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Retraites: 8e journée de manifestations moins suivie, débats sur les suites du mouvement
PARIS (AFP) - 05/11/2010 07:59 Manifestation à Lyon contre la réforme des retraites le 6 novembre 2010. (AFP - Philippe Desmazes)Les opposants à la réforme des retraites, désormais adoptée, sont descendus samedi dans la rue, pour la huitième fois en deux mois, mais ils étaient moins nombreux, alors que les syndicats s'interrogent ouvertement sur la stratégie à adopter.
Le ministère de l'Intérieur a décompté 142.000 manifestants à la mi-journée, une participation en "très forte baisse" par rapport à la précédente journée du 28 octobre (198.000 à la même heure).
Le numéro un de la CGT, Bernard Thibault, a reconnu que l'affluence s'annonçait "moindre", mais "sans doute au-delà du million" de manifestants, au départ du défilé parisien, sous la pluie. Le 28 octobre, sa centrale avait compté près de 2 millions de personnes (560.000 selon la police).
Pour lui, ce moindre succès "ne doit rien enlever à notre détermination d'agir contre cette loi" et "nous continuerons de contester la loi même si elle est promulguée" après l'aval du Conseil constitutionnel courant novembre.
Dans L'Humanité de samedi, M. Thibault a même menacé de faire cavalier seul "s'il s'avérait impossible de continuer la bataille" avec l'ensemble des syndicats.
Le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, dans la manifestation parisienne sur les retraites, le 6 novembre 2010. (AFP - Fred Dufour)De son côté, le leader de la CFDT, François Chérèque, a assuré que sa confédération "sera toujours" dans "ce mouvement unitaire". Il a affirmé qu'il y aurait "une nouvelle journée d'action fin novembre" ainsi que l'intersyndicale l'a décidé, "la CFDT y participera" et "on va définir comment se déroulera cette journée" lundi lors d'une nouvelle réunion des confédérations.
Toutefois, il avait exclu vendredi de pouvoir faire reculer Nicolas Sarkozy sur sa réforme, pensant qu'on va "s'éloigner petit à petit malheureusement" du sujet des retraites. Ces propos avaient mis au jour des dissensions entre les deux grandes centrales.
Jean-Claude Mailly (FO) a critiqué "un certain gâchis dans la conduite du mouvement" par l'intersyndicale, déplorant à nouveau l'absence d'une grève générale de 24 heures qu'il prône depuis le début.
Le débat lundi sur la forme que prendra le "rendez-vous" de mobilisation que l'intersyndicale a fixé dans la semaine du 22 au 26 novembre s'annonce vif. Solidaires veut des manifestations qui "rythment" le mouvement, la FSU "une manifestation nationale" à Paris.
En revanche pour l'Unsa, "il faut voir comment les organisations syndicales" peuvent "continuer à contester la réforme sous d'autres formes d'actions".
Pour la première secrétaire du PS, Martine Aubry, présente au défilé dans sa ville de Lille, "après la promulgation de la loi, les manifestations seront sans doute d'une autre nature", mais "la page de cette réforme n'est pas tournée, elle continuera à être écrite".
Ce samedi, souvent sous la pluie, les cortèges étaient moins fournis que les journées précédentes, comme à Poitiers, Dieppe, Pau, Lannion. La présence de jeunes, appelés à se joindre aux défilés, semblait assez limitée. A Toulouse, les manifestants étaient entre 13.000 (police) et 110.000 (syndicats), contre 15.000 à 120.000 le 28 octobre.
La détermination paraissait toutefois intacte dans les rangs. A Agen, Céline, employée dans la communication de 32 ans, affirmait: "le gouvernement nous traite par le mépris, donc j'y retournerai à chaque fois qu'il y aura un appel à manifester". A Rennes, une banderole affichait "non à la promulgation".
Au total, 245 manifestations sont organisées samedi dans tout le pays.
