Espace de discussion pour tous les sympathisants du Mouvement Démocrate |
|
| Selon le FMI, il faut se préparer au pire | |
|
+24lespagnol raimo bobmo hemionino Miaou signora democ-soc nitou86 Prouesse SaPa yoda frantibus hloben Jean-Luc bestfriend capitole hirmente yann 35 ArnaudH Boris Alain BERTIER Europium Nadette juju41 28 participants | |
Auteur | Message |
---|
Boris
Nombre de messages : 726 Date d'inscription : 26/12/2007
| Sujet: Re: Selon le FMI, il faut se préparer au pire Jeu 20 Mar 2008 - 19:51 | |
| Mes connaissances en finances sontn assez limitées, mais je me souviens avoir lu un article selon lequel les produits financiers français seraient très pointus et que la banque française serait à la pointe des montages complexes hypermathématiques. Enfin, ce que j'en dis... | |
| | | Alain BERTIER
Nombre de messages : 2692 Age : 85 Localisation : DREUX Date d'inscription : 07/12/2007
| Sujet: Re: Selon le FMI, il faut se préparer au pire Jeu 20 Mar 2008 - 20:06 | |
| Cela reste vrai, mais ç'est sans effet sur les marchés qui sont sensés évaluer quotidiennement certains produits (par exemple les emprunts "titrisés"), et ce sont eux, les marchés incapables de fixer un prix qui sont à l'origine du désatre, pas les matheux. Mais certains produits très sophitiqués comme les warrants ne font pas l'objet d'un marché, ils sont évalués mathématiquement par l'émetteur; ceux-là ne peuvent provoquer un désastre collectif. | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Selon le FMI, il faut se préparer au pire Ven 21 Mar 2008 - 8:06 | |
| rue89 Michel Aglietta: "Une crise aussi grave que celle de 1929"Par Gabriel Zucman (Regards croisés sur l'économie) 12H10 20/03/2008 La crise du système financier américain, enclenchée depuis le mois d’août, a pris ces cinq derniers jours un caractère dramatique, de l’avis des plus grands responsables économiques de la planète. Traversant sa "plus grave crise depuis la Seconde Guerre mondiale", selon l’ancien président de la banque centrale américaine Alan Greenspan, la finance mondiale fait aujourd’hui face à un "risque de rupture", pour le patron du Fonds monétaire international Dominique Strauss-Kahn. Comment en est-on arrivé là? Sommes-nous au début d’une grave crise économique? Le mécanisme de la panique bancaire aux Etats-Unis. La chute de Bear Stearns, cinquième banque d’affaires des Etats-Unis, a soudainement accéléré la décomposition d’un système financier qui n’en finit pas de digérer ses excès. Alors qu’il y a une semaine, son PDG Alan Schwartz déclarait que Bear Stearns ne connaissait "aucune pression sur ses liquidités et encore moins une crise de liquidités", la prestigieuse maison, vieille de 87 ans, s’est effondrée en trois jours. Vendredi, constatant qu’elle ne pouvait plus assurer ses obligations de paiement, elle s’est placée sous perfusion de la Banque centrale américaine. Dimanche soir (!), elle était rachetée par sa concurrente JP Morgan pour une somme dérisoire (2 dollars par action, contre un cours de 100 dollars il y a trois mois) lors d’un sauvetage rocambolesque organisé en urgence par le gouvernement américain, la Banque centrale et les deux banques en un week-end. Pourquoi les autorités ont-elles montré tant d’empressement? Parce que la structure du système financier mondial est celle d’un château de cartes. Les grandes institutions sont inextricablement liées par les prêts qu’elles se consentent mutuellement. Que l’une vienne à faire défaut, et ce sont toutes ses créancières qui sont fragilisées, acculant les plus faibles à la faillite, et ainsi de suite, en quelques heures. C’est ainsi que Bear Stearns a sombré au lendemain de l’annonce de la faillite du fonds coté de Carlyle, ce "hedge fund" (fonds spéculatif) qui finançait ses opérations auprès, entre autres, de Bear Stearns. Afin d’éviter la poursuite de "l’effet domino", il était nécessaire que Bear Stearns pût, coûte que coûte, assurer ses obligations de paiement, ce qui passait par son adossement à un acteur aux reins plus solides. Aux racines de la crise: l'encouragement à l'immobilier. Dans les milieux économiques, il est de bon ton de blâmer les responsables de la politique monétaire (Ben Bernanke aux Etats-Unis, Jean-Claude Trichet en Europe), alors qu’ils ont jusqu’à présent, et particulièrement aux Etats-Unis, joué un rôle remarquable et évité que le pire ne se produise. On reproche en particulier à la Banque centrale américaine, et à son ancien président Alan Greenspan, d’avoir alimenté la bulle immobilière en laissant les taux d’intérêt trop bas (1% en 2003). En réalité, la crise financière est dans une large mesure de la responsabilité politique de l’administration Bush, et viendra encore noircir un bilan déjà bien piteux. Pour le comprendre, il faut revenir sur la source des maux de l’économie américaine. La crise, on le sait, vient du secteur immobilier. Ici, des courtiers sans scrupule ont accordé des prêts léonins à des ménages qui n’avaient pas les moyens de devenir propriétaires de leurs maisons. Ce système a été non seulement toléré, mais encouragé par l’administration américaine, via un ensemble de subventions et de garanties apportées aux emprunteurs. Citons, pêle-mêle: la détaxation des intérêts d’emprunt, la détaxation des plus-values immobilières, une garantie d’Etat apportée aux emprunteurs fournissant un apport personnel trop faible, ainsi que la suppression de toutes les régulations dans le secteur du crédit immobilier. Chacun, dans la "ownership society" chère au président Bush, devait pouvoir devenir propriétaire de sa maison; tous les moyens étaient bons! Slogan foncièrement démagogique: dans une société où les 10% les plus riches ont 48% des revenus (ce qui est le niveau le plus élevé jamais atteint aux Etats-Unis depuis… 1928) et les 10% les plus pauvres seulement 2%, il est mathématiquement impossible que chacun ait les revenus suffisants pour être propriétaire de sa maison... Il n’empêche. Les exhortations présidentielles et les politiques incitatives qui les accompagnaient ont alimenté une bulle xxx.