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| Le Modem survivra t-il aux municipales ? | |
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Auteur | Message |
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juju41
Nombre de messages : 42846 Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Le Modem survivra t-il aux municipales ? Mer 26 Mar 2008 - 10:58 | |
| francedemocrate.fr
Municipales : dans tout le pays, le Mouvement est déclenché
Perspective, 25 mars 2008 olivier Berardi
J’estime que le Mouvement Démocrate, fort de son programme et de sa stratégie, a réussi à desserrer la tenaille des deux grands partis. L’important n’est pas de regarder l’ampleur de cette dynamique, mais le fait que le mouvement soit déclenché et qu’il ne s’arrêtera pas, non que nous le décidions ou le maîtrisions mais parce que le corps électoral le souhaite. À nous de traduire ses attentes et de lui proposer une offre politique qui dépassera l’aire de notre mouvement.
Continuons nos efforts et soyons fiers du travail accompli et des résultats obtenus, malgré nos maladresses, et les railleries, les attaques et les guets-apens en tout genre que nous subissons.
À la question "le Mouvement Démocrate a-t-il le bon programme pour gouverner ?" La réponse est OUI.
Nous défendons un programme qui affirme la nécessité de la liberté économique et la liberté d’entreprendre dans un marché réellement concurrentiel régulé par des instances et des autorités internationales.
Nous portons (et notre légitimité est historique) un idéal Européen, comme la nécessité absolue de notre développement et comme acteur de l’équilibre du monde.
Nous voulons aussi une société où la justice ne soit pas un vain mot, où la justice sociale, la répartition des richesses soit effective, que la solidarité, la fraternité soit le ciment de notre "vivre libre et ensemble".
Nous défendons et valorisons la personne humaine contre toutes les formes d’humiliation, de dégradation, d’aliénation, des travailleurs salariés et autres conditions et statuts, qu’engendrent les nouvelles organisations et distribution du travail du management et du capitalisme financier mondialisé.
Nous défendrons le droit et l’accès à l’éducation, aux pratiques culturelles, à la formation en préservant l’égalité des chances, pour tous.
Nous exigeons le respect absolu et urgent de la biodiversité, de notre environnement naturel qui doit être le facteur prioritaire de notre développement. Nous voulons que cette social-économie soit responsable d’une croissance "sobre" et non destructrice du patrimoine naturel.
A la question "le Mouvement Démocrate a-t-il la bonne stratégie politique ?" La réponse est OUI.
Depuis le congrès de janvier 2006, l’UDF a affirmé sa volonté d’autonomie et d’indépendance par rapport à l’UMP. Depuis les 1er et 2 décembre 2007, par la création du Mouvement Démocrate et par les campagnes électorales (présidentielle, législatives, municipales, cantonales) que nous avons menées, le Mouvement n’a pas cessé de construire cette indépendance, du moins à travers près de 400 candidatures face aux deux partis (UMP/PS) qui veulent confisquer le débat politique en France, avec la complicité des grands médias.
Cette ambition est un vrai changement des réflexes, de l’air du temps et des mentalités. Compte tenu du blocage de notre société, de la confusion du système politique français, ne nous alarmons pas que cette proposition ne puisse être perçue comme claire et compréhensible par tous.
Malgré le handicap des scrutins successifs, malgré l’avalanche de la désinformation en passant par le rouleau compresseur de la moquerie, cette stratégie du Mouvement Démocrate réussit et est déjà gagnante.
Depuis la présidentielle de 2007, le Modem a su bousculer le milieu politique, et il est en train de parvenir à desserrer la tenaille du jeu politique traditionnel et des alliances conventionnelles.
Que ce soit à droite :
Après l’appel de François Fillon, entre les deux tours, pour un accord global avec le Modem, où après les municipales que ce soit Alain Juppé, Jean-Louis Borloo, puis Jean-Pierre Raffarin ont “tendu la main“ au Modem. Ce dernier considère aimablement que “François Bayrou ayant disparu et sorti du jeu politique“, le souci de Nicolas Sarkozy n’est pas la gouvernance flottante de l’UMP, mais que “nous avons un problème avec le centre. Il nous faut un pôle du centre fort… Les victoires de l’UMP dans l’avenir ne se feront pas contre le centre“. (sur LCI, 18 mars).
L’alliance entre les anciens UDF du Nouveau Centre et l’UMP, m’apparaît comme une façade qui se lézarde de plus en plus, avec les listes NC concurrentes de celles de l’UMP à Caen, Paris XVIIIème, Saint-Chamond, Castres, Vitry ou la Roche-sur-Yon.
Que ce soit à gauche :
Deux tendances continuent de s’affronter au Parti Socialiste, et cela a été manifesté très clairement lors de ces élections. D’un côté, Ségolène Royal souhaite un rapprochement avec le Mouvement : "Si je n’avais pas levé le tabou sur le MoDem, expliquait l’ancienne candidate le 13 mars dans la Drôme, plein de socialistes localement n’auraient pas osé. Je leur ai donné le feu vert, ça les a déculpabilisés." De l’autre, François Hollande et Bertrand Delanoë - qui me semble s’être servi du Modem pour mieux s’opposer à Ségolène Royal dans la conquête du PS - n’en veulent pas.
Résultats : nombre d’alliances dans de grandes villes.
Le début de détachement des courants "sociaux-démocrates" au PS, chez une partie des Verts, annonce une grande redistribution des forces politiques de notre pays, qu’attend depuis longtemps l’ensemble du corps électoral.
Nous devons être fiers que cela advienne grâce à la pugnacité et la persévérance de François Bayrou et de l’ensemble des hommes et des femmes qui portent l’alternative démocrate.
