Royal veut envoyer des chèques contraception

ce qui me gêne, c'est plutôt que pour risquer d'être enceinte, il ne faut pas utiliser de capotes.. donc attention de ne pas faire croire aux gamines, que la priorité est d'empêcher la grossesse.. la priorité c'est de ne pas attraper le Sida et ne pas le transmettre, et par conséquent ne pas être enceinte si capote il y a....

Miaou a écrit:

Le message "pilule gratuite" est ambigu, et je n'approuve pas, pour d'autres raisons. Il donne lieu à penser qu'un(e) jeune qui n'a pas une activité sexuelle précoce est "anormal". Et je crains que la pression sociale du groupe, très forte au niveau des adolescents, ne pousse dans le mauvais sens. Il faut que les jeunes aient suffisamment de maturité et d'éducation pour se respecter et se faire respecter, en sachant dire "non".

Tout à fait d'accord.
C'est le premier message faire passer car il y en a marre de ce politiquement correct qui consiste à dire "on fait et on réfléchit ensuite" sous couvert de libertés.
La liberté c'est de pouvoir choisir et aujourd'hui ce politiquement correct, cette pression sociale ne laisse pas vraiment le choix.
Le second message à faire passer c'est "les adultes seront toujours là pour vous soutenir et vous aider de la meilleure manière possible" et pour celà il y a la contraception, l'avortement, l'accompagnement de fille-mère, etc...

la liberté, la liberté ... J'adore la liberté. J'ai toujours défendu la liberté. Mais n'oublions pas que pour un vrai libéral, la liberté est indissociable de la responsabilité. La liberté sans responsabilité, c'est une forme de socialisme

liberspirita a écrit:

la liberté, la liberté ... J'adore la liberté. J'ai toujours défendu la liberté. Mais n'oublions pas que pour un vrai libéral, la liberté est indissociable de la responsabilité. La liberté sans responsabilité, c'est une forme de socialisme

On veut accorder aux jeunes les mêmes libertés qu'aux adultes (puisqu'on veut leur donner le droit de décider eux-mêmes ce qui est bon pour eux, sans en référer aux parents) sans leur demander d'assumer les responsabilités. Il y a là une grande contradiction.

liberspirita a écrit:

la liberté, la liberté ... J'adore la liberté. J'ai toujours défendu la liberté. Mais n'oublions pas que pour un vrai libéral, la liberté est indissociable de la responsabilité. La liberté sans responsabilité, c'est une forme de socialisme

Ça tombe Ségolène est socialiste !
Elle donne la liberté sans réellement donner la responsabilité...

johanono a écrit:

On veut accorder aux jeunes les mêmes libertés qu'aux adultes (puisqu'on veut leur donner le droit de décider eux-mêmes ce qui est bon pour eux, sans en référer aux parents) sans leur demander d'assumer les responsabilités. Il y a là une grande contradiction.

C'est en cela que je ne suis également pas d'accord , le monde a l'envers !

quand m^me 10000 jeunes filles de moins de 16 ans seraient enceintes chaque années ...
Donc ? avortement ?
La lutte contre les grossesses précoces c'est pas rien non plus...
Les infirmières scolaires seraient favorables à cette action ...
SR en direct sur canal +

Je relève ceci dans l'article ci-dessus :

Citation :

La semaine dernière à Poitiers, Ségolène Royal avait elle-même apporté un premier colis de chèques dans un lycée professionnel de la région. D'un montant de 82 euros, ils donnent droit à une consultation médicale, des analyses, un traitement contraceptif pour six mois et une visite de contrôle

ça va tout de m^me au delà d'une seule distribution de pillule ...

ben c'est ce que je n'arrête pas de dire.; 6 mois.. et après? c'est encore de la com', c'est tout....et je répète que les analyses médicales ne peuvent être faites sans le consentement parental...j'ai connu le cas avec ma fille qui est passée par le planning familial pour sa première pilule.. manque de bol elle avait un contrôle plus poussé à faire, et là il a bien fallu qu'elle m'en parle...

D'un côté les parents seraient ennuyés s'ils donnent une fessée à leur enfant et d'un autre côté on fait croire que la vie sexuelle des ados et son corolaire contraception est une affaire dans laquelle les parents n'ont pas à intervenir.
On veut nous faire croire que les enfants sont les égaux des adultes.
Malheureusement c'est leur donner une responsabilité qu'ils n'ont pas les moyens de tenir.
C'est un bien mauvais cadeau...

_Christophe_ a écrit:

D'un côté les parents seraient ennuyés s'ils donnent une fessée à leur enfant et d'un autre côté on fait croire que la vie sexuelle des ados et son corolaire contraception est une affaire dans laquelle les parents n'ont pas à intervenir.
On veut nous faire croire que les enfants sont les égaux des adultes.
Malheureusement c'est leur donner une responsabilité qu'ils n'ont pas les moyens de tenir.
C'est un bien mauvais cadeau...

c'est une bien belle manière de résumé ma pensée.
j'approuve entièrement ces propos.