%3C/b%3E]spéculative. Tout allait très bien, tant que les prix de l’immobilier montaient, et que tout le monde anticipait leur hausse. Les ménages propriétaires pouvaient alors faire valoir auprès de leur banquier que la valeur de leur habitation s’accroissait, donc que leur richesse augmentait, donc qu’ils pouvaient emprunter davantage. C’est ainsi qu’ils contractaient de nouveaux prêts gagés sur la valeur de leur maison pour consommer, ou tout simplement pour s’acquitter des mensualités de leurs autres crédits! Sommes-nous de retour en 1929? Ce système était voué à la faillite dès le retournement des prix de l’immobilier, ce qui s’est produit au cours de l’année 2006. Rapidement, la valeur des habitations est devenue inférieure, pour de nombreux ménages, au montant du prêt qu’ils devaient encore rembourser. De gré ou de force, ils ont alors dû céder leur habitation à leurs créanciers. Une fois tombées dans l’escarcelle des banques, les maisons ont été remises immédiatement en vente, accentuant la baisse des cours immobiliers... Cette spirale baissière a également affecté tous les titres financiers qui avaient été construits à partir des crédits immobiliers. Les actifs des banques et de tous les investisseurs les plus exposés à l’immobilier ont ainsi fondu comme neige au soleil. Voilà comment le château de cartes a été ébranlé. Aujourd’hui, sans l’intervention des autorités américaines, le système bancaire s’effondrerait entièrement. La crise, comme nous le dit Michel Aglietta, professeur de sciences économiques à Nanterre, est dans ses mécanismes et ses effets cumulatifs, aussi grave que celle de 1929. (Voir la vidéo.)Ses premières conséquences réelles commencent à se faire sentir brutalement. Au lendemain de son rachat par JP Morgan, Bear Stearns a exprimé l’intention de se séparer de 7 000 salariés, soit la moitié de ses effectifs. Que va-t-il se passer maintenant? La différence avec 1929 réside dans la réactivité des autorités. Alors qu’il avait fallu attendre l’entrée en fonction de Roosevelt en 1933 pour que le gouvernement s’attaque sérieusement à la crise, en prenant les commandes des banques, la Banque centrale américaine et le gouvernement semblent aujourd’hui déterminés à empêcher, par tous les moyens, une aggravation de la situation et la multiplication des faillites. Concrètement, cela signifie que les pertes réalisées par les banques seront socialisées, c’est-à-dire assumées in fine par l’Etat, comme l’ont été celles de la Northern Rock en Grande-Bretagne. ► Comprendre la finance contemporaine revue Regards croisés sur l’économie n°3, éditions La Découverte. | |
| | | Alain BERTIER
Nombre de messages : 2692 Age : 85 Localisation : DREUX Date d'inscription : 07/12/2007
| Sujet: Re: Selon le FMI, il faut se préparer au pire Sam 22 Mar 2008 - 8:10 | |
| Très bonne analyse de la crise financière. http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/03/20/est-il-encore-temps-d-eviter-la-depression-mondiale_1025256_3234.html | |
| | | Boris
Nombre de messages : 726 Age : 69 Localisation : Espagne Date d'inscription : 26/12/2007
| Sujet: Re: Selon le FMI, il faut se préparer au pire Sam 22 Mar 2008 - 9:09 | |
| Article intéressant qui a le mérite d'être abordable par des non initiés. J'ai relevé: - Citation :
- dématérialisation totale des flux de capitaux à l'échelle mondiale
D'où la crise argentine de 2001, la crise actuelle et le renchérissement de l'Euro qui porte du tort à notre industrie... les capitaux abandonnent toujours les navires dont ils ne sont plus sûrs: oh joie du capitalisme ! - Citation :
rajouter un endettement qui a pour seul objectif d'améliorer le rendement
cela me fait penser aux "booster" des chaînes hi.fi et autres "turbo" des carburateurs... ivresse de la puissance et de la vitesse. Mais heureusement l'article est optimiste (on a besoin de ça!) et fait confiance aux banques centrales. ... du primat de l'économie et de l'impuissance de la politique! | |
| | | Europium
Nombre de messages : 1364 Age : 57 Localisation : france Date d'inscription : 12/10/2007
| Sujet: Re: Selon le FMI, il faut se préparer au pire Lun 24 Mar 2008 - 8:02 | |
| LE POINT source afp
L'option d'un sauvetage des banques sur les deniers publics gagne du terrain
L'hypothèse d'un sauvetage des banques par les Etats pour résoudre une crise qui menace l'ensemble du système financier gagne du terrain, même si cette solution revient à faire assumer aux contribuables les dérives de certains investisseurs.
L'hypothèse d'un sauvetage des banques par les Etats pour résoudre une crise qui menace l'ensemble du système financier gagne du terrain, même si cette solution revient à faire assumer aux contribuables les dérives de certains investisseurs.
Cette option pourrait s'avérer extrêmement coûteuse mais permettre d'éviter des conséquences économiques graves et durables.
"La collectivité" va peut-être être amenée à "prendre en charge" la lutte contre une faillite du système bancaire, a averti Dominique Strauss-Kahn, directeur du Fonds monétaire international.
"Il faut donner le signal que les autorités sont prêtes à faire ce qui est nécessaire" pour éviter un effondrement du système financier planétaire, a renchéri Angel Gurria, secrétaire général de l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE).
L'administration Bush se dit pour l'instant opposée à tout sauvetage fédéral des banques, mais certains membres du Congrès plaident déjà en ce sens.
Pour l'économiste Michel Aglietta, une telle option risque de "devenir nécessaire": on en est à la "phase pénultième avant une socialisation complète des pertes des banques".
En Allemagne, la banque IKB a déjà reçu trois fois l'aide massive de l'Etat, et le patron de Deutsche Bank Josef Ackermann a demandé une action commune de l'Etat, des banques et Banques centrales pour venir à la rescousse des établissements financiers.
La Grande-Bretagne a nationalisé la banque Northern Rock pour lui éviter la faillite mais l'addition pour les contribuables pourrait s'élever à 55 milliards de livres (plus de 70 milliards d'euros).
Au début des années 90, le gouvernement suédois avait secouru le système bancaire en offrant sa garantie à la dette des banques commerciales, la banque centrale donnant un accès illimité au crédit.
A la même époque, le gouvernement américain avait réglé la crise des "Savings and Loans", les caisses d'épargne américaines, en créant un fonds fédéral (Resolution Trust Corporation, RTC) qui a repris leurs mauvaises créances.
En France, le sauvetage du Crédit Lyonnais, qui a coûté des centaines de millions d'euros, reste dans les mémoires.
Recourir à l'argent public pour empêcher la faillite de banques dont les gestionnaires ont pris des risques inconsidérés présente le danger d'encourager la poursuite de telles pratiques.
Mais le "coût social d'une faillite bancaire qui en entraîne d'autres serait bien plus important", selon M. Aglietta.
Un avis partagé par Jean-Hervé Lorenzi, président du Cercle des économistes, pour qui les acteurs de la finance (ministres, banquiers centraux, régulateurs) doivent offrir un "soutien massif (aux) acteurs les plus en danger".
Cela pourrait aller "jusqu'à la nationalisation" de banques ou de réhausseurs de crédit, qui ont assuré des titres adossés sur de mauvaises créances.
M. Lorenzi propose la création de fonds publics destinés à "reprendre dans leur bilan les titres les plus problématiques détenus par les établissements financiers, et dont les pertes finales seraient garanties par les Etats".
Aux Etats-Unis, on peut envisager aussi une modification législative pour "éviter le problème des saisies et ventes forcées" de logements, qui accentuent le retournement du marché immobilier et les pertes des banques, souligne M. Aglietta.
D'après lui, le sauvetage d'une grande banque paneuropéenne serait plus difficile à gérer qu'aux Etats-Unis, car il existe des autorités de supervision dans chaque pays dont les positions divergent".
