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| Le Modem dans les médias (divers) | |
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Auteur | Message |
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juju41
Nombre de messages : 42846 Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Le Modem dans les médias (divers) Mer 10 Sep 2008 - 12:57 | |
| Source : Exprimeo.fr
François Bayrou crie au scandale d'Etat François Bayrou devance le PS dans la course à l'opposition. Un PS qui paraît très embarassé par le dossier Tapie comme s'il craignait des révélations de l'ancien Ministre de François Mitterrand. François Bayrou sait qu'en période de crise tout particulièrement les dossiers financiers soulèvent la passion de l'opinion qui exige alors encore davantage de vertu de la part des "élites". C'est le moment choisi pour s'engager dans une surenchère de rupture absolue avec l'UMP sur le thème de la morale et de façon plus générale sur celui de la gouvernance. Le PS est absent de ce dossier comme s'il ne parvenait pas à oublier que Bernard Tapie fut "l'un des siens". Pris ainsi en tenaille entre un centre "droit" aussi actif et sa gauche protestataire aussi médiatique, le PS a de quoi s'inquiéter car François Bayrou donne un sacré ton d'opposant poussant le PS à une difficile surenchère. | |
| | | toutoune
Nombre de messages : 3337 Age : 48 Localisation : breizh-morbihan-bro gwened Date d'inscription : 20/02/2008
| Sujet: Re: Le Modem dans les médias (divers) Mer 10 Sep 2008 - 13:17 | |
| 2 reportages se sont succèdés sur france 3 national ce midi. Le 1er évoquait l'affaire tapie. Avec en prime mini interview de peyrlevade et de bayrou. le second était consacré à edvige. il a bien été dit que FB demandait le retrait. Et il y a eu là aussi reportage sur un maire modem . C'est bon pour nous. Quand je vois les combats que mène le modem (edvige, affaire tapie), je suis réellement fier d'appartenir à ce mouvement. On voit bien que les mots démocrate et humanisme ne sont pas qu'artificiels. vivement que l'on soit à la tête du pays!! | |
| | | gillou
Nombre de messages : 9070 Age : 57 Localisation : Paris Date d'inscription : 09/12/2007
| Sujet: Re: Le Modem dans les médias (divers) Mer 10 Sep 2008 - 15:18 | |
| Affaire Tapie : Bayrou demande une commission d'enquête
NOUVELOBS.COM | 10.09.2008 | 15:08
Pour le président du MoDem, c'est la "seule attitude juste". Il faut "obliger les personnes à déposer sous serment", "pour savoir comment l'Etat a pris la décision de ne pas faire appel d'une sentence arbitrale qui prive l'Etat de 400 millions d'euros au moment où il n'y a plus un centime dans les tiroirs".
En marge des auditions menées par la commission des Finances de l'Assemblée nationale sur l'affaire Tapie, François Bayrou a demandé, mercredi 10 septembre, la réunion d'une commission d'enquête parlementaire pour faire la lumière sur l'arbitrage controversé en faveur de Bernard Tapie dans son litige avec le Crédit Lyonnais. "Il y a une seule attitude qui est juste, c'est une commission d'enquête parlementaire" qui "oblige les personnes à déposer sous serment", a déclaré le président du MoDem, qui prenait part aux auditions.
Entendre le ministre de l'Economie
Seulement, en application des règles en vigueur, il faudra attendre le début de la session ordinaire du Parlement, qui ne débutera que le 2 octobre, pour qu'une commission d'enquête soit décidée, a rappelé le député des Pyrénées-Atlantiques. "En attendant, il faudra entendre le ministre de l'Economie pour savoir comment l'Etat a pris la décision de ne pas faire appel d'une sentence arbitrale qui prive l'Etat de 400 millions d'euros au moment où il n'y a plus un centime dans les tiroirs", a-t-il estimé. C'est en juillet dernier que le tribunal arbitral a condamné le CDR (Consortium de réalisation), chargé de gérer le passif du Crédit Lyonnais, à verser une indemnité aux liquidateurs du Groupe Bernard Tapie dans le dossier Adidas. Cette indemnité s'élève à la somme record de 285 millions d'euros, ce qui représente en fait près de 400 millions d'euros avec les intérêts. La commission des Finances, chargée de faire la lumière sur cet arbitrage, doit entendre dans l'après-midi l'ancien homme d'affaires.
Sarkozy est "directement intéressé"
François Bayrou avait affirmé, plus tôt dans la journée, que Nicolas Sarkozy avait été "directement intéressé" dans l'arbitrage en faveur de Bernard Tapie dans son litige avec le Crédit Lyonnais. "Dans la République aujourd'hui, on ne bouge pas un trombone sans qu'il y ait l'avis de l'Elysée, alors vous imaginez pour 400 millions d'euros", a lancé le président du MoDem sur LCI en référence aux indemnités versées dans cette affaire.
