crise financière et économique (mise à jour permanente)

Gribouille a écrit:

johanono a écrit:

De manière générale, l'économie française souffre d'un problème d'offre, c'est-à-dire que l'offre proposée par les entreprises françaises ne correspond pas forcément à la demande. Donc forcément, tout politique de relance par la demande alimentera les importations et creusera les déficits commerciaux.

On se croirait 20 ans en arrière !

Une meilleure solution de tes vieux grimoires ?

juju41 a écrit:

il suffit de voir la prime à la casse donc des prix lowcost sur des voitures construites à l'étranger,pour attirer le chaland ( qui soit dit en passant ne sera pas prêt de changer de voiture avant un bon bout de temps..on entendra bientôt le choeur des lamentations de Renault and Co, quand la rpime à la casse aura disparu, et l'effet d'aubaine étant terminé, la baisse sera terrifiante..) d'une certaine façon c'est une mesure de relance jouant sur le pouvoir d'achat des français, on voit ce qu'il en ont fait, avec les moyens dont ils disposent ils courent au moins cher, c'est à dire aux produits étrangers...ce qui prouve bien que une relance par la demande est juste un effet d'aubaine sans lendemain avec aucun effet réel sur la production française..( disons que els gens sans pouvoir d'achat, en achetant chinois ou roumain, creusent leur propre tombe ( celle du travail) mais comment leur en vouloir, c'est le système qui est con, c'est tout..

Et c'est clair que les français ne vont pas acheter indéfiniement des voitures neuves... Surtout qu'avec la taxe carbone et le baril qui va monter très haut jusqu'à la rupture de stocks, les voitures à hydrocarbures s'useront de moins en moins vite... Et se revendront aussi de moins en moins bien...

Au fait, je vous donne un petit truc pour vous shooter à l'optimisme : hier soir j'ai écouté BFM avant de m'endormir, c'est le monde de Oui Oui ! Tout est merveilleux, les bourses reviennent comme avant en franchissant des barres symboliquement rassurantes, on nous promet même de 5 à 10% de rentabilité cette année, les grosses opérations de fusions/acquisitions repartent enfin, l'action Renault a enregistré hier la plus forte hausse du CAC40, etc... Du coup ce matin je n'avais pas encore changé de fréquence et re-BFM, que c'est doux ! Si seulement ça pouvait se traduire dans ma journée par un volume un peu moins dense de boulot, nos usagers s'en porteraient bien mieux aussi ! Même sans écouter BFM...

Ben quoi ? Tout va très bien et la crise est finie. Non ?

BFM, c'est bien "Bisounours FM" ?

C'est la télé de RMC mais... j'ai entendu ça aussi via La Tribune... avec le retour des OPA.

La Bourse table sur 10 % en 2010. L'arnaque habituelle. Faire briller, laisser les gogos sortir leurs économies et les mettre à la Bourse qui (mais ne le dites à personne) a fait partir on ne sait combien de milliards en fumée. alors 10 % de quasiment rien, ça va faire : rien !

Après tout, si la finance internationale devenait hermétique aux difficultés économiques des vieux pays occidentaux ? Comme deux mondes parallèles ? Quelques joyeux riches qui s'amusent entre eux d'un côté et des milliards de pauvres gens abandonnés à leur sort de l'autre ?

C'est bien parti pour, en effet...

Miaou a écrit:

johanono a écrit:

De manière générale, l'économie française souffre d'un problème d'offre, c'est-à-dire que l'offre proposée par les entreprises françaises ne correspond pas forcément à la demande. Donc forcément, tout politique de relance par la demande alimentera les importations et creusera les déficits commerciaux.

Cela me rappelle les propos de quelqu'un...Peyrelevade peut-être ?

Notamment, mais d'autres que lui font ce constat.

Citation :

Mais il faut aussi penser à ceux qui ont du mal à joindre les deux bouts...

Ce sont deux choses différentes, qui malheureusement sont souvent confondues. Que de nombreuses personnes aient du mal à joindre les deux bouts, nul ne le conteste, et le souci d'améliorer le quotidien de ces personnes est tout à fait légitime. Une politique de pouvoir d'achat peut donc se justifier d'un point de vue "moral", surtout si elle s'adresse à des personnes dans le besoin, mais ce n'est pas pour autant qu'elle permettra de relancer l'économie.

... sic " Une politique de pouvoir d'achat peut donc se justifier d'un point de vue "moral", surtout si elle s'adresse à des personnes dans le besoin, mais ce n'est pas pour autant qu'elle permettra de relancer l'économie." ... fin

Si le pouvoir d'achat ne doit se cantonner que dans la "morale", le dialogue de sourd a encore de beaux jours !

