Sarko-Angela: je t'aime moi non plus

Voici donc les dessous du fait qu'il devait présenter une actualisation en septembre et non plus en décembre, tant mieux.

2eme sujet qui fâche : l'euro. Le couple franco-allemand est déjà en crise après deux mois de présidence : magnifique rapidité d'action

et suivront d'autres chefs d'état avec d'autres pays , j'en étais sûr de la part de tsarkos...
Je l'imagine avec le dictateur de sa taille iranien! ça promet.

Intéressante la conférence de presse de notre tandem après la visite d'Angela à Toulouse. Elle rappelle deux ou trois fois que l'indépendance de la BCE ne doit pas être remise en cause et NS est obligé de le dire aussi, même s'il nuance ensuite en disant que "le problème n'est pas la valeur de l'euro", et donc la politique monétaire décidée à Francfort, mais la valeur "des autres monnaies" et les politiques de "dumping monétaire" conduites par certains Etats, et donc d'inciter Mme Merkel d'user de son influence au G8.

NS dit aussi qu'il devient de plus en plus facile de travailler avec Angela car ils se disent les choses franchement. Bien, bien, ils sont donc d'accord pour dire qu'ils sont en désaccord.

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3234,36-936096@51-852265,0.html

Voui, il a sérieusement remanié son discours à l'issue, d'après ce que j'en entendais à la radio.
Ca doit vraiment lui faire mal..... je ne dirais pas où.

Allemagne vs Sarko version libyenne, il ya de l'eau dans le gaz(pétrole, uranium au choix)!!

http://www.leblogfinance.com/2007/07/arevalibye-lall.html

La manoeuvre de Sakozy est tellement grosse... Hop je rachète les part de Siemens dans Areva et dans le même coup j'arrache un contrat important avec le grand démocrate Kadhafi!!

Ah... Notre Glorieux Président se fait déjà détesté alors qu'il vient a peine d'arriver.

Après l'Allemagne, il annoncé vouloir dialoguer avec la Syrie, du coup le Liban le prend mal. Si on ajoute la conférrence du G8 où il était complètement bourr... fatigué grace a son amis russe, et le contrat de centrale nucléaire négocier en Chine.

La France se fait de bon amis. Reste le Congo, le Soudan, l'Iran...

La real Politik est le nouveau créneau à la mode... l'argent a plus de poids que le sang des opposants politiques. J'ai la nausée!!!

Paladur a écrit:

La manoeuvre de Sakozy est tellement grosse... Hop je
rachète les part de Siemens dans Areva et dans le même coup j'arrache
un contrat important avec le grand démocrate Kadhafi!!

Inutile de dire que c'est très mal vu outre-rhin.... Rarement nous avions dans notre histoire récente des relations aussi tendues... (pour ne pas dire mauvaises).

Paladur a écrit:

La real Politik est le nouveau créneau à la mode... l'argent a plus de poids que le sang des opposants politiques. J'ai la nausée!!!

Après avoir hésité entre Kouchner et Védrine pour le poste des affaires étrangères, il a donné le poste à Kouchner mais il mène une realpolitik chère à Védrine.

que dire?
l'europe n'est pas unifiée et chaque état tire la couverture à soi...l'Italie,l'Espagne qui étaient à la traine obtiennent pour leurs produits des contrats dans le monde.l'Espagne inonde le marché Français de ses produits périssables, les pays d'europe de l'est en feront bientôt tout autant et cela grâce aux aides données généreusement par cette même europe. l'Allemagne a su combler le coût exhorbitant de sa réunification et se situe parmi les leaders. elle n'a eu que faire de nos sentiments à cette époque.
que faire?
nous sommes un état parmi tant d'autres (et bien moins que demain) de cette europe et économiquement, même si cela peut être mal perçu intellectuellement, il faut se battre avec les moyens que nous avons, ne croyez pas que les autres états n'en font pas autant et ceux d'entre-nous qui voyageons à l'étranger pour obtenir des contrats le voyons bien. alors, devons nous privilégier l'europe et nos relations avec les états membres au détriment de la France???vaste question qui attend vos réponses...
et puis, c'est de la politique rien que de la politique, aujourd'hui on se déteste et demain on s'embrassera sur la bouche...
amitiés à tous,

Gawam a écrit:

Ah... Notre Glorieux Président se fait déjà détesté alors qu'il vient a peine d'arriver.

