Grèce

Le premier domino tombe. L'agence de notation Standard & Poor's dégrade la dette grecque dans la catégorie spéculative. Selon l'agence, - de 50% de la dette grecque pourra être honorée. La Grèce est désormais en faillite.
Pas besoin d'ajouter que, de facto, le plan d'aide de l'Europe à la Grèce est presque condamné d'avance. Aucun Etat ne pourra prêter de l'argent à la Grèce dans de telles conditions.

et maintenant le Portugal.. vir le fil crise en europe...

Quand je pense que Lagarde annonçait hier que nous allions faire un bénéfice en prêtant à la Grèce

J'ai bien compris ? Nous ne leur prêtons plus car il ne pourront plus rembourser ?

Donc leur solution reste : le FMI ... son plan de rigueur ?

Et quitter la zône euro

La sortie de l'Euro et la renégociation de la dette avec ses créanciers est la solution qui a la faveur des marchés. C'est aussi la solution économique la plus efficace pour sortir le pays de la crise.
Malheureusement, comme je le disais dans mes interventions précédentes, ses partenaires Européens ne veulent pas d'une telle solution en raison du phénomène de contagion sur les dettes publiques des autres Etats menbres de l'UEM, et de la menace que cela fait peser sur l'avenir de l'Euro.
Ce soir les intérêts de la Grèce semblent prendre l'avantage sur les souhaits de ses partenaires Européens.
Il sera effectivement très difficile pour Lagarde de faire voter l'octroi d'un crédit à la Grèce sachant que le contribuable français perdra une partie de cet argent quand la Grèce fera officiellement défaut.
Si Lagarde s'obstine, cela apparaîtra comme un nouveau plan de soutien déguisé aux banques françaises car les sommes qui seront remises à la Grèce serviront d'abord à payer les emprunts qui arriveront à échéance en Mai au plus grand bénéfice des banques créancières du pays, je veux dire les banques françaises et allemandes. Politiquement, difficile à faire voter sauf avec un parlement de députés godillots et corrompus.

Cette histoire est un coup rude pour la monnaie unique. Ses pourfendeurs vont s'en délecter.

OBAMA CONTRE ...WALL STREET ...

APRES LA GRECE ...LE PORTUGAL ...

EN REPONSE A OBAMA QUI VEUT REGULER LE MARCHE ...

WAL STREET REAGIT EN MENACANT LES ECONOMIES OCCIDENTALES D'UNE FAILLITE

GENERALISEE ...



http://blogues.cyberpresse.ca/lapresseaffaires/dufour/2010/04/27/effet-domino-signe-sp/
Effet domino signé S&P


Les investisseurs sentaient que la soupe devenait de plus en plus chaude à la mi-séance mardi.

Standard & Poor’s a révisé à la baisse mardi la cote de la Grèce et du Portugal. En réaction, le prix du brut sur les marché à reculé, le prix de l’or s’est apprécié et les principaux indices boursiers nord-américains se sont enfoncés dans le rouge.

La dette d’Athènes se retrouve maintenant avec l’étiquette «junk», l’équivalent de spéculative ou risquée. La valeur de l’euro était également en baisse par rapport au dollar américain sur les marchés de change.

L’agence de notation de crédit justifie sa décision en citant des inquiétudes sur la capacité d’Athènes à mettre en oeuvre les réformes nécessaires pour réduire sa dette publique. Pour le Portugal, S&P cite le niveau élevé de la dette publique et la faiblesse des perspectives économiques.

Ces nouvelles accentuent la pression sur les institutions financières en Europe qui détiennent une portion de la dette des pays concernés en raison des risques entourant un possible défaut de paiement.

Le scénario que je vois venir est le suivant : la Grèce va quitter la zone euro en revenant à la drachme, dette incluse, et s'empressera de dévaluer de manière conséquente en relançant la planche à billets, réduisant d'autant sa dette en ex-euros.

LAISSONS LA GRÈCE, POUR SON BIEN, QUITTER L’EURO par Nicolas Dupont-Aignan

C'est FINAREF ou COFINOGA qui finance la Grèce ? Vu les taux, on se demande...