Disons qu'il s'agit plus d'une réflexion entre pouvoir d'achat immédiat et pouvoir d'achat à moyen/long terme, autrement dit entre du cash disponible tout de suite ou une garantie d'emploi pour l'avenir... Une politique qui vous apporte de la trésorerie tout de suite mais vous plombe après parce que vous perdez votre emploi et n'en retrouvez plus, ce n'est pas seulement immoral, c'est irresponsable.

Les états généraux défendent une « montée en gamme » de l'industrie



[ 06/01/10 ]


Les états généraux de l'industrie ont finalisé la première partie de leurs travaux. Ils retracent, dans un rapport intermédiaire remis hier au gouvernement, le décrochage de l'industrie française.

Le rapport se concentre sur « le diagnostic et les enjeux prioritaires ».


Après une première vague d'ateliers organisés entre chefs d'entreprise, élus, partenaires sociaux et experts depuis novembre, le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, a reçu hier le rapport intermédiaire des états généraux de l'industrie pour lesquels 1 milliard d'euros ont été provisionnés dans le cadre du grand emprunt. Avant les propositions concrètes et les arbitrages présidentiels, le mois prochain, le document se concentre sur « le diagnostic et les enjeux prioritaires ». Alors même que le rapport n'intègre pas les chiffres de l'année 2009, marquée par une chute historique de l'industrie, les exemples abondent pour confirmer la noirceur du diagnostic - surtout lorsque la France est comparée à l'Allemagne ou à la zone euro : destructions massives d'emplois (seul le secteur pharmaceutique en a créé entre 2000 et 2008), progression plus lente de la valeur ajoutée (+4,3 % entre 2000 et 2008, contre +16,5 % en Allemagne), recul des taux de marge, pertes de parts de marché à l'export (les ventes françaises de biens manufacturés ne représentent plus que 37 % des exportations allemandes, contre 56 % en 2000), etc.

Sur les causes de ce décrochage, le rapport liste, parmi une multitude de facteurs « pénalisants », un « prélèvement public sur les entreprises » souvent plus lourd qu'ailleurs, des difficultés spécifiques de financement, une formation inadaptée couplée à une image « dégradée » de l'industrie, une « culture de la créativité insuffisamment développée », une croissance des entreprises « trop peu encouragée », des relations avec le monde de la recherche « insuffisamment structurées »… « La réponse de l'industrie doit se faire en combinant toujours davantage l'innovation, la production et les services », suggère le rapport, qui cadre les enjeux sans toutefois encore donner les outils, fiscaux ou réglementaires.
Sur le même sujet


« Des prêts verts bonifiés pour l'investissement »


Le rapport préconise d'identifier les filières les plus porteuses pour « asseoir au besoin une spécialisation industrielle plus performante » et de « structurer une démarche de montée en gamme ». Il préconise de stabiliser l'environnement réglementaire des entreprises, de raccourcir les délais entre la R&D et l'industrialisation, de renforcer la présence française en matière de fixation des standards et des normes ou, de manière prudente, d'« inscrire les évolutions du coût du travail en France dans une perspective de compétitivité ».

Une politique d‘« écosystème »


Mais ce premier rapport se lit aussi en creux : alors que la question des relations entre donneurs d'ordre et sous-traitants avait été mise en avant par Christian Estrosi (« Les Echos » du 15 octobre), le texte souligne seulement que le « manque de visibilité » induit par les exigences des fournisseurs pour les sous-traitants « provoque un déficit d'investissement, donc à terme de compétitivité ». Pour y remédier, il suggère de mettre davantage en oeuvre une politique d'« écosystème », via une organisation de l'industrie en filières. Sur les aides aux entreprises, régulièrement pointées du doigt, le rapport suggère d'« évaluer les dispositifs d'aides publiques à l'industrie existant pour s'assurer qu'ils s'inscrivent pleinement dans la stratégie nationale » et de « les adapter en tant que de besoin ».

V. L. B., Les Echos


Retrouvez le rapport sur www.lesechos.fr/documents

yann 35 a écrit:

Disons qu'il s'agit plus d'une réflexion entre pouvoir d'achat immédiat et pouvoir d'achat à moyen/long terme, autrement dit entre du cash disponible tout de suite ou une garantie d'emploi pour l'avenir... Une politique qui vous apporte de la trésorerie tout de suite mais vous plombe après parce que vous perdez votre emploi et n'en retrouvez plus, ce n'est pas seulement immoral, c'est irresponsable.

Je suis d'accord avec toi.

En voila une bonne nouvelle ...

La course aux petits prix tue la planète, par Bruno Fay et Stéphane Reynaud

à lire ... ce blog
http://nolowcost.over-blog.com/

yann 35 a écrit:

Disons qu'il s'agit plus d'une réflexion entre pouvoir d'achat immédiat et pouvoir d'achat à moyen/long terme, autrement dit entre du cash disponible tout de suite ou une garantie d'emploi pour l'avenir... Une politique qui vous apporte de la trésorerie tout de suite mais vous plombe après parce que vous perdez votre emploi et n'en retrouvez plus, ce n'est pas seulement immoral, c'est irresponsable.