Le Mouvement démocrate est le catalyseur et le laboratoire de cette dynamique, il est le seul parti crédible aujourd’hui pour la porter : soyons à la hauteur de cette responsabilité pour constituer le pôle attracteur des forces politiques, pour un nouveau contrat de gouvernement local et national
http://www.francedemocrate.info/spip.php?article469 | |
| | | Jean-Luc
Nombre de messages : 17976 Age : 73 Localisation : Pays de Flandre Date d'inscription : 15/06/2007
| Sujet: Re: Le Modem survivra t-il aux municipales ? Mer 26 Mar 2008 - 11:08 | |
| Si au moins quelques millions de Français lisaient ces excellents articles... | |
| | | peltoh
Nombre de messages : 17 Age : 113 Localisation : chez moi Date d'inscription : 13/03/2008
| Sujet: Re: Le Modem survivra t-il aux municipales ? Mer 26 Mar 2008 - 19:28 | |
| - toutoune a écrit:
- nous sommes démocrates, et il y a des socialistes et des conservateurs. Mais tant que l'on dira gauche, centre et droite, il sera difficile pour nous de s'imposer. c'est un changement de vocabulaire mais les journalistes ne le reprennent pas. Car il est plus sympa d'être démocrate que socialiste ou conservateur.
Vous voulez dire qu'il n'y a de démocrates qu'au Modem ? Qu'aucun autre parti n'est démocrate ? Vous n'avez pas l'impression de pousser un peu la mémé dans les orties ? | |
| | | Jean-Luc
Nombre de messages : 17976 Age : 73 Localisation : Pays de Flandre Date d'inscription : 15/06/2007
| Sujet: Re: Le Modem survivra t-il aux municipales ? Mer 26 Mar 2008 - 19:31 | |
| - peltoh a écrit:
- Vous voulez dire qu'il n'y a de démocrates qu'au Modem ? Qu'aucun autre parti n'est démocrate ?
Non, mais c'est au MoDem qu'on en trouve le plus, par définition. | |
| | | toutoune
Nombre de messages : 3337 Age : 48 Localisation : breizh-morbihan-bro gwened Date d'inscription : 20/02/2008
| Sujet: Re: Le Modem survivra t-il aux municipales ? Mer 26 Mar 2008 - 19:33 | |
| Les autres partis sont démocrates mais avant tout socialistes ou conservateurs. | |
| | | democ-soc
Nombre de messages : 2419 Age : 49 Localisation : Paris Date d'inscription : 14/07/2007
| Sujet: Re: Le Modem survivra t-il aux municipales ? Mer 26 Mar 2008 - 19:40 | |
| - peltoh a écrit:
Vous voulez dire qu'il n'y a de démocrates qu'au Modem ? Qu'aucun autre parti n'est démocrate ? Vous n'avez pas l'impression de pousser un peu la mémé dans les orties ? Démocrate est à prendre au sens "états-uniens" du terme, social et libéral, en bref et (trop) concis. Synthèse de la social-démocratie et de la démocratie chrétienne, aussi. | |
| | | toutoune
Nombre de messages : 3337 Age : 48 Localisation : breizh-morbihan-bro gwened Date d'inscription : 20/02/2008
| Sujet: Re: Le Modem survivra t-il aux municipales ? Mer 26 Mar 2008 - 20:52 | |
| Etre démocrate, c'est accepter la liberté sous toute ses formes. Liberté de croire ou de ne pas croire, liberté d'entreprendre (et sur ces 2 points la gauche du ps n'est pas démocrate), mais aussi liberté de moeurs (les réac de la droite ne sont pas sur ce point démocrates). On retrouve donc des démocrates du centre gauche au centre droite. Et c'est avec ses sensibilités que FB souhaite travailler. | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Le Modem survivra t-il aux municipales ? Jeu 27 Mar 2008 - 7:49 | |
| Le Modem épargne Bayrou pour ne pas rajouter à la division centriste CHRISTOPHE FORCARI libération QUOTIDIEN : jeudi 27 mars 2008 Pas question de crier «haro sur le Bayrou» pendant la réunion du bureau exécutif du Modem, qui s’est tenue hier soir au siège du parti, à Paris. Le mot d’ordre avait été lancé la veille par le dernier carré des fidèles du député des Pyrénées-Atlantiques. Il a aussi été repris par les plus critiques, malgré les revers électoraux du Modem aux municipales et la défaite de son leader à Pau. «Comme d’habitude, quelques-uns vont faire "bouh-bouh" puis les choses vont se tasser très vite», ironise Jean-Luc Bennahmias, habitué à des prises de bec politiques autrement plus vives chez les Verts, son ancienne formation.
Même les sénateurs centristes, toutes chapelles confondues, réunis mardi pour un déjeuner de rentrée parlementaire surtout consacré au paysage post-municipales, n’ont pas donné le signal de la fronde. «Il y a aujourd’hui besoin d’un centre réunissant tous les centristes, de droite comme de gauche», précise le sénateur et président du conseil général du Rhône, Michel Mercier. Ce fidèle de François Bayrou, trésorier du Modem, réclame «une stratégie d’alliance claire et pas au coup par coup, comme cela s’est passé pendant les municipales, dans une sorte de tohu-bohu généralisé». Ce pilier de la maison Bayrou prône également un rapprochement avec les députés du Nouveau Centre, qui regroupe les ex-UDF ralliés à Nicolas Sarkozy, pour un travail parlementaire commun qui pourrait se concrétiser lors du débat sur les institutions. «La question de fond qui nous est posée, résume Jacqueline Gourault, sénatrice du Loir-et-Cher, est de savoir si l’on veut un centre indépendant ou non, et avec quelles alliances.»
