Grèce

Tu as raison Marenceau ça fait un peu peur. D'un autre côté un sursaut peut être salutaire. J'ai bien écouté ce qui se dit depuis hier soir. Il semble que le FMI risque de ne pas verser les 8 milliards qui permettraient à la Grèce de ne pas être en rupture de paiement. D'un autre coté le gouvernement grec affirme qu'il ne fera pas défaut avant le référendum.
Référendum qui pourrait avoir lieu avant ... on parle de décembre voire plus tôt. Leur constitution le permet-elle ?

En ce qui concerne le référendum le tout est de poser la bonne question. C'est sur que si on demande "êtes vous d'accord sur le plan de rigueur ?" j'imagine la réponse ...

La question qui pourrait amener une vraie réponse serait sans doute,
"souhaitez-vous sortir de la zône euro ?"

Sarko et merkel vont passer un sacré savon à Papandréou ...

juju41 a écrit:

le gars qui a mis l'allumette dans le tas de bois, il y a des années, et qui vient éteindre l'incendie qui couvait à cause de lui.. avec de tels hommes, c'est vrai qu'on est "tranquilles" LOL!

« Qui trop embrase mal éteint. »

(ce n'est – et je le regrette – pas de moi)

Les conditions de Sarkozy à Papandreou

Si les rôles étaient inversés, on entendrait toute la classe politique hurler à l'ingérence!

Citation :

l n’y a rien à négocier ; les Grecs n’auront pas un centime de plus tant qu’ils n’auront pas adopté le plan de restructuration exigé par le FMI ; le référendum doit avoir lieu le plus tôt possible et poser aux grecs la seule question qui vaille : veulent-ils rester dans la zone euro ? Telle est la position de négociation de Nicolas Sarkozy, qui a convoqué le premier ministre grec George Papandreou à Cannes, mercredi soir, juste avant l'ouverture du G20.

Mais quel mépris!

Tu t'attendais à quoi ? A ce que les fonds soient débloqués ?
Autant j'applaudis à la demande de démocratie des grecs, autant je pense qu'il faut qu'ils en assument les conséquences.

Par contre, se pose toujours la question : que va-t-il se passer si les grecs se trouvent en défaut de paiement ?

ben ils ne paieront pas, et les banques seront obligées d'éponger les dettes

c'est fabuleux ça, les banquiers sont contents d'empocher des primes de risque, mais quand le risque se concrétise, ils disent qu'ils n'ont plus de sous !

au lieu d'empocher des bonus, ils auraient mieux fait de provisionner en cas de défaut, et de diversifier les investissements. Si ça doit les faire couler, qu'ils coulent ! Ce n'est pas grave, l'état garantit 100.000 euros par français, très peu de gens ont plus que cette somme sur leurs comptes, et les banques pourront être nationalisées pour une bouchée de pain, séparées en banque d'affaire et de dépôt, et revendues par la suite.

Une faillite bancaire n'est pas une catastrophe si elle est bien gérée !!! Et ainsi on sera débarrassé des banques les moins sérieuses au lieux de financer toujours plus l'irresponsabilité (car les banques sérieuses n'ont pas besoin d'être sauvées, et ne touchent donc pas d'argent de l'état)

Et ces maudites agences de notation ? Tu imagines à quels taux elles vont prêter aux autres pays européens ?

Je suis bien d'accord avec toi pour dire que les banques après le crise de 2008 auraient dû renflouer leurs fonds !

C'est pas sarko/lagarde qui prétendaient que la crise était derrière nous ? On va rappeler ça aux grecs ... ils sont en plein de dedans et pour combien d'années ?

Un peu d'Olivier Delamarche


Personnellement, je reste persuadé que le succès ou non du référendum dépendra de la capacité des dirigeants grecs à préparer la sortie de l'Euro. Il faudrait commencer à imprimer les billets, et à revoir les statuts de la banque centrale grecque. La banque centrale doit être capable en cas de non au référendum d'assurer la liquidité su système bancaire grec du jour au lendemain.
Sans ces conditions, le référendum ne pourra pas être l'expression pleine et entière des citoyens grecs. On ne peut pas voter si on a un pistolet sur la tempe.

signora a écrit:

Tu t'attendais à quoi ? A ce que les fonds soient débloqués ?
Autant j'applaudis à la demande de démocratie des grecs, autant je pense qu'il faut qu'ils en assument les conséquences.

