La Crise Financière et économique

Les taux , les TBonds et la Fed ......

Analyse postée le 22 Sep 2009, 09:05
Officiellement , l' économie se redresse . Dans la vie réelle , il serait plutôt question d' une stabilisation précaire sur un à-plat en surplomb du gouffre de la dette . Tout est une question de perception des statistiques et plus précisément de celles qu' on cherche à privilégier . Cet équilibre instable trouve son origine dans le nouveau départ baissier du $ en mars 09, ainsi que sur un maintien des taux à un niveau artificiellement bas lié au rachat massif de titres obligataires par la Fed , et ne pourra durer éternellement .

Le véritable plan de relance de l'état démasqué

Marc Faber : on ne résoudra pas la crise du crédit en empilant de nouvelles dettes

24 septembre 2009


L’homme d’affaire Marc Faber, réputé pour ses prises de positions iconoclastes, ne croit pas à la solidité de la reprise, car le problème de la bulle d’endettement n’est pas réglé, dit-il, bien au contraire. L’apparente prospérité économique de ces dernières années était bâtie sur un empilement de dettes toujours plus haut et de plus en plus instable, augmentant sans rapport avec la croissance de l’activité économique. Pourtant, cette évidence a continué d’être superbement ignorée par les banquiers centraux - et la grande majorité des économistes - dont la seule préoccupation en matière de politique monétaire restait l’inflation « classique », attribuée aux augmentations de salaires en période de surchauffe. Le modèle économique en vigueur, tout en affirmant que l’excès de monnaie produit de l’inflation, se désintéresse des effets de la création monétaire résultant du crédit. Pourtant, ces dernières années, c’est l’afflux d’argent dans les circuits financiers qui a tiré l’économie américaine. Avec pour résultat une autre forme d’inflation, celle-là non seulement parfaitement tolérée, mais saluée comme une preuve de la bonne santé du système : celle des actifs. Ce sont les revenus tirés de la spéculation boursière et de la hausse de l’immobilier, associés à un endettement croissant, qui ont soutenu la consommation, pas l’activité de l’économie réelle, de plus en plus délocalisée. « Les profits des entreprises ne peuvent croitre indéfiniment plus rapidement que le PIB, pas plus qu’on ne peut avoir indéfiniment une croissance du crédit plus rapide que celle du PIB nominal. » rappelle Marc Faber. Et selon lui, le déclenchement de la prochaine crise n’est qu’une question de temps.

Marc Faber répond aux questions de Bloomberg TV, 22 septembre 2009

Frédéric Lordon : une crise due à un excès d’endettement généralisé

24 septembre 2009


L’économiste Frédéric Lordon juge prématurés les diagnostics de sortie de crise. Les établissements financiers, dit-il, vont devoir faire face à plusieurs nouvelles vagues de défaillances d’emprunteurs parmi les ménages et les entreprises fragilisés par la récession. Mais au delà de la dimension proprement financière de cette crise, il considère que sa cause profonde est à rechercher dans la configuration récente du capitalisme, où la pression exercée sur les salaires, déprimant la consommation et l’activité, a été compensée par l’accroissement d’une bulle d’endettement privé jusqu’à son implosion en 2008. Aujourd’hui, estime-t-il, nous sommes face à une alternative exécrable : soit une relance de l’endettement privé qui permettrait - pour un temps seulement - de soutenir la consommation, soit une reprise atone, faute de demande.

Frédéric Lordon s’entretient avec Daniel Mermet, pour là-bas si j’y suis, 23 septembre 2009.

article traduit google sur la dette américaine

http://translate.google.fr/translate?hl=fr&sl=en&u=http://market-ticker.denninger.net/&ei=qny8StGQHJ3SjAfDsrnDCw&sa=X&oi=translate&resnum=1&ct=result&prev=/search%3Fq%3Dmarket%2Bticker%26hl%3Dfr%26sa%3DG


graphique Dette(dbt en anglais) - PIB(GDP en anglais)

http://market-ticker.denninger.net/uploads/Z12009-09/AbsoluteDebt80-Present.png

Lorsque les plans de relance prendront fin, la dépression se réinstallera

Le CAC 40 au bord du retournement ?

Tout fantôme traîne un boulet. Celui du G20 s'appelle Nicolas.

L’actualité de la crise: En Europe, les banques sont-elles tant que cela à la fête ? par François Leclerc


L’actualité de la crise: Le diable en embuscade derrière chaque page d’un très long communiqué final, par François Leclerc »

Les détaillants appréhendent le Noël de l'an II de la crise


Les détaillants américains attendent avec appréhension la deuxième saison des fêtes depuis le début de la crise financière, craignant que la fragilité du moral des consommateurs et des conditions du crédit encore resserrées pèsent sur leurs résultats.


