14 Juillet 2007-14 Juillet 2008

14 Juillet 2007-14 Juillet 2008 : en un an, la conjoncture s'est implacablement retournée
[ 15/07/08 ] -


Inflation, consommation, chômage, immobilier... : le 14 Juillet du chef de l'Etat n'a pas été placé sous les mêmes auspices que le premier du quinquennat, il s'en faut. Plutôt bien orientés, il y a un an, tous les indicateurs de l'économie se sont dégradés depuis, sous l'effet du ralentissement économique mondial et d'une poussée inflationniste sur les matières premières.


Crise financière, ralentissement mondial, poussée inflationniste. Le scénario pouvait difficilement être pire pour l'équipe gouvernementale nommée en mai 2007. Malgré une résistance certaine jusqu'au premier trimestre 2008, l'activité a nettement ralenti en France depuis un an. Les ménages ont d'abord payé la facture, sous la forme d'un coup de frein sur le pouvoir d'achat. Mais les derniers indicateurs le prouvent : les entreprises semblent caler à leur tour.

· Une inflation multipliée par deux
Cantonnée à une moyenne de 1,5 % en 2007, l'inflation s'est élevée à 3,3 % (en rythme annuel) en juin dernier, et devrait atteindre 3,2 % en moyenne sur l'ensemble de l'année, selon les dernières prévisions de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), qui anticipe même un pic à 3,6 % ce mois-ci.

· Le pétrole a doublé en un an
L'accélération actuelle des prix est d'autant plus difficile à juguler qu'elle est largement importée, via la hausse des cours des matières premières agricoles et du pétrole. En un an, le baril a pratiquement doublé, passant d'un peu plus de 70 dollars à plus de 140 dollars. Un chiffre extrêmement loin de l'hypothèse de 75 dollars retenue dans la loi de Finances 2008.

· Le pouvoir d'achat en stagnation
La nette hausse des prix depuis le début de l'année n'a pas été accompagnée d'une hausse équivalente des salaires, rognant ainsi le pouvoir d'achat des ménages. Après avoir connu l'an dernier une progression de 2,4 %, le pouvoir d'achat par unité de consommation, qui prend en compte les évolutions démographiques, devrait stagner en 2008, selon l'Insee.

· La consommation a calé
Conséquence directe d'un pouvoir d'achat en berne, la consommation des ménages n'a augmenté que d'un petit 0,1 % au premier trimestre. La progression devrait ainsi être ramenée de 2,5 % en 2007 à 1,3 % cette année. La consommation alimentaire devrait même baisser, sous l'effet de la hausse des prix. La dégradation en cours du marché de l'emploi devrait également peser sur les revenus du travail, celle du marché immobilier sur les revenus de la propriété.

· Le chômage a cessé de baisser
L'emploi a été extrêmement dynamique en 2007, avec 384.000 créations - le meilleur cru depuis l'an 2000 -, contribuant à faire baisser le chômage, qui a reflué au premier trimestre 2008 à 7,2 % de la population active, son plus bas niveau depuis le début des années 1980. Mais, depuis janvier, le nombre de demandeurs d'emploi tend à faire le Yo-Yo, signe que la baisse du chômage s'est enrayée au deuxième trimestre. Indicateur avancée de l'évolution du marché du travail, l'emploi intérimaire baisse d'ailleurs depuis le mois de mars.

· La confiance des ménages s'est effondrée
Comme de coutume, la confiance des ménages a connu une hausse conséquente pendant la campagne présidentielle et son inflation de promesses, avant de se retourner. Mais la baisse a atteint une ampleur inattendue : l'indice Insee a perdu 36 points entre juin 2007 et mai 2008, battant tous les records de faiblesse depuis sa création en 1987.

· Le marché immobilier se retourne
Sans parler encore de crise, les signes d'un retournement du marché immobilier se font de plus en plus nombreux. Les volumes de ventes et les prix sont orientés à la baisse dans la plupart des régions, tandis que le stock de logements neufs a dépassé son pic de 1992, avec un délai d'écoulement qui atteint presque un an. De mars 2007 à mars 2008, la production bancaire de crédits à l'habitat a également reculé de 7,8 %, tandis qu'entre juin 2007 et mai 2008, le nombre de permis de construire est en baisse de 10,7 % et les mises en chantier de 2,6 %.

· La croissance a nettement ralenti
Après une croissance de 2,1 % l'an dernier, la hausse du PIB est en phase de ralentissement. Bercy, qui a construit le budget 2008 sur l'hypothèse d'une croissance comprise entre 2 % et 2,5 %, a déjà abaissé cette fourchette en avril, entre 1,7 % et 2 %, afin de prendre en compte la dégradation de la conjoncture internationale. L'Insee prévoit pour sa part une croissance de 1,6 % cette année, et ce malgré un bon premier trimestre (+ 0,5 %). Pour l'institut, la croissance devrait même être nulle sur le trimestre en cours.

· L'euro a poursuivi son envolée
L'euro, qui flirte désormais avec les 1,60 dollar, s'est apprécié d'environ 15 % depuis un an, renchérissant d'autant les exportations françaises hors zone euro et rendant dans le même temps les importations meilleur marché. Le budget 2008 a été élaboré avec un euro à 1,35 dollar.

· Les exportations ont fait de la résistance
Après une bonne surprise du côté du commerce extérieur, qui a contribué pour 0,3 point à la croissance au dernier trimestre 2007 et au premier trimestre 2008, le solde commercial se dégrade à nouveau très rapidement, battant record sur record depuis le mois de mars. La dynamique des exportations, notamment, s'est enrayée. Au total, le commerce extérieur devrait cependant avoir un effet positif sur la croissance, contrairement aux deux années passées.

· Le moral des industriels suit à distance
Tout comme l'investissement et la production, le moral des industriels a fait de la résistance en début d'année, avant de se replier en mai. Il reste pourtant au-dessus de la moyenne de long terme.

· La production industrielle, dernier rempart à la crise
Bien corrélée avec le moral des industriels, la production manufacturière a bien résisté en début d'année, prenant le relais de la consommation pour soutenir la croissance. Après un premier coup de semonce en mars, elle a finalement chuté de 2,5 % en mai, retombant au même niveau qu'un an auparavant. L'investissement devrait suivre la même pente : l'Insee le prévoit en augmentation de 4,4 % cette année, après + 7,3 % en 2007.

http://www.lesechos.fr/info/france/4751822-14-juillet-2007-14-juillet-2008-en-un-an-la-conjoncture-s-est-implacablement-retournee.htm

Malgré ça, Sarko and Co vont t'expliquer que grâce à eux et leurs super réformes, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles.

mais entre " nous laisser croire " et la réalité , il y a un fossé .

nous ne sommes pas tous dupés...

Allo!Allo!Christine?Quelles Nouvelles?
Tout va très Bien Madame la France!
Pourtant il faut, il faut que l'on vous dise
On déplore un tout petit rien

ya plus d'argent dans l' trésor Public
Le peuple souffre et s'exaspère!


Expliquez moi car je chancelle !
Comment cela s'est-il produit ?

c'est le TEPA de Sarkozy,
et toutes les les gabegies

Cela n'est rien, madame la Marquise,
Cela n'est rien, tout va très bien !
Pourtant il faut, il faut que l'on vous dise
On déplore un tout petit rien

Si la France est ruinée
c'est qu' l'Elysée est ocuppé
par un vaurien qui ne l'aime pas!

Mais à part ça, madame la France
Tout va très bien, tout va très bien !

et ça ne va pas s'arranger...
perso,notre entreprise va devoir licencier d'ici 6 mois, la moitié de l'effectif, vu qu'il n'y a plus de pognon dans les caisses du Ministère de la Culture et que les subventions aux collectivités sont réduites au minimum...quant à nous , je ne sais pas si on atteindra la retraite avec sérénité, car nos retraites déjà minces , et nos placements retraite qui dégringolent avec le bourses mondiales, si on arrive à avoir un smic à 2 , ça sera déjà pas mal... ça valait le coup de se décarcasser à gérer une entreprise pendant 30 ans , des emplois, de faire tourner l'économie quoi...faut déjà qu'on ait encore une entreprise l'an prochain...
Merci sarko, mais Tu t'en fous , je sais...

bref tout va Très bien...

On ne peut quand même pas tout mettre sur le dos de Sarko car il faut reconnaitre que le contexte mondial est difficile.
Si François ou un(e) autre avait été élu, les chiffres auraient probablement été assez proches (d'autant plus qu'en seulement un an on ne ressent pas immédiatement tous les effets des réformes).