Après l'Allemagne, il annoncé vouloir dialoguer avec la Syrie, du coup le Liban le prend mal. Si on ajoute la conférrence du G8 où il était complètement bourr... fatigué grace a son amis russe, et le contrat de centrale nucléaire négocier en Chine.

La France se fait de bon amis. Reste le Congo, le Soudan, l'Iran...

cher Gawam,
il faut tout relativiser et ne pas faire d'opposition systématique comme l'a d'ailleurs dit F.Bayrou.
tu ne peux pas trouver d'arrangement possible au moyen-orient sans passer par la Syrie qui est un acteur incontournable dans cette partie du globe... le Liban est divisé en tellement de factions rivales (pro et anti-syrienne) phalangistes chrétiens, kurdes,chiites musulmans,maronites etc...qu'eux-même s'y perdent...donc pour être honnête, il faudrait dire "une partie du Liban le prend mal" et si la France veut doit avoir un rôle majeur à jouer (un long passé nous réuni), il n'y a pas d'alternative, nous devons dialoguer avec la Syrie.
nb: j'ai personnellement des contacts très étroits avec la communauté Libanaise de Paris et quand tu te retrouves à table dans un restaurant libanais avec des Libanais, il n'est pas rare de se retrouver en présence de communautés différentes.
en ce qui concerne l'Afrique noire, la France n'a pas toujours eu le comportement moral et financier qu'elle aurait du avoir et quand nous avons lâché du lest, les Etas-Unis ont pris en partie la relève...
pas facile la politique!!!
bien à toi,

Le dialogue avec la Syrie ne me déplait pas... bien au contraire. Je suis assez partisans pour que l'on parle avec tous le monde. Si on leurs parle pas, ca créer une frustation qui peut vite se faire ressentir..

Mais c'est Notre Admirable Président Sarkozy qui va parlé a la Syrie. On a pu le voir au Liban, et en Russie... Je pense qu'on peut faire mieux. S'il y va en viste de courtoisie, en les féliictant,mais sans rien dénoncé... y'aura un problème.

Il serait meme capable de leur vendre des armes pour se faire un peu d'argent de plus... Qui sait c'est peut etre comme ca qu'il compte rabaisser la dette. ;)

hiram jc a écrit:

en ce qui concerne l'Afrique noire, la France n'a pas
toujours eu le comportement moral et financier qu'elle aurait du avoir
et quand nous avons lâché du lest, les Etas-Unis ont pris en partie la
relève...

Il me semble que la Chine est de plus en plus présente dans l'coin. Si on les laisse faire je crain le pire pour l'Afrique. La Chine n'est pas vraiment le meilleur exemple.

Gawam a écrit:

Le dialogue avec la Syrie ne me déplait pas... bien au contraire. Je suis assez partisans pour que l'on parle avec tous le monde. Si on leurs parle pas, ca créer une frustation qui peut vite se faire ressentir..

Mais c'est Notre Admirable Président Sarkozy qui va parlé a la Syrie. On a pu le voir au Liban, et en Russie... Je pense qu'on peut faire mieux. S'il y va en viste de courtoisie, en les féliictant,mais sans rien dénoncé... y'aura un problème.

Il serait meme capable de leur vendre des armes pour se faire un peu d'argent de plus... Qui sait c'est peut etre comme ca qu'il compte rabaisser la dette. ;)

hiram jc a écrit:

en ce qui concerne l'Afrique noire, la France n'a pas
toujours eu le comportement moral et financier qu'elle aurait du avoir
et quand nous avons lâché du lest, les Etas-Unis ont pris en partie la
relève...

Il me semble que la Chine est de plus en plus présente dans l'coin. Si on les laisse faire je crain le pire pour l'Afrique. La Chine n'est pas vraiment le meilleur exemple.

cher gawam,
tu as tout à fait raison... la présence chinoise se fait de plus en plus sentir en afrique, tout comme elle l'a été en algérie après les russes...
bien à toi

Sarko au lieu des "donner ses conseils judicieux " à Angela pour la crise des subprime, ferait mieux suivre sa politique...

vu sur le blog http://udfboulogne-billancourt.hautetfort.com/archive/2007/08/24/l-allemagne-renoue-avec-l-excedent-budgetaire.html

vendredi, 24 août 2007
Ceux qui demandent aujourd'hui des baisses d'impôt poursuivent sans rougir la politique qui a conduit à accumuler une montagne de dettes
Comme nous l'évoquions dans une note datée du 6 juillet, l'Allemagne, gouvernée par une coalition CDU -SPD (gauche - droite), nous donne l'exemple à suivre sur le plan économique et en matière de politique budgétaire.