"Aucune base légale"
"Et d'ailleurs, de très nombreux indices prouvent que l'Elysée a été directement intéressé. Bernard Tapie a été reçu à l'Elysée plus de dix fois dans les semaines précédant cette décision" d'arbitrage, a fait valoir François Bayrou, se référant à des informations parues dans l'hebdomadaire Le Point. "Il y a un faisceau de présomptions tel que personne ne peut le mettre en doute" et "je ne connais d'ailleurs personne qui connaisse vaguement comment ça marche qui doute de cette implication", a-t-il insisté. Le député des Pyrénées-Atlantiques a souhaité que l'audition de Bernard Tapie et de l'ex-président du Crédit Lyonnais Jean Peyrelevade ce mercredi par la commission des Finances de l'Assemblée nationale fasse "apparaître qu'"il n'y avait aucune base légale à l'attribution de cette indemnisation". http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/politique/20080910.OBS0761/affaire_tapie__bayrou_demande_une_commission_denquete.html | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le Modem dans les médias (divers) Mer 10 Sep 2008 - 16:18 | |
| Le bon coup du père François
Article du Canard enchaîné dans lequel on apprend que :
- François Hollande a fait ce commentaire suite à l'appel lancé par François Bayrou : "Bayrou a réussi son coup. Il s'est invité au congrès de Reims". - Avec l'accord de Ségolène Royal, Vincent Peillon avait averti FB de la publication de son Rebonds dans Libé où il évoque un contrat de gouvernement avec le MoDem et en avait révélé le contenu à Marielle de Sarnez. - La même Marielle de Sarnez avait débattu qulques jours plus tôt avec Manuel Valls et ils avaient convenu que ce rapprochement était possible. M. Valls a déclaré "Entre Besancenot et Bayrou, je choisis Bayrou".
Si tout cela est vrai et même si ce rapprochement est loin d'être fait, il est apparemment plus engagé que ce que les discours officiels peuvent laisser croire. |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Le Modem dans les médias (divers) Mer 10 Sep 2008 - 16:23 | |
| attention, car à Cap-Esterel, lors de la soirée Vargas, on entendait vrombir un petit vent de déception, venant des modem issus de la droite, qui disaient qu'ils ne comprenaient pas ces mains tendues à gauche...il faut savoir rester hors des courants sinon, on va encore perdre une partie de nos adhérents ex-UDF, pourtant très motivés mais pas dut out prêts à une gouvernance Modem-PS.... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le Modem dans les médias (divers) Mer 10 Sep 2008 - 19:47 | |
| Sans oublier le coup de fouet que ça pourrait donner au PS pour se restructurer si les adhérents se lançaient dans un "tout sauf Bayrou"...restons prudents. |
| | | gillou
Nombre de messages : 9070 Age : 57 Localisation : Paris Date d'inscription : 09/12/2007
| Sujet: Re: Le Modem dans les médias (divers) Mer 10 Sep 2008 - 20:49 | |
| Tapie "n'a pas répondu à la question principale" (Bayrou)
10.09.2008 20:36
François Bayrou a jugé mercredi que l'ancien homme d'affaires Bernard Tapie "n'avait pas répondu à la question principale" sur les raisons d'un recours à l'arbitrage dans son litige avec le Crédit Lyonnais, lors de son audition par la commission des finances de l'Assemblée nationale.
"Sur le fond, il n'a pas répondu à la question principale, pourquoi l'arbitrage au lieu de la décision de justice, a déclaré à la presse le président du Mouvement Démocrate (MoDem), à l'issue de l'audition de M. Tapie.
"Il a dit que cela l'arrangeait à cause de son âge, mais pour le reste n'a pas répondu à la question", a-t-il dit.
M. Tapie a "apporté un ou deux éléments qui méritent d'être expertisés", a dit M. Bayrou (qui a demandé dans la matinée une commission d'enquête parlementaire), en citant les montages financiers.
"Comment la majorité pourrait-elle refuser une commission d'enquête parlementaire sur un sujet qui concerne 400 millions d'euros du contribuable", s'est-il par ailleurs demandé.
Interrogé par l'AFP, le rapporteur général du Budget, Gilles Carrez (UMP), a pour sa part jugé qu'une telle commission n'avait "aucun sens" sur "un sujet qui est derrière nous".
Mais le villepiniste François Goulard, "pas convaincu" après l'audition de M. Tapie dont il juge "la thèse pas crédible", s'y est dit favorable.
"L'arbitrage est trop favorable à M. Tapie, il serait bien de faire une commission permettant de faire apparaître la vérité de manière plus claire", a-t-il dit à la presse.
Interrogé par l'AFP sur l'opportunité d'une commission d'enquête, Charles de Courson (Nouveau Centre) a jugé qu'il fallait "en parler" et souhaité "auditionner les ministres".
Dans un communiqué, Jérôme Chartier a indiqué qu'"il y a sans doute pour les parlementaires une réflexion à conduire" sur le sujet. Il a estimé qu'une "personne reste la grande absente de ces auditions, en l'occurrence le Président du Crédit Lyonnais jusqu'en 1993, Jean Yves Haberer, qui aurait pu sans doute pu apporter des éclairages sur les décisions de l'époque". (AFP)
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| | | gillou
Nombre de messages : 9070 Age : 57 Localisation : Paris Date d'inscription : 09/12/2007
| Sujet: Re: Le Modem dans les médias (divers) Jeu 11 Sep 2008 - 8:59 | |
| Qu'y a-t-il derrière la main tendue de Bayrou vis-à-vis du PS ?
