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mconstant - Rechercher FolderSujet: La monnaie franche existe mais elle est mal utilisée
mconstant

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Rechercher dans: Socio-Economie   mconstant - Rechercher Icon_minipostSujet: La monnaie franche existe mais elle est mal utilisée    mconstant - Rechercher Icon_minitimeMar 26 Mai 2009 - 23:29
Bonjour Max,

Avant de m'absenter j'avais édité ma précédente intervention pour la conserver, pensant la relire avant mon départ.
Je viens de le faire à mon retour, cela m'a amené à corriger en violet des phrases incompréhensibles ( dues probablement par des interventions intempestives de mon logiciel de reconnaissance vocale).


Au moment des chocs pétroliers, quand l'économie a baissé, on pouvait considérer qu'ils étaient à l'origine de la régression de la croissance économique. Mais l'évolution sur un quart de siècle a montré que les fluctuations du prix du pétrole n'intervenaient que peu sur la croissance. Le lobby de l'argent a préféré se tenir cette croyance plutôt que d'ouvrir les yeux sur la réalité des faits.
Depuis le changement de politique monétaire l'État n'a pas arrêté de s'endetter et la croissance a régulièrement diminué.


Pendant l'inflation, tant que nous avons procédé aux ajustements nécessaires par des dévaluations, notre économie ne s'est pas trop mal portée malgré le faible poids du franc au niveau de l'économie mondiale.

Il nous fallait une monnaie beaucoup moins sensible aux interventions spéculatives des puissances financières pour pouvoir gérer au mieux notre économie, et en particulier la balance commerciale. Cela ne pouvait se faire qu'en se regroupant. C'est pourquoi nous avons été, au niveau national, très favorables à la création de l'euro. Par nature, ce regroupement fait de l'euro la monnaie la plus puissante du monde, avec ou sans Trichet.

Comme le voulait Keynes au moment de Bretton-Woods, il faut ajuster la valeur de notre monnaie à celle des autres monnaies mondiales de manière à équilibrer notre balance commerciale, et ce, si possible, au niveau de tous les pays de l'Euroland.

Cela veut dire que l'euro doit être suffisamment faible pour permettre à tous les membres de l'Euroland d'exporter une partie de leur production en dehors de l'Euroland. Si un pays se trouve en position concurrentielle trop favorable, il peut toujours monter ses prix à l'exportation, mais un pays qui se trouve en position concurrentielle défavorable ne peut pas baisser les siens, sauf en subventionnant sa production ce qui, dans ce cas, est souvent impossible. C'est ce que la BCE n'a pas compris en pratiquant la politique de l'euro fort sous prétexte que les Allemands peuvent facilement exporter leurs machines-outil. Il est manifeste que cette politique est mauvaise. Même les Allemands en ont cruellement souffert, car elle les a obligés à baisser leurs salaires (dans l'industrie automobile par exemple) d'environ 10 % et de compléter cette mesure antisociale par l'application d'une TVA sociale, qui freine leurs importations qu'elles viennent de l'extérieur ou de l'Euroland.

Contrairement à ce que tu as l'air de dire, en stabilisant la monnaie, nous avons favorisé les importations venant des États-Unis et de la zone dollar.

Au début de sa vie, avant que ses partenaires lui fasse entière confiance, l'euro a été déprécié sur le marché et cela a favorisé l'économie européenne. Depuis que nos partenaires lui font confiance, il a presque doublé de valeur, et cela a très lourdement handicapé nos économies.

Comment Jean-Claude Trichet peut-il se vanter que, grâce à l'euro fort, nous pouvons acheter les produits chinois et le pétrole à très bon marché. C'est extrêmement mauvais pour l'emploi et pour la réduction de l'utilisation des énergies polluantes et non renouvelables.

Tu dis :"A terme, on aurait souffert de gros déséquilibre (spirale inflationniste)". Comme si l'inflation était le mal suprême.
Elle aurait aidé à limiter l'importance de la crise. L'inflation agit comme un régulateur lorsque la création monétaire est trop importante.