Je crois surtout qu'il faut rester vigilent sur l'action actuelle du gouverment et voir les résultats dans 2-3 ans. A ce moment là, lors des prochaines campagnes (notamment la présidentielle de 2012), on pourra profiter de leurs (fortement probables) mauvais résultats pour les plomber.

Alien64 a écrit:

Si François ou un(e) autre avait été élu, les chiffres auraient probablement été assez proches (d'autant plus qu'en seulement un an on ne ressent pas immédiatement tous les effets des réformes).

Déjà, les caisses auraient été moins vides et les mesures prises plus efficaces.

c'est quand même Carrez (UMP) ( voir blog alain Lambert)qui étrille le bilan économique de sarko!

d'abord si Bayrou avait été président il avait annoncé la rigueur, on y serait depuis un an, sans avoir balancé 15 milliards d'euros aux riches.Le contexte mondial est mauvais soit... mais on aurait au moins des marges de manoeuvres.De plus les réformes seraient en cours mais avec un vrai dialogue entre les partenaires sociaux, pas des coups de machettes à tort et à travers..surtout sur les plus faibles!

Alien64 a écrit:

Je crois surtout qu'il faut rester vigilent sur l'action actuelle du gouverment et voir les résultats dans 2-3 ans.

cela sera effrayant , attendons ...les " fameux résultats "...

Nuit du 6 mai 2007



France 2012

juju41 a écrit:

Nuit du 6 mai 2007

France 2012

Mais c'est J-luc

C'est quasi-certain qu'avec les mesures qu'a pondu le gouvernement et le contexte économique mondial, la France sera dans un piteux état en 2012.
Dans ce cas ce serait étonnant que les Français réélisent Sarko.
Donc le principal adversaire de François en 2012 sera probablement le représentant du PS (surtout si ce n'est pas Ségo)

Alien64 a écrit:

C'est quasi-certain qu'avec les mesures qu'a pondu le gouvernement et le contexte économique mondial, la France sera dans un piteux état en 2012.
Dans ce cas ce serait étonnant que les Français réélisent Sarko.
Donc le principal adversaire de François en 2012 sera probablement le représentant du PS (surtout si ce n'est pas Ségo)

Au moins dans cette hypothèse il y aurait encore des élections en 2012, c'est encourageant.

Au fait où en sont les machines à voter qui avaient été retirées en catastrophe à la veille des présidentielles parce que non homologuées par arrêté et dont le logiciel avait soulevé tant d'interrogations (un informaticien situé dans un immeuble à proximité avait réussi à distance à influencer les votes) ? Ca ne représentait jamais que 400 000 inscrits. Combien la prochaine fois ???

Et j'ai appris que notre beau modèle avait été rendu par l'Irlande, qui avait pourtant déjà tout payé, comme peu fiable, le constructeur refusant de communiquer le code source. Un malentendu sans doute.

Les machines ont été conçues pour avoir d'une part un vote électronique et d'autre part la possibilité de le doubler par un bulletin papier. Or la loi française INTERDIT les bulletins papiers quand les machines sont utilisées. Du beau travail.

Pendant ce temps là nous irons exporter notre belle démocratie en Iran afin d'expliquer à ces ignorants comment ça marche.

apparamment les machines à voter c'est pas terrible..la dernière étude vient d'être transmise au gouvernement

http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/07/09/une-etude-remet-en-cause-la-fiabilite-des-machines-a-voter_1068281_823448.html

Les machines à voter sont à éviter.
En tant qu'informaticien, je serais incapable de garantir une sécurité 100% fiable.
Et même si c'était le cas, il y aurait toujours une suspicion de vote truqué de la part de la population qui décrédibiliserait le résultat.

L'erreur systématiquement commise sur les machines à voter, c'est qu'on en fait des boîtes noires pour tenter d'empêcher les fraudes, alors qu'il faudrait au contraire une transparence maximale.
Celle-ci n'empêcherait pas les fraudes, mais elles seraient par contre aisées à déceler par tout un chacun.
Si une fraude a 98% de chances d'être décelée, annulant éventuellement le scrutin, je doute que beaucoup s'y essaieraient...