« Donne un poisson à un homme, il mangera aujourd'hui. Apprends-lui à pêcher, il mangera toute sa vie. »

juju41 a écrit:

La course aux petits prix tue la planète, par Bruno Fay et Stéphane Reynaud

à lire ... ce blog
[url=http://nolowcost.over-blog.com/

http://nolowcost.over-blog.com/[/quote[/url]]
Moi j'en peux plus de voir les pubs de la grande distri "moins cher que moins cher", c'est du suicide collectif économique, social et écologique.

Jean-Luc a écrit:

yann 35 a écrit:

Disons qu'il s'agit plus d'une réflexion entre pouvoir d'achat immédiat et pouvoir d'achat à moyen/long terme, autrement dit entre du cash disponible tout de suite ou une garantie d'emploi pour l'avenir... Une politique qui vous apporte de la trésorerie tout de suite mais vous plombe après parce que vous perdez votre emploi et n'en retrouvez plus, ce n'est pas seulement immoral, c'est irresponsable.

« Donne un poisson à un homme, il mangera aujourd'hui. Apprends-lui à pêcher, il mangera toute sa vie. »

Absolument, c'est une très belle maxime.

yann 35 a écrit:

juju41 a écrit:

La course aux petits prix tue la planète, par Bruno Fay et Stéphane Reynaud

à lire ... ce blog
http://nolowcost.over-blog.com/

Moi j'en peux plus de voir les pubs de la grande distri "moins cher que moins cher", c'est du suicide collectif économique, social et écologique.

D'où la nécessité d'une politique que certains appelleront protectionnisme, d'autre localisme.

Vous voulez que je vous choque ? Je suis pour l'ad-ban totale... Quel sens a la publicité si on considère que le consumérisme nous consumera tous ?

Citation :

Vous voulez que je vous choque ? Je suis pour l'ad-ban totale...

Pourquoi serions-nous choqués ? J'évite les pubs au maximum (vive Adblock sur ffx )

Moi, je suis pour une plus grande protection du consommateur et du producteur (celui qui produit, pas la multinationale )

Augmenter le rapport qualité/prix, pérenniser les biens et les services, rendre transparents les contrats, c'est une manière d'augmenter notre pouvoir d'achat.

Et non au modèle dans lequel la durée de vie d'un bien est réduite de telle façon qu'il faudra en renouveler l'achat fréquemment (ex électroménager dans lequel des pièces sont volontairement fragilisées).

de mieux en mieux...

Auchan inaugure le premier hypermarché hard discount

yann 35 a écrit:

Disons qu'il s'agit plus d'une réflexion entre pouvoir d'achat immédiat et pouvoir d'achat à moyen/long terme, autrement dit entre du cash disponible tout de suite ou une garantie d'emploi pour l'avenir... Une politique qui vous apporte de la trésorerie tout de suite mais vous plombe après parce que vous perdez votre emploi et n'en retrouvez plus, ce n'est pas seulement immoral, c'est irresponsable.

Quand je dis que c'est un discours qui a 20 ans. Je veux dire que cet arbitrage entre le court terme, "distribution immédiate du pouvoir d'achat", contre, "épargne d'abord, enrichissons-nous et, tu consommeras après !", a été mis place avant les années 90 avec la rigueur salariale dont les effets sont visibles dans le partage de la VA avec une forte déformation en faveur du capital. Si je regarde dans mes grimoires et les graphiques sur cette période, je vois une amélioration historique de la profitabilité des entreprises mais aucun sursaut de l'investissement. Comme si l'argent donné aux entreprises avait servi à rembourrer les matelas des actionnaires au lieu d'irriguer l'activité économique.
Je constate donc qu'aucun bilan n'a été tiré depuis. Et, quand je lis les commentaires, j'ai plus l'impression d'une posture morale, genre fable de la cigale contre la fourmie, ou on dégomme la cigale, qu'un discours économique. Pourquoi l'intérêt de l'entreprise coïnciderait avec celui de l'économie, après tout ?

yann 35 a écrit:

Vous voulez que je vous choque ? Je suis pour l'ad-ban totale... Quel sens a la publicité si on considère que le consumérisme nous consumera tous ?

Moi, je suis pour la contre-publicité. Montrer l'envers du décor du monde merveilleux que la publicité essaie de nous vendre.

Par exemple, une pub d'un organisme de crédit qui te fait croire que le crédit c'est pas cher et ça permet de satisfaire toutes ses envies, contrepublicité : surendettement et tout ce qui va avec.