Quand je défends l'inflation, ce n'est pas l'inflation pour elle-même, c'est l'inflation provoquée par la création d'emplois pour effectuer des choses utiles : à la construction de logements sociaux, de prisons, l'amélioration des infrastructures de communication physique et virtuelle, la recherche, les investissements en économie d'énergie et en production d'énergie renouvelable etc. ... Dans ce cas, nous profitons d'un tout :
création de biens et de richesse par la création d'emplois qui génèrent une certaine inflation. (Par ailleurs cela donne du pouvoir d'achat à bon nombre de personnes ce qui se répercute sur l'activité globale)
Il faut mettre en place une filière de crédits préférentiels à faible taux par la BCE, pour financer ces investissements, et non comme le proposent nos politiques (Modem et socialistes) en faisant un grand emprunt européen (je suppose auprès de la finance internationale) pour relancer l'économie.


Très cordialement

Martin
mconstant - Rechercher FolderSujet: La monnaie franche existe mais elle est mal utilisée
mconstant

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Rechercher dans: Socio-Economie   mconstant - Rechercher Icon_minipostSujet: La monnaie franche existe mais elle est mal utilisée    mconstant - Rechercher Icon_minitimeLun 18 Mai 2009 - 20:23
Bonjour,

Dans ma précédente intervention j'ai oublié un paragraphe au sujet de la cause de l'énorme bulle d'économie virtuelle.

C'est le fonctionnement du système de création monétaire qui est pro cyclique. Actuellement la monnaie est créée en fonction de la demande des emprunteurs privés solvables. Plus une bulle se développe, plus les bénéficiaires disposent de répondant et plus ils peuvent emprunter et alimenter cette bulle. Inversement en cas de fonte de cette bulle, ils sont obligés de rembourser leurs emprunts car ils n'ont plus la couverture nécessaire pour la garantir. Ce système qui, dans le cadre de la liberté des changes, est incontrôlable comme le dit François Morin professeur d'économie ancien membre du conseil de la Banque de France et du conseil d'analyse économique, dans son livre Le nouveau mur de l'argent, gonfle systématiquement les bulles et auto-accélèrent les crises encore plus vite. Il est incompréhensible que nos responsables politico-économiques ne le remettent pas en cause actuellement.

(Voir explications sur le site de l'association Chômage et monnaie, ou dans les positions de notre prix Nobel économie Maurice Allais)

En réponse à Max : (correction de mots sautés en violet)

Oui l'inflation oblige les financiers à investir s'ils ne veulent pas perdre leurs avoirs, mais aussi elle donne des capacités d'emprunt supplémentaire aux plus pauvres en faisant diminuer la proportion de leurs revenus à consacrer à leurs remboursements, et elle leur permet d'amortir rapidement leur dette, comme elle permet aux entreprises d'amortir beaucoup plus rapidement leurs investissements.
L'inflation permet aussi de moduler le taux de crédits en fonction de l'utilité économique et sociale des investissements par l'emprunt. C'est le manque d'inflation qui a obligé la création d'une multitude de niches fiscales aberrantes. Les gouvernements sont obligés de rémunérer grassement les riches pour orienter leurs investissements vers ce qui est indispensable mais relativement peu rentable.
Nous ne pourrons pas faire rapidement les investissements écologiques et dans les énergies renouvelables sans taux réel nettement négatif donc sans une inflation substantielle.

Je ne dis pas que c'est l'investissement virtuel qui a causé les « subprimes », je dis que c'est lui qui nous a fait passer d'une économie florissante à une crise extrêmement grave en mettant tout le système bancaire en faillite virtuelle, bloquant l'économie, ce qui a permis aux spéculateurs de vendre massivement leurs actions à tel point que la valeur boursière de certaines entreprises est passée en dessous de celle de leurs disponibilités en liquidités.