Les résultats sont là :

pour la première fois depuis la réunification, les finances publiques allemenades afficheront au premier semestre des comptes en excédent,
au second trimestre 2007, les investissements dans les biens d'équipement sont en hausse de 2,5 % et les exportations de 0,8 %.
Ce redressement des comptes s'explique par un effort de limitation des dépenses publiques (seulement + 0,7 %, soit moins que l'inflation), et le sucroît de recettes lié à la hausse de la TVA.

Le gouvernement allemand qui se satisfait de ce résultat entend poursuivre sa politique de consolidation budgétaire. Le Ministre des Finances a ainsi déclaré que : "Ceux qui demandent aujourd'hui des baisses d'impôt poursuivent sans rougir la politique qui a conduit l'Allemagne à accumuler une montagne de dettes !"

Notre Président, dont le premier déplacement officiel a été de se rendre à Berlin, ferait bien de méditer cette déclaration, qui semble également lui être destinée !

Heureusement que l'Europe, et notamment l'Allemagne, sont là pour comme nous au Modem, pour rappeler l'urgence à engager une politique de redressement des finances publiques en France.

Pendant que Minimo s'agite et brasse de l'air, la timide Angela "travaille" ...
27/08
Négociations commerciales et climat au menu d'Angel Merkel en Chine
Mme Merkel effectue son deuxième voyage en Chine en tant que chancelière, avec au programme un renforcement des relations commerciales et des discussions sur le réchauffement climatique.
La chancelière allemande Angela Merkel a été officiellement accueillie lundi à Pékin par le Premier ministre chinois Wen Jiabao, au cours d'une cérémonie Place Tiananmen. Mme Merkel, qui effectue un voyage en Asie avec la double casquette de chef de gouvernement de la première économie européenne et de dirigeante du G8 pour l'année 2007, était arrivée dans la nuit de dimanche à lundi dans la capitale chinoise.

"Vous être venue en Chine deux fois en deux ans, cela montre que le gouvernement allemand attache une importance à développer les relations d'amitié et de coopération avec la Chine", a déclaré Wen Jiabao en accueillant son homologue au Palais du Peuple.

"J'espère que notre entretien sera amical et fructueux", a ajouté le chef du gouvernement chinois. "Nous souhaitons que nos échanges se resserrent encore et voulons travailler ensemble et davantage sur les questions internationales", a indiqué Mme Merkel, rappelant que les deux pays célébraient le 35e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques.

La Chine devrait ravir à l'Allemagne sa place de troisième puissance économique mondiale à la fin de l'année d'autant que le géant asiatique se positionne de plus en plus sur les marchés sur lesquels les sociétés allemandes avaient jusqu'alors eu l'avantage. Cela accroît le déséquilibre de la balance commerciale qu'une délégation de 25 patrons allemands et de représentants de l'industrie, qui accompagne Angela Merkel, espère réduire en signant des contrats.

Après son entretien avec M. Wen, plusieurs accords pourraient être paraphés. Le réchauffement climatique devrait être un autre sujet de choix à l'agenda de cette visite. L'expansion économique de la Chine s'accompagne d'une hausse importante de la pollution, mais Pékin se méfie des mesures visant à réduire les gaz à effet de serre, craignant qu'elles ne gênent sa croissance économique.

Mme Merkel a fait savoir qu'elle discuterait aussi à Pékin des droits de l'Homme, y compris au Darfour, la Chine étant l'un des principaux soutiens du Soudan.

Le chef du gouvernement allemand, en Chine pour trois jours avant de se rendre au Japon, doit rencontrer le président Hu Jintao lundi après-midi.

latribune.fr

RTLinfo.be 11/09

Le torchon brûle entre Sarkozy et Merkel, affirme un journal allemand
EUROPE mar 11 sep

Malgré les démonstrations publiques d'amitié, le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel traversent une "crise profonde" dans leur relation, écrit un journal allemand mardi.

M. Sarkozy est en colère contre la chancelière et son ministre des Finances Peer Steinbrück en raison d'un accrochage qu'ont eu M. Sarkozy et M. Steinbrück en juillet, affirme le quotidien Rheinische Post, citant des sources à la présidence française.