- LePost Le Post - il y a 46 minutes
Dimanche dernier, François Bayrou a fait une proposition innattendue au PS : se rassembler pour créer l'alternative mais que cela cache-t-il? 1. Stratégie ou pas stratégie, telle est la question! La main tendue du PS amène à se poser la question de l'objectif poursuivi : la construction d'une vraie et réelle alternance ou l'explosion du PS. Une main tendue pour construire une «réelle alternance » ? François Bayrou souhaite être un des leaders -voire le leader - de l'opposition face à Nicolas Sarkozy. Or, lors du discours de clôture de l'université d'été du MoDem, il a appelé les socialistes - sans les nommer-à se rapprocher du MoDem pour réussir l'"alternance" en 2012. "Le jour où la question de l'alternance sera à l'ordre du jour, la question sera celle de l'efficacité" car "toute victoire électorale suppose des rassemblements", a déclaré l'ex-candidat à la présidentielle, devant plus de 2.000 militants. Et de poursuivre : "Le rassemblement suppose (..) d'accepter la différence" et "s'il le faut la concurrence. (...) Nous aurons bien besoin les uns des autres le jour où il s'agira de construire ensemble". En apparence, cette main tendue semble tout bénéfice pour le PS : depuis l'écroulement du PCF et l'émergence d'une extrême gauche qui n'est pas candidate à l'exercice du pouvoir, le PS n'a plus d'allié sérieux sur sa gauche. Il est tentant pour lui de regarder vers un centre qui s'est radicalisé dans la critique du sarkozysme. Sauf que... Ou une main tendue qui cache des arrière-pensées ? Mais cette main tendue cache mal la stratégie de François Bayrou qui est de spéculer sur l'avenir du PS. Un des « gros » et « vrais » points de divisions entre Ségolène Royal, Bertrand Delanoë, Martine Aubry - les trois favoris pour le poste de premier secrétaire du PS- est la question des alliances avec d'autres partis politiques, et notamment avec le Modem. Or, Bayrou en agitant « sa main tendue » au nez du PS, remue le couteau dans les plaies socialistes. Pour le moment, trois stratégies se distinguent au sein du PS vis-à-vis de Bayrou. Le maire de Paris s'est privé d'un accord avec le Modem dans la capitale, lors des élections municipales, pour mieux se présenter devant les socialistes comme celui qui refuse des alliances avec « les partis qui ne se proclament pas clairement de gauche ». Inversement, l'ancienne candidate à l'élection présidentielle n'a jamais fait mystère de son souhait de bâtir une nouvelle coalition avec le centre. Dès vendredi, dans Libération, Vincent Peillon, député européen proche de Ségolène Royal, avait évoqué la perspective d'un « contrat de gouvernement » avec le Modem. La question gênera encore la troisième composante qui tente de se regrouper autour des «reconstructeurs». Martine Aubry se veut gardienne des valeurs de la gauche, mais cela ne l'a pas empêchée de s'allier avec le Modem à Lille. La gauche du parti, elle, est au clair dans cette affaire : Paul Quilès s'est appuyé samedi sur une enquête d'opinion pour souligner l'attachement de l'électorat de gauche à la stratégie d'unité dans son camp. 2. Les réactions des partis politiques. Une main tendue refusée par les socialistes Le secrétaire national du PS Bruno Le Roux a déclaré lundi : "Nous attendons de M. Bayrou qu'il précise un certain nombre de ses idées. Si nous pouvons nous retrouver aujourd'hui sur la condamnation de la politique de Nicolas Sarkozy (...), il lui reste un certain nombre d'éléments à préciser sur ce qui fonde par exemple sa politique économique", a déclaré M. Le Roux lors du point de presse hebdomadaire. Et qui agite à droite Patrick Devedjian, secrétaire général de l'UMP a estimé lundi 8 septembre que l'électorat du Modem ne suivra pas François Bayrou, dans sa démarche de rassemblement avec le PS.Pour le président du conseil général des Hauts-de-Seine, cette main tendue de Bayrou vers le PS est le signe que le leader centriste est "en train de passer dans l'opposition".François Bayrou "est en train de passer dans l'opposition et son électorat ne le suivra pas", a insisté le député des Hauts-de-Seine. De son côté, Jean-Pierre Raffarin a déclaré mardi sur LCI : "Visiblement, l'objectif de François Bayrou, c'est l'explosion du Parti socialiste." L'ancien Premier ministre estime que "c'est pour ça qu'en permanence, il veut s'opposer au président de la République et veut apparaître comme le premier opposant". "C'est de la stratégie, c'est peut-être de la conviction, mais ce n'est pas de la responsabilité", poursuit le sénateur de la Vienne pour qui le président du Mouvement démocrate (MoDem) "est aujourd'hui dans une campagne présidentielle". "Avec son appel au Parti socialiste", il veut "devenir au fond le leader de la social-démocratie (...) En quelque sorte, il veut se substituer à Ségolène Royal, c'est sa ligne politique". Sources : Le point, le figaro, le nouvel obs, marianne2. | |
| | | gillou
Nombre de messages : 9070 Age : 57 Localisation : Paris Date d'inscription : 09/12/2007
| Sujet: Re: Le Modem dans les médias (divers) Jeu 11 Sep 2008 - 9:00 | |
| François Bayrou : "Les larmes de Bernard Tapie, c'est un peu trop"
http://www.lepoint.fr/actualites-politique/francois-bayrou-les-larmes-de-bernard-tapie-c-est-un-peu-trop/917/0/272931 | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Le Modem dans les médias (divers) Jeu 11 Sep 2008 - 13:30 | |
| Jeudi 11 Septembre 2008 L'affaire Tapie profite à Bayrou Par Gaël VAILLANT leJDD.fr A peine Bernard Tapie avait terminé son numéro devant les députés de la Commission des finances, que les députés se sont écharpés sur le sujet. Boulimique des médias, François Bayrou a réussi à prendre l'avantage, volant la vedette au parti socialiste et torpillant l'union de la majorité. En effet, la demande d'enquête parlementaire faite jeudi par le président du Modem divise l'UMP.