"S'il faut mettre à contribution des budgets nationaux, il va y avoir des batailles pour définir les pays qui doivent payer: ceux où se trouvent les filiales ou seulement la maison mère?", argumente-t-il. | |
| | | Alain BERTIER
Nombre de messages : 2692 Age : 85 Localisation : DREUX Date d'inscription : 07/12/2007
| Sujet: Re: Selon le FMI, il faut se préparer au pire Lun 24 Mar 2008 - 9:17 | |
| Non aux scénarios catastrophes !, par Eric Le Boucher http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/03/22/non-aux-scenarios-catastrophes-par-eric-le-boucher_1026422_3232.html Je note en particulier avec satisfaction le point suivant : "Un certain nombre d'inventions majeures du libéralisme financier doivent être révisées, comme la règle comptable qui impose d'inscrire la valeur de marché dans les comptes, qui, on le voit, accélère la cascade des pertes." Avec cependant la réserve que cette règle est un abus imposé par le capitalisme anglo-saxon et non une invention du libéralisme tempéré européen. | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Selon le FMI, il faut se préparer au pire Lun 24 Mar 2008 - 17:40 | |
| Washington pourrait cautionner les prêts immobiliers LE MONDE | 24.03.08 | 15h54NEW YORK ENVOYÉ SPÉCIAL
Pour éviter que l'éclatement de la bulle du crédit immobilier américain ne fasse s'effondrer le système bancaire, toutes les solutions sont envisagées, même les plus radicales. L'hypothèse qui circule aujourd'hui aux Etats-Unis, dans le cas où la situation deviendrait incontrôlable, est celle d'un rachat massif par le gouvernement des produits financiers basés sur les crédits immobiliers ou "mortgage backed securities" (MBS). L'Etat apporterait sa caution et cela permettrait de régler le problème, récurrent depuis l'été, du financement des établissements bancaires dont les bilans portent des actifs dont il est devenu impossible d'établir la valeur.
Kenneth Rogoff, ancien économiste en chef du Fonds monétaire international (FMI) et professeur à Harvard, chiffre entre deux et trois mille milliards de dollars (jusqu'à deux milliards d'euros) le coût d'un tel rachat. Il estime que la perte serait d'au moins 500 milliards de dollars pour le contribuable américain. "On serait dans la même logique, mais à une tout autre échelle, que le renflouement et la liquidation des Caisses d'épargne américaines à la fin des années 1980 à la suite déjà d'une crise immobilière", explique M. Rogoff. Cela permettrait de donner une valeur aux crédits immobiliers et de chiffrer définitivement les pertes bancaires, ce qui rétablirait la confiance.
"FAIRE BAISSER LA TENSION"
Le Financial Times révèle, dans son édition datée des 22 et 23 mars, que plusieurs banques centrales, dont la Réserve fédérale américaine (Fed), la Banque d'Angleterre et la Banque centrale européenne (BCE), ont commencé à évoquer ensemble la possibilité d'une telle opération. La Banque d'Angleterre a reconnu avoir des discussions avec ses homologues sur les moyens de "faire baisser la tension" sur les marchés financiers, mais dément avoir l'intention de solliciter le contribuable pour assumer les risques de crédits à la place des établissements financiers. La banque centrale ajoute qu'elle ne fait pas partie "de celles" qui "envisagent" l'achat de produits financiers contenant des prêts immobiliers.
Les réticences seraient encore plus grandes à Francfort du côté de la BCE qui se refuse à tout commentaire. L'idée fait surtout son chemin aux Etats-Unis, même si un porte-parole de la Fed a déclaré samedi que "la Réserve fédérale n'est pas engagée dans des discussions avec des banques centrales étrangères pour un rachat coordonné des MBS". Elle ne rejette pas pour autant par principe toute intervention de cette nature qui peut, selon elle, être justifiée dans certains cas, mais seulement en dernier recours.
Le fait qu'une telle hypothèse soit évoquée illustre en tout cas la crainte des banques centrales de voir la situation leur échapper une semaine seulement après le sauvetage de la cinquième banque d'affaires américaine, Bear Stearns.
"Nous n'y sommes pas encore, mais nous approchons du troisième stade d'une crise financière quand la banque centrale a dépensé toutes ses munitions et ne parvient pas à restaurer l'équilibre. Il reste alors trois choix possibles : la dépression, l'inflation ou l'intervention publique", souligne J. Bradford Delong, professeur d'économie à l'université de Berkeley et ancien secrétaire adjoint au Trésor dans l'administration Clinton. "La dépression est impensable, l'inflation par la planche à billet est vraiment à éviter, il ne reste plus que l'intervention de l'Etat parce que la quantité d'actifs compromis est trop importante pour être absorbée par les intermédiaires financiers", ajoute-t-il.
La décision, sans précédent, de racheter et de cautionner les crédits immobiliers ne serait de toute façon pas du seul ressort des banques centrales mais avant tout des gouvernements. Elle supposerait un engagement massif des finances publiques et présenterait de sérieux risques politiques. Aujourd'hui, la Maison Blanche n'y est pas prête et le secrétaire au Trésor, Henry Paulson, n'y serait pas favorable. Il faudrait justifier auprès de l'opinion l'utilisation d'argent public pour sauver des banques ayant pris des risques inconsidérés.
Pour le moment, la Fed et l'administration estiment que la situation n'est pas suffisamment dramatique pour en arriver là. La Réserve fédérale entend d'abord mesurer l'efficacité de ses fortes baisses de taux d'intérêts depuis six mois et des mesures de refinancements exceptionnelles pour les établissements financiers qu'elle a mises en place. | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Selon le FMI, il faut se préparer au pire Mar 25 Mar 2008 - 11:33 | |
| Analyses Le « credit crunch » continue de menacer l’Europe Sébastien Julian - 25/03/2008 10:05 - L'Expansion.com
L'activité économique du Vieux Continent résiste pour l'instant au ralentissement américain. Mais attention, celui-ci n'a pas encore fait sentir tous ses effets. Tout comme la crise financière.
Il existe traditionnellement un trimestre ou deux de décalage entre la conjoncture américaine et européenne. C’est sans doute pourquoi les chiffres d’activité restent plutôt bons de ce côté-ci de l’Atlantique. Sur un an, la production industrielle affiche encore une progression de 7,8% aux Pays-bas et en Irlande, de 6,8% en Finlande et de 5,8% en Allemagne. Celle-ci bénéficie en outre de plusieurs atouts : spécialisation dans les biens d’équipement, forte exposition aux marchés émergents dynamiques (l’Allemagne exporte davantage vers l’Asie que vers les Etats-Unis), qualité des produits « made in Germany ». C’est sans doute ce qui rend les experts de l’OCDE si optimistes. Ces derniers prévoient une croissance de 0,5% au premier trimestre et 0,4% au deuxième pour la zone euro.
