soutien scolaire?

http://www.lefigaro.fr/debats/2008/03/11/01005-20080311ARTFIG00399-maitrise-du-francais-par-michel-mathieu-colas-.php

Bop a écrit:

Jean-Luc a écrit:

Absolument !

Et en plus, avec des titres bien choisis, la lecture est un vrai plaisir.

C'est vrai pour les élèves qui sont de bons lecteurs...
Je ne suis pas certaine que pour les élèves en difficulté face aux apprentissages, la lecture soit un vrai plaisir (pour certains, c'est plutôt un véritable cauchemar)...

Quand l'apprentissage de départ a été mal fait, c'est vrai qu'il est difficile de redresser la barre. Mais il faut leur faire comprendre que c'est comme le vélo ou la natation : c'est pénible tant qu'on ne maîtrise pas, mais après on le fait par plaisir.

Bop a écrit:

D'autre part, le fait de lire beaucoup et le fait d'écrire sans faire d'erreurs, ne vont pas toujours ensemble, malheureusement !
J'ai des élèves qui lisent beaucoup. Or, lorsqu'ils produisent des textes, les erreurs d'orthographe sont nombreuses... Difficulté à mémoriser, difficulté à se concentrer, connaître les règles, les tableaux de conjugaison, mobiliser les règles au "bon" moment (règles d'orthographe grammaticale, règles d'orthographe d'usage).

Tout dépend de ce qu'ils lisent et comment ils le lisent. Certains croient lire alors qu'ils ne font que survoler en n'assimilant que les grandes lignes de l'histoire.

Tant qu'on voit les mots comme une suite de lettres et non comme un pictogramme global, on reste fragile. Ensuite, la faute se repère aussi facilement qu'un éléphant sans trompe.

il y a aussi certaines méthodes qui laissent songeuse (enfin moi) :

une faute dans une dictée est signalée en tant que telle. Mais si l'enfant fait la même faute dans un énoncé de maths, dans la liste des devoirs dans le caheir de texte, la leçon de sciences, d'histoire : aucun souci personne ne la signale .... difficile pour l'enfant ensuite d'assimiler l'ensemble de nos règles... puisqu'on ne lui demande de les mobiliser qu'en cours de français

Et çà devient réellement préoccupant quand ensuite on entend les mêmes déplorer que les personnes qui gèrent les études surveillées (niveau licence ces animateurs) font encore plus de faute que les enfants ... sans pour autant se poser de questions sur "pourquoi"

Autre abérration : ici on demande aux enfants du primaire de mettre en parenthèse un mot plutôt que de le raturer... je vous dis pas notre tête quand mes enfants nous ont fait remarqué un jour que les grands aussi se trompaient puisqu'il y avait des parenthèses dans le livre .... c'est sûr que c'est comme çà qu'on n'embrouille pas les enfants et qu'on les aide à s'approprier l'écrit .

Si on rajoute que les enfants n'écrivent plus beaucoup : quasiment aucune rédaction dans les classes du primaire , c'est sur que la maitrise de l'écrit se perd.

Ce qui a permis à ma fille (en CE2) de progresser en orthographe : msn.
çà vous paraitra pas logique mais c'est ainsi. On a monté un réseau interne où seule la famille est accessible (merci le controle parental) et ma fille va ainsi discuter beaucoup avec ses grand-parents, sa marraine, tous attentifs à l'orthographe. A force de correction de ses messages on l'a vue faire plus attention au pluriel, aux conjugaisons etc .... çà rentre doucement mais uniquement par la pratique !
l'orthographe n'est pas une science innée , contrairement à ce que semble penser les enseignants ici.

Je ne vérifie pas tous les cahiers... Quand je le fais, je signale systématiquement les erreurs d'orthographe que les enfants corrigent (et ce, dans n'importe quelle discipline)...

Mais avec 25 élèves, tout n'est pas vérifié tous les jours bien évidemment...

Si cela pouvait être aussi simple, Jean-Luc...

Bop a écrit:

Si cela pouvait être aussi simple, Jean-Luc...

Mais ça l'est...
Seulement beaucoup ne franchissent pas le cap. Et la mode récente de l'écriture texto et des forums où presque personne ne reprend les c... (j'ai vu des forums de jeunes où la quasi-totalité des messages étaient illisibles, tous écrivaient en SMS...) ne fait rein pour arranger les choses.
À force de voir des mots écrits n'importe comment, aucune image correcte ne s'impose et le déchiffrement par les lettres constitutives perdure. Ce dont on peut se rendre compte parce que la lecture est alors forcément lente.

Le pire c'est la netiquette qui conseille fortement de ne pas relever les fautes. Enfin, le pire j'exagère, elle pense quand même que certains vont les repérer ...

Beaucoup ne franchissent pas le cap... C'est justement là qu'est le problème et c'est bien pour cela que ce n'est pas si simple !
Et puis, la lecture demande un effort, encore un, pfff ! (je caricature un peu) : le fait de lire n'est pas apprécier de tous (ça demande déjà de pouvoir "tenir en place" cinq minutes).

Evidemment, les SMS n'arrangent rien !

Ha au fait.

J'ai eu 6 au Bac en Maths (quand même eu le bac avec mention), j'ai actuellement 1 en Maths à l'Université.

Pourtant je fais des cours de Maths à ceux qui me connaissent et qui me font confiance (à défaut d'avoir un CV béthon) et d'après ce qu'on me dit je suis bien meilleur pour expliquer les Maths que la plupart des profs de collège.

Voilà pour la parenthèse, car j'ai encore reçu un tract édifiant pour Acadomia qui disait : niveau minimum requis pour soutien scolaire, Licence (Bac + 3) ou première année de PREPA.

Revoltant.

je suis tout à fait d'accord

modorange a écrit:

J'ai eu 6 au Bac en Maths (quand même eu le bac avec mention), j'ai actuellement 1 en Maths à l'Université.

Pourtant je fais des cours de Maths à ceux qui me connaissent et qui me font confiance (à défaut d'avoir un CV béthon) et d'après ce qu'on me dit je suis bien meilleur pour expliquer les Maths que la plupart des profs de collège.

A priori, j'en déduis que tu maîtrises bien les maths niveau collège, mais beaucoup moins celles de l'Université.
Entre les équations (simples) du second degré (niveau actuel de fin de 3e) et le calcul différentiel et intégral, ou même tensoriel, il y a un sacré fossé.

Oui je sais, mais encore faut il savoir l'expliquer. Et force est de constater qu'autour de moi, les Prepa maths que je connaissent rencontrent toutes les difficultés du monde à bien expliquer les maths à un collégien, car pour eux, tout est simple, logique, inscinctif, et ne mérite pas expliquation.

Bop a écrit:

Jean-Luc a écrit:

Absolument !

Et en plus, avec des titres bien choisis, la lecture est un vrai plaisir.

C'est vrai pour les élèves qui sont de bons lecteurs...
Je ne suis pas certaine que pour les élèves en difficulté face aux apprentissages, la lecture soit un vrai plaisir (pour certains, c'est plutôt un véritable cauchemar)...
Souvent, on aime les disciplines dans lesquelles on réussit bien...

D'autre part, le fait de lire beaucoup et le fait d'écrire sans faire d'erreurs, ne vont pas toujours ensemble, malheureusement !
J'ai des élèves qui lisent beaucoup. Or, lorsqu'ils produisent des textes, les erreurs d'orthographe sont nombreuses... Difficulté à mémoriser, difficulter à se concentrer, connaître les règles, les tableaux de conjugaison, mobiliser les règles au "bon" moment (règles d'orthographe grammaticale, règles d'orthographe d'usage).
Par contre, pour le vocabulaire et les tournures de phrases, je suis d'accord.

Soyons modernes! Les professeurs pourraient proposer aux élèves de faire un blog, avec écriture (pas des photos avec des kikoo 0o), où le professeur avec les élèves devront corriger les fautes.

khany a écrit:

il y a aussi certaines méthodes qui laissent songeuse (enfin moi) :

une faute dans une dictée est signalée en tant que telle. Mais si l'enfant fait la même faute dans un énoncé de maths, dans la liste des devoirs dans le caheir de texte, la leçon de sciences, d'histoire : aucun souci personne ne la signale .... difficile pour l'enfant ensuite d'assimiler l'ensemble de nos règles... puisqu'on ne lui demande de les mobiliser qu'en cours de français

A la fac, j'avais un professeur qui relevait les fautes dans la copie, et enlevait un ou deux points. Si nous corrigions les fautes, elle nous remettait les points perdus.

modorange a écrit:

Ha au fait.

J'ai eu 6 au Bac en Maths (quand même eu le bac avec mention), j'ai actuellement 1 en Maths à l'Université.

Pourtant je fais des cours de Maths à ceux qui me connaissent et qui me font confiance (à défaut d'avoir un CV béthon) et d'après ce qu'on me dit je suis bien meilleur pour expliquer les Maths que la plupart des profs de collège.

Voilà pour la parenthèse, car j'ai encore reçu un tract édifiant pour Acadomia qui disait : niveau minimum requis pour soutien scolaire, Licence (Bac + 3) ou première année de PREPA.

Revoltant.

Oui ça m'arrive aussi. Je pense qu'un ancien élève qui a eu des difficultés et plus apte à comprendre un enfant en difficulté et donc de mieux expliquer.