Par contre, se pose toujours la question : que va-t-il se passer si les grecs se trouvent en défaut de paiement ?

Je parle de la méthode et de la "convocation" d'un chef d'état par un autre chef d'état. Je parle de l'arrogance de Sarkozy. Je sais bien que le peuple grec a son destin entre ses mains puisqu'on va lui poser une question primordiale. Je sais aussi que lorsque nous avons répondu non à une question ressemblante, ce même Sarkozy n'en a tenu aucun compte, aidé en cela par une bonne partie de la classe politique.
Je sais aussi que quelle que soit la réponse, défaut grec il y aura et nous en subirons les conséquences.
Puis il y aura l'Espagne, l'Italie, le Portugal, l'Irlande et la France.
Et crois-tu que nos "sachants-décideurs" le savent eux, ce qui va se passer même si les grecs acceptent leur solution?

signora a écrit:

Et ces maudites agences de notation ? Tu imagines à quels taux elles vont prêter aux autres pays européens ?

Je suis bien d'accord avec toi pour dire que les banques après le crise de 2008 auraient dû renflouer leurs fonds !

C'est pas sarko/lagarde qui prétendaient que la crise était derrière nous ? On va rappeler ça aux grecs ... ils sont en plein de dedans et pour combien d'années ?

On a qu'à emprunter à notre population, comme les japonais (300% du PIB de dette, ça leur pose pas plus de problèmes que ça), ou mieux, ne pas emprunter

@la chouette

Non ils ne le savent pas, ils bouchent un trou, en faisant un trou à côté, qu'il faudra ensuite boucher ... ... ...

Je viens d'écouter Olivier Delamarche et lu le commentaire de gribouille. Espérons donc que les grecs votent, qu'ils votent non, reprennent le contrôle et assument leur économie.

Puisqu'il semble que le retour à leur monnaie nationale serait plus favorable au tourisme, qui est leur principal source de revenus. Au moins leurs efforts, qu'ils devront faire de toutes façons, déboucheront sur une perspective de croissance et de vie meilleure.

@ Vincent15

Je me demande si la population française est prête à cela tu crois qu'on puisse avoir confiance à des dirigeants qui disent tout et n'importe quoi? Quant on voit sarko et ses proches qui nous disent que les français n'ont pas perdu un centime grace à eux... Alors que les français, enfin la masse la plus importante, n'avait pas des économies qui allaient au-delà de la somme protégée !

on vote bientôt

Cela ne m'avait pas échappé

La démocratie dévaluée

2 novembre 2011
Frankfurter Allgemeine Zeitung
Francfort

juju41 a écrit:

Grèce : et si la moins mauvaise issue était la sortie de l'euro ?

J'ai depuis longtemps la même analyse que l'auteur. Cependant, il manque une explication : Si la solution de la sortie de l'Euro n'a jamais été proposée aux grecs, c'est parce qu'on craint la contagion. Tant pis si les grec souffrent plus qu'ils ne devraient. Imaginez qu'en regardant le précédent grec, il vienne à l'idée des espagnols, des portugais, et des Italiens qu'il existe une solution moins douloureuse en sortant de l'Euro, c'est la fin de la zone Euro. Et ça, ils n'en veulent pas.

Grèce : le gouvernement perd sa majorité. Deux députées de la majorité socialiste grecque ont annoncé qu'elle ne voteront pas vendredi la confiance au gouvernement grec, qui perd ainsi sa majorité au Parlement, réduite à 150 voix sur 300, a indiqué jeudi la télévision publique Net.

Papandréou prêt à retirer le référendum
AFP
Le premier ministre grec Georges Papandréou s'est dit prêt jeudi à retirer son projet de referendum sur l'euro, qui a semé la panique en Grèce et dans la zone euro, pour garantir le plan de sauvetage européen de la Grèce, selon un communiqué de ses services.