Mais il ne faut pas de voiler la face. La chute de l’indice PMI laisse plutôt présager une croissance de 0,3% sur les trois premiers mois de 2008. De plus, comme le rappelle le directeur financier de Siemens Joe Kaeser, les nuages s’amoncellent dans l’industrie (hausse de l’euro, des cours du pétrole, récession américaine). Enfin, personne ne sait dans quelle mesure le fameux « credit crunch » va se manifester. Pour l’instant, le volume des crédits aux entreprises continue de progresser dans la zone euro. Il a augmenté de 70 milliards d’euros entre juillet 2007 et décembre 2007. S’il y a un rationnement du crédit, celui-ci reste pour l’instant cantonné aux prêts immobilier ou à la consommation. Cependant, les banques continuent d’enregistrer des pertes. Cela pourrait se traduire par une baisse d’au moins 5,6% des prêts à l’économie, préviennent d’ores et déjà les experts d’UBS.
La France ne sera pas épargnée. Les banques de l’Hexagone sont parmi les plus touchées par la crise financière en Europe, estime l'agence de notation Standard and Poor's. La crise des crédits immobiliers à risques a déjà coûté 11 milliards d'euros en 2007 et provoqué une baisse de 20% du résultat brut d'exploitation des six premières banques françaises (Caisse d'Epargne, Banque Populaire, BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole et Crédit Mutuel). Sans la crise, leur résultat brut d'exploitation aurait au contraire progressé de 36%. | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Selon le FMI, il faut se préparer au pire Mar 25 Mar 2008 - 16:28 | |
| La Tribune.fr - 25/03/08 à 16:00 - 289 mots
apport de liquidités La BCE continue à alimenter le marché La Banque centrale européenne a alloué plus que prévu lors de son opération de refinancement hebdomadaire. Les taux se sont fortement tendus. La nervosité reste de mise sur le marché monétaire. Et le risque de crise de liquidités, notamment du fait du manque de confiance entre banques, existe toujours. Pour continuer à calmer le jeu, la BCE, la Banque centrale européenne, a alloué ce mardi pas moins de 216 milliards d'euros lors de son opération de refinancement hebdomadaire, marquée par une forte remontée des taux, autour des 4,2%.
Cette somme est sensiblement supérieure à ses apports précédents, généralement inférieurs à 200 milliards. Elle dépasse en outre de cinquante milliards le besoin des banques estimé récemment par la BCE à 166 milliards. La BCE avait déjà apporté 15 milliards d'euros, à la veille du week-end prolongé de Pâques.
La BCE a également alloué ce mardi comme prévu 15 milliards de dollars dans le cadre des opérations décidées conjointement avec la Réserve fédérale américaine pour fournir des liquidités aux marchés. Toutes ces actions participent du plan d'action conjointe dévoilé le 11 mars dernier par plusieurs grandes banques centrales, à commencer par la Fed américaine qui s'est dite prête à apporter 200 milliards de dollars immédiatement.
On pourrait penser qu'avec de tels coups de pouce, la Fed et la BCE répondent au besoin de liquidités des établissements financiers. Et pourtant, ce n'est pas le cas, loin s'en faut. Ainsi, 34 établissements de la zone euro ont participé aux enchères de la Banque centrale européenne ce mardi, faite à un taux fixe de 2,615%. Et seulement 48% des offres ont pu être satisfaites selon la BCE. | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Selon le FMI, il faut se préparer au pire Mer 2 Avr 2008 - 15:28 | |
| Mis à Jour le : 2 avril 2008 12:38
USA 2008 : la grande dépression
2 avril 2008
Les coupons d’alimentation fournis au titre de l’aide sociale sont le symbole de la pauvreté aux Etats-Unis. Avec la crise du crédit, 28 millions d’Américains - chiffre jamais atteint auparavant - doivent désormais compter sur eux pour survivre. C’est là un signe certain que le pays le plus riche au monde est désormais confronté à la crise économique.
Par David Usborne, The Independent, 1er avril 2008
Nous savions que la situation était mauvaise à Wall Street, mais au cœur des villes américaines elle est peut-être pire encore. Une statistique officielle révèle qu’au moment où une nouvelle récession économique s’installe aux États-Unis, un nombre record d’américains ne pourront bientôt plus compter que sur les coupons d’alimentation pour pouvoir nourrir leurs familles.
De sombres prévisions établies par le Congressional Budget Office de Washington, indiquent que durant l’année budgétaire débutée en octobre, 28 millions de personnes aux États-Unis utiliseront les coupons distribués par le gouvernement pour pouvoir acheter l’essentiel dans les commerces d’alimentation. C’est là le plus haut chiffre enregistré depuis que ce programme d’assistance alimentaire a été introduit dans les années 1960.
L’augmentation du nombre des bénéficiaires, qui étaient 26,5 millions en 2007, est due pour partie aux efforts récents visant à sensibiliser davantage la population à ce programme ainsi qu’à la substitution de cartes de paiement électroniques aux anciens coupons papier. Mais elle reflète surtout la pression qu’exerce sur les Américains ordinaires une économie soudainement prise de malaise. Les saisies immobilières, l’augmentation des destructions d’emplois et la hausse rapide des prix ajoutent aux difficultés.
Jusqu’à présent, le retournement de tendance s’est manifesté par une kyrielle de saisies à travers tout le pays, avec de nombreuses familles perdant leur domicile. Mais désormais, la crise commence à frapper le pays au coeur. Garnir la table de nourriture devient un défi que de nombreux Américains ont du mal à relever. L’utilisation de coupons d’alimentation n’est sans doute pas un baromètre exact de la santé économique du pays, mais elle est significative.
Le Michigan traverse sa propre mini récession depuis des années, en raison de l’effondrement de sa base industrielle, en particulier dans l’industrie automobile, qui a provoqué de plus en plus de chômage. Aujourd’hui, un habitant de l’État sur huit est inscrit au programme des bons d’alimentation, soit le double du niveau de l’an 2000. « Nous avons constaté une augmentation spectaculaire au cours des dernières années, mais cela a encore grimpé au cours des derniers mois », déclare Maureen Sorbet, une porte-parole de ce programme pour l’état du Michigan. « C’est en constante augmentation. Sans ce programme, certaines familles et leurs enfants n’y arriveraient pas. »
Mais cette tendance n’est pas limitée pas à la « rust belt, » [1] la région des grands lacs, victime de la désindustrialisation. Quarante états signalent une augmentation du nombre de demandeurs d’assistance alimentaire, qui prend aujourd’hui la forme d’une carte de paiement électronique utilisable dans les magasins et créditée automatiquement par le gouvernement une fois par mois. Au moins six états, dont la Floride, l’Arizona et le Maryland, ont constaté une augmentation de 10% durant l’année dernière.
A Rhode Island, le nombre d’utilisateurs de ces coupons d’alimentation a augmenté de 18% en deux ans. Ce programme d’assistance a commencé il y a 40 ans, à une époque où la faim était encore une réalité quotidienne pour de nombreux Américains. Le récent passage des coupons papier au système de carte a contribué à lever certains stigmates associés à ce programme. La carte peut être utilisée aussi facilement qu’une carte de crédit bancaire. Les bénéficiaires de ces cartes ne sont pas forcément à la limite de la malnutrition, dans la mesure où ce programme est accessible aux personnes dont les revenus sont juste au-dessus du seuil de pauvreté officiel.