Lors d'une réunion des ministres des Finances européens à Bruxelles, M. Steinbrück a reproché à M. Sarkozy de préférer faire des cadeaux fiscaux de plusieurs milliards d'euros à ses électeurs plutôt que de respecter le plan d'économies européen, affirme le quotidien. M. Sarkozy s'est emporté et a rétorqué: "Qu'est-ce qui vous prend de me parler sur ce ton?", poursuit le Rheinische Post, selon lequel M. Steinbrück est depuis en disgrâce à Paris. En outre, le président français n'a "toujours pas pardonné" à Angela Merkel de n'avoir pas publiquement désavoué son ministre.

Plus largement, Mme Merkel "tape de plus en plus sur les nerfs" de M. Sarkozy, écrit le quotidien rhénan, citant une source au parti UMP du président français. La réciproque est vraie, poursuit le Rheinische Post: "Avec sa manière de voler la vedette aux autres, le président remuant s'est rendu extrêmement impopulaire à la chancellerie" allemande.

Le journal égrène une partie de la liste des griefs, liées à diverses initiatives de l'Elysée, qui vont de l'affaire des infirmières bulgares libérées par la Libye au lancement de la candidature de Dominique Strauss-Kahn pour la direction du Fonds monétaire international.

http://www.rtlinfo.be/news/article/32829/--Le+torchon+br%C3%BBle+entre+Sarkozy+et+Merkel%2C+affirme+un+journal+allemand

Merkel et Steinbrück ont parfaitement raison. Le petit Nicolas fait preuve d'incompétence notoire.

petit changement , par rapport à d'habitude, j'ai vérifié, l'article a paru en belgique en même temps qu'en france, les médias ont elles compris que cacher la vérité criée par nos voisins ne sert à rien?...

Manifestement, Sarko a réussi à mettre en colère les allemands à nouveau lors de la visite de cette semaine.

Selon rue89 :
"(De Berlin) Les visites que Nicolas Sarkozy fait en Allemagne sont toujours pleines de surprises. Lundi, lors de sa rencontre avec Angela Merkel, le président français est venu défier ses interlocuteurs allemands sur le terrain le plus glissant qui soit entre les deux pays, celui du nucléaire civil, suscitant de vives réactions.
"J'aimerais que la France et l'Allemagne aient des ambitions qui aillent dans le même sens", a déclaré Nicolas Sarkozy à la presse, après une séance de travail avec la chancelière au château de Meseberg, au nord de Berlin, en soulignant que les énergies renouvelables et le nucléaire devaient se compléter.
"On ne peut rester en Europe face à une situation où, dans un siècle il n'y aura plus de gaz, où dans 30 ou 40 ans, il n'y aura plus de pétrole. Il n'y a personne qui peut imaginer que les éoliennes serviront à faire tourner toute l'Europe", a déclaré le président français. "C'est une question qu'il faut poser. L'énergie, c'est le devoir de l'Europe, je veux une politique de l'énergie européenne", a-t-il ajouté. C'est "difficile" qu'il y ait "un choix en France et un choix différent en Allemagne", a-t-il remarqué tout en s’interdisant de "s'immiscer dans un débat politique intérieur allemand".
Raté. Le ministre allemand de l'Environnement, le social-démocrate Sigmar Gabriel, ne l’a pas entendu pas de cette oreille puisqu’il s’est empressé d’accorder un entretien au quotidien Tagesspiegel où il récuse fermement l’invitation du président français à revenir à l'atome et à renoncer aux éoliennes pour assurer l'avenir. Le contrat de la "grande coalition" passé en novembre 2005 entre les conservateurs et les sociaux-démocrates prévoit la sortie du nucléaire à l'horizon 2020. C'est un sujet de tensions permanentes entre le camp d'Angela Merkel qui aurait voulu revenir sur cet engagement pris par le gouvernement de Gerhard Schröder, et les sociaux-démocrates, fermement attachés à l'abandon du nucléaire.
Aussi, après avoir vigoureusement rejeté l’appel de Sarkozy, Sigmar Gabriel a contre-attaqué en estimant que cet appel sert essentiellement les intérêts français. "Mais ceux-ci ne sauraient être le critère de la politique européenne en matière d'énergie et de protection du climat", a-t-il dit. "L'énergie nucléaire est tout sauf une technologie du futur" et, à l'échelle mondiale, les centrales nucléaires qui ferment sont plus nombreuses que celles qui ouvrent, a-t-il ajouté. Seuls 30 réacteurs sont en construction de par le monde, a souligné Sigmar Gabriel.
La réaction du député SPD Ulrich Kelber aux propos tenus par Nicolas Sarkozy a été encore plus cinglante: pour lui "la France est au niveau d’un pays en développement en matière de nouvelles technologies énergétiques. 90% des installations solaires achetées en France sont importées d'Allemagne. La France n'a rien à offrir à part l’énergie nucléaire qui est une technologie de dinosaure".
Au début du mois, suite à des défaillances dans deux centrales nucléaires exploitées par Vattenfall (Brunsbüttel et Krümmel), Sigmar Gabriel avait proposé de fermer sept des plus anciennes centrales nucléaires allemandes. Il a essuyé un refus d’Angela Merkel. Le renoncement à l'atome civil est une des conditions des sociaux-démocrates pour former une coalition avec les chrétiens-démocrates. Angela Merkel est favorable à l'option nucléaire mais elle ne peut se permettre de rompre l'accord de gouvernement à deux ans des prochaines élections législatives."

