[Sarkozyland] Toutes les déclarations, critiques, bourdes (chapitre 8)

libre a écrit:

Justement, revenons à nos moutons : Les annonces de Nicolas Sarkozy sur l'industrie déçoivent

Décevant, voire desespérant.

Nous avons eu droit à une jolie déclaration d'amour à notre industrie, mais à peu de propositions concrètes. Car ce n'est pas avec un vague produit d'épargne probablement défiscalisé, donc nouvelle niche fiscale, donc financé par l'Etat, que l'on défendra notre industrie et nos emplois. La réponse n'est vraiment pas à la hauteur des enjeux...

Oui, effectivement, rien de folichon dans son discours.

juju41 a écrit:

Quand Sarkozy demandait de construire en zone inondable...

Dans cet article, le discours de Sarkozy est tronqué. En réalité, Sarkozy dit ceci :

Citation :

Le problème c’est la réglementation. Pour libérer l’offre il faut déréglementer, élever les coefficients d’occupation des sols et rétablir la continuité du bâti dans les zones denses, permettre à chaque propriétaire d’une maison individuelle de s’agrandir, d’ajouter une pièce ou un étage, rendre constructible les zones inondables pour des bâtiments adaptés à l’environnement et au risque, utiliser les interstices, les délaissés d’infrastructures… Il faut changer nos procédures, notre façon d’appliquer le droit, sortir du respect passif d’une réglementation de plus en plus pesante, non pour laisser le champ libre au marché mais pour que la ville vive, respire, évolue, se développe en respectant des règles fortes, compréhensibles, efficaces, écologiques. J’ai demandé que soit conduire une réflexion approfondie sur ce changement de philosophie de notre droit de l’urbanisme.

http://www.culture.gouv.fr/culture/actualites/communiq/albanel/gp_discours_president_290409.pdf

Oui, vu comme ça c'est pas tout à fait la même chose

Dans pas mal de régions, comme la nôtre l'Alsace, les zones inondables servent d'éponge en cas de crue et protègent ainsi les environs.
Construire, même des bâtiments adaptés, limitera leur efficacité et propagera les risques d'inondation aux régions voisines.
En Centre-Alsace, on récupère des terrains cultivés pour les rendre à leur fonction première de prairies inondables.

C'est beau de nous dire qu'il faut changer le droit de l'urbanisme pour "laisser respirer la ville". Quelle belle phrase creuse.
J'aime bien l'idée de "bâtiment adaptés au risque" en zone inondables. Ce qui revient à construire sur pilotis....ça me rappelle l'idée pompidolienne qui était de recouvrir la Seine d'une autoroute. ça aurait bien désengorgé le centre de Paris, une meilleure circulation automobile...Bon, pour les amoureux des flâneries, pour les bateaux-mouches, ça aurait été moins agréable.
Le principe du droit, c'est justement de ne pas laisser faire n'importe quoi. De permettre à tous les citoyens de participer à la création de leur ville, qu'ils soient riches ou pauvres. Quel est l'intéret de construire en zone inondable, même sur pilotis? Pourquoi faut-il que la population d'une commune soit toujours à la hausse? Pourquoi l'intéret faunistique et floristique d'une zone inondable doit forcément s'incliner devant la volonté de construire?
Je sais bien que c'est tellement plus facile de construire dans ces zones. Elles ont deux énormes avantages: un sol souvent assez meuble qui permet de faire passer facilement les réseaux, et elles ont plates. En plus, la présence de l'eau à proximité a tendance à être apaisante.
Est-ce pour autant qu'il faille à tout prix les rendre constructible? C'est croire que nous pourrons toujours maitriser "la nature", et c'est donc bien mal la connaitre. On peut limiter les risques, jamais les éliminer compétement.

Ha mais je suis d'accord avec toi sur le fond.

Seulement on ne peut pas reprocher à Sarkozy de critiquer les maisons au bord de mer sous prétexte qu'il avait fait cette déclaration avant.