Pour Hubert Liepnieks, cette carte est une bouée de sauvetage, qu’il ne pourrait en aucun cas se permettre de perdre. Récemment sorti de prison, il dort la nuit dans des abris à Manhattan et utilise sa carte dans un supermarché de la 23ème rue. Hier, lui et sa fiancée, Christine Schultz, qui est dans un fauteuil roulant, partageaient une banane et une tasse de café achetés avec les 82 centimes restant sur sa carte. Protestation contre les épiceries refusant les bons alimentaires
« Ils devraient la recréditer d’ici trois à quatre jours », déclare M. Liepnieks. Parfois, avoue-t-il, lui et ses amis négocient avec les propriétaires de petits magasins d’alimentation la valeur de leurs cartes contre de l’argent, même si cela est illégal. « On arrive à le faire. J’obtiens 7 dollars pour 10 dollars sur la carte. »
Richard Enright, le gestionnaire du supermarché fréquenté par M. Liepnieks, indique que le nombre de clients utilisant les bons d’alimentation est stable, mais il s’attend à ce qu’il augmente prochainement. « Dans ce quartier, il y a principalement des personnes âgées et des personnes qui ont pris leur retraite d’employés de la ville et se servent de ces coupons, dit-il. Ces bons d’alimentations avaient été conçus pour compléter ce que les gens peuvent acheter plutôt que pour couvrir l’ensemble des besoins de nourriture d’une famille. Mais le problème, maintenant, constate M. Enright, c’est que la flambée des prix réduit la valeur de ces prestations.
« A la dernière St Patrick, nous vendions le pain irlandais à 1,99 dollar. Cette année, il était à 2,99. Les prix montent en flèche, en raison du coût de transport et à cause du prix des produits de base. Les gens se plaignent, mais je leur dis que ce n’est pas de ma faute, tout est plus cher. »
Le ministère de l’Agriculture indique que le budget nourriture d’une famille de quatre personnes à faible revenu a augmenté de 6% en 12 mois. « Le montant des coupons alimentaires pour les ménages n’a pas augmenté avec le prix de la nourriture », remarque Dayna Ballantyne, qui dirige une banque alimentaire à Des Moines, en Iowa. « Nos clients constatent qu’ils ne sont pas en mesure d’acheter autant de nourriture que par le passé. »
Les prochaines statistiques de l’emploi pour le mois de mars, qui doivent être publié vendredi, vont vraisemblablement faite état de 50 000 emplois perdus au niveau national, portant le taux de chômage à près de 5%.
--------------------------------------------------------------------------------
Publication originale The Independent, traduction Contre Info | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Selon le FMI, il faut se préparer au pire Mer 2 Avr 2008 - 16:07 | |
| Le FMI évalue à 25% le risque d'une "récession" économique mondiale le échos[ 02/04/08 - 11H11 - actualisé à 14:43:00 ]
L'organisation internationale a revu en forte baisse sa prévision de croissance pour 2008, à 3,7%, au lieu de 4,1% en janvier. Selon Bloomberg, un rythme inférieur à 3% est décrit par le FMI comme une récession. La croissance aux Etat-Unis n'excéderait pas 0,5% en 2008, celle de la zone euro 1,3% Pour la troisième fois, le Fond monétaire international (FMI) revoit à la baisse ses prévisions de croissance mondiale pour 2008. Selon l'agence Bloomberg, l'institution table désormais sur une hausse du produit intérieur brut de 3,7% cette année. En janvier, il anticipait encore un rythme de 4,1%, en juillet de 5,2%.
"Le choc financier, né de la crise du marché des "subprimes" en août 2007, a pris rapidement de l'ampleur, a eu des conséquences non prévues, et a infligé des dommages importants sur les marchés et les institutions au coeur du système financier", explique le FMI.
Dans ce contexte, l'organisation estime à 25% le risque de voir le taux de croissance pour 2008 et 2009 s'élever à 3%, voire moins. Un rythme , selon le Fond, qui équivaut à une récession mondiale.
Les Etats-Unis sont particulièrement touchés par le ralentissement. Le FMI parle de la pire crise financière depuis la grande dépression des années 30. Il anticipe une croissance de 0,5% seulement en 2008, soit 1 point de pourcentage de moins qu'en janvier, et de 0,6% en 2009.
La zone euro devrait être moins affectée. Le PIB augmenterait de 1,3% e 2008, au lieu de 1,6%. Mais le ralentissement paraît inévitable. "La Banque centrale européenne peut maintenant assouplir sa politique monétaire", affirme le FMI. Inquiète des pressions inflationnistes, la BCE a préféré jusqu'ici le statu quo et maintient ses taux d'intérêt à 4%, à l'inverse de son homologue américaine, la Fed, engagée dans une baisse agressive de ses taux. | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Selon le FMI, il faut se préparer au pire Mer 2 Avr 2008 - 19:34 | |
| ETATS-UNIS Ben Bernanke évoque un risque de récession NOUVELOBS.COM | 02.04.2008 | 17:51 "Le produit intérieur brut (PIB) ne va pas croître beaucoup, si tant est qu'il croisse, au cours du premier semestre de 2008, et il pourrait même se contracter légèrement", a-t-il affirmé lors d'un discours au Congrès.
Le président de la banque centrale américaine (Fed), Ben Bernanke, a pour la première fois parlé d'un risque de récession aux Etats-Unis, mercredi 2 avril. "Le produit intérieur brut (PIB) ne va pas croître beaucoup, si tant est qu'il croisse, au cours du premier semestre de 2008, et il pourrait même se contracter légèrement", a-t-il affirmé lors d'un discours au Congrès. L'une des définitions de la récession est d'enregistrer deux trimestres de baisse du PIB consécutifs. Ben Bernanke a souligné que les prévisions à court terme s'étaient affaiblies par rapport à ce qu'elles étaient fin janvier encore. "Une période très difficile"
La Fed tablait alors sur une croissance de 1,3% à 2,0% cette année. Il a prédit une nouvelle contraction de la construction résidentielle et une "certaine hausse" du chômage dans les mois à venir. "Il est clair que l'économie américaine traverse une période très difficile", a-t-il ajouté. Le président de la Fed s'est toutefois dit plus optimiste pour l'avenir. "L'activité économique devrait se renforcer au second semestre, notamment du fait des politiques monétaires et budgétaire", a-t-il affirmé, en allusion au vaste plan de relance de 168 milliards de dollars du gouvernement et aux baisses de taux répétées de la banque centrale, qui a ramené son taux directeur à 2,25% (contre 5,25% à l'été).
