La sécurité à l'école

Les professeurs ne sont pas des geôliers !!

Conclusion: si un "délinquant" n'est pas estimé "dangereux", pas de sanction possible au sein de l'établissement....

Ils sont malades ou hyper-cyniques ceux qui décrètent ça !

Pas de sanction pour un petit dealer, ou celui qui "victimise" le voisin. Purée, ils ont engagé Mérieu pour conseiller Chatel?

Quand j'étais en 5e, j'avais une prof de maths qui passait beaucoup plus de temps à exclure de la classe (pour les envoyer voir le CPE) les élèves qui faisaient les cons qu'à faire cours. Résultat, je suis arrivé en 4e avec de sérieuses lacunes en maths et à cause de ça j'ai redoublé ma 4e.

J'imagine ce que ça aurait donné si ma prof de maths de 5e avait dû garder en classe les élèves qui faisaient les cons.

Le temps perdu à faire de la discipline nuit énormément aux élèves qui souhaitent suivre les cours, qu'ils soient "doués" ou qu'ils aient des difficultés.
C'est une des inégalités fondamentales de notre société, entre ceux qui se trouvent dans des établissements ou des classes "tranquilles" et les autres. Et ce n'est pas en nivelant par le bas que l'on va arriver à améliorer les choses.
Les inégalités territoriales en terme de scolarité renforcent la ghettoisation.

Le respect de l'enseignement est une des clés de l'ascenceur social (bien que le monde "bling-bling ne poursuive plus les même règles). La paix doit être assurée dans tous les établissements.

J'avais noté une discussion au sujet de la "sanctuarisation" des établissements scolaires. Elle avait été promue il y a quelques dizaines d'années, et revient sur le tapis. Mais avec un sens différent. Pour le sarkozisme triomphant, il s'agit de "forteresses", protégées par des grilles et des caméras. Pour les premiers promoteurs, il s'agissait de donner une valeur "sacrée" au savoir, à l'enseignement et au lieu où celui-ci est dispensé. Au nom de ce respect, la discipline s'imposait.

Perso, je me demande si le problème vient pas tout simplement de l'éducation parentale à la base ? Hum ? Pas de respect à la maison, pas de respect à l'école, etc etc ..
Je pense que c'est un engrenage fatal et qui devrait etre coupé à la base : On peux pas se permettre de voir des gosses insulter leur prof, les menacer, venir en cours avec des flingues. A vouloir trop américaniser la société, on commence à faire venir sa saloperie chez nous : A quand un Columbine, pour qu'on commence à réfléchir à ce qui se passe ?

Et c'est pas les moyens désuets, la casse de l'éducation, sa privatisation, le flicage massif qui changera grand chose. C'est plus facile de souffler sur la poussière, que de déplacer l'étagère à merde.

Comment faire pour qu'on éduque plus vite l'esprit des imbéciles qui pensent pouvoir retourner à la vie sauvage ?

pfff j'avoue que je ne sais pas trop comment penser tout çà.

Effectivement quand on vire un élève en conseil de discipline, on en retrouve un autre, lui même exclu d'un autre établissement voisin, souvent pour des comportements similaires (voire pire).... ce qui relativise l'intérêt général de l'exclusion.
En revanche impossible de laisser impuni les actes, impossible aussi vis à vis d'un prof ou un surveillant ou un élève victime de violence de laisser dans l'établissement le coupable... c'est une seconde violence, la négation de ce qu'a pu vivre la victime. Comment cela va t il se gérer alors ???

Sortir les coupable des établissements? le système des classes relais qui existe est saturé, quelques dizaines de places limitées le plus souvent à 15j au mieux sur la ville quand il en faudrait largement plus ( ici 5 collèges, au moins 10 gamins - à la louche- dans chaque qui mériteraient d'y aller se rafraichir la tête) .
Pénurie de surveillants ou/et de motivation chez ceux présents (ici 7 postes ... rarement plus de 4 présents! et on a 950 élèves! ) , difficile donc pour les profs de faire sortir de cours les élèves perturbateurs, de ne rien laisser passer par rapport au réglement .... d'où un certain sentiment d'impunité (ou plutôt: un sentiment certain d'ailleurs) .
On nous a promis les fameuses caméras de "videoprotection" ... 1 an plus tard sont toujours pas là premièrement et surtout, je ne vois pas ce que çà changera.


renforcer les dispositifs de réussite éducative est indispensable... tant une bonne part des problèmes dans les établissements ont un lien de cause à effet avec ce qui se passe dans les familles, les quartiers.
Mais cela demande d'énormes moyens, pérènes.
Ma ville a une vraie volonté en ce domaine mais en 5 ans les équipes ont énormément tournées, beaucoup d'éducateurs restent à peine une année ... comment cela peut il être éfficace? Evidemment ce sont souvent des contrats de vacations , précaires, limités en volume d'heures, pas forcément bien payés non plus .
le suivi des jeunes en difficultés demande une relation de confiance, qui ne peut s'installer quand l'éducateur change tous les 6 mois.

et ces mesures il y a longtemps qu'on entend les professionnels les réclamer mais entre la volonté proclamée de "fidéliser les équipes" et les diminutions de postes, de crédits, de nombres d'heures offertes aux établissements, il y a un énorme fossé.
On demande aux établissements de faire mieux avec moins quand déjà ils peinent à maintenir la tête hors de l'eau. Et on rajoute la disparition des psychologues scolaires, infirmières et assistantes sociales qui bien souvent pouvaient tirer le signal d'alarme avant qu'ils ne soient trop tard....
Idem pas un mot sur le recrutement de surveillants supplémentaires avec de vrais postes.
Non on parle de renforcer les "brigades d'intervention" ... soit encore une fois privilégier la réaction à la prévention (la vraie, celle qui passe par la relation adulte/enfant)