L'affaire Adidas, dont le noeud du problème reste le contentieux financier entre un homme d'affaires et l'Etat, est en train de devenir l'affaire Tapie, dont les enjeux sont essentiellement politiques. Ainsi pendant les auditions de Jean Peyrelevade, l'ex-PDG du Crédit Lyonnais, et de Bernard Tapie devant la Commission des finances de l'Assemblée nationale, les députés se sont écharpés, davantage préoccupés par les relations actuelles entre les acteurs de l'affaire et les autorités. Le but des auditions de mercredi n'était pas de contester l'arbitrage, qui a donné gain de cause à Bernard Tapie, mais de comprendre le déroulement des faits et d'analyser les conditions de l'arbitrage. Au final, les auditions de l'homme d'affaires et de Jean Peyrelevade n'ont rien apporté sur le fond, mais ont permis à l'opposition de tacler la majorité en amorçant un débat sensible: Sarkozy a-t-il donné un coup de main en imposant un arbitrage, plus rapide et efficace que les procédures judicaires en cours?
Le tandem du Modem critiqué
Face à Bernard Tapie, un acteur de premier plan dans tous les sens du terme, les députés ont livré bataille sur des détails, sortant des notes n'ayant pas toujours un rapport avec la question posée. Ambiance tendue, pendant et, surtout, après les débats. Depuis mercredi soir, les réactions s'enchaînent et, le franc-parler de "Nanard" n'aidant pas, les positions se font plus agressives. François Bayrou en tête. Et le président du Modem joue l'image de son parti: en effet, son vice-président n'est autre que Jean Peyrelevade.
Un lien politique que s'est empressé d'exploiter Frédéric Lefebvre (UMP): "Les vraies questions qui se posent sont: Pourquoi tant d'acharnement par ces deux responsables du Modem à défendre le Lyonnais dont on sait qu'il a pourtant floué tant de monde? On se souvient notamment de l'aveu de culpabilité de Monsieur Peyrelevade avant sa condamnation dans l'affaire Executive life, qui a couté à notre pays un milliard de dollars."
Avantage Bayrou
La charge du porte-parole de l'UMP risque de ne pas enrayer la boulimie médiatique de François Bayrou -il a été interviewé pas moins d'une quinzaine de fois. Peu convaincu par la "prestation de comédien" de Bernard Tapie, le président du Modem a lancé un pavé dans la mare en demandant, jeudi matin, la tenue d'une commission d'enquête parlementaire. Une annonce qui lui permet de faire d'une pierre deux coups: voler la vedette au Parti socialiste, tout en divisant la majorité. Ainsi, François Hollande est arrivé, sans doute un peu tard, dans la bataille: jeudi matin, il a dû réfuter les accusations de suivisme par rapport au Modem, même s'il s'est déclaré en faveur de la commission. Le Premier secrétaire du PS a toutefois repris un point d'argumentation de François Bayrou: Bernard Tapie "a joué selon ses intérêts" mais "c'est le pouvoir politique qui lui a permis d'obtenir ce qu'il voulait", a-t-il déclaré à la presse. Nicolas Sarkozy est directement visé.
Pendant l'audition de François Bayrou, Frédéric Lefebvre a taxé les responsables du Modem de "chevaliers blancs". Accusé de protéger Jean Peyrelevade, François Bayrou peut se satisfaire d'avoir semé le trouble dans la majorité. Les députés de l'UMP se sont en effet divisés par médias interposés. Interrogé par l'AFP, le très sarkozyste rapporteur général du Budget, Gilles Carrez, a pour sa part jugé qu'une telle commission n'avait "aucun sens sur un sujet qui est derrière nous". Réplique immédiate de François Goulard, résistant villepiniste, aux micros des radios: "L'arbitrage est trop favorable à M. Tapie, il serait bien de faire une commission permettant de faire apparaître la vérité de manière plus claire." Charles de Courson (Nouveau centre), grand procureur de l'audition Tapie, est allé dans ce sens, estimant qu'il fallait "auditionner les ministres". Ces divisions au sein de l'UMP bénéficient au Modem, plusieurs personnalités du Nouveau centre se reconnaissant dans la position de François Bayrou. Et parmi ces indécis, on trouve des anciens radicaux de gauche, soucieux de se dégager d'un parti auquel appartenait Bernard Tapie. Derrière l'affaire Adidas pourrait se profiler un point d'accord entre les différentes sensibilités centristes. Remontant dans de récents sondages, François Bayrou est en train de gagner bien plus que Bernard Tapie dans cette affaire
http://www.lejdd.fr/cmc/politique/200837/l-affaire-tapie-profite-a-bayrou_148397.html | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Le Modem dans les médias (divers) Jeu 11 Sep 2008 - 15:43 | |
| Un Cyrano du Béarn, par Jacques Julliard
Contres les dérives de Sarkozy, chacun parle ou maugrée. Mais on n’entend que François Bayrou.