Rester vigilant sur le front de l'inflation
En 2009, "la croissance devrait s'établir autour de son rythme de croisière, ou un peu au dessus", soutenue par la stabilisation de l'immobilier "quoique à un niveau faible" et l'amélioration graduelle des conditions financières, selon lui. Ben Bernanke a toutefois souligné qu'en raison des turbulences récentes sur les marchés financiers, ces prévisions étaient entourées d'incertitudes "élevées" et qu'elles risquaient de s'avérer trop optimistes. L'inflation de son côté devrait "se modérer" dans les mois à venir, a-t-il estimé, tout en soulignant la nécessité pour la banque centrale de rester vigilante sur ce front. | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Selon le FMI, il faut se préparer au pire Jeu 3 Avr 2008 - 17:47 | |
| --------------------------------------------------------------------------------
Mis à Jour le : 3 avril 2008 14:13 Martin Wolf : les fourmis vont payer pour les cigales 3 avril 2008 Martin Wolf fait un constat simple. La masse considérable des créances irrecouvrables née de la bulle financière doit être soldée d’une façon ou d’une autre. Le seul acteur qui en a le pouvoir, c’est l’état. Le seul moyen disponible consiste à socialiser les pertes des banques et des ménages en les rapatriant dans les comptes de la nation. La purge s’annonce sévère. Confronté à l’éclatement d’une bulle immobilière, le Japon a été contraint d’accroitre la dette publique de 70% à 180% du PIB.
Par Martin Wolf, Financial Times, 1er Avril 2008
Vous aviez bénéficié d’une orgie dépensière financée à crédit. Mais les temps sont désormais plus difficiles : vous vous trouvez dans l’impossibilité de refinancer la dette, vous devez payer des taux d’intérêts beaucoup plus élevés que par le passé ; ou vous constatez que la valeur des biens gagés en garantie est aujourd’hui inférieure à celle de votre emprunt. Que pouvez-vous faire ? Compte tenu que vous êtes suffisamment nombreux à être en difficulté, vous demandez de l’aide à la bonne fée maternelle du gouvernement.
Comme George Magnus, de l’UBS, l’un des plus sages des analystes de cette crise, l’a déjà relevé, en recevant un assentiment certain, cette crise « donne naissance à un ensemble de réponses politiques publiques bien connues quoique fort peu conventionnelles. » Ceci signifie en clair : des mesures de sauvetage en tous genres.
Les ménages surendettés ont trois choix : réduire leurs dépenses en dessous de leurs revenus, vendre les actifs qu’ils détiennent, leur patrimoine, à quelqu’un d’autre ou, si le pire s’ajoute au pire, faire défaut. Mais la dette de l’un est la créance d’un autre, les dépenses de celui-ci sont les revenus de celui-là. A une vente correspond un achat et une défaillance d’emprunteur se transforme en perte pour le créancier.
Si de très nombreux particuliers réduisent leurs dépenses, afin de rembourser leur dette, l’économie entre en récession. S’ils sont nombreux à tenter de vendre les biens qu’ils possèdent, les prix s’effondrent. Qu’adviennent de nombreuses défaillances d’emprunteurs et les intermédiaires financiers implosent. La situation macroéconomique dans son ensemble n’est pas semblable à celle d’un seul ménage. C’était sans doute là la thèse la plus importante amenée par John Maynard Keynes.
Ainsi, fait valoir M. Magnus, « il existe un risque extrêmement grave que le retournement de l’effet de levier [1] puisse devenir incontrôlable : la contraction du crédit provoque la contraction de l’économie, ce qui provoque plus de dépréciations et de destruction de capital, ce qui conduit à plus de contraction du crédit, et ainsi de suite ».
Pendant la hausse, la bonne fée du gouvernement restait à l’écart, en applaudissant à l’enthousiasme de ses mandants. Mais durant la phase baissière, elle est contrainte d’agir, lorsque l’addiction au risque se transforme en aversion.
Entre le point le plus bas du premier trimestre de 1982 et le sommet atteint durant le deuxième trimestre de 2007, la part des bénéfices du secteur financier dans le produit intérieur brut des États-Unis a plus que sextuplé. Derrière ce « boom » on a assisté à une amplification de l’effet de levier dans l’ensemble de l’économie. Cet effet de levier a été la pierre philosophale économique qui a transformé le plomb en or financier. Les tentatives visant maintenant à réduire ce levier risquent de réduire l’or en plomb.
Hélène Rey, de la London Business School a analysé ce processus pour le secteur financier. Elle décrit les trois dimensions dans lesquelles les marchés ont dysfonctionné :
Le modèle de l’origination et de la revente à l’œuvre dans la titrisation, impliquant une faible incitation à évaluer la qualité des prêts et une large diffusion des actifs de qualité inconnue [2] .
Le cercle vicieux des credit default swaps, où la hausse des prix entraîne l’augmentation du coût du financement pour les banques, provoquant à son tour une baisse de l’évaluation de la qualité du crédit, et ainsi de suite [3] .
Les soubresauts de la valeur des actifs, à l’origine de vente en urgence sur des marchés sans acheteurs qui compromettent la solvabilité et conduisent à davantage de ventes [4].
Chaque établissement en train de couler en entraîne d’autres avec lui. Tous désirent que la solution vienne du gouvernement agissant comme prêteur de dernier ressort en échange d’instruments peu liquides [5] et d’acheteur de dernier recours pour ceux qui sont en déshérence [6]. Si l’activité de prêteur de dernier recours est connue depuis l’époque de Walter Bagehot [7] , celle d’acheteur relève du renflouement avoué. Mais pour l’ensemble du secteur, tout autre moyen de réduire les excès de passif serait soit beaucoup trop lent, soit collectivement ruineux, ou les deux.
Examinons maintenant un deuxième secteur crucial : les ménages américains. Ils ont dépensé plus que leur revenu depuis une décennie. En fait, ces dépenses ont représenté la contrepartie la plus importante de l’excédent persistant des États-Unis sur la balance des capitaux [8](ou du déficit de la balance des paiements). Dans ce processus, les ménages ont accumulé de plus en plus de dettes.
Comment les ménages pourraient-ils collectivement chercher à réduire leur endettement ? Ils peuvent essayer de vendre leur patrimoine. Mais ils ne peuvent que se vendre leurs maisons les uns aux autres, ce qui dans l’ensemble n’aiderait en rien. Ils peuvent également vendre des actions au reste du monde, mais leur prix pourrait s’effondrer aussitôt. Ils peuvent enfin faire défaut sur leurs dettes. De fait, de nombreuses personnes semblent susceptibles d’y recourir. Mais ce serait porter atteinte à la solvabilité du secteur financier et, par ce biais, cela pénaliserait les comptes de l’état à cause des renflouements qu’il devrait effectuer, ou s’effectuerait au détriment du patrimoine d’autres ménages subissant alors des pertes sur leurs investissements dans les secteurs financiers.
Enfin, ils peuvent également réduire les dépenses. Mais cela entraînerait à coup sûr une récession, voire un effondrement. Au quatrième trimestre de 2007, l’épargne des ménages était toujours au plus bas, à seulement 2% du PIB. Imaginons qu’ils l’augmentent rapidement pour revenir à la valeur du début des années 1990. Il s’agirait d’une augmentation de 4 points de pourcentage du PIB. Le résultat serait une profonde récession. Il n’est donc pas surprenant que les politiques tentent de venir en aide au marché immobilier, tandis que la Réserve Fédérale a réduit vigoureusement les taux d’intérêt.