Gribouille :

Citation :

Il sera effectivement très difficile pour Lagarde de faire voter l'octroi d'un crédit à la Grèce sachant que le contribuable français perdra une partie de cet argent quand la Grèce fera officiellement défaut.
Si Lagarde s'obstine, cela apparaîtra comme un nouveau plan de soutien déguisé aux banques françaises car les sommes qui seront remises à la Grèce serviront d'abord à payer les emprunts qui arriveront à échéance en Mai au plus grand bénéfice des banques créancières du pays, je veux dire les banques françaises et allemandes. Politiquement, difficile à faire voter sauf avec un parlement de députés godillots et corrompus.

Donc Lagarde se fiche sérieusement de nous en prétextant que nous allons gagner de l'argent -par le biais des taux- en prêtant à la Grèce ...
On risque surtout d'y laisser des plumes si cette dernière ne peut pas rembourser. Ce qui parait bien être le cas.
Un parlement de godillots on a ça ... mais oseront ils ? notre dette est assez explosive également ...

Je relis le post de Jean Luc en effet le scénario de sortir de la zone euro est possible mais dans ce cas qu'en serait il des subventions européennes, les subventions passées passeront par pertes et profits, mais dans le futur, pourront ils revenir ?

Autre question, ce dossier ne démontre-t-il pas une étude superficielle des candidatures au moment de leur entrée en zône euro ?

S'ils partent et dévaluent leur monnaie serons-nous en péril ?

Cela m'interesse mais je n'arrive pas à bien voir les tenants et aboutissants de cette affaire ... inquiétante.

qui de la crédibilité de l'Euro avec des partenaires si fragiles..

de plus c'est bien joli de sortir de l'euro, mais si la nouvelle drachme est fortement dévaluée, quid des dettes grèques émises en Euros, à mon sens, ça équivaut à tripler la dette et non la faire diminuer..? je ne vois pas comment on peut s'en sortir,

La monnaie grecque est l'euro, sa dette est dans la même monnaie. Donc dans sa monnaie.

Il me semble que rien ne peut donc empêcher la Grèce de TOUT convertir, le cas de figure d'une sortie de la monnaie européenne n'ayant pas été prévu. Est-ce que je me trompe ?

extrait
L’impossible sortie de la zone euro

L’idée que la Grèce devrait sortir de la zone euro commence à faire son chemin dans les esprits : pour les uns ce serait une juste sanction et un bon débarras ; pour les autres la preuve de l’échec annoncé de l’euro. Conjonction qui voit aussi naître l’alliance improbable des turcophiles et des souverainistes sur son dos. Quoi qu’on en pense, ce n’est pas possible.

Non pour des raisons juridiques. Le silence des traités sur ce point vaut certainement interdiction ; mais il ne pourrait pas entraver la ferme volonté politique d’un gouvernement qui déciderait de recouvrer sa souveraineté monétaire. Encore une fois, vérité juridique ne vaut pas vérité politique.
L’impossibilité est technique, du moins à court terme et à chaud.

Sortir de la zone euro ne se ferait pas en claquant des doigts : ne serait-ce qu’en raison des délais nécessaires pour recréer les instruments d’une monnaie nationale qui n’existent plus, imprimer des billets et frapper des pièces dans des conditions raisonnables de sécurité, les mettre en place, reformater tous les automates et distributeurs, etc. Ce serait un chantier de plusieurs mois, on le sait d’expérience.

L’opération exigerait aussi, et surtout, une grande stabilité et une bonne santé financière : ce point mérite un instant d’attention. Quel que soit le taux de change qui serait arrêté entre l’euro et la nouvelle drachme, il n’aurait aucune incidence immédiate sur les échanges commerciaux de la Grèce : que l’euro vaille une ou dix drachmes au moment de la sortie, cela ne jouerait que sur les valeurs faciales (les étiquettes sur le marché intérieur), non sur le prix réel des choses qui serait simplement converti au moyen du facteur approprié. Ceux qui imaginent une dévaluation concomitante montrent simplement leur ignorance. Par contre, si les nouveaux détenteurs de drachmes, notamment ceux qui possèdent des emprunts grecs, n’avaient pas confiance dans la qualité et la stabilité de cette monnaie, ils s’empresseraient de se protéger, c'est-à-dire d’échanger ces drachmes contre des euros (ou quelque autre devise), avec deux conséquences immédiates : la chute du cours de la drachme et l’obligation faite au gouvernement grec d’emprunter ces devises pour assurer la convertibilité de sa nouvelle monnaie.