François Bayrou est-il l’imam caché du PS ? Celui qui reviendra un jour, comme le Mahdi dans le chiisme duodécimain, pour rétablir dans la communauté la justice et la paix ?. La question commence à être posée un peu partout, tant l’état de décomposition politique et morale du Parti socialiste est avancé, suscitant le mépris universel. Xavier Darcos vient d’ailleurs de conseiller au leader du MoDem de déposer une motion pour le porchain congrès socialiste de Reims…
Nous en sommes pas là mais il est vrai que Bayrou est devenu le seul porte-parole audible de l’opposition. Il le fait avec bonheur et jubilation. Qu’il s’agisse de la constitution du fichier Edvige, contre laquelle il appelle à al vigilance républicaine, de la pantalonnade de Clavier et du limogeage du premier flic de Corse, de la privatisation de l’Elysée, devenu la maison de production d’une chanteuse de variétés, et surtout de cette invraisemblable, de cette scandaleuse affaire Tapie pour laquelle le contribuable français va devoir débourser 400 millions d’euros, contre toute justice, contre tout bon sens, chacun parle ou maugrée, y compris au PS, mais l’on n’entend que lui, Bayrou.
Je n’ai garde d’oublier son refus de la réintégration de la France dans l’appareil militaire de l’Otan, à propos de laquelle, dans le silence général, il adopte une posture gaullienne. Ni enfin le financement du RSA, pour lequel, conseillé sans doute par Jean Peyrelevade, il critique la taxation du petit capital (les classes moyennes) et l’exonération de facto du grand.
En un mot, François Bayrou s’élève contre la dérive du présidentialisme vers un régime du bon plaisir. Avec raison mais non sans un certains paradoxe, tant sa propre gestion, personnelle et autoritaire, du centrisme est responsable de la fuite vers Sarkozy des ses anciens amis.
Et au-delà ? Quelle stratégie pour le flamboyant ténor de l’opposition ? Elle ne peut être que présidentielle. Le PS est tout de même un parti ; le MoDem n’est qu’un homme. Il conserve de nombreux partisans mais il n’a pas beaucoup d’électeurs. Sa seule chance de l’emporter est de capitaliser sur son nom, comme il l’a déjà fait en 2007, un nombre croissant de citoyens dégoûtés de la gestion erratique de l’Etat par Nicolas Sarkozy et du gaspillage des chances de l’opposition par les prétoriens déboussolés du Parti Socialiste. C’est pourquoi son appel de Cap Esterel -lieu de son université d’été de la semaine dernière- sonne comme un appel de second tour: “Nous aurons bien besoin les uns des autres le jour où il s’agira de construire ensemble.” Je le vois bien en 2012, arrivé dans les deux premiers lors du premier tour de la présidentielle, sous les fenêtres de Ségolène Royal, dans la posture, enfin remise sur pieds, d’un Cyrano du Béarn. Les fenêtres s’ouvriront-elles ? Je n’ai pas besoin de dire que les cris d’orfraie des socialistes, outragés dans leur vertu de gauche par ce nouveau prétendant, sont encore plsu hypocrites que ridicules.
C’est une voie bien étroite qu’a choisie François Bayrou. D’ordinaire, en France, le centrisme se révèle à l’usage un centre droit. Il propose d’en faire un centre gauche. Les électeurs du centre suivront-ils ? C’est assez peu probable. De sorte que François Bayrou se trouverait alors dans la situation de François Mitterand en 1971, venant offrir ses services de condottiere à un Parti socialiste en mal de leadership.
Les socialistes se laisseront-ils faire ? Beaucoup sont cyniques mais tous ne sont pas idiots. La seule chance de Bayrou serait alors une scission du PS, écartelé entre une aile réaliste et une autre partisane d’une union avec une extrême-gauche qui ne veut pas d’elle. Il se verrait bien comme le nouveau leader de l’aile modérée. De sorte qu’entre les deux B, entre Bayrou et Besancenot, il n’y aurait plus rien. Commencerait alors, pour les militants socialistes, un nouveau cauchemar, plus noir et plus rude encore que celui qu’ils vivent actuellement.
Le Nouvel Observateur - Jacques Julliard - Edition du 11-09-2008 http://www.toutbayrou.fr/?p=466 | |
| | | gillou
Nombre de messages : 9070 Age : 57 Localisation : Paris Date d'inscription : 09/12/2007
| Sujet: Re: Le Modem dans les médias (divers) Jeu 11 Sep 2008 - 18:43 | |
| MODEM - Bayrou requinqué
http://www.lepoint.fr/actualites-politique/bayrou-requinque/917/0/273161 | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le Modem dans les médias (divers) Jeu 11 Sep 2008 - 19:26 | |
| - juju41 a écrit:
- Un lien politique que s'est empressé d'exploiter Frédéric Lefebvre (UMP): "Les vraies questions qui se posent sont: Pourquoi tant d'acharnement par ces deux responsables du Modem à défendre le Lyonnais dont on sait qu'il a pourtant floué tant de monde? On se souvient notamment de l'aveu de culpabilité de Monsieur Peyrelevade avant sa condamnation dans l'affaire Executive life, qui a couté à notre pays un milliard de dollars."