On peut cependant lui reprocher de faire des déclarations qui vont dans le sens d'une plus grande libéralisation du droit de l'urbanisme, et de se rendre compte que finalement, ce droit protége aussi les populations contre des tentations qu'elles pourraient avoir à court terme.
Peut-être qu'un Président, quand il ne connait pas un sujet comme le droit de l'urbanisme, pourrait s'abstenir de faire des déclarations qui fragilisent les décisions des maires qui ont le courage de refuser des constructions en zone inondables.
A contratrio, il y a aussi pas mal de chose à revoir dans ce droit. ça tombe bien, parce qu'il y en a qui l'utilisent 10 heures par jour et qui peuvent faire des propositions... (j'ai fait trois ans d'étude dans ce domaine là)

L'UMP veut la vidéosurveillance dans tous les
lycées de France


et dans toutes les gares

d'avalie noire a écrit:

On peut cependant lui reprocher de faire des déclarations qui vont dans le sens d'une plus grande libéralisation du droit de l'urbanisme, et de se rendre compte que finalement, ce droit protége aussi les populations contre des tentations qu'elles pourraient avoir à court terme.
Peut-être qu'un Président, quand il ne connait pas un sujet comme le droit de l'urbanisme, pourrait s'abstenir de faire des déclarations qui fragilisent les décisions des maires qui ont le courage de refuser des constructions en zone inondables.
A contratrio, il y a aussi pas mal de chose à revoir dans ce droit. ça tombe bien, parce qu'il y en a qui l'utilisent 10 heures par jour et qui peuvent faire des propositions... (j'ai fait trois ans d'étude dans ce domaine là)

Il existe un débat quant à la question de savoir s'il faut déréglementer le droit de l'urbanisme pour accroître l'offre de logements, quitte à prendre des risques en matière environnementale, ou au contraire contrôler davantage pour éviter tout risque, quitte à créer des tensions sur le marché. De ce point de vue, Nicolas Sarkozy se situe (situait ?) clairement dans la première catégorie, même si son propos était plus nuancé.

Ce qui est ennuyeux, dans cette histoire, c'est cette tendance de beaucoup de gens à dire, après coup, qu'il aurait fallu faire ceci ou cela. Beaucoup de maires subissent une pression très forte de la part de tous leurs administrés pour accorder des permis de construire, rendre des terres constructibles, ouvrir certaines parties de la communes à l'urbanisation. Dans ces régions assez rurales, un maire est d'ailleurs souvent jugé sur sa capacité à augmenter la population de la commune, à faire venir des entreprises, à développer les transports, et de tels objectifs impliquent fatalement d'urbaniser davantage.

Et ceux-là même qui, jusqu'il y a peu, reprochaient au maire de ne pas en faire assez seraient prêts à la lyncher aujourd'hui pour son irresponsabilité. Contradiction...

Les mêmes les mêmes c'est toi qui le dit

johanono a écrit:

d'avalie noire a écrit:

On peut cependant lui reprocher de faire des déclarations qui vont dans le sens d'une plus grande libéralisation du droit de l'urbanisme, et de se rendre compte que finalement, ce droit protége aussi les populations contre des tentations qu'elles pourraient avoir à court terme.
Peut-être qu'un Président, quand il ne connait pas un sujet comme le droit de l'urbanisme, pourrait s'abstenir de faire des déclarations qui fragilisent les décisions des maires qui ont le courage de refuser des constructions en zone inondables.
A contratrio, il y a aussi pas mal de chose à revoir dans ce droit. ça tombe bien, parce qu'il y en a qui l'utilisent 10 heures par jour et qui peuvent faire des propositions... (j'ai fait trois ans d'étude dans ce domaine là)

Il existe un débat quant à la question de savoir s'il faut déréglementer le droit de l'urbanisme pour accroître l'offre de logements, quitte à prendre des risques en matière environnementale, ou au contraire contrôler davantage pour éviter tout risque, quitte à créer des tensions sur le marché. De ce point de vue, Nicolas Sarkozy se situe (situait ?) clairement dans la première catégorie, même si son propos était plus nuancé.

