jeunes sont plus aptes à élaborer et donner leur avis que dans les niveaux précédents. Beaucoup sont majeurs. Mais les parents, adultes auront plus de poids que les lycéens face à des dysfonctionnements graves. Les grandes fédérations de parents d'élèves sont hélas trop politisées (je retourne l'argument de Johanono )

Les associations de parents d'élèves sont également assez politisées, c'est exact. La tendance contemporaine à leur donner plus de pouvoirs me semble d'ailleurs assez malsaine, car elle aboutit à saper l'autorité des profs.