Toujours le m^me chiffre décalé dans le comptage.Je ne sais quel est votre avis la loi sera de toute façon promulguée et appliquée ...Dans la limite où les manifestations se passent sans dégats et le samedi pourquoi pas ? EN DIRECT: huitième journée de manifestations sur les retraites
- 06/11/2010 10:52 Les leaders de la CFDT François Chérèque (2e à G) et Bernard Thibault (2e à D) en tête de la manifestation parisienne sur les retraites, le 6 novembre 2010. (AFP - Miguel Medina)17H35 - Votée mais pas promulguée - "La loi a été votée mais pas encore promulguée. Je continue à me battre pour mes enfants, pour mes petits-enfants", dit , Maryse Giraud, une retraitée de l'Education, ancienne syndiquée à Force Ouvrière, qui "continue à militer". et qui manifeste à Lyon.
17H25 - Droit à l'avortement - Plusieurs milliers de personnes ont défilé à Paris pour défendre le droit à l'avortement et les services de l'hôpital public, alors que le nombre de centres pratiquant les IVG baissent mais pas le nombre d'interventions. La manifestation, partie de la place d'Italie, a rejoint à la Bastille le défilé contre la réforme des retraites.
17H20 - Marseille - Entre 8.500, selon la préfecture, et 80.000 personnes, selon les syndicats, ont manifesté dans les rues de Marseille, alors qu'ils avaient été entre 12.000 et 150.000, le 28 octobre. Le cortège, auquel ne participe pas FO, et qui s'est ébranlé de la place Castellane, a rejoint le Vieux-Port sous un ciel couvert, derrière une banderole proclamant "Pour l'abandon de ce projet gouvernemental, pour une véritable réforme des retraites, pour une juste répartition des richesses".
17H12 - Bilan "constrasté" - Le bilan de la mobilisation est "forcément contrasté", déclare le porte-parole du PS, Benoît Hamon, avant de participer à la manifestation à Brest. "Mais il est exceptionnel par le témoignage de solidarité entre les Français du public et du privé, entre jeunes et moins jeunes durant les cinq mois où les gens sont descendus dans la rue", ajoute-t-il.
16H57 - "Retraites riquiqui" - "Le temps est pourri, le gouvernement aussi", chantent des manifestants dans le cortège parisien, d'autres scandant "les retraites riquiqui, on les laisse à Sarkozy".
16H44 - Retraite à 45 ans - "Sarko, tu nous fatigues tellement qu'on mérite la retraite à 45 ans", pouvait-on lire sur une pancarte. "Sarko, bien que tu parles au pape, tu n'auras pas le pardon", proclame un autre panneau.
16H40 - Près de deux fois moins - La manifestation parisienne a rassemblé 90.000 personnes, selon l'intersyndicale, près de deux fois moins que le 28 octobre où 170.000 personnes avaient été comptées par les syndicats.
16H32 - 3.000 de moins à Paris - Le défilé à Paris a rassemblé 28.000 personnes, soit 3.000 de moins que le 28 octobre quand 31.000 personnes avaient manifesté dans la capitale, selon la préfecture de police .
16H30 - "Pas fatigués" de défiler - "On n'est pas fatigués", scandent des manifestants de la CGT des services publics place de la Bastille à Paris. Ils suivent un gros cortège de cheminots CGT avec pétards et fumigènes rouges, dont leur dirigeant Didier Le Reste sous son parapluie.
16H25 - Raffinerie - Une dizaine de salariés de la raffinerie Total de Grandpuits, avec leurs casques de chantier, manifestent à Paris, au milieu des parapluies et au son des sifflets. "Retrait de la loi scélérate", "Menteurs, voleurs. Virons les", crient des manifestants.
16H07 - "Rien n'est perdu" - Institutrice à la retraite, Annie Bertocchi, est venue manifester à Marseille "comme les autres jours parce que rien n'est perdu". "Celui qui lutte peut gagner, celui qui ne lutte pas a déjà perdu", lance-t-elle
15H58 - Négocier - Le président de la CFE-CGC, Bernard Van Crayenest, affirme avoir déjà appelé l'intersyndicale "à faire preuve d'imagination pour trouver d'autres formes d'expression pour maintenir ce débat". Observant que le patronat avait été "silencieux" ces derniers mois, il l'invite à se mettre autour de la table "pour débattre des questions d'emploi des jeunes, des seniors et un vrai débat sur la qualité de vie au travail".