Seul Jean Arthuis, sénateur de la Mayenne, rêve d’un retour aux heures bénies de la défunte UDF, mise en sommeil pour trois ans lors du congrès fondateur du Modem, fin 2007. Il propose de réunir le comité directeur de l’ancienne formation giscardienne pour rassembler la famille centriste plus éparpillée que jamais. Jean Arthuis ne se voit pas «rester dans un mouvement à ce point désorganisé et erratique. Les seules villes gagnées par le Modem l’ont été grâce à des alliances passées avec la droite». Mais il pense, comme d’autres, que l’avenir du centre passe par un rapprochement avec le Nouveau Centre, qui tiendra son congrès fondateur en mai, à Marseille.
Même les nouveaux convertis, arrivés au Modem dans le sillage de la présidentielle, dénoncent «un mode de gouvernance concentré entre deux personnes : François Bayrou et Marielle de Sarnez», tête de liste du parti lors des municipales à Paris. «Il faut mettre sur pied une organisation qui tienne la route quotidiennement, avec une direction plus collégiale et un programme beaucoup plus construit», réclame Corinne Lepage, présidente de Cap 21, organisation cofondatrice du Modem. «Après ces résultats, certains d’entre nous se demandent quel rôle peut encore jouer le Modem dans la vie publique et surtout quel sera le rôle de Bayrou en 2012», confie l’un des responsables du Modem. Mais de cela, hier soir, il ne devait pas être question. | |
| | | Europium
Nombre de messages : 1364 Age : 57 Localisation : france Date d'inscription : 12/10/2007
| Sujet: Re: Le Modem survivra t-il aux municipales ? Jeu 27 Mar 2008 - 8:21 | |
| et les adhérents dans tout cela, on leur demande leur avis? - Citation :
- Ce pilier de la maison Bayrou prône également un
rapprochement avec les députés du Nouveau Centre, qui regroupe les ex-UDF ralliés à Nicolas Sarkozy, pour un travail parlementaire commun qui pourrait se concrétiser lors du débat sur les institutions. «La question de fond qui nous est posée, résume Jacqueline Gourault, sénatrice du Loir-et-Cher, est de savoir si l’on veut un centre indépendant ou non, et avec quelles alliances.» +1 mais parler de centre indépendant est une erreur, mieux vaut parler de centre constructif, libre et ouvert.... - Citation :
- «Il faut mettre sur pied une organisation qui tienne la route quotidiennement, avec une direction plus collégiale et un programme beaucoup plus construit», réclame Corinne Lepage, présidente de Cap 21, organisation cofondatrice du Modem. «Après ces résultats, certains d’entre nous se demandent quel rôle peut encore jouer le Modem dans la vie publique et surtout quel sera le rôle de Bayrou en 2012», confie l’un des responsables du Modem. Mais de cela, hier soir, il ne devait pas être question.
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| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Le Modem survivra t-il aux municipales ? Jeu 27 Mar 2008 - 9:12 | |
| Bayrou face aux états d'âme des centristes après la défaite
Rodolphe Geisler le figaro 26/03/2008 | Mise à jour : 21:51 | Commentaires 3 .
Le président du MoDem a réuni mercredi le bureau exécutif du parti, pour tirer les leçons des municipales. Tout est question d'interprétation. Alors que, selon un sondage Ifop pour Paris Match, François Bayrou perd ce mois-ci neuf points à 56 % de bonnes opinions et que, selon l'institut, «il subit certainement le contrecoup des élections municipales qui ne lui ont pas été favorables», on se refuse, dans l'entourage du président du Mouvement démocrate (MoDem), à parler de «revers» électoral. «Si on analyse le score moyen des 350 listes autonomes, où nous nous présentions dans des villes de plus de 10 000 habitants, nos candidats ont obtenu 15,9 % des voix», affirme-t-on. Soit, à peine trois points de moins que pour la présidentielle (18,57 %).
La semaine dernière, le président du Nouveau Centre, Hervé Morin, avait appelé les «déçus» du MoDem à rejoindre son mouvement, affilié à l'UMP, après «l'échec absolu» du parti de François Bayrou aux élections municipales. Au premier tour, le ministère de l'Intérieur n'avait attribué au MoDem qu'un score de 3,74 % dans les communes de 3 500 habitants. Le président du MoDem avait lui-même été battu à Pau.
C'est notamment pour tirer un bilan des municipales, que la trentaine de membres du bureau exécutif du MoDem se sont réunis, pour la première fois depuis les élections, mercredi soir à huis clos. L'occasion pour les cadres centristes de faire un «inventaire» de cette séquence électorale difficile.
«Pas d'offensive anti-Bayrou»
«En aucun cas, il ne s'agit d'une réunion de crise ou de remise en cause de la stratégie d'autonomie du MoDem», assurait Jacqueline Gourault, sénateur du Loir-et-Cher, proche parmi les proches de François Bayrou.
Les dirigeants du parti devaient fixer un calendrier destiné à organiser la mise en place des structures intermédiaires (fédérations départementales, etc.) et l'élection de leurs représentants. De même qu'ils devaient se mettre d'accord sur le processus d'élaboration du règlement intérieur du mouvement.
Une campagne d'adhésion «afin de vérifier où nous en sommes», indiquait-on devait encore être décidée. Officiellement, selon les estimations fournies lors de son congrès fondateur à Villepinte en décembre dernier, le MoDem table sur près de 60 000 adhérents, dont 33 000 proviendraient de l'ex-UDF.
Mardi, en fin d'après-midi, François Bayrou a par ailleurs rencontré le sénateur de Mayenne, Jean Arthuis, à la demande de ce dernier, en compagnie de quelques sénateurs et députés européens. Cette rencontre faisait suite à la réunion, plus tôt dans la journée au Sénat, des membres du groupe sénatorial UDF, composé aussi bien de sénateurs MoDem que Nouveau Centre.
