la crise et l'Europe

papier de verre (Le Monde)
Hervé Le Tellier
A v., Zone euro, 17 pays, 327 Mhab., monn. uniq., sans vis-à-vis, proche tous commerces, cause pb famil. Parfait investisseur. Ecrire au journal, qui transmettra (on lit le chinois).

Vendre l'Europe pour sauver l'euro?

Et la future monnaie unique s'appellera le yuan.

A quand la révolte ?

Faites des réserves de nourriture pour 3 mois

. Dans la partie « Surveillance et coordination économique et budgétaire », § 26, l’ensemble des États de la zone euro s’engagent à :

« la consultation de la Commission et des autres États Membres States avant l’adoption de quelque réforme majeure économique ou budgétaire pouvant avoir un impact sur le reste de la zone euro pour donner la possibilité d’une évaluation d’un possible impact pour la zone euro ». Dorénavant, aucun État (dont la France) ne pourra mettre en œuvre une politique économique ou budgétaire importante sans en référer à l’évaluation de la Commission et le jugement des autres pays (dont l’Allemagne). En d’autres termes, avec cette décision, c’est la fin en vue de l’autonomie économique des États et le début de l’intégration des politiques économiques : finis les 35-heures, TEPA ou l’arrêt des centrales nucléaires dans un seul pays. Finies les mesures populistes ou électoralistes, fini le laxisme budgétaire, qui pourraient avoir un impact négatif sur le reste de la zone euro.




Pour la Gauche. Impossibilité d’alourdir les déficits des comptes sociaux ou publics pour une politique de relance autonome. Impossibilité d’assouplir la réforme des retraites de 2010, la gauche au pouvoir ne pourrait au plus que répartir le fardeau des retraites différemment. Contrairement à ce qui est inscrit dans le programme du PS, impossibilité d’utiliser la moitié des recettes budgétaires liées à la croissance pour financer de nouvelles dépenses publiques ; toute nouvelle dépense publique devra être financée entièrement par de nouveaux impôts.

Pour la majorité actuelle. Impossibilité de faire de nouvelles niches fiscales ou des baisses de taxes sans baisser les dépenses. Plus aucune mesure de type TVA restaurateurs ou TEPA, sans baisser d’autant les dépenses (ce que le gouvernement ne veut pas). Impots dans la campagne électorale en cours.

http://blogs.lesechos.fr/echosnoclastes/sommet-europeen-un-petit-barrage-contre-la-mediterranee-a7310.html

Bin zut alors... http://www.marianne2.fr/Sapir-l-accord-signe-ne-fait-que-prolonger-l-agonie-de-l-euro_a211943.html

Et j'ai voté contre l'Europe comme une majorité de français sur lesquels se sont assis des types comme sAAArkozy...

Un leaderhip obscur

Qui est aux commandes de l’Europe ?, s’interroge le politologue espagnol Fernando Vallespín dans El País. Ce ne sont :

ni les citoyens, ni les hommes politiques, ni les grands pays ni les petits, ni les plus prospères ni les plus pauvres. Et pourtant, tous sont conscients qu’ils sont liés par un même destin. (...) Les interdépendances sont si nombreuses que l’UE a reussi à devenir une union de coopération forcée. Mais surtout, elle a accentué la perception que, loin de renforcer le pouvoir de chacun des Etats grâce à leur action conjointe, elle les a affaiblis politiquement (...) et seule l’Allemagne semble lever la tête.

(...) La crise a donc modifié le "scénario". On a toujours pensé que les pouvoirs cédés par les Etats iraient aux institutions centrales de l’UE, et non pas vers les Etats les plus puissants économiquement. (...) La bonne nouvelle, c'est que nous savons enfin qui est en réalité aux commandes. La mauvaise, c’est que nous ne savons rien sur la manière dont les choses sont dirigées (...) Le nouveau pouvoir se cache derrière un obscurantisme technocratique maximal. (...) Nous, les citoyens, ne comprenons rien lorsque les décisions politiques fondamentales nous sont présentées exclusivement en termes technico-scientifiques (...) Nous avons alors le sentiment d’être de trop, et par conséquent, il n’est pas logique que l’on nous réclame notre avis sur qui doit exercer le leadership.

et

l'avis des chinois

La Chine à la rescousse... sous conditions



28 octobre 2011
The Global Times
Beijing

Entre l'Europe et la Chine, c'est "je te tiens, tu me tiens par la barbichette", comme entre les USA et la Chine.

L'Islande, une caricature des méfaits du libéralisme?