Plusieurs projections d'analystes laissent attendre une stagnation ou au mieux une progression modeste des ventes de détail en novembre-décembre par rapport à 2008.
Pour le cabinet de consultants Deloitte, les achats de Noël devraient représenter 810 milliards de dollars, sans compter les voitures et l'essence, soit sensiblement le même montant que l'an dernier.
Ce serait une stabilisation, puisque les ventes de l'an dernier étaient en recul de 2,4%, pour la première fois depuis 1967, selon Deloitte.
«Bien qu'il y ait des signes que l'économie approche de la fin de ses jours les plus sombres, beaucoup de consommateurs continuent à souffrir d'un manque d'accès au crédit, du chômage et des saisies immobilières», a commenté Carl Steidtmann, un économiste de Deloitte Research.
«Les Américains continuent à épargner à des taux historiquement hauts et à rembourser leurs dettes et, combinés, ces facteurs laissent prévoir une nouvelle saison rigoureuse pour les détaillants».
D'autres soulignent que les détaillants eux-mêmes ont un accès limité au crédit, ce qui les empêche de stocker autant de marchandises qu'ils le voudraient en prévision des ventes.
«Les commerçants sont pris entre le marteau et l'enclume», explique Ted Vaughan, au cabinet de consultants BDO Seidman.
«Il faut réduire les stocks, mais pas au risque de réduire les choix, ce qui pourrait décevoir les clients et entraîner moins de ventes. D'un autre côté une surabondance de marchandise peut entraîner une vague de promotions, ce qui peut dévaloriser les marques et réduire les bénéfices», ajoute-t-il.
Pour le cabinet d'analyse Retail Forward, la saison s'annonce comme la deuxième plus mauvaise depuis 42 ans, après la saison noire de 2008: les ventes d'habillement et de décoration devraient baisser de 2% par rapport à l'année dernière, prédit-il, en tablant également sur des résultats médiocres pour les ventes d'électronique.
Sung Won Sohn, économiste à l'Université d'Etat de Californie, craint une rechute de l'économie si consommateurs et détaillants cèdent à l'angoisse.
«En anticipant sur une faible reprise de la demande, notamment pour les fêtes, les employeurs ne sont pas d'humeur à embaucher», s'inquiète M. Sohn, et «ce type d'inquiétude pourrait tuer dans l'oeuf la reprise naissante».
Des prévisions légèrement plus optimistes sont avancées par le Conseil des centres commerciaux (ICSC), qui prévoit une augmentation de 1% des ventes en novembre-décembre, voire 1,5% en comptant également le mois de janvier, ce qui serait la meilleure progression depuis 3 ans.
«Les commerçants vont connaître leur première saison des fêtes non-récessionnaire depuis trois ans, et la croissance économique est fondamentalement en cours de reprise», estime l'économiste en chef de l'ICSC Michael Niemira.
L'économiste indépendant Joel Naroff souligne que tant que la confiance des consommateurs ne remontera pas, les perspectives resteront sombres.
«Il est possible que cela tourne mieux qu'on ne le craint actuellement», ajoute-t-il toutefois: «il y a beaucoup de gens qui ont un emploi et des revenus et qui continuent de dépenser (...). A l'approche des fêtes, ils pourraient se laisser un peu aller à la dépense et si cela arrive le niveau des ventes pourrait nous surprendre».
(afp)

L’Etat US, consommateur de dernier recours, par Robert Reich

5 octobre 2009


Aux USA, le principal indice du chômage frôle désormais les 10%, mais lorsque l’on prend en compte les travailleurs à temps partiel contraint et ceux qui ont cessé leurs recherches faute d’offres, comme le fait l’indicateur U6 de l’Office Statistique du Travail, le taux de chômage avoisine les 17%. Grevés de dettes, victimes du chômage, de réductions de salaires et craignant de perdre leur emploi, les ménages américains ne tireront pas une reprise économique, pas plus que les entreprises qui en ces temps difficiles n’investissent pas, constate Robert Reich, qui fut ministre du Travail sous l’administration Clinton. Seul l’Etat peut éviter à la situation de continuer à se dégrader, et les inquiétudes sur la dette sont infondées, juge-t-il. Sans relance budgétaire, la situation économique bien serait pire, creusant mécaniquement la dette. A contrario, les déficits budgétaires, en ramenant la croissance, permettront à terme d’éponger l’endettement, comme cela avait été le cas avec le New Deal. Il est difficile, à notre sens, de ne pas souscrire à cette vision. Mais elle relève pourtant d’un pari : que la croissance revienne avant que les niveaux d’endettement publics - et la spéculation alimentée par les fonds alloués à la finance - ne provoquent une crise généralisée des taux de change, désorganisant l’économie mondiale. Or le désendettement des ménages et des entreprises américaines prendra du temps, beaucoup de temps, tout comme la restructuration de l’appareil de production et la résorption des déséquilibres macroéconomiques mondiaux sur lesquels étaient bâtis la séquence précédente.

Par Robert Reich, 1er octobre 2009

Les actions ont grimpé "trop haut, trop tôt", selon Nouriel
Roubini



Les actions pourraient bien rechuter, les investisseurs risquant d'être déçus
par la faiblesse du redressement de la conjoncture. C'est en tout cas l'opinion
de Nouriel Roubini, l'un des économistes ayant prédit la crise.
"Les marchés ont grimpé trop haut, trop tôt et trop rapidement", a-t-il
déclaré, dans des propos rapportés par Bloomberg. Selon lui, la correction
devrait s'opérer avant la fin du premier trimestre 2010. Les indices boursiers
ont chuté la semaine dernière, plusieurs indicateurs d'activité américains
décevants ayant attisé les doutes sur l'ampleur de la reprise.
Fidèle à son surnom de "Dr. Doom" (celui qui prédit les catastrophes),
Nouriel Roubini a aussi évoqué le risque de déclenchement d'une nouvelle crise
en raison des politiques économiques très expansionnistes menées par les
autorités monétaires et les gouvernements. "En voulant rétablir la croissance et
éviter la déflation, il se pourrait que nous soyons en train de semer les
graines du prochain cycle d'instabilité financière".


http://www.capital.fr/bourse/actualites/les-actions-ont-grimpe-trop-haut-trop-tot-selon-nouriel-roubini-439711