Lors de cette réunion, Michel Mercier, le président du groupe centriste au Sénat, avait appelé tous les membres de son groupe «à continuer à avoir des liens» entre eux, qu'ils soient passés au MoDem ou au Nouveau Centre. Il avait souligné «le besoin de construire un centre réuni et fort». Des propos dont François Bayrou n'aurait pas pris ombrage.
Selon Jacqueline Gourault, cette réunion s'est même déroulée dans un «climat apaisé». Les participants se sont accordés sur «la nécessité de construire un centre fort», «il n'y a pas eu d'offensive anti-Bayrou», affirme-t-elle. | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Le Modem survivra t-il aux municipales ? Jeu 27 Mar 2008 - 9:13 | |
| Bayrou digère l’échec Martine Chevalet | Le Parisien | 27.03.2008 | 07h00 FIXER LE CAP pour les prochains mois : c’était l’objectif de François Bayrou, qui réunissait hier, pour la première fois depuis les élections municipales, le bureau exécutif national de son mouvement. Consciente des flottements dans les rangs à cause de sa stratégie électorale (tantôt à droite, tantôt à gauche), l’équipe dirigeante va entamer une tournée de rencontres avec les adhérents : « Les fédérations s’exprimeront. Les adhérents ont un grand besoin d’organisation et nous détendrons les choses là où il y a des tensions », confiait hier soir François Bayrou, dont les 350 listes autonomes engagées aux municipales ont en moyenne recueilli 15,9 % et obtenu un peu plus de 1 000 élus. Le MoDem s’est félicité d’avoir dépassé l’UMP dans certaines villes, comme Nanterre (Hauts-de-Seine), et atteint des résultats significatifs comme à Lorient (32 %). Une réunion de tous les élus a été décidée, probablement à Paris, le 26 avril. Elle sera suivie d’un conseil national le 14 mai. « La question stratégique, plus que jamais, consiste à dire s’il n’existe en France que deux propositions politiques, celles de l’UMP et du PS, ou trois, avec la nôtre qui possède ses valeurs et sa propre logique », analyse Bayrou, pour qui partout les électeurs ont sanctionné la dérive vers l’UMP des maires centristes (comme Blois, Amiens, Angoulême…).
Rencontre avec les adhérents Mercredi soir, le président du MoDem avait convié quelques sénateurs, conscient qu’il est des velléités du groupe centriste du Sénat à prendre ses distances avec lui « et à rejeter la balkanisation des élus centristes », comme le dit le sénateur Jean Arthuis. Bayrou doit aussi « digérer » son propre échec à Pau (de 342 voix). Il va écrire dès cette semaine aux adhérents : pour lever les doutes et fixer le cap. « On voit bien, dit-il, que la crise économique s’aggrave, qu’il y a rupture entre pouvoir national à droite et pouvoirs locaux à gauche et qu’il y a plus que jamais besoin d’une offre politique indépendante et cohérente. » Haut de page | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Le Modem survivra t-il aux municipales ? Jeu 27 Mar 2008 - 9:14 | |
| Bayrou: priorité au "projet et à l'organisation" du MoDem le Monde 26.03.08 | 22h05
Le bureau exécutif du Mouvement démocrate (MoDem) a décidé mercredi soir de donner la "priorité au projet et à l'organisation" du parti créé dans la foulée de la présidentielle, avec un premier conseil national le 14 mai, a indiqué son président François Bayrou.
"La priorité est au projet et à l'organisation", a déclaré M. Bayrou, à l'AFP à l'issue de la première réunion des instances nationales depuis les élections municipales, qui a duré deux heures et demie.
Une réunion des candidats et des élus du MoDem aux municipales aura lieu le 26 avril à Paris.
Elle sera suivie d'un conseil national le 14 mai, qui sera "chargé de ratifier un réglement intérieur pour l'organisation des mouvements départementaux".
Des "représentants de l'exécutif", dont le dirigeant centriste, iront à partir de la semaine prochaine "dans tous les départements pour faire la radiographie des attentes et parler avec chacun du bilan" des élections municipales, a-t-il indiqué.
Le bureau exécutif du Modem, composé d'une trentaine de membres, a tiré un premier bilan de ces élections, qui se sont avérées très difficiles avec notamment la défaite de M. Bayrou à Pau et une seule élue au conseil de Paris, Marielle de Sarnez.
Ces mauvais résultats avaient donné lieu à de vives critiques au sein du parti, démontrant selon certains parlementaires l'"échec" de sa stratégie d'indépendance.
Le bureau exécutif a relevé le score moyen de 15,9% du premier tour par les 350 listes autonomes du Modem dans les villes de plus de 10.000 habitants, avec des pointes entre 16% et 32% dans plusieurs villes. Le MoDem a gagné "34 villes de plus de 10.000 habitants, 15 au premier tour et 19 au deuxième", et y a recensé "près de 1100 élus", un bilan jugé "positif" selon M. Bayrou.
Il a reconnu une "difficulté de communication" autour du "choix stratégique fondamental du MoDem", qui considère que le "centre indépendant peut parler avec les deux acteurs politiques principaux".
Les alliances au cas par cas conclues par le MoDem entre les deux tours, tantôt avec l'UMP tantôt avec le PS, avaient en effet suscité de sévères critiques.
"Alors que l'idée de pouvoir dépasser les frontières marque des points dans l'opinion, au deuxième tour il y a de nouveau une crispation sur le droite-gauche, qui a été une difficulté pour nous", a reconnu M. Bayrou.
Mais il a estimé que l'"horizon électoral" était désormais plus favorable, avec les élections européennes (2009) à la proportionnelle.
La proposition du Premier ministre François Fillon de modifier le mode de scrutin aux régionales constitue par ailleurs une "ouverture possible".