Citation :

on fait croire que la vie sexuelle des ados et son corolaire contraception est une affaire dans laquelle les parents n'ont pas à intervenir.

c'est compliqué ce que tu sous entends là. car si les parents devraient pouvoir intervenir dans la contraception de leurs ados, cela suggère qu'ils interviennent également dans leur vie amoureuse et sexuelle.
une info est facile (enfin pas toujours et pas pour tous) à donner mais le jeune n'a pas forcément envie de nous dire à quel moment il va passer à l'action ...
d'ailleurs cela fait peut être partie de domaine secret, non ?
Pour prendre son envol il a besoin d'autonomie.

C'est compliqué cette affaire. Je n'arrive pas à me prononcer. Le chiffre des grossesses non désirées suivies sans doute d'interruptions volontaires me laisse perplexe. Il y a là un très net constat d'échec.

disons que c'est un peu tard d'attendre le lycée pour parler contraception en général à ses enfants...
il ne faut pas attendre qu'ils aient commencé leur vie amoureuse pour le faire.

surtout que selon l'histoire de la famille, l'héritage génétique, il y a parfois des pilules à éviter absolument !!!

S'il te plait quand tu cites, évite de faire croire que je pense l'inverse de ce que j'ai écris ; ainsi j'aurais commencer la citation à "on fait croire que la...". Merci.

Je suis d'accord la vie amoureuse est du domaine secret.

Par contre la sexualité, avec ses conséquences qui peuvent néfastes, ne peut être de la seule responsabilité des enfants qui par définition juridique et morale sous la responsabilité de leurs parents (quand ces derniers veulent évidemment l'assumer).
Les conséquences pour moi sont :
- risque de grossesse (pour la fille puisque le garçon peut très bien se débiner) : que faire ? Avorter c'est un enfant qu'on ne connaîtra jamais (il faut savoir se dire la vérité en face, une grossesse avortée est une vie qui n'a pas lieu),
- risque de MST plus ou moins grave,
- risque de regretter son geste car il ou elle n'était pas le bon et pourtant on lui a offert ce qu'on peut avoir de plus intime.
En effet un enfant ne prévient quand il va passer à l'acte, et même je serai curieux de savoir si lui-même le sait. S'il ne le sait pas alors comment va t'il faire pour éviter les risques ?
A partir de quelle âge faut'il équiper nos enfants de préservatifs ou leur faire avaler la pillule ? Quand les garçons sont capables d'avoir une quéquette dure ? Avant d'aller à une boom tous les pantalons en bas ! Super !
Je crois qu'on inverse les choses : l'éducation, la prévention ne peuvent se faire avec efficacité que si le "terrain" est fertile, c-à-d qu'on a à faire à une certaine mâturité.
J'ai bien peur qu'on inverse l'ordre des choses : on considère normal d'avoir des relations sexuelles adolescents, donc il y a une pression sociale qui s'installe qui fait croire à ceux que si on n'a pas de relation sexuelle qu'on n'est pas normal, donc on a des relations sexuelles donc il faut se protéger. Sauf qu'en agissant comme ça on ne saura jamais placer de barrière à quand doit débuter la protection puisqu'on n'a pas placer de barrière à quand une relation sexuelle est possible ou pas.

Excuse moi stp j'ai repris ma citation en 2 fois ayant vu que cela n'allait pas ... il me semblait qu'ainsi je reprenais ton idée ...

A la lecture de ton second post, je suis d'accord avec toi.

Sauf qu'on parle en parents conscients et que visiblement beaucoup ne le sont pas ... ou on jeté l'éponge.

Je maintiens que 10 000 grossesses par an c'est un constat d'échec !
Si j'ai bien compris les infirmières scolaires étaient assez d'accord avec l'idée de Royal. Et elles sont en première ligne.

Merci

C'est un constat d'échec sur "on n'aurait jamais du mettre la charrue avant les bœufs" ?
Je pense qu'on est d'accord pour dire que 10000 grossesses par an c'est le résultat d'avoir fait croire qu'on pouvait avoir des relations sexuelles à l'adolescence sans risques...
Maintenant que la situation est ce qu'elle est, que doit on faire ?
Offrir la contraception ? Pourquoi pas.
Avoir le courage de changer de discours sur la sexualité ? Pourquoi pas aussi non ?

Sur un autre fil nous avions débattu du sujet ... Et le grand écart qui existe, par exemple dans les médias, sur l'information faite aux ados est affligeant.
Reste les parents. C'est à eux de donner à leurs jeunes leur propre conception de l'amour. Et parler ... parler ... parler ... avec eux. Aussi, leur servir d'exemple.
Qu'entends tu par on aurait jamais dû mettre la charrue avt les boeufs ?
L'IVG était faite pour éviter aux femmes qui se trouvait enceinte de mourrir en se faisant avorter dans de mauvaises conditions.
Parallèlement le planning familial devait jouer son rôle d'information.
A quel moment le système aurait dérapé ?
De plus, entre temps il y a eu le sida et la nécessité du préservatif ...
Donc si des ados sont enceintes c'est aussi que sur ce dernier point les jeunes ne se protègent plus.

signora a écrit:

(...) Qu'entends tu par on aurait jamais dû mettre la charrue avt les boeufs ?
L'IVG était faite pour éviter aux femmes qui se trouvait enceinte de mourir en se faisant avorter dans de mauvaises conditions.
Parallèlement le planning familial devait jouer son rôle d'information.
A quel moment le système aurait dérapé ?
(...)