Ce qui est ennuyeux, dans cette histoire, c'est cette tendance de beaucoup de gens à dire, après coup, qu'il aurait fallu faire ceci ou cela. Beaucoup de maires subissent une pression très forte de la part de tous leurs administrés pour accorder des permis de construire, rendre des terres constructibles, ouvrir certaines parties de la communes à l'urbanisation. Dans ces régions assez rurales, un maire est d'ailleurs souvent jugé sur sa capacité à augmenter la population de la commune, à faire venir des entreprises, à développer les transports, et de tels objectifs impliquent fatalement d'urbaniser davantage.

Et ceux-là même qui, jusqu'il y a peu, reprochaient au maire de ne pas en faire assez seraient prêts à la lyncher aujourd'hui pour son irresponsabilité. Contradiction...

Au vu de ce que j'ai vu hier soir dans Thalassa (émission très intéressante d'ailleurs), j'ai comme dans l'idée qu'on devrait regarder ce qui se fait aux Pays-Bas, pays pour lequel la montée des eaux due au réchauffement climatique est encore plus problématique.

Miaou a écrit:

L'UMP veut la vidéosurveillance dans tous les
lycées de France


et dans toutes les gares

au delà du coup de l'équipement, on en fait quoi ... parce qu'une caméra sans personne derrière pour alerter et sans équipe d'intervention immédiatement requérable , çà n'a jamais protégé personne!

On en revient donc au manque de moyens humains.

Ah mais non, il faudra bien du monde pour lire les vidéos

Humain ? ils n'aiment pas ce mot en sarkozie.

La plupart des maires ruraux seraient déjà bien heureux de garder la population qu'ils ont. Il y a quelques années, et c'est parffois encore le cas, on préférait construire ailleurs sur la commune plutôt que de rénover les anciennes maisons de centre bourg. Heureusement, de nombreuses municipalités, avec l'aide du département et de la région, ont compris tout l"intéret de maintanir la population en centre bourg plutôt que d'ouvrir de nouveaux lotissements.
Et rares sont les centre bourgs qui sont submergés par les eaux, même si, il faut le rappeller, le risque zéro n'existe pas.

Le caméléon schizophrène

J'avais bien vu le terme "chamelon" utilisé dans une revue anglophone.

Lu ici:
Etouffoir médiatique


Eloge
Cohn-Bendit a fait un éloge
dithyrambique de Rama Yade. Ce qui a dû ravir l’Elysée, car il est
fortement question que la ministre des Sports se présente à l’élection
législative partielle d’Asnières avec Jean Sarkozy comme suppléant. Et
comme Rama Yade est ministre, le prince Jean deviendra député. Enfin !

D'aucuns disent que Rama Yade serait politiquement récupérable ailleurs qu'à l'UMP à sa sortie du gouvernement, DCB souhaite peut-être la récupérer...

de toute façons, en 2007, avait paru un off, où elle disait qu'elle avait choisi UMP par opportunité..donc la dame est peu pétrie de convictions, si le vent tourne, elle saura trouver une planche de salut..

Oui, on peut parfois se demander quels sont ceux qui ont encore des convictions. Du coup, on a vraiment l'impression que tous sont interchangeables, et qu'il n'y a plus de contact avec les électeurs.
Nos dirigeants politiques sont en train de creuser la tombe de la démocratie représentative, et aucun ne s'en inquiéte véritablement.
Le probléme, c'est que l'on sait comment cela se termine : soit par l'arrivée d'un extrémiste au pouvoir (rappellons nous qu'en 2002, Lepen était au deuxiéme tour de la présidentielle), soit par une révolution...

voilà ce que je viens de trouver dans un article :
"Baudin (Cours de philosophie morale) :
Les gouvernants doivent se dévouer au bien public et le faire prévaloir sur tous les intérêts privés, à commencer par leurs propres intérêts personnels. Ce devoir fondamental est commun à tous les gouvernants, quelque place qu'ils occupent dans la hiérarchie des offices gouvernementaux ... Serviteurs de l'État, ils sont, avec lui et comme lui, serviteurs de la nation et de ses membres."

Nos hommes politiques n'ont vraiment ce dévouement !!!!

C'est tout le contraire , à commencer par la marionnette de l'Elysée.