Face à de tels périls, le gouvernement apparaît toujours comme le prêteur, l’emprunteur et le consommateur de dernier recours. Il agira en renflouant les ménages et les établissements insolvables, en assumant ou en garantissant les activités de prêt du secteur financier privé, et last not least, en recourant à de plus grands déficits budgétaires permettant à ceux du secteur privé de diminuer.
Il n’est par conséquent pas surprenant que le principal effet sur les comptes du Japon après la longue crise qu’il a traversé ait été une augmentation de la dette brute du gouvernement, passant de 70% du PIB en 1990 à 180% à la fin de l’année dernière. L’endettement du à l’effet de levier ne disparaît pas réellement du fait de sa socialisation.
De la même façon, toute crise financière prolongée aura pour conséquence presque inévitable une hausse de l’endettement du gouvernement américain. Une augmentation de la dette publique se traduit de façon presque invisible, par une augmentation sur le long terme des dettes des ménages. Mais il s’agit d’une socialisation de dettes d’origines privée : les fourmis devront payer pour les cigales.
Il existe une porte de sortie permettant d’échapper au piège de la dette du secteur public : le défaut de paiement en masse connu sous le nom d’inflation. En détruisant le pouvoir d’achat de l’argent, le gouvernement peut mettre en oeuvre une réduction rapide de l’endettement dans l’économie, au détriment des créanciers, c’est-à-dire principalement les personnes âgées et les étrangers. L’inflation est un impôt magique prélevé sur les créanciers dont le produit est directement transféré aux débiteurs.
Le cœur du problème est simple. Ni les familles ni le secteur financier, dans leur ensemble, ne peuvent se désendetter rapidement, sinon par le biais d’une défaillance généralisée catastrophique ou bien en transférant leur dette ailleurs, c’est-à-dire habituellement sur le gouvernement. Pour une économie entière, tout particulièrement quand elle est aussi grande que celle des USA, se guérir de l’addiction à la dette est une tâche difficile. Mais bien qu’ils soient nombreux à détester cette idée, les vices du secteur financier privé vont se transformer en douleur pour le secteur public.
-------------------------------------------------------------------------------- Publication originale Financial Times, traduction Contre Info | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Selon le FMI, il faut se préparer au pire Ven 4 Avr 2008 - 10:20 | |
| -------------------------------------------------------------------------------- GEAB N°23 est disponible ! Crise systémique globale - Fin 2008 : Déroute des fonds de pension - Communiqué public GEAB N°23 (15 mars 2008) - Selon LEAP/E2020, d'ici la fin de 2008, nous allons assister à une formidable déroute de l'ensemble des fonds de pension de la planète, mettant en péril tout le système des retraites par capitalisation. Ce cataclysme financier aura une dimension humaine dramatique puisqu'il correspond à l'arrivée à la retraite de la première vague des baby-boomers aux Etats-Unis, en Europe et au Japon : les revenus des fonds de pension s'effondrent au moment même où ils doivent commencer à effectuer leur première grande série de versements aux retraités. Dans ce numéro 23 du GEAB, notre équipe anticipe l'évolution de cette prochaine crise des fonds de pension, précise les pays les plus touchés (notamment en Europe) et présente des recommandations opérationnelles et stratégiques pour y faire face. Parallèlement, dans ce GEAB N°23 (sur abonnement), LEAP/E2020 anticipe les prochains mois de cette crise systémique globale qui est désormais une évidence pour tous, s'attachant à anticiper les effets pervers des prêts de la Réserve fédérale américaine qui sont en train de fragiliser encore plus l'ensemble du système financier américain, et analysant les risques à venir qui pèsent sur les établissements bancaires aux Etats-Unis et dans certains pays européens particulièrement exposés. Parallèlement notre équipe analyse l'impact de la crise économique et financière US actuelle sur les probabilités et les conséquences d'une attaque de l'Iran par Israël et les Etats-Unis avant les prochaines élections présidentielles américaines. En tout état de cause, avec l'annonce d'un plan de sauvetage d'urgence de la cinquième banque d'affaires US, Bear Stearns (1) (prélude à sa vente ou à sa mise en liquidation dans les prochaines semaines), on assiste bien à la faillite d'un grand établissement financier dès le premier trimestre 2008, comme anticipé par notre équipe dans le GEAB N°19 (2). Simultanément, le Dollar US a repris sa chute libre par rapport à l'Euro, au Yen, au Yuan; l'or est à plus de 1.000 USD/once, le pétrole à plus de 110 USD/baril, les bourses mondiales en baisse de 20% en un trimestre, et la dernière tentative de stopper la crise financière avec le prêt de 200 Milliards USD aux banques par la Réserve fédérale américaine a déjà montré qu'il avait échoué ... tous les fondements de l'ordre économico-financier de ces dernières décennies s'écroulent sous nos yeux, à un rythme de plus en plus rapide. Ce sont bien tous les signes d'une crise systémique (3). La prise de conscience désormais généralisée que le monde fait face à une crise d'une ampleur et d'une nature nouvelles permet déjà à nos chercheurs d'affiner certaines de leurs anticipations. Ainsi, en ce qui concerne les devises, notre équipe a entrepris de revoir ses estimations sur la valeur du Dollar US par rapport aux trois autres monnaies mondiales stratégiques, à savoir l'Euro, le Yen et le Yuan. Ainsi, LEAP/E2020 estime désormais que le taux EURUSD atteindra 1,75 à la fin 2008 (au lieu de 1,70 comme l'avait anticipé notre équipe dès 2006) ; le taux USDYEN tombera à 90 et le taux USDYUAN à 6 (4). Evolution du Dollar Index (panier de monnaies références (5)) au 14/03/2008 / Source FxStreet Devant l'ampleur de la Très Grande Dépression US désormais en plein développement (6), LEAP/E2020 se félicite de constater que les autorités américaines, suite aux nombreuses protestations (7), ont finalement décidé de maintenir la parution synthétique des indicateurs économiques US sur le site EconomicIndicators.Gov. Dans une période aussi troublée, il est en effet important que l'information statistique sur l'économie des Etats-Unis reste aisément et largement disponible. Les finances d'une multitude d'acteurs privés et publics, individuels et collectifs en dépendent. Dans cette même logique, la Réserve fédérale d'Atlanta fait oeuvre utile en diffusant gratuitement un DVD intitulé « Se préparer à la crise : reconnecter son flux financier vital » (« Crisis Preparedness: Reconnecting the Financial Lifeline »), qui permet aux opérateurs de toute nature d'anticiper la crise, et donc de mieux s'y préparer ( . Dans la perspective de la phase d'effondrement de l'économie réelle aux Etats-Unis, prévue pour Septembre 2008 par LEAP/E2020 (9), ces conseils officiels prennent tout leur sens. Notamment, comme nous le soulignons depuis des mois, en cas de crise grave, « le liquide est roi » (« Cash becomes king » comme le répète ce DVD), et ce que la crise soit liée à un désastre naturel ou provoqué par les hommes comme l'illustre parfaitement le fait que les assureurs américains ont désormais perdus plus d'argent à cause de la crise des subprimes qu'à cause du cyclone Katrina, pourtant le pire désastre naturel de l'histoire des Etats-Unis (10). Réserves propres des établissements de dépôts américains (1950 – 02/2008) / Source Réserve fédérale de Saint Louis Pour finir, des courbes comme celle ci-dessus illustrent de manière frappante combien la situation est infiniment plus grave que ne peuvent même l'imaginer les dirigeants les plus intelligents (et ils sont peu nombreux). Elle montre à quel point le système financier américain, et derrière lui celui d'une grande partie de la planète, est atteint mortellement. Les banques US n'ont plus d'argent ; c'est aussi simple et dramatique que cela. La contagion va maintenant entrer dans une seconde étape de son développement et va donc bien générer une nouvelle série de faillites bancaires d'ici l'été, comme anticipé dans le GEAB N°20, entraînant la rupture du système financier mondial dans la seconde moitié de 2008. http://www.leap2020.eu/Crise-systemique-globale-Fin-2008-Deroute-des-fonds-de-pension_a1425.html | |
| | | ArnaudH
Nombre de messages : 3660 Age : 51 Localisation : Rome, Italie Date d'inscription : 14/05/2007
| Sujet: Re: Selon le FMI, il faut se préparer au pire Ven 4 Avr 2008 - 10:23 | |
| | |
| | | Europium
Nombre de messages : 1364 Age : 57 Localisation : france Date d'inscription : 12/10/2007
| Sujet: Re: Selon le FMI, il faut se préparer au pire Ven 4 Avr 2008 - 10:28 | |
| il ne reste plus à espérer que ces analystes se plantent..... | |
| | | Alain BERTIER
Nombre de messages : 2692 Age : 85 Localisation : DREUX Date d'inscription : 07/12/2007
| Sujet: Re: Selon le FMI, il faut se préparer au pire Ven 4 Avr 2008 - 10:55 | |
| Ce graphique est impressionnant, mais reflète simplement l'effet sur les capitaux propres des banques des pertes qui nous ont été annoncées. Près de 60 milliards de $ ont disparu, ce qui à l'échelle des USA n'est pas insurmontables (200$ ou 130€ par Américain); pour fixer les idées, le paquet fiscal représente environ 250€ par Français chaque année.
Dernière édition par Alain BERTIER le Ven 4 Avr 2008 - 14:26, édité 1 fois | |
| | | yann 35
Nombre de messages : 8789 Age : 47 Localisation : France Date d'inscription : 18/05/2007
| Sujet: Re: Selon le FMI, il faut se préparer au pire Ven 4 Avr 2008 - 13:40 | |
| Et quelle incidence sur la dette de la France ? Parce que si les banques qui nous prêtent de l'argent tous les jours pour payer notamment les fonctionnaires refusent de continuer à nous créditer et nous demandent de rembourser, c'est le chaos total. | |
| | | ArnaudH
Nombre de messages : 3660 Age : 51 Localisation : Rome, Italie Date d'inscription : 14/05/2007
| Sujet: Re: Selon le FMI, il faut se préparer au pire Ven 4 Avr 2008 - 13:57 | |
| Y'a pas de rique réel à ce niveau là (le credit rating des Etats occidentaux, malgré une légère baisse aux Etats-Unis, reste excellent; c'est pas forcément le cas dans les pays les moins avancés...). Par contre, à l'inverse, les pertes de banques commerciales risquent de peser lourd si les banques centrales et / ou les Etats occidentaux doivent les recapitaliser pour les maintenir à flot (en cas de refus de reprise par des actionnaires privés, comme c'est le cas pour Northern Rock au Royaume Uni). | |
| | | Alain BERTIER
Nombre de messages : 2692 Age : 85 Localisation : DREUX Date d'inscription : 07/12/2007
| Sujet: Re: Selon le FMI, il faut se préparer au pire Ven 4 Avr 2008 - 14:38 | |
| - yann 35 a écrit:
- Et quelle incidence sur la dette de la France ? Parce que si les banques qui nous prêtent de l'argent tous les jours pour payer notamment les fonctionnaires refusent de continuer à nous créditer et nous demandent de rembourser, c'est le chaos total.
Ce ne sont pas les banques commerciales qui nous prètent, ce sont tous ceux qui ont des sous à placer sans risque : les compagnies d'assurances, les fonds de pensions, les fonds souverains, les particuliers et tous les fonds communs de placement, sans oublier quelques banques centrales. Tous les emprunts que nous émettons sont à durée fixe, et pour les rembourser nous émettons de nouveaux emprunts; c'est là que ça pourrait coincer un jour, si l'euro devenait moins sûr. Le vrai risque pour la France, ce n'est pas sur l'obtention des prèts, c'est sur le taux. Actuellement à environ 4%, une augmentation d'1% nous coûterait 10 milliards d'€. A la fin des année 70, nous avons connu des emprunts d'Etat à plus de 15%. C'est très peu probable avec l'Euro, c'est une de ses vertus, mais 6 % n'est pas impossible. | |
| | | yann 35
Nombre de messages : 8789 Age : 47 Localisation : France Date d'inscription : 18/05/2007
| Sujet: Re: Selon le FMI, il faut se préparer au pire Ven 4 Avr 2008 - 14:47 | |
| Donc si les finances américaines vont mal, le dollar restera faible et donc nous sommes à l'abri, c'est ça ? | |
| | | Europium
Nombre de messages : 1364 Age : 57 Localisation : france Date d'inscription : 12/10/2007
| Sujet: Re: Selon le FMI, il faut se préparer au pire Ven 4 Avr 2008 - 14:51 | |
| le dollar va s'affaiblir encore plus et par conséquent l'euro va devenir beaucoup trop fort ce qui sera nuisible à terme pour nos commerces extérieurs....
on ne sera a l'abri, l'onde de choc arrivera tôt ou tard et sa force ? | |
| | | yann 35
Nombre de messages : 8789 Age : 47 Localisation : France Date d'inscription : 18/05/2007
| Sujet: Re: Selon le FMI, il faut se préparer au pire Ven 4 Avr 2008 - 15:46 | |
| Parce qu'on exporte encore des choses ? | |
| | | Europium
Nombre de messages : 1364 Age : 57 Localisation : france Date d'inscription : 12/10/2007
| Sujet: Re: Selon le FMI, il faut se préparer au pire Ven 4 Avr 2008 - 16:04 | |
| "nos commerces extérieurs" c'est à dire ceux de l'europe.... | |
| | | Alain BERTIER
Nombre de messages : 2692 Age : 85 Localisation : DREUX Date d'inscription : 07/12/2007
| Sujet: Re: Selon le FMI, il faut se préparer au pire Ven 4 Avr 2008 - 16:32 | |
| La question des taux change pour nos exportations est une difficulté, pas un risque. | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Selon le FMI, il faut se préparer au pire | |
| |
| | | | Selon le FMI, il faut se préparer au pire | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|