"Même si nous n'allons pas à un referendum, qui n'a jamais été une fin en soi (...), je salue la position du parti de l'opposition de la droite", qui s'est dite prêt à ratifier au parlement l'accord de la zone euro du 27 octobre, a indiqué Georges Papandréou au conseil des ministres, cité par ce communiqué.

Il a cédé aux menaces…

juju41 a écrit:

Papandréou prêt à retirer le référendum
AFP
Le premier ministre grec Georges Papandréou s'est dit prêt jeudi à retirer son projet de referendum sur l'euro, qui a semé la panique en Grèce et dans la zone euro, pour garantir le plan de sauvetage européen de la Grèce, selon un communiqué de ses services.

"Même si nous n'allons pas à un referendum, qui n'a jamais été une fin en soi (...), je salue la position du parti de l'opposition de la droite", qui s'est dite prêt à ratifier au parlement l'accord de la zone euro du 27 octobre, a indiqué Georges Papandréou au conseil des ministres, cité par ce communiqué.

Cette annonce ne m'étonne pas. Elle témoigne simplement des énormes pressions antidémocratiques qui s'exercent sur la Grèce de la part des institutions Européennes et de leurs hommes de main (Sarko/Merkel et consorts). Cependant même si le référendum n'a pas lieu, le tabou a été brisé, je crois que l'idée d'une sortie de l'Euro pour nombre de pays de l'Europe du Sud a commencé à faire son chemin dans les esprits. Les langues ont commencé à se délier* pour expliquer en quoi la sortie de l'Euro pouvait être bénéfique. La démocratie n'a pas encore dit son dernier mot.

* Un petit exemple : Et si l'union monétaire européenne n'était pas une si bonne idée

Ouaip.
Et d'un point de vue plus franco-francais, vu que les médias et nos politiques main-stream n'auraient pas manqué de mettre sur le dos de la sortie de l'euro les difficultés transitoires d'une Grece revenue a la drachme, c'est peut etre aussi bien comme cela, dans l'optique de la campagne presidentielle.
Les grecs sortiront juste de l'euro plus tard...

Sur son blog, Guy Birenbaum propose d'imaginer "la" question à poser en cas de référendum grec, en précisant:

Citation :

Je vous rappelle que visiblement pour les dirigeants français, la seule question qui mérite d’être posée aux Grecs par référendum, est : “Voulez-vous ou non rester dans la zone euro ?”

Question proposée par David Desgouilles:

Citation :

Souhaitez vous quitter l’euro, déclenchant l’explosion de ce dernier, et provoquant in fine une invasion de sauterelles, un séisme de magnitude 8 et une guerre mondiale ?

Celle de koramarok

Citation :

Un film de 5h30 sur la dette grecque réalisé par Theo Angelopoulos, avec dans le rôle principal jean Quatremer, ça vous tente?

Grèce : les caisses sont littéralement vides

Citation :

À en croire le FMI et la Commission européenne, sans argent frais, Athènes se retrouvera en cessation de paiement mi-décembre.

Le ministre des finances en Grèce ne l'a d'ailleurs pas caché, le pays a un besoin immédiat de disposer des 8 milliards d'euros de la prochaine tranche d'aide financière. Un versement conditionné désormais à la mise en œuvre du plan du 27 octobre.

Des recettes fiscales en baisse et une dette qui se creuse

Or sans cette somme, les caisses de l'Etat sont vides. Impossible d'emprunter sur les marchés, impossible de payer les fonctionnaires, ni les dépenses courantes.

D’autant que malgré l'effort d'ajustement budgétaire, la dette du pays continue sa progression : elle devrait atteindre 350 milliards d'euros cette année, contre 300 milliards l'an dernier.

La priorité du gouvernement était de renforcer les recettes fiscales, elles ont régressé de plus de 4 % sur les 9 premiers mois de l'année.

C'est le cercle vicieux, récession, baisse de l'activité, des salaires et de la consommation et moins de rentrées fiscales sans oublier la collecte de l'impôt toujours aussi inefficace.

le tonneau des danaïdes.. on peut mettre tout l'argent de l'Europe, on ne sauvera pas la Grèce.. ça va durer encore longtemps?