"Nous avons maintenant du temps pour organiser le mouvement et mettre à jour le projet", qui doit être "créatif, durable et humaniste", a-t-il dit, estimant que "la France a besoin d'un choix politique indépendant et construit".
Le bureau exécutif du MoDem a relevé l'"impasse" des projets PS et UMP, "l'un et l'autre loin des attentes" des Français, a-t-il ajouté. | |
| | | Europium
Nombre de messages : 1364 Age : 57 Localisation : france Date d'inscription : 12/10/2007
| Sujet: Re: Le Modem survivra t-il aux municipales ? Jeu 27 Mar 2008 - 9:22 | |
| - Citation :
- Une réunion des candidats et des élus du MoDem aux municipales aura lieu le 26 avril à Paris.
Elle sera suivie d'un conseil national le 14 mai, qui sera "chargé de ratifier un réglement intérieur pour l'organisation des mouvements départementaux". et la FI? | |
| | | Alain BERTIER
Nombre de messages : 2692 Age : 85 Localisation : DREUX Date d'inscription : 07/12/2007
| Sujet: Re: Le Modem survivra t-il aux municipales ? Jeu 27 Mar 2008 - 9:54 | |
| - Europium a écrit:
-
- Citation :
- Une réunion des candidats et des élus du MoDem aux municipales aura lieu le 26 avril à Paris.
Elle sera suivie d'un conseil national le 14 mai, qui sera "chargé de ratifier un réglement intérieur pour l'organisation des mouvements départementaux". et la FI? La FI est une terre inconnue, et le siège a déjà bien du mal à se dépatouiller de ce qui est censé être un terrain connu pour lui. Alors la FI doit se construite sans rien attendre de lui. Il me semble que cela a déjà été dit et répété ... | |
| | | signora
Nombre de messages : 17200 Localisation : lyon Date d'inscription : 15/07/2007
| Sujet: Re: Le Modem survivra t-il aux municipales ? Jeu 27 Mar 2008 - 10:01 | |
| Priorité au projet et à l'organisation ! Voilà qui est une bonne nouvelle. | |
| | | peltoh
Nombre de messages : 17 Age : 113 Localisation : chez moi Date d'inscription : 13/03/2008
| Sujet: Re: Le Modem survivra t-il aux municipales ? Jeu 27 Mar 2008 - 10:05 | |
| - democ-soc a écrit:
- peltoh a écrit:
Vous voulez dire qu'il n'y a de démocrates qu'au Modem ? Qu'aucun autre parti n'est démocrate ? Vous n'avez pas l'impression de pousser un peu la mémé dans les orties ? Démocrate est à prendre au sens "états-uniens" du terme, social et libéral, en bref et (trop) concis. Synthèse de la social-démocratie et de la démocratie chrétienne, aussi. Mouais... Je ne suis pas étasunien, je prends donc le mot "démocratie" dans son sens "habituel". J'avoue que cette OPA sur le mot "démocrate" me dérange un peu. Qu'on l'utilise pour un nom de parti pourquoi pas, mais de là à dire que les autres partis ne sont pas démocrates c'est pousser. Le PS et l'UMP sont évidemment démocrates. En fait la plupart des partis politiques français le sont. | |
| | | marco11
Nombre de messages : 5812 Age : 58 Localisation : Ouest Date d'inscription : 14/05/2007
| Sujet: Re: Le Modem survivra t-il aux municipales ? Jeu 27 Mar 2008 - 10:36 | |
| - peltoh a écrit:
- Je ne suis pas étasunien .
Moi non plus puis à mes yeux les etats unis ne représentent pas tellement la démocratie... En France , la pauvre démocratie au fur et à mesure des mois disparait pour se faire remplacer plutôt par une oligarchie... A mon avis , bien entendu.... | |
| | | democ-soc
Nombre de messages : 2419 Age : 49 Localisation : Paris Date d'inscription : 14/07/2007
| Sujet: Re: Le Modem survivra t-il aux municipales ? Jeu 27 Mar 2008 - 10:45 | |
| - peltoh a écrit:
Mouais... Je ne suis pas étasunien, je prends donc le mot "démocratie" dans son sens "habituel".
Dommage, car tu te prives d'une grille de lecture pour comprendre le MoDem et les tropismes de son leader. - peltoh a écrit:
Qu'on l'utilise pour un nom de parti pourquoi pas, mais de là à dire que les autres partis ne sont pas démocrates c'est pousser.
Ben, je crois que personne n'a dit ca, ici. Encore que certains bourrages d'urnes (Perpignan...), faux electeurs (Paris Ve...) et autres "achats de voix"(Corbeil...) me fassent dire que certains le sont moins que d'autres, mais bon... Ne polémiquons pas! - peltoh a écrit:
Le PS et l'UMP sont évidemment démocrates. En fait la plupart des partis politiques français le sont. Mais on est d'accord! Ceci dit, à ce prix la, le terme social-démocratie est encore plus suspect puisqu'il s'arroge DEUX termes à connotation positive! (Et pour moi c'est encore vrai aussi pour le terme "démocratie chrétienne"...) | |
| | | modorange
Nombre de messages : 1491 Age : 42 Localisation : Lyon Date d'inscription : 26/01/2008
| Sujet: Re: Le Modem survivra t-il aux municipales ? Jeu 27 Mar 2008 - 12:39 | |
| - toutoune a écrit:
- Etre démocrate, c'est accepter la liberté sous toute ses formes. Liberté de croire ou de ne pas croire, liberté d'entreprendre (et sur ces 2 points la gauche du ps n'est pas démocrate), mais aussi liberté de moeurs (les réac de la droite ne sont pas sur ce point démocrates). On retrouve donc des démocrates du centre gauche au centre droite. Et c'est avec ses sensibilités que FB souhaite travailler.