La vraie question qui se pose est : pourquoi Lefebvre défend ainsi Tapie (parce que c'est qu'il a fait) ? N'y aurait-il pas copinage ? |
| | | Miaou
Nombre de messages : 4363 Age : 66 Localisation : Yvelines Date d'inscription : 12/07/2007
| Sujet: Re: Le Modem dans les médias (divers) Ven 12 Sep 2008 - 10:21 | |
| Sur Rue89, la position de Bayrou sur l'accueil du pape donne lieu à polémique: Le pape, la laïcité, et François Bayrou l'illisible
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| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Le Modem dans les médias (divers) Ven 12 Sep 2008 - 14:10 | |
| Royal oppose une fin de non-recevoir à Bayrou
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| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Le Modem dans les médias (divers) Ven 12 Sep 2008 - 17:41 | |
| Bayrou veut tenter sa seconde chancePAR ÉRIC ZEMMOUR 12/09/2008 | Mise à jour : 16:56 | . François Bayrou a raté le coche entre les deux tours de la présidentielle, lorsque Ségolène Royal lui offrit Matignon. Bayrou déclina ; Ségolène le dépeignit sous les traits cruels du séducteur craignant la panne ; Bayrou ne risquait pourtant pas de devenir son Premier ministre, un premier tour à 30 % garantissait à Sarkozy la victoire ; Bayrou avait manqué là l'occasion unique de briser le PS. Dix-huit mois plus tard, Bayrou franchit un Rubicon dont il avait d'abord trouvé l'eau trop froide. Il a pris pour modèle le François Mitterrand de 1965, homme seul, lettré, venu de la droite catholique, obsédé par son combat exclusif et sans concessions avec le Président de De Gaulle à Sarkozy qui prit à l'abordage une SFIO déliquescente. Le PS est en effet ce ventre mou que connut Bayrou à l'UDF : des roitelets se cherchant un roi à l'extérieur de leur famille : Barre en 1988, Balladur en 1995. Il n'y a plus de différence entre Bayrou son nouveau mentor économique, Jean Peyrelevade, est l'ancien directeur de cabinet de Pierre Mauroy et les socialistes « modernes », comme Hollande. Dans la centrifugeuse bruxelloise, chauffée par la mondialisation, les sociaux-démocrates sont passés sous la coupe des centristes (Italie), ou devenus eux-mêmes le centre droit (Angleterre, Espagne). Sauf que Mitterrand avait déjà rassemblé le « peuple de gauche » avant de prendre d'assaut la SFIO. Et que l'électorat populaire, aujourd'hui, vote plutôt à droite. Bayrou a perdu élections, groupe parlementaire, parti ; mais il utilise avec une jubilatoire finesse la mécanique médiatique pour se retrouver au centre du jeu. Il donne rendez-vous au soir du premier tour de 2012. L'histoire repasse-t-elle les plats ? http://www.lefigaro.fr/lefigaromagazine/2008/09/13/01006-20080913ARTFIG00133--bayrou-veut-tenter-sa-seconde-chance-.php | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le Modem dans les médias (divers) Ven 12 Sep 2008 - 18:39 | |
| - juju41 a écrit:
- Royal oppose une fin
de non-recevoir à Bayrou
J'ai laissé sous le pseudo "un type" un commentaire, qui est passé, pour rappeler à la Sainte-Vierge du Poitou et ses adorateurs qui commentent cet article leurs trous de mémoire. |
| | | toutoune
Nombre de messages : 3337 Age : 48 Localisation : breizh-morbihan-bro gwened Date d'inscription : 20/02/2008
| Sujet: Re: Le Modem dans les médias (divers) Ven 12 Sep 2008 - 20:55 | |
| Je ne suis pas d'accord avec la position de FB, concernant le fait que le pape soit reçu à l'élysée. Les prédécesseurs de sarkozy l'ont fait. Cela ne menace en rien la laïcité. Les grands chefs religieux (pape, dalaï lama) sont des personnalités et cela n'a rien de choquant qu'un chef d'Etat les reçoivent. Sur ce coup, je trouve qu'il en fait trop. | |
| | | filincel
Nombre de messages : 303 Age : 36 Localisation : Nancy Date d'inscription : 07/09/2008
| Sujet: Re: Le Modem dans les médias (divers) Ven 12 Sep 2008 - 22:11 | |
| Je suis aussi d'accord avec toutoune sur ce fait. Et puis je préfére que ce soit Benoit qui vienne à l'Elysée que Kadhafi ! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le Modem dans les médias (divers) Sam 13 Sep 2008 - 9:07 | |
| Quoique, à la réflexion, j'étais pour que Sarko reçoive le Dalaï-Lama à l'Elysée. Et pour le Dalaï-Lama, le problème est le même que pour Benoît XVI.