15H52 - "Vivants" - "On est encore nombreux à manifester aujourd'hui et tous ceux qui ont parlé de la mobilisation contre les retraites au passé, ont parlé une nouvelle fois beaucoup trop vite. On n'enterre pas des vivants, surtout quand ils restent aussi nombreux, surtout quand ces vivants-là sont debout pour lutter contre la politique du gouvernement et contre ses injustices", clame Olivier Besancenot, porte-parole du NPA
15H47 - Jongleurs - Tous vêtus de noir et rouge, des jongleurs, échassiers et cyclistes sur une roue de la compagnie de théâtre Jolie Môme mettent de l'animation dans le cortège parisien, avec tambours et musique. Ils brandissent une grande banderole rouge: "La retraite, c'est bien, l'offensive, c'est mieux" et chantent "C'est dans la rue que ça se passe".
15H45 - "Imaginer" - Alain Olive, secrétaire général de l'Unsa (syndicats autonomes), appelle, tout en battant le pavé parisien, l'intersyndicale à "imaginer" d'autres formes d'action, en constatant une baisse du nombre des manifestants. "Il faut voir comment les organisations syndicales, dans la plus grande unité possible, peuvent continuer à contester la réforme sous d'autres formes d'actions", a-t-il dit à la presse.
Des lycéens manifestent à Nice contre la réforme des retraites, le 6 novembre 2010. (AFP - Valery Hache)15H42 - Mort au travail - Un manifestant défile à Paris avec une banderole "Souvenez-nous des 329 députés qui ont voté notre mort au travail".
15H40 - "Nouvelle phase" - "On sait qu'on est rentré dans une nouvelle phase après un mois d'intenses manifestations, de journées de grève. On est maintenant dans une phase où la contestation sociale va s'installer dans la durée. Elle prend inévitablement des formes nouvelles", analyse le secrétaire national du PCF Pierre Laurent, en participant au défilé parisien.
15H35 - Manif nationale - La secrétaire générale de la FSU, Bernadette Groison, interrogée dans le cortège parisien sur la suite du mouvement, plaide pour "une manifestation nationale" à Paris, faisant valoir que cette formule n'avait pas encore été utilisée dans ce mouvement.
15H30 - "Plus faibles" - "Les manifestations sont numériquement plus faibles", mais "on ne capitule pas, on ira jusqu'au bout", martèle, à Paris, Annick Coupé, porte-parole de l'Union syndicale Solidaires.
15H25 - "La manif peut tuer la manif" - La mobilisation doit "passer à d'autres formes de démarches", car "la manif peut tuer la manif", estime le président de la CFTC, Jacques Voisin, qui défile à Paris.
15H20 - Cigare et haut de forme - Cigare à la bouche, un manifestant parisien en costume, noeud-papillon et chapeau haut de forme, brandit une pancarte à l'effigie de Nicolas Sarkozy avec l'inscription : "ces réformes, tout bénéf pour le Medef".
15H10 - Sarkozy "perdu" - "Le président de la République est perdu aujourd'hui (...) on ne sait pas où on va, il n'y a plus de cap dans le pays", déclare la première secrétaire du PS, Martine Aubry, interrogée à propos du prochain remaniement alors qu'elle participe à la manifestation à Lille."Nous, on sait déjà qui sera le Premier ministre demain, c'est Sarkozy", a-t-elle poursuivi.
15H05 - Ouest-France bloqué - Le siège du quotidien Ouest-France à Rennes a été bloqué pendant plus de deux heures dans la nuit par une centaine de manifestants extérieurs qui ont retardé la sortie des camions de livraison du journal. Au moins une personne était encore en garde à vue samedi en début d'après-midi et une autre était "toujours hospitalisée à la suite de coups reçus", a affirmé à l'AFP une participante à cette action, décidée par une "assemblée générale interprofessionnelle" dans le cadre du mouvement contre la réforme des retraites.
15H00 - Départ à Paris - Plusieurs milliers de personnes commencent à manifester sous la pluie à Paris, de la place de la République à celle la Nation, avec en tête les numéros un de sept centrales syndicales -excepté le leader de FO qui défile avec ses troupes-, derrière une banderole de tête "retraites solidaires, emplois, salaires: un enjeu de société".
Manifestation à Toulouse contre la réforme des retraites, le 6 novembre 2010. (AFP - Remy Gabalda)14H55 - "Dans le mouvement" - "La CFDT sera toujours, comme on l'a fait, comme l'intersyndicale l'a décidé, dans ce mouvement unitaire", déclare le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, avant de prendre part à la manifestation dans la capitale."Il y aura une nouvelle journée d'action fin novembre et la CFDT y participera", ajoute-t-il.
14H50 - "Certain gâchis" - Les manifestations de samedi contre la réforme des retraites vont réunir "moins de monde", déclare le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, avant le départ du cortège parisien, jugeant aussi qu'"il y a eu un certain gâchis dans la conduite du mouvement" par les syndicats.
14H40 - Pas de massacre - "Non, nos organisations syndicales ne massacrent pas Marseille contrairement à ce qui se répand dans la presse", écrivent dans un communiqué commun les unions départementales des Bouches-du-Rhône de la CGT, la CFDT, FSU, Solidaires, l'UNSA et l'UNEF, affirmant défendre "l'urgence d'un partage équitable des richesses".
14H25 - "AU-DELA DU MILLION" - Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, déclare avant le départ du cortège à Paris que la participation aux manifestations s'annonce "moindre" que les précédentes, mais "sans doute au-delà du million".
14H05 - Moral - Laurent, un enseignant qui manifeste à Pau, estime que la mobilisation "a permis aux gens de voir qu'ils n'étaient pas seuls à manifester leur frustration. Ca nous a remonté le moral".
14H00 - Royal à Châtellerault - La présidente PS de la région Poitou-Charentes, Ségolène Royal, manifeste dans les rues de Châtellerault. "J'étais à Poitiers la dernière fois. Il me semble important d'être aujourd'hui dans une ville qui a souffert et qui souffre encore des décisions gouvernementales", souligne-t-elle.
13H42 - Papy - "Dis moi papy, tu vas pas me piquer mon boulot", peut-on lire sur des pancartes brandies dans le cortège toulousain, auquel participent des salariés de la Sécurité sociale, du CNRS, des agents d'EDF et de Tisséo, la régie des Transports de la ville, ou encore des salariés d'Airbus.
13H40 - Vivifiant - En Bretagne, la plupart des manifs prévues dans la matinée ont pris du retard en raison de la pluie. "Non à la promulgation", proclame une banderole à Rennes.
13H30 - "Autres formes" - "Evidemment, c'est un samedi mais il y a un ancrage, une détermination qui prendra d'autres formes. Il y a un fond et un enracinement dans la mobilisation qui vont peser sur les négociations annuelles obligatoires sur les salaires qui vont démarrer", explique Evelyne Videau, secrétaire départementale de la CGT en Charente, qui manifeste à Cognac.
Ségolène Royal manifeste à Chatellerault contre la réforme des retraites, le 6 novembre 2010. (AFP - Alain Jocard)13H20 - "TRES FORTE BAISSE" - Les premiers défilés ont rassemblé 142.000 manifestants, en "très forte baisse" par rapport à la dernière journée de mobilisation du 28 octobre qui avait réuni 198.000 personnes à la mi-journée, selon le ministère de l'Intérieur.
13H18 - Mélenchon à Brive - Le leader du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, venu à Brive pour dédicacer son ouvrage à l'occasion de la Foire du livre, participe à la manifestation. "Nous observons sur le terrain que la mobilisation ne faiblit pas dans les coeurs. Les gens n'ont pas changé d'avis sur cette réforme. On assiste à un retour de la classe ouvrière sur la scène politique", dit-il.
13H15 - "Désappointé" - "Je suis un peu désappointé parce qu'aujourd'hui on ne se marche pas sur les pieds mais il faut continuer et ne pas baisser les bras" confie Yann, 49 ans, menuisier entre chômage et intérim, qui manifeste à La Rochelle.
13H05 - "Volonté intacte" - La manifestation rassemble à Toulouse 13.000 personnes d'après la préfecture de Haute-Garonne, 110.000 personnes, selon les syndicats, pour qui la "volonté de se battre est intacte" malgré l'adoption définitive du texte. La mobilisation est en baisse toutefois par rapport au 28 octobre, lorsque 120.000 personnes avaient défilé dans la rue selon les syndicats, 15.000 selon la préfecture.
- Les syndicats appellent ce samedi à une nouvelle journée de manifestation, la huitième en deux mois, contre la réforme des retraites déjà adoptée, ce qui fait peser une lourde hypothèque sur l'ampleur de la mobilisation