C'est pas plutôt être libéral ça ? | |
| | | Alain BERTIER
Nombre de messages : 2692 Age : 85 Localisation : DREUX Date d'inscription : 07/12/2007
| Sujet: Re: Le Modem survivra t-il aux municipales ? Jeu 27 Mar 2008 - 13:31 | |
| C'est fatigant les étiquettes ... | |
| | | marco11
Nombre de messages : 5812 Age : 58 Localisation : Ouest Date d'inscription : 14/05/2007
| Sujet: Re: Le Modem survivra t-il aux municipales ? Jeu 27 Mar 2008 - 13:54 | |
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| | | peltoh
Nombre de messages : 17 Age : 113 Localisation : chez moi Date d'inscription : 13/03/2008
| Sujet: Re: Le Modem survivra t-il aux municipales ? Jeu 27 Mar 2008 - 13:58 | |
| - democ-soc a écrit:
- peltoh a écrit:
Mouais... Je ne suis pas étasunien, je prends donc le mot "démocratie" dans son sens "habituel".
Dommage, car tu te prives d'une grille de lecture pour comprendre le MoDem et les tropismes de son leader. J'avoue avoir le plus grand mal en effet à saisir quel est le projet de société du leader du Modem. Encore plus que pour la stratégie électorale du Modem, c'est dire ! Pour être tout à franc je me demande souvent si il en a un (de projet). Vouloir se tenir au centre ne peut pas être un projet en soi. Le centre ne se définit que par rapport aux autres forces politiques (ou autres courants de pensée) qui elle-mêmes sont mouvantes: le centre est donc mouvant lui aussi. Tu me suggères là que ce projet serait à chercher du côté des étasunis. Mais du côté du "parti démocrate" de là-bas, ou bien du côté "Tocqueville en amérique" ? Soit-dit en passant, le parti démocrate étasunien est à fond dans la bipolarisation dénoncée ici par Bayrou... - democ-soc a écrit:
- peltoh a écrit:
Qu'on l'utilise pour un nom de parti pourquoi pas, mais de là à dire que les autres partis ne sont pas démocrates c'est pousser.
Ben, je crois que personne n'a dit ca, ici.
Un peu, si. Voir le message auquel je répondais initialement. - democ-soc a écrit:
- Encore que certains bourrages d'urnes (Perpignan...), faux electeurs (Paris Ve...) et autres "achats de voix"(Corbeil...) me fassent dire que certains le sont moins que d'autres, mais bon... Ne polémiquons pas!
Ne t'inquiète pas, un jour ou l'autre le Modem y sera confronté aussi. Mais bon... Ne procèd'intentionnisons pas! | |
| | | ArnaudH
Nombre de messages : 3660 Age : 51 Localisation : Rome, Italie Date d'inscription : 14/05/2007
| Sujet: Re: Le Modem survivra t-il aux municipales ? Jeu 27 Mar 2008 - 14:08 | |
| Le projet du MoDem (faut lire avant de commenter..): http://www.bayrou.fr/opencms/opencms/propositions/ Projet Démocrate de FB dans la Revue Commentaire: https://bayrou-modem.exprimetoi.net/bienvenue-f60/idees-politiques-t2185.htmAux Etats-Unis, il n'y a pas de parti socialiste / travailliste ou de gauche radicale. C'est ce qui explique partiellement la bipolarisation et l'unité idéologique entre démocrates à l'échelle internationale. Dans d'autres pays (Italie, Japon, Inde), les démocrates ont fusionné avec les sociaux-démocrates, ce qui a renforcé la bipolarisation. Il existe des contre-exemples avec trois pôles (Royaume-Uni) ou plus (Allemagne). | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Le Modem survivra t-il aux municipales ? Jeu 27 Mar 2008 - 15:45 | |
| MoDem : que nous révèle le « buzz du découragement » ?
L'article du Monde daté du 27 mars ("sur internet, les blogueurs écrivent leur désarroi après le revers du MoDem") qui relaie certaines expressions de désarroi de militants de la blogosphère MoDem, témoigne d'un travers de notre mouvement : une forte propension à générer successivement et de manière disproportionnée de l'enthousiasme puis du découragement, par un phénomène d'entraînement collectif qu'on pourrait assimiler à du buzz.
Nous avons effectivement assisté au cours de la campagne présidentielle à l'essor d'un mouvement politique nouveau, notamment porté par un meilleur accès à l'information des citoyens grâce à l'internet. Ce mouvement s'est depuis paradoxalement livré de fait au dénigrement involontaire, mais certain, de ce même idéal démocratique et citoyen au nom duquel il s'était organisé en structure politique.
Comment cela est-il possible ? Tout simplement parce que nous exprimons sur la blogosphère MoDem ce qui est au coeur de nos contradictions de militants et de citoyens.
Nous suivons un idéal démocratique revisité par la société du savoir et des nouvelles technologies, qui consiste à prôner la libre expression de tout un chacun via l'internet (cet outil libérateur d'énergies citoyennes) et sa contribution libre à la construction d'un mouvement qui se voudrait par conséquent différent des partis classiques (grâce à une information circulant de manière transversale).
Comme chacun se sent co-responsable de ce bien collectif qu'est le MoDem, les frontières entre élus et électeurs internes du MoDem se trouvent complètement biaisées, redistribuées de manière inédite : plus de légitimité des élus s'ils ne correspondent pas aux attentes d'écoute démocratique permanente des militants et plus de militants s'ils ne sont pas reconnus comme des décideurs à part entière aux côtés des élus (grâce notamment à une communication qui se veut non-hiérarchique).
Parallèlement à cela, nous prônons la responsabilisation du citoyen, la défense de valeurs que nous voulons pérennes et un engagement pragmatique et volontaire pour affronter les défis à l'échelle du parti, de la société française et de l'humanité.