Donc rectification (faut être cohérent) : je ne suis pas d'accord avec lui. Mais sa position est cependant parfaitement défendable. |
| | | Jean-Luc
Nombre de messages : 17976 Age : 73 Localisation : Pays de Flandre Date d'inscription : 15/06/2007
| Sujet: Re: Le Modem dans les médias (divers) Sam 13 Sep 2008 - 9:51 | |
| Même si Benoît XVI est techniquement un chef d'état - ce qui est je crois la justification officielle pour sa réception à l'Élysée -, pour les Français et beaucoup d'autres il est simplement le chef religieux des catholiques, ce qui le place sur le même plan que le Dalaï Lama, qui lui n'a même pas eu droit à une entrevue. Il est donc logique que tout un chacun y voie de la discrimination. Je pense que c'est ainsi qu'a raisonné FB. | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Le Modem dans les médias (divers) Sam 13 Sep 2008 - 10:01 | |
| dans le Canard, ils disent que Benoit ne devait aller qu'à Lourdes et que c'est le Chanoine Sarko qui a fait des pieds et des mains pour un raout à Paris...histoire de se la péter grave... (mon impression: une envie de Sacre à Notre Dame?...pour le moment juste le parvis...) | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le Modem dans les médias (divers) Sam 13 Sep 2008 - 11:51 | |
| - Jean-Luc a écrit:
- Même si Benoît XVI est techniquement un chef d'état - ce qui est je crois la justification officielle pour sa réception à l'Élysée -, pour les Français et beaucoup d'autres il est simplement le chef religieux des catholiques, ce qui le place sur le même plan que le Dalaï Lama, qui lui n'a même pas eu droit à une entrevue.
Il est donc logique que tout un chacun y voie de la discrimination. Je pense que c'est ainsi qu'a raisonné FB. Il y a effectivement discrimination. Mais le pape ne dérange pas spécialement les chinois. Donc ils ont autorisé Sarko à le recevoir. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le Modem dans les médias (divers) Sam 13 Sep 2008 - 11:53 | |
| - juju41 a écrit:
- dans le Canard, ils disent que Benoit ne devait aller qu'à Lourdes et que c'est le Chanoine Sarko qui a fait des pieds et des mains pour un raout à Paris...histoire de se la péter grave... (mon impression: une envie de Sacre à Notre Dame?...pour le moment juste le parvis...)
Ca va le consoler de sa reculade obligée sur Edvige. Là-dessus il ne pourra pas se la péter grave. Et oui, on l'a fait plier Naboléon ! |
| | | Prouesse
Nombre de messages : 2869 Age : 40 Localisation : La Madeleine Date d'inscription : 29/02/2008
| Sujet: Re: Le Modem dans les médias (divers) Sam 13 Sep 2008 - 13:37 | |
| Sarkozy confond les genres encore une fois, mais intentionnellement j'en suis persuadé.
Le pape a deux casquettes. Homme d'état et chef de religion. La réception qui dôat lui être faite est différente selon la casquette. Un homme d'Etat est reçu à l'Elysée, un chef de religion , pour ne pas mélanger Etat et religion justement, est reçu hors Elysée ou même, reçu par le n°2 ou la 1ère dame, comme avec le Daïla Lama. Or, qui décide de la casquette ? Celui qui la porte. Et qu'en dit Benoit XVI ? Qu'il est en visite officielle càd en tant que pape. Donc pas de réception à l'Elysée.
Donc je suis d'accord avec F. Bayrou. | |
| | | gillou
Nombre de messages : 9070 Age : 57 Localisation : Paris Date d'inscription : 09/12/2007
| Sujet: Re: Le Modem dans les médias (divers) Sam 13 Sep 2008 - 15:31 | |
| PS-MoDem, cache-cache entre faux amis
LE MONDE | 13.09.08 | 14h11 • Mis à jour le 13.09.08 | 14h34
Médiatiquement, François Bayrou a réussi un joli coup. En clôturant l'université d'été du MoDem, le 7 septembre au cap Estérel (Var), le député des Pyrénées-Atlantiques a proposé au Parti socialiste de former une "majorité alternative" à la majorité présidentielle de Nicolas Sarkozy. "Nous aurons bien besoin les uns des autres le jour où il s'agira de construire ensemble, a lancé M. Bayrou, adepte désormais d'une opposition "radicale". Toute victoire électorale suppose des rassemblements, et le rassemblement (...) suppose d'accepter la différence."