Le système a dérapé quand le planning familial et d'autres ont confondu protection de la femme (car seule la femme subit une grossesse non-désirée) et sexualité libérée par la possibilité de contraception, qui plus est dans toutes les couches de la société y compris les adolescents.
Le message n'a pas été "la contraception évite une grossesse en cas d'erreur "mais a été galvaudé en "pas besoin de faire attention puisqu'on peut se protéger et au pire avorter".

Oui.
Donc, il faudrait reprendre les choses en mains.
Ce qui ne semble pas le cas. Etant donné le manque de personnel dans les centre sociaux. Egalement dans les centres d'IVG, sur Lyon les différents services existants ont été centralisés mais avec un nombre de lits inférieurs (d'après un mècecin écouté sur TLM).

J'ai mis du temps après vous avoir lu pour participer car j'avoue avoir une réflexion assez partagée sur ce sujet.

Pour mettre tout le monde à l'aise je suis père de deux filles et assez rigide sur ma façon de les éduquer. Mais il se trouve que je suis un hédoniste affirmé (même si mon crédo serait profiter mais pas dilapider...) donc en terme de sexualité je ne serais pas hypocrite !

Je suis entièrement d'accord sur l'aspect "faire l'amour c'est essentiellement avec amour". Pour l'athée que je suis (oui je sais je cumul les tares !) je suis gré à la chrétienté d'avoir compris que ce qui magnifie la relation homme/femme même dans ce qu'elle a de plus intime c'est la plénitude du sentiment amoureux (même si par la suite les positions "frigides" de la religion sur la sexualité ne le conviennent pas).

Néanmoins je tiens à rappeler que ce que nous jugeons comme sexualité prématurée n'est valable que pour notre culture et notre temps. Au moyen âge je suppose que 14 ans était un bon âge pour avoir le premier enfant ! Dans certains pays encore c'est l'âge du mariage.

D'autre part d'un point de gynécologique une fois installée la régularité du cycle féminin ou constatée la virilité masculine on peut dire que tout est prêt à fonctionner.
Enfin il ne faut pas oublier l'importance à tout âge du désir et du plaisir qui surtout à un âge d'insouciance sont des arguments de poids pour passer à l'acte.

Tout ça pour dire qu'effectivement il faut en parler même si ce n'est pas évident. Qu'il ne faut pas se voiler la face, faire l'amour c'est quand même un bonheur indéfinissable.

Donc éduquons éduquons éduquons... mais n'ayons pas la mauvaise idée de restreindre, d'interdire ou de dévaloriser la sexualité.

Enfin histoire de finir de mettre les pieds dans le plat, la sexualité adolescente commence par la découverte de soi et des plaisirs intimes. Si on arrêtait de dévaloriser ce qu'il y a de plus naturel la patience quant au passage à la sexualité à deux serait peut être plus facile.

Mais tu ne mets pas les pieds dans le plat !
Tu complètes très bien notre cheminement. Je suis bien d'accord avec toi.
Le problème du fil sont les ados sans références... nous ne savons pas s'ils font l'amour par amour, s'ils le font pour faire comme tout le monde...

Citation :

"faire l'amour c'est essentiellement avec amour".

OUI c'est certain, pour nous, nos enfants ...

Mais dans le cas présent où souhaitent intervenir SR et les infirmières scolaires c'est de parer au plus urgent en évitant grossesses indésirées ou MST.

C'est pour cela que je m'interroge sur la pertinence de sa démarche et que je me dis, pourquoi pas ?

En fait si on voulait bien faire les choses et pas juste faire de la com plus ou moins pertinente sur le sujet, ce serait de créer un parcours de santé gynécologique gratuit pour les jeunes femmes de 13/14 ans à 18/20 ans. Plutôt qu'un chèque qui ne permettra pas un suivit dans le temps. On éviterait ainsi non seulement les grossesses non désirées mais aussi les MST les pratiques à risques etc.

Mais bon vu les finances de la sécu...

pourquoi ne pas inclure dans le carnet de santé des visites spécifiques et obligatoires dés le début de la puberté, jusqu'à l'age adulte. après tout il ya bien des visites obligatoires pour les bébés et les enfants en bas age.ça relève de la prévention et du suivi naturel, à un autre age de la vie c'est tout, de même plus tard, les femmes ont des suivis proposés et gratuits,pour les cancer du sein, de l'utérus, les hommes pour la prostate .ça a un cout c'est certain, mais combien coute un avortement? ou le placement d'un enfant abandonné?sans compter les MST?

Et bien voilà me semble-t-il des idées bien meilleures et qui poussent la réflexion bien plus loin que Ségo et ses chèques.