Mais dans les faits, ces fortes attentes se heurtent au principe de réalité, faisant finalement d'une bonne partie de cette blogosphère MoDem (pourtant minoritaire par rapport au nombre des adhérents), un miroir grossissant de nos insuffisances :
Un maximalisme qui provoque le défaitisme
Nous voulons dépasser les clivages traditionnels dans un élan de solidarité nationale ("la France de toutes nos forces") mais nous éprouvons un malaise destructeur dès que ce dépassement ne se fait pas dans une victoire éclatante, immédiate, ce qui nous ramène in fine à une conception guerrière de la politique.
Si le but ultime d'un combat électoral est bien de gagner pour pouvoir peser (seule la victoire pouvant assurer la promotion des idées par le maillage des élus ou le contrôle des leviers du pouvoir), l'ampleur démesurée que prend notre déception post-électorale (aux législatives et aux municipales) prouve que nous ne concevons notre identité actuelle en construction que dans notre opposition à d'autres et non par rapport à nos propres valeurs, renforçant ainsi ce positionnement même de "ni-ni" politicien que nous combattons pourtant vivement quand il nous est reproché par nos adversaires ou les medias.
Cela ne serait pas dérangeant si nous faisions preuve de plus de patience et d'indulgence face aux imperfections d'un mouvement récent, dont la doctrine politique et les modalités d'action sont encore à définir. Le problème est que le résultat de cette impatience est une versatilité qui nuit à l'action, à la projection sur le moyen et le long terme.
Une parole qui remplace l'action
Nous réclamons la démocratie en interne, mais les principes de cette démocratie étant portés, dans un parti en construction, à la fois par chacun de nous (c'est à dire partout) et par un centre de décision introuvable car encore faible ou contesté (donc nulle part), nous ne pouvons finalement faire confiance qu'à nous-mêmes et à ceux qui partagent nos opinions le temps d'une campagne ou d'un échange ponctuel de points de vue.
Ces échanges d'opinions en deviennent par conséquent souvent plus précieux que l'action, car la parole ne précède ou n'accompagne plus vraiment l'action (qui devrait être le but même du combat politique) mais finit par la remplacer comme source d'identité et de positionnement. Or seule l'action peut permettre l'affirmation véritable de l'identité et des valeurs d'un groupe.
Des repères collectifs incertains
Nous recherchons éperdument des repères collectifs, une idée du collectif dans laquelle notre individualisme trouverait une justification noble, puisque mise au service d'un idéal commun. Mais au fond de nous-mêmes, nous doutons de tout, et surtout du lien qui nous lie à d'autres dans un contrat d'association pourtant librement consenti, matérialisé par notre carte d'adhérent. Ce lien nous le brisons aussi facilement que d'autres contrats d'association au sein de la société dès lors qu'il n'est plus au service de notre épanouissement personnel, de l'idée souvent très noble que nous nous faisons des modalités et de la finalité de notre action (refus des compromis dégradants…), et donc de notre personne.
Il est vrai que, plutôt que de nous offrir le confort de repères bien définis, le positionnement nouveau que nous avons choisi nous force à évoluer dans une situation inconfortable faite d'incertitudes, de tâtonnements, d'échecs… or nous craignons plus que tout cette liberté nouvelle car elle est dure à assumer.
Une conception paradoxale du leadership et de la hiérarchie
Bien qu'à la poursuite d'un idéal démocratique, nous voulons nous reposer sur un leader fort, fiable, en qui avoir confiance, mais nous nous détournons de lui dès lors qu'il n'incarne plus cet idéal absolu d'homme dominant la situation car omniscient et omnipotent, capable de mener ses troupes au combat et à la victoire tout en respectant des idéaux nobles (pourtant parfois contraires à l'efficacité de son action de commandant de troupes).
Parallèlement, dès que ce leader assume d'une manière ou d'une autre son rôle nous crions au déni de démocratie (il se détache du lot en assumant seul des décisions) et dénonçons la quête d'une ambition personnelle.
Cette contradiction vaut par extension pour toute forme de leadership au sein du MoDem, étant par ailleurs renforcée par le débat cadres UDF contre militants MoDem, anciens contre nouveaux... Ce débat se décline parfois de manière démagogique en un clivage entre dirigeants détenteurs du savoir et soupçonnés de ne pas vouloir le partager (car "le savoir c'est le pouvoir") et la masse des militants se considérant (souvent à juste titre) maintenue volontairement dans l'ignorance des décisions alors qu'elle se considère co-responsable du MoDem.
Cette dérive démagogique se retrouve dans les arguments de certains représentants ambitieux de la jeune génération, désireux de s'affirmer comme un recours face à la hiérarchie en brandissant la défense des militants, des adhérents de base MoDem contre le sommet hérité de la vieille UDF (dont ils font d'ailleurs paradoxalement parfois partie, étant issus pour certains de ses rangs).
Le refus des contraintes de l'action militante
Nous prônons le respect, la formation du militant et par extension l'éducation de nos concitoyens (auxquels nous voulons d'ailleurs ouvrir les yeux) comme la voie susceptible d'amener à la responsabilisation du citoyen, seule garante d'une société équilibrée, où les décisions seraient prises avec lucidité et courage. Nous tendons cependant à mépriser ceux qui, au sein du MoDem, n'ont pas, à nos yeux, atteint ce "haut degré de conscience citoyenne", conscience que nous assimilons plus souvent à une forme de critique maximaliste suffisante (nous jugeons sans ménagements le réel par rapport à un idéal), qu'à une lucidité assumée mais bienveillante, donc sereine, par rapport à la réalité.
Nous ne voulons ainsi en aucun cas être assimilés à ceux qui se contentent d'être de simples militants actifs sur le terrain, apportant modestement mais avec constance leur contribution à l'élaboration du projet de leur parti et respectant les principes de hiérarchie et de discipline de parti comme condition indispensable pour atteindre la victoire (l'action étant bien le but ultime de la politique). Or le militantisme politique, s'il n'exclue pas, loin de là, l'indépendance d'esprit et le débat, pose cependant comme pré-requis les principes de rigueur, d'esprit d'équipe et de discipline pour atteindre l'objectif d'une action efficace. C'est malheureusement une forme de conscience que nous ne voulons pas admettre comme telle, la jugeant servile, alors qu'elle exprime un choix véritable.
Conclusion : un phénomène de décantation somme toute naturel
En guise de conclusion, je souhaiterais dire que nous participons à un mouvement encore en construction, et que s'il est bien sûr plus qu'important de participer aux débats d'idées, à la définition des principes qui présideront à notre action, à la dénonciation des écarts entre les actes et les paroles, il n'est cependant en aucun cas légitime de considérer que le but premier d'un parti politique est de permettre l'épanouissement, dans un régime de transparence démocratique totale, des citoyens qui le composent.
Son but premier est de promouvoir par l'action politique externe (élections) les conditions économiques, sociales, matérielles d'un mieux-être pour nos concitoyens, définies dans un programme électoral.
C'est pour cela même que nous nous sommes engagés en politique, en toute connaissance de cause. Ce choix implique d'être cohérents et constants dans notre action, quelles que soient les difficultés, désaccords, doutes rencontrés. Il implique par conséquent la responsabilité des militants et non le spectacle désolant de leur versatilité. C'est pourtant cette même versatilité que nous reprochons à nos concitoyens, qui brûlent le lendemain ce qu'ils vénéraient la veille.
En définitive, je dirais que le buzz que nous constatons n'est pour beaucoup que le résultat naturel de la décantation de toutes ces énergies disparates réveillées par l'éclatante campagne de François Bayrou aux présidentielles, et qui découvrent, pour beaucoup d'entre-elles, l'écart naturel entre la soif d'idéal (plus facilement exprimable et donc amplifiée sur internet) et la réalité aride de l'action politique. C'est à chacun de nous de faire le choix le plus cohérent avec sa conscience de citoyen militant ou de citoyen tout court. La balle est définitivement dans notre camp.
Fotini Sidéris-Bach
http://modemvarois.over-blog.com/article-18162724.html | |
| | | democ-soc
Nombre de messages : 2419 Age : 49 Localisation : Paris Date d'inscription : 14/07/2007
| Sujet: Re: Le Modem survivra t-il aux municipales ? Jeu 27 Mar 2008 - 16:10 | |
| - peltoh a écrit:
J'avoue avoir le plus grand mal en effet à saisir quel est le projet de société du leader du Modem. Encore plus que pour la stratégie électorale du Modem, c'est dire ! Pour être tout à franc je me demande souvent si il en a un (de projet). ...
Voila qui nous fait rajeunir! Nous voila donc revenu au bon vieux temps des présidentielles avec les bonnes vieilles remarques: "il a pas de projet", "le centrisme ca n'existe pas" etc... Il me semble que le PS avait un projet (moi, je ne conteste pas que l'adversaire ait un projet, c'est meme en le lisant que je suis passé au MoDem...) mais, pas de bol, sa candidate avoue 2 semaines apres le 2e tour qu'elle n'y croyait pas. Disons meme qu'elle n'y croit pas, car ce projet socialiste n'a toujours pas été redéfini depuis. J'espere sincerement pour mon pays que le congres du PS accouchera d'un projet cohérent, socialiste ou social-démocrate, et pas d'une vague synthèse destiné à contenter tout le monde. J'en doute mais je l'espere. Quant à la stratégie et au bipolarisme, sans vouloir reprendre l'argumentaire d'Arnaud, le mode de scrutin a quand meme l'air d'y etre pour quelque chose, non? | |
| | | peltoh
Nombre de messages : 17 Age : 113 Localisation : chez moi Date d'inscription : 13/03/2008
| Sujet: Re: Le Modem survivra t-il aux municipales ? Jeu 27 Mar 2008 - 16:27 | |
| - democ-soc a écrit:
- Voila qui nous fait rajeunir!
Nous voila donc revenu au bon vieux temps des présidentielles avec les bonnes vieilles remarques: "il a pas de projet", "le centrisme ca n'existe pas" etc... Il me semble que le PS avait un projet (moi, je ne conteste pas que l'adversaire ait un projet, c'est meme en le lisant que je suis passé au MoDem...) mais, pas de bol, sa candidate avoue 2 semaines apres le 2e tour qu'elle n'y croyait pas. Disons meme qu'elle n'y croit pas, car ce projet socialiste n'a toujours pas été redéfini depuis. Ah mais personnellement je considère que le PS n'avait pas non plus de projet à la présidentielle. On ne peut pas appeler "projet" un catalogue de mesures sans ligne directrice claire et sans cohérence globable. Pas d'objectif, pas de vision... Je pense que le seul qui avait un projet clair c'était Sarkozy (en tous cas il a réussi à persuader le public qu'il en avait un) et que c'est aussi grâce à ça qu'il a été élu. On aime ou on aime pas ce qu'il proposait, mais au moins c'était clair et lisible. - democ-soc a écrit:
- Quant à la stratégie et au bipolarisme, sans vouloir reprendre l'argumentaire d'Arnaud, le mode de scrutin a quand meme l'air d'y etre pour quelque chose, non?
Sans doute. D'un autre côté, on a quand même connu longtemps en France une situation avec 4 partis importants et chacun avec leur identité, avec les mêmes modes de scrutins qu'aujourd'hui. | |
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