Citation :

Dans «Boomerang», Michael Lewis* fait un tour d’Europe pour analyser les causes de cette «crise», qui sont étonnamment différentes en fonction des pays. Même si au final, le résultat est le même un peu partout : des États surendettés qui n’arrivent plus à rembourser les banksters, qui tentent de leur dicter leurs conditions pour récupérer jusqu’à leur dernier centime, même si les peuples doivent en crever.
...
L’Europe se pose actuellement la question de savoir comment la Grèce pourrait rembourser sa dette colossale. Aux dernières nouvelles, il est déjà établi qu’elle ne pourra pas en rembourser plus de la moitié. Or la dette de la Grèce est d’environ 350 milliards d’euros. Soit 5 fois plus que celle de l’Islande. Mais avec une population 30 fois supérieure…

*Michael Lewis est l'auteur

Citation :

l’an dernier de l’excellentissime «The Big Short»* qui expliquait de manière très complète les mécanismes de la «crise des subprimes» et mettait surtout en lumière à coup d’anecdotes hilarantes la cause essentielle de cette crise : l’avidité, bien sûr, mais surtout l’incompétence sidérante, la bêtise incroyable de ces banksters d’opérette, leur morgue insupportable, leur suivisme grotesque, et leur aveuglement total face aux réalités.

* Paru chez Sonatine en septembre 2010 sous le titre: LE CASSE DU SIECLE

La Chine prête à aider l'Europe
AFP Publié le 31/10/2011 à 14:17

La Chine est disposée à aider l'Europe dans la crise économique et financière et plus particulièrement la crise de la dette, "car tous les pays sont dans un même bateau et doivent s'entraider afin que l'Europe se refasse une santé", a déclaré lundi à Vienne le ministre chinois du commerce extérieur, Chen Deming.

Chen Deming, en marge de la visite d'Etat en Autriche du président chinois Hu Jintao, s'exprimait à l'issue d'un entretien avec le ministre autrichien de l'Economie, Reinhold Mitterlehner.

Le ministre chinois a promis "un soutien réel", tout en demandant à l'Autriche d'intervenir contre les restrictions imposées à certaines des exportations chinoises dans les pays occidentaux.

Plus tôt dans la matinée, à l'issue d'une entrevue avec le président autrichien Heinz Fischer, le chef de l'Etat chinois, Hu Jintao, s'était déclaré "convaincu" que l'Europe pouvait "surmonter" la crise de la dette, sans toutefois prendre le moindre engagement quant au rôle que la Chine pourrait jouer dans ce délicat dossier.

A l'issue de son séjour autrichien, Hu Jintao se rendra mercredi 2 novembre à Cannes (sud-est de la France) où il participera les 3 et 4 novembre au sommet du G20 consacré à la crise de la dette dans la zone euro et à la situation économique mondiale.





c'est sans doute ce que Gaino appelle " une aide sans contrepartie"...

Suite à l'article de La Chouette, il y avait un lien sur le second référendum Islandais.
Où comment faire revoter les citoyens jusqu'à ce qu'ils donnent le bonne réponse.
Dans le camps des traîtres, le PS local et son gouvernement, les médias et les élites du pays, et je ne parle par des sondages trafiqués pour orienter le vote.
Heureusement, par rapport à leurs homologues Irlandais, ou Français, trahis par leur parlement lors du vote sur le traité constitutionnel, la démocratie a gagné en Islande !

Référendum en Islande : deuxième torgnole à la finance mondiale

juju41 a écrit:

La Chine prête à aider l'Europe
AFP Publié le 31/10/2011 à 14:17

La Chine est disposée à aider l'Europe dans la crise économique et financière et plus particulièrement la crise de la dette, "car tous les pays sont dans un même bateau et doivent s'entraider afin que l'Europe se refasse une santé", a déclaré lundi à Vienne le ministre chinois du commerce extérieur, Chen Deming.

Chen Deming, en marge de la visite d'Etat en Autriche du président chinois Hu Jintao, s'exprimait à l'issue d'un entretien avec le ministre autrichien de l'Economie, Reinhold Mitterlehner.

Le ministre chinois a promis "un soutien réel", tout en demandant à l'Autriche d'intervenir contre les restrictions imposées à certaines des exportations chinoises dans les pays occidentaux.

Plus tôt dans la matinée, à l'issue d'une entrevue avec le président autrichien Heinz Fischer, le chef de l'Etat chinois, Hu Jintao, s'était déclaré "convaincu" que l'Europe pouvait "surmonter" la crise de la dette, sans toutefois prendre le moindre engagement quant au rôle que la Chine pourrait jouer dans ce délicat dossier.

A l'issue de son séjour autrichien, Hu Jintao se rendra mercredi 2 novembre à Cannes (sud-est de la France) où il participera les 3 et 4 novembre au sommet du G20 consacré à la crise de la dette dans la zone euro et à la situation économique mondiale.





c'est sans doute ce que Gaino appelle " une aide sans contrepartie"...

Combien de politiques ont justifié la construction Européenne par une ambition affichée de devenir les rivaux des Etats-Unis, voire même de devenir la grande puissance mondiale susceptible de remplacer les Etats-Unis. Aujourd'hui, ces mêmes personnes, prisonniers de leurs incohérences, se proposent de devenir les vassaux de la Chine. Super grand écart !

La Premier Ministre Grec lance un referendum. Ce qui fait éructer Nicolas Sarkozy.

Mais son attitude, "je sais tout", avec passage en force du tandem Sarkozy-Merkel, n'est-elle pas de nature à susciter la défiance des autres pays ?