Ce qui ramènerait celui-ci à la case départ : emprunter des euros sur les marchés internationaux au prix fort et dans les pires conditions ; puis, pour ne pas se trouver en cessation des paiements par incapacité d’assumer le service de sa dette ou d’équilibrer sa balance des paiements courants, passer sous les fourches caudines du FMI dans des conditions bien pires qu’aujourd’hui.

http://www.libertepolitique.com/index.php?option=com_content&view=article&id=5896&catid=33&Itemid=14

signora a écrit:

Gribouille :

Citation :

Il sera effectivement très difficile pour Lagarde de faire voter l'octroi d'un crédit à la Grèce sachant que le contribuable français perdra une partie de cet argent quand la Grèce fera officiellement défaut.
Si Lagarde s'obstine, cela apparaîtra comme un nouveau plan de soutien déguisé aux banques françaises car les sommes qui seront remises à la Grèce serviront d'abord à payer les emprunts qui arriveront à échéance en Mai au plus grand bénéfice des banques créancières du pays, je veux dire les banques françaises et allemandes. Politiquement, difficile à faire voter sauf avec un parlement de députés godillots et corrompus.

Donc Lagarde se fiche sérieusement de nous en prétextant que nous allons gagner de l'argent -par le biais des taux- en prêtant à la Grèce ...
On risque surtout d'y laisser des plumes si cette dernière ne peut pas rembourser. Ce qui parait bien être le cas.
Un parlement de godillots on a ça ... mais oseront ils ? notre dette est assez explosive également ...

Lagarde, se foutre de notre gueule ? Non, ce n'est pas possible ! Ce n'est pas du tout son genre.


C'est sûr qu'on va y laisser des plumes si la Grèce fait défaut, soit avec le pognon qu'on leur aura prêté, soit avec le pognon que nos banques leur auront prêté.

Crédit Agricole : le titre concentre les pires craintes sur la dette grecque


Après une chute de 6,4% hier avec les autres banques, Crédit Agricole reste la plus forte baisse du CAC40 ce mercredi matin, en repli de plus de 4% sur les 11 Euros.

Crédit Agricole est bien sûr la banque française la plus exposée au marché grec via sa filiale Emporiki, cinquième banque commerciale en Grèce. L'explosion des taux grecs (15% sur le 2 ans !) font désormais reposer tous les enjeux du refinancement de la Grèce sur le plan de soutien de l'Europe et du FMI et les réticences de l'Allemagne avant les élections du 9 mai ouvrent une délicate période d'incertitudes.

Le scénario noir d'une restructuration de la dette grecque n'est donc désormais plus totalement écarté. Dans cette hypothèse d'une restructuration de la dette de la Grèce ou d'un défaut de paiement, Standard & Poor's estime que le taux de recouvrement des prêteurs serait compris entre 30% et 50% seulement...

Emporiki a dégagé l'an dernier un produit net bancaire de 697 ME pour une perte nette de 937 ME.

http://bourse.challenges.fr/news.hts?urlAction=news.hts&idnews=FPS100428_20381044&numligne=0&date=100428

Croisant plusieurs sources, deux économistes de Natixis ont cherché à savoir qui détient les titres de dette émis par les grands Etats européens (1). Ils ont d'abord observé que la part de la dette détenue par les non-résidents était très variable, de 34,7% de la dette totale au Royaume-Uni à 98,7% au Portugal (70,8% pour la France). Les créanciers sont de manière générale très dispersés: les Français ne détiennent par exemple que 9% de la dette publique allemande et les Allemands 6% de la dette française. On apprend également que la France est le premier détenteur de la dette publique grecque (16,8%). Les assureurs et fonds d'investissement français sont les principaux créanciers du gouvernement grec, suivis par les banques allemandes et par les banques françaises.
(1) "Qui détient les dettes publiques européennes?", par Sylvain Broyer et Costa Brunner, Flash Economie n° 124, 24 mars 2010.

Alternatives Economiques n° 291 - mai 2010

Le Crédit Agricole est ma banque, vous croyez que si elle fait faillite ça annule ma propre dette ?

La Grèce ne remboursera jamais l'aide financière à l'Allemagne

C'est bien pour cela qu'angela ne se presse pas !
A noter donc une réunion de crise ...

pendant ce temps notre gigolo fait du tourisme en Chine.. chacun ses priorités...

yann 35 a écrit:

Le Crédit Agricole est ma banque, vous croyez que si elle fait faillite ça annule ma propre dette ?

Ne rêve pas.