Le président du MoDem s'est invité dans la préparation, laborieuse et querelleuse, du congrès du PS, du 14 au 16 novembre à Reims, en agitant le tabou de l'alliance avec le centre. Au point que Xavier Darcos, le ministre de l'éducation, lui a conseillé d'aller "jusqu'au bout de sa logique" et de présenter une motion au dit congrès... M. Bayrou a saisi opportunément la main tendue par Vincent Peillon. "Si l'on veut battre la droite de Sarkozy, avait déclaré le député européen proche de Ségolène Royal le 5 septembre à Libération, il faudra bien entrer dans un débat sincère qui pourrait à terme déboucher sur un contrat de gouvernement." Mais M. Peillon avait posé ses conditions en demandant à M. Bayrou de "sortir de l'ambiguïté" du "ni droite ni gauche" et de décliner "ses bonnes intentions en propositions concrètes". Après son faux pas aux élections municipales - quand au soir du premier tour, elle avait appelé à des "alliances partout" avec le MoDem dont le président tentait de ravir au PS la mairie de Pau -, Mme Royal avait mis en veilleuse sa stratégie d'alliance avec le centre. Entre les deux tours de la présidentielle, elle s'était mis à dos le PS en proposant à M. Bayrou d'être son premier ministre s'il lui faisait la courte échelle pour entrer à l'Elysée. Depuis, la présidente de la région Poitou-Charentes prend soin de parler autrement et rêve d'une alliance allant du centre aux altermondialistes à la gauche de la gauche. Un peu comme François Hollande qui, le 13 mai 2007, imaginait "un grand Parti socialiste qui couvre tout l'espace qui va de la gauche, sans aller jusqu'à l'extrême gauche, jusqu'au centre gauche ou au centre". Dans sa contribution pour le congrès de Reims, Mme Royal se déclare ainsi fidèle à "la stratégie d'alliance née à Epinay", consistant d'abord "à rassembler la gauche, toute la gauche", puis, dans un second temps, à "attirer les démocrates, les humanistes, les tenants de l'Etat impartial, les défenseurs de la laïcité, les défenseurs des services publics, de la liberté de la presse, de la lutte contre les puissances de l'argent". Un très large arc-en-ciel, qu'évoque aussi Julien Dray. L'appel de M. Bayrou, qui se veut le chantre d'une "société humaniste", a pourtant fait l'effet d'une tempête dans un verre d'eau. Le PS est ailleurs, centré sur lui-même et sur sa guerre des chefs. Secrétaire national du PS, Bruno Le Roux a invité le MoDem à faire preuve de "clarté sur son projet". Martine Aubry a souligné qu'elle ne savait pas "quelle société" veut construire M. Bayrou. "Tant qu'il en sera ainsi, le MoDem ne pourra être nationalement un partenaire de la gauche", a ajouté la maire de Lille. Bertrand Delanoë a réitéré son hostilité à "des rassemblements avec des gens qui se diraient à la fois de droite et de gauche". Et la gauche du PS, de Benoît Hamon à Jean-Luc Mélenchon, a réfuté cette diablerie centriste, jugeant que l'alternative passe par une alliance de toute la gauche, "sans exclusive".
LE DOUBLE PARI DE FRANÇOIS BAYROU
Il est vrai qu'il y a de quoi nourrir cette partie de cache-cache entre faux amis. Depuis sa défaite à la présidentielle, M. Bayrou, qui n'est devenu ni président de la République ni maire de Pau, rêve de prendre sa revanche en 2012. Il parie à la fois sur l'échec de M. Sarkozy et sur celui d'un PS incapable de se rénover, de se "social-démocratiser", et de se doter d'un leader. "L'objectif de François Bayrou, c'est l'explosion du Parti socialiste", a diagnostiqué Jean-Pierre Raffarin. La difficulté pour M. Bayrou est qu'il est un général sans armée. A l'Assemblée nationale, avec trois députés, le MoDem est un tigre de papier pour M. Sarkozy. Aux municipales, sa stratégie à géométrie variable - tantôt allié au PS, tantôt à l'UMP, tantôt autonome - a tourné à la Berezina. Sur les libertés, les institutions et, plus globalement, sur ce "mouvement de refus républicain" - de l'affaire Tapie au fichier Edvige en passant par le limogeage du contrôleur général de la police en Corse - que M. Bayrou aimerait porter, il y a d'indéniables convergences entre le MoDem et le PS. Il est loin d'en être de même au chapitre économique et social, en dehors de la lutte contre les déficits publics et pour le désendettement. Dans un entretien au Nouvel Observateur (4-10 septembre), Jean Peyrelevade, vice-président du MoDem, tient un discours très libéral sur la suppression totale des 35 heures et de l'ISF et veut pour "rétablir les finances publiques, privilégier l'appareil productif au détriment des ménages". Le PS peut difficilement s'allier avec un "ami" qui veut sa perte. Il y a un consensus sur ce point, même si Mme Royal critique le "double langage" interne avec des alliances locales et un discours national fermé. Mme Aubry s'est alliée, au deuxième tour des municipales à Lille, avec le MoDem. "C'est un accord politique, pas électoraliste", avait-elle souligné. Pierre Moscovici invite le PS à "ne pas basculer dans une alliance au centre" et s'allie avec "La ligne claire" de Gérard Collomb et Jean-Noël Guérini, qui sont ouverts au "discours réformiste" de M. Bayrou. L'ambiguïté est encore plus forte chez M. Delanoë, qui déjà doit se sortir des impasses consistant à s'allier virtuellement avec M. Hollande en étant entouré de ses principaux censeurs, au risque d'incarner plus la continuité que le renouveau. Un de ses principaux soutiens, Michel Rocard appelait, dans Le Monde du 14 avril 2007, Mme Royal et M. Bayrou à s'engager, avant le premier tour de la présidentielle, dans la voie d'une "alliance nécessaire". "Sur les urgences d'aujourd'hui, affirmait l'ancien premier ministre, rien d'essentiel ne sépare plus en France les sociaux-démocrates et les démocrates sociaux, c'est-à-dire les socialistes et les centristes". Et le 5 mai, M. Rocard avait salué le "courage" de Mme Royal prête à prendre des ministres UDF. Aujourd'hui, le PS ne peut miser ni sur une gauche en miettes ni sur un centre en pointillés. Mais ce cache-cache entre faux amis risque de rebondir avant 2012. | |
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