http://rue89.com/2007/09/11/sarkozy-provoque-un-court-circuit-nucleaire-avec-lallemagne

Citation :

"J'aimerais que la France et l'Allemagne aient des ambitions qui aillent dans le même sens"

Mais - ce qui ne nous surprendra pas - il est clair que pour Sarko, c'est l'Allemagne qui doit aller dans le sens que Lui a choisi, l'inverse étant pour Lui inconcevable.

Si je compte bien, c'est déjà au moins la troisième fois qu'il fâche nos cousins Germains ?

Oui, pour quelqu'un qui était allé dire aux usa que la France devait cesser d'être arrogante, eh bien il devrait suivre son propre conseil !

Aujourd'hui : http://www.lefigaro.fr/international/20070913.WWW000000425_le_style_sarkozy_desoriente_les_allemands.html


Le style Sarkozy désoriente les Allemands

De notre correspondant à Berlin Pierre BOCEV.
Publié le 13 septembre 2007
Actualisé le 13 septembre 2007 : 08h13

Dans les milieux officiels, personne ne parle de «crise». Mais on reconnaît à Berlin quelques agacements depuis l’élection de Nicolas Sarkozy.

Nicolas Sarkozy a qualifié hier de «très franc» son échange l’avant-veille avec la chancelière allemande Angela Merkel, selon le porte-parole du gouvernement. Lors du Conseil des ministres, hier matin, le président de la République «est revenu sur son entretien et ses débats avec Angela Merkel» lundi en Allemagne et «a souligné que l’échange avait été très franc», a indiqué le porte-parole Laurent Wauquiez. Le chef de l’État a ajouté qu’«il fallait apprendre à se connaître au-delà des mots, que l’Allemagne avait effectué une profonde mutation» et que «la personnalité de Mme Merkel, qui est une femme de l’Est avec toutes ses qualités, est aussi un changement», selon M. Wauquiez. Un journal allemand, le quotidien Rheinische Post, avait fait état mardi d’une «crise profonde» entre Mme Merkel et M. Sarkozy. Citant des sources françaises, il assurait que la dirigeante allemande «tape de plus en plus sur les nerfs» de Nicolas Sarkozy.



DES «FISSURES», il y en a, dit Henrik Uterwedde, un chercheur qui passe pour un des meilleurs experts du dossier. «Pas de crise», non. «Mais il faut veiller à éviter une dégradation sérieuse.» Dans son analyse, les Allemands manifestent un certain «agacement», dû au «style à la hussarde» du nouveau chef de l’État français.

À l’appui de sa thèse d’un profond désaccord, le Rheinische Post est revenu sur un incident qui a opposé Nicolas Sarkozy au ministre allemand des Finances, Peer Steinbrück, il y a deux mois à un Conseil Ecofin de l’Union européenne. Le président s’y était invité, à titre exceptionnel, pour exposer les problèmes de la France à respecter l’échéance 2010 pourtant agréée pour le retour à un budget en équilibre. Confronté aux critiques du ministre, le chef de l’État l’a interpellé sans ménagement : «Qu’est-ce qui vous prend de me parler sur ce ton?» Surtout, affirme le journal, Nicolas Sarkozy a été ulcéré par le refus d’Angela Merkel de publiquement rabrouer son grand argentier bien qu’il le lui ait demandé.