Angela Merkel a consulté son parlement avant de venir négocier. Elle agit en fonction du mandat qu'elle a obtenu des députés allemands, trop en retrait selon notre goût, mais démocratique.

Nicolas Sarkozy agit en autocrate. Il estime avoir reçu un chèque en blanc et de pouvoir agir en fonction de ses convictions, comme dans une monarchie élective (vous souvenez-vous de l' épisode, avec Laurent Joffrin ?)

Il ne supporte donc pas l'idée du referendum grec. Comme il a outrepassé le non français.

Mais l'Europe ne peut se faire qu'avec les peuples. Et pour résoudre la crise, les Européens n'ont pas besoin d'un "homme fort" ou "providentiel", sorte de super-héros aux hyper-pouvoirs.
L'Europe a besoin de davantage de démocratie. Que les peuples n'aient plus le sentiment d'être pris en otage, notamment par des décideurs hors de leur portée, qu'ils n'ont même pas élus.

Malgré le danger, bien que trop tardive, la décision du referendum grec me semble une position beaucoup plus sage que celle qui aurait été d'imposer le remède par la force. Cela aurait été le moyen de provoquer un rejet de la part des Grecs, peut-être violent et contagieux.

Maintenant, il va falloir expliquer. Arrêter de prendre les citoyens pour des enfants, des débiles mentaux incapables de prendre leur destin en main.
C'est bien ce que regrettait François Bayrou, ce déficit d'explication de la part du duopole Merkel-Sarkozy.

Cela rejoint les propos de Sylvie Goulard:

Citation :

La prétention du Conseil européen à gérer seul la crise, dans l’opacité, en favorisant le cloisonnement des nations au détriment de l’intérêt supérieur, commun, est en train de « plomber » l’euro et l’Europe. Il faut changer d’urgence les méthodes de gouvernance de la crise ; c’est possible dans le cadre des traités existants.

J'écoutais ce soir une émission sur RTL qui allait dans ce sens "on a fait l'Europe, on l'a dirige mais on a oublié les peuples personne ne s'intéresse à leur avis. C'est con non ?" Ben oui !
Et nous sommes confrontés actuellement au résultat.
Je crois que ces propos étaient tenus par Joseph Macé-Scaron.

On les a plus traités par le mépris qu'oubliés et c'est impardonnable.

L’euro au sommet… du ridicule

Citation :

▪ Les banquiers encore gagnants !
Retenons la décision principale de ce plan qui concerne les banques. Ces dernières s’engagent à renoncer volontairement à 50% de leurs créances grecques. Quel courage ! Je vais vous le présenter autrement : les banques — qui ont prêté de l’argent à des insolvables — récupèrent 50% de leur mise.
Ils sont forts ces banquiers.

La question est maintenant de savoir quelle banque va apporter “volontairement” ses obligations grecques. Avez-vous imaginé une seconde que les banquiers n’avaient pas calculé leur coup ? Si les banquiers acceptent de perdre 50% de leurs créances, c’est qu’ils ont bien moins à gagner en cas de faillite.

Citation :

Connaissez-vous les CDS ?
Avant toutes choses, vous devez connaître ce qu’est un CDS. Credit Default Swap. C’est un titre d’assurance qui protège contre la faillite d’une entreprise ou d’un Etat. En échange d’une prime (plus ou moins élevée selon le risque de défaut), un établissement s’engage à protéger votre investissement et la perte éventuelle.
Ce recours a été largement utilisé par les banques engagées sur les obligations souveraines. De même, ces CDS sont émis par des banques-assurances qui, elles, encaissent les primes tranquillement tant qu’il n’y a pas de défaut.

▪ Vous commencez à comprendre ?
Bien, mais la cerise sur le gâteau, c’est que ces CDS, vous pouvez aussi les utiliser pour spéculer sur le défaut d’un pays par exemple. En effet, vous pouvez tout à fait souscrire sans avoir auparavant acheté de la dette.

Un peu comme si vous souscriviez une assurance habitation pour la maison de votre voisin, et que vous touchiez le pactole si elle brûle… Vous ne seriez pas tenté de mettre le feu, vous ?

▪ La vraie guerre est là
Alors nous voilà au beau milieu d’une guerre interbancaire avec d’un côté les méchants assureurs-banksters qui ont émis (trop) de CDS et qui craignent de ne pouvoir assumer le paiement de ces assurances si le défaut prend forme. De l’autre, nous avons les méchants spéculateurs qui, eux, attendent de voir les pays s’effondrer pour toucher leur prime.

A voir avec quelle rapidité la fédération bancaire française a annoncé qu’elle apporterait volontairement ses créances grecques au rabais, on peut facilement imaginer que nos banques ont émis un paquet de CDS proches de se déclencher. Pas sûr que nos amis de chez Goldman ou JP Morgan suivent le mouvement… La question, c’est… qui seront les plus forts ?

Ah, j’oubliais : les CDS sont bien entendu des produits totalement opaques, échangés de gré à gré et hors bilan des banques. Un peu comme du subprime, quoi…