Cela s'est quelque peu arrangé ces derniers jours. Mais grosso modo, à l'instar du quinquennat passé, la période reste frustrante pour le MoDem.
Je suis assez en rogne contre les "vieux" (au sens figuré, mais parfois aussi au sens propre) ex-PS ou autre, qui nous ont parfois combattu depuis 2007, et qui professent depuis peu, sans avoir autant sacrifié, la nécessité d'un "rassemblement nouveau".
Nous pâtissons d'avoir raison toujours trop tôt, et de ne pouvoir profiter des fruits de nos trouvailles. Car si c'est bien Macron qui, dans des circonstances particulières, a réussi à passer le cap, il n'a pas été confronté aux difficultés auxquelles nous avons été exposés depuis 2007. En une période où la mode est de se moquer de Bayrou et de glorifier notre nouveau président, il faut se rappeler tout de même que le courage du premier est plus grand que celui du second. Je passe sur ce point.
La situation est à mon avis mitigée. J'espère vivement que le MoDem va obtenir un groupe pour la nouvelle législature, et que certains de nos élus vont se révéler. Malheureusement, les conditions font que même si le MoDem est représenté, c'est surtout sa partie la plus macron-compatible qui va finir à l'Assemblée. C'est logique dans les conditions actuelles.
Ceux qui sont plus mitigés sur EM, à mon avis, feraient tout de même bien de rester au sein du parti, qui a besoin d'être rééquilibré, de retrouver un souffle et de se re-démocratiser quelque peu. Je crois bien davantage en l'esprit de 2007 et de 2012 qu'en celui de 2017. J'espère que des députés MoDem pourront tempérer, canaliser la majorité éventuelle, par rapport à des orientations plus critiquables.
Notre présence est logique, ce n'est pas un "vieux jeu d'appareil", mais la réponse aux doutes des 5-6% et plus (ce nombre aurait augmenté) d'électeurs qui auraient voté Bayrou et non Macron au premier tour s'il avait candidaté.
Je ne sais pas si Macron lui-même (qui peut être retors, certes !) a voulu minorer la part du MoDem. En revanche, je suis à peu près sûr que dans son entourage et dans celui de la direction d'En Marche, il y a des ex-PS (et autres) qui ont pu s'opposer à nous quand nous portions en 2007 et en 2012 le projet qu'ils portent parfois surtout stratégiquement depuis environ un an - donc des personnes qui ne nous font pas de cadeau.
Autres regrets ou agacements de la période : Lepage, qui n'arrête pas de nous critiquer (je ne la supporte guère, politiquement parlant, même si elle a sans doute des qualités sur d'autres plans ; je trouve notamment qu'elle a été horrible lors de ses derniers temps au MoDem, et j'espère bien qu'elle ne va pas hériter du ministère de l'Éducation nationale) ; Sylvie Goulard, qui passée à En Marche arrive à nous critiquer (alors même que plein de MoDem ou de JDem déclaraient la vouloir comme premier ministre, c'est un comble, en quelque sorte) alors qu'elle nous doit tout de même des choses
. Je le dis d'autant plus que j'ai voté pour elle aux européennes de 2009 (elle était venue faire campagne dans ma ville d'alors) !