Une série de petites frustrations

La dernière anicroche remonte à lundi, quand le président et la chancelière se sont vus à Meseberg, au nord de Berlin, pour un des sommets informels qui se tiennent tous les deux mois depuis six ans. Nicolas Sarkozy y a demandé à Berlin de revenir sur son choix d’abandonner l’énergie nucléaire d’ici à 2020, arrêté par le gouvernement précédent de Gerhard Schröder. Angela Merkel et son parti sont favorables à l’idée de davantage étaler dans le temps cette sortie de l’atome, mais ses partenaires sociaux-démocrates ne veulent pas en entendre parler. Ils ont immédiatement fustigé ce qui est pour eux une ingérence française dans la politique intérieure. Ce n’est, en fait, que la dernière d’une série de petites frustrations allemandes. Elles se résument à plusieurs points.

La tendance de Nicolas Sarkozy à se mettre en première ligne. Quand il s’est présenté comme le sauveur du traité constitutionnel européen, voire du sommet du G8 à Heiligendamm. Lorsqu’il a revendiqué la paternité de la libération des infirmières bulgares emprisonnées en Libye. Ou à propos de la nécessaire vigilance à l’égard des fonds spéculatifs, sujet que l’Allemagne pousse depuis des mois et sur lequel elle se voit ravir la vedette.

L’absence de consultations bilatérales. Cela s’est produit quand la France a proposé Dominique Strauss-Kahn pour la direction du FMI sans en parler à Berlin, ce qui eût été impensable il y a peu.

La politique industrielle. La France et l’Allemagne ont réussi, au précédent sommet en juillet à Toulouse, à ne pas s’opposer en public sur les nominations à la tête d’EADS et d’Airbus. Mais les négociations en coulisses ont été âpres. Maintenant, il y va de la participation de Siemens à Areva que les Allemands soupçonnent Paris de vouloir remettre en cause. Merkel a été aussi directe qu’elle peut l’être en public, lundi, en disant qu’elle verrait «d’un bon œil» la perpétuation du statu quo. En réponse, Sarkozy s’est borné à affirmer qu’il ferait «tout pour maintenir les projets franco-allemands quand c’est possible».

De plus, la scientifique un peu gauche qu’est Angela Merkel a sans doute du mal à se faire au style expansif de son nouveau partenaire qui est passé sans autre façon du baisemain chiraquien à la bise, pas vraiment répandue en Allemagne.

Officiellement, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes franco-allemands possible. Angela Merkel et Nicolas Sarkozy se tiennent en «très haute estime réciproque», explique Ulrich Wilhelm, le porte-parole du gouvernement de Berlin. Leur «cordialité» traduit «l’excellence des relations» bilatérales.

Des intérêts communs

Même son de cloche du côté d’Andreas Schockenhoff, président du groupe parlementaire germano-français. Il n’y a «aucune crise», déclare-t-il au Figaro. Au contraire. Un «nouveau dynamisme» permet d’évoquer les «dossiers difficiles» qui, par le passé, étaient «mis entre parenthèses» dans le souci d’éviter les sujets qui fâchent. La presse allemande, pourtant, y va régulièrement d’articles sur les frustrations berlinoises. Le quotidien Rheinische Post a même affirmé cette semaine qu’il y avait «crise profonde».

Au total, le couple franco-allemand n’en est plus à l’heure de la réconciliation historique comme à l’époque Adenauer-de Gaulle, ni à la complicité antiaméricaine comme sous Schröder et Chirac. Il y va dorénavant d’intérêts. Mais on sait, des deux côtés du Rhin, que, dans le concert européen et mondial, la défense de ces intérêts passe par une entente de fond entre Paris et Berlin. Quels que soient les agacements ponctuels.

Je n'ai qu'un espoir : que N. Sarkozy finise par tellement irriter nos partenaires européens que même les medias français seront obligés d'en parler, ébréchant le mythe Tsarko dans l'opinion publique...

ce processus a commencé le jour où PPDA a invité Villepin.

Aptien a écrit:

ce processus a commencé le jour où PPDA a invité Villepin.

Ah ? J'ai pas suivi.... Quand ? Que se sont-ils dit ?

je ne sais plus le jour, mais il me semble qu'Aptien fait référence au moment où Villepin était invité au 20h pour parler de son livre sur Napoléon, c'est ça ?