Les « subprimes » n'ont été que l'allumette qui a mis le feu au château de cartes. Les subprimes sont dues au fait que l'on ait vendu de l'inflation aux investisseurs en immobilier, et que celle-ci ne se soit pas produite. Au début de la crise au lieu de financer les créanciers on aurait pu stopper le phénomène en rendant solvables les débiteurs. Il aurait suffi de relancer l'inflation pour faire croitre leurs salaires tout en bloquant leurs mensualités de remboursement. Tout le monde y aurait gagné. Mais les financiers, en cas de naufrage, préfèrent mettre leurs lingots d'or dans les chaloupes et se noyer avec, que de les abandonner pour sauver leurs vies.

Une simple remarque avant de te donner des exemples : Chaque fois que je parle monnaie fondante, mes contradicteurs objectent que cela ferait monter proportionnellement les taux de crédits. Ce n'est pas exact car la monnaie est crée ex nihilo, actuellement en fonction des demandes nettes de crédits (nouveaux emprunts - remboursements), et dans le cadre du mode de création de monnaie permanente souhaitable (en fonction des besoins économiques et sociaux et uniquement gratuitement pour le compte des États). Rien n'empêche la banque centrale de mettre à la disposition des États de l'argent à prêter à de très bas taux, même nul, pour des opérations d'utilité publique. Cette offre, faisant chuter le prix du marché monétaire, obligerait les détenteurs de monnaie à l'investir le plus vite possible.
Avoir de la monnaie est une sécurité, une assurance ou un privilège qui doit se payer au lieu de rapporter. Seule l'épargne de précaution limitée, type livret A, doit être indexée sur l'inflation.
Il est extrêmement néfaste pour le développement harmonieux de la société de financer tout et n'importe quoi avec le même taux d'intérêt. C'est ce qui se passe actuellement.

Notre système monétaire actuel octroie des crédits à taux d'autant plus bas que les emprunteurs sont riches, en tenant compte en premier de l'assise financière de l'emprunteur, et en second de la rentabilité à court terme de l'investissement.
C'est ce système qui a financé de préférence l'économie virtuelle à l'économie réelle, et qui crée systématiquement les bulles et aggrave les crises.

Comme tu me demandes des exemples sans me poser des cas concrets, je t'en ai choisis plusieurs de façon chronologique.


  • Avant 1962, date de mon départ en Algérie, suivie de 10 ans d'assistance technique agricole en Afrique.
    Un de nos voisins, cultivant plusieurs centaines d'hectares en investissant lourdement dans du matériel moderne payé à crédit, essayait de convaincre mon père, allergique aux emprunts, d'en faire autant.
    À l'époque avec le contrôle des prix il était difficile de dégager des bénéfices dans l'exploitation agricole. Il expliquait donc à mon père qu'il perdait de l'argent à l'hectare, mais qu'il se rattrapait sur le nombre. Ce raisonnement, a priori aberrant, m'avait frappé de la part d'une personnalité brillante qui par la suite a été président d’une des deux grandes fédérations de coopératives françaises. À la réflexion, j'ai compris qu'il perdait effectivement l'argent sur son travail, mais que celui-ci lui permettait d'emprunter de très grosses sommes à taux préférentiel (de l'ordre de 4 ou 5 % ) pour s'équiper, et que ce qu'il gagnait sur la dépréciation de ses dettes avec l'inflation était nettement supérieur à ses pertes d'exploitation.
    Tous les ans il était un peu plus endetté en francs courants, mais un peu moins en francs constants.

    Conclusion : l'investissement dans la production d'énergie renouvelable est rarement rentable.
    Pour la développer rapidement, il faut que les investissements qui la concernent puissent être faits à taux réel négatif. Cela ne se peut qu'en période d'inflation suffisante.
  • Entre 1975 et 1979 :
    A l'époque j'ai dirigé successivement le « Service quincaillerie » (environ 1000 tