La SNCF pourrait augmenter les tarifs du TGV
Le gouvernement réfléchità une hausse des péages ferroviaires qui pourrait atteindre 80 %. La SNCF serait contrainte de réviser à la hausse les tarifs du TGV.
Bras de fer en vue entre la SNCF, le Réseau ferré de France (RFF) et le gouvernement. La réforme des péages ferroviaires, que prépare le gouvernement pour fin mai, pourrait se traduire par une hausse importante des péages que l'entreprise publique verse à RFF. D'après Le Journal du dimanche, la SNCF table, dans ses prévisions internes, sur une hausse de 80 % des péages pour le TGV d'ici à 2015. Ce qui ferait grimper sa facture à 2 milliards d'euros en 2015, contre 1,1 milliard aujourd'hui. Par ricochet, c'est le prix du billet de train qui pourrait s'envoler, puisque les péages représentent actuellement 30 % du prix. Interrogé par Le Journal du dimanche, le secrétariat d'État aux Transports tente de temporiser et explique que « l'impact des péages sur le prix des billets sera pris en compte dans l'arbitrage final » et que c'est le gouvernement qui valide les tarifs de la SNCF.
Que le gouvernement envisage de ponctionner davantage la SNCF est assez logique. Il va falloir beaucoup d'argent 30 milliards ! pour remettre le réseau existant en état et pour construire les 2 000 kilomètres de lignes à grande vitesse nouvelles promises par le chef de l'État à la suite du «Grenelle de l'environnement». Or, RFF supporte déjà une dette de 28 milliards d'euros héritée de la SNCF lors de la séparation du réseau et de l'exploitation en 1997. Compte tenu de l'état des finances publiques, il semble peu probable que l'État ou même les régions puissent prendre en charge toutes ces dépenses.
La bonne santé de la SNCF
Du coup, c'est la SNCF et au final ses clients qui pourrait être mise à contribution. D'autant qu'elle ne s'est jamais aussi bien portée. L'entreprise ferroviaire est bénéficiaire pour la quatrième année consécutive. Mieux, elle a annoncé la semaine dernière un bénéfice net de 1,042 milliard en 2007, trois fois supérieur à celui de 2006. Forte de ces bons résultats, elle s'apprête à verser à son actionnaire, l'État, un dividende de 131 millions d'euros. L'an dernier, la compagnie ferroviaire est parvenue à ramener son endettement à 4,5 milliards d'euros, contre environ 6,5 milliards à fin 2006.
Le nouveau président de la SNCF, Guillaume Pepy, avait d'autres projets pour utiliser les bénéfices. « Dans cinq ans, je veux que la SNCF soit un groupe de services de mobilité de dimension mondiale » et « dans le top 5 des opérateurs mondiaux de logistique », a-t-il déclaré la semaine dernière lors de la présentation des résultats du groupe. Cet objectif passe par des acquisitions à l'étranger et, en France, par un « plan de transformation en profondeur du RER » et des TER (trains express régionaux). Les projets du gouvernement pourraient amener la SNCF à revoir singulièrement ses ambitions… ou son discours. La directrice de la branche voyageurs France Europe, Mireille Faugère, a pris grand soin de relativiser la bonne santé financière de l'entreprise. « Ce résultat, explique-t-elle, est lié à un effet d'aubaine, car notre matériel roulant est ancien et largement amorti. Mais la situation va changer puisque nous allons devoir renouveler la majeure partie du parc TGV. » La bataille du financement des infrastructures ferroviaires vient de commencer.
http://www.lefigaro.fr/conso/2008/03/24/05007-20080324ARTFIG00228-la-sncf-pourrait-augmenterles-tarifs-du-tgv.php
Vu le prix des voyages en train je trouve cette décision r-i-d-i-c-u-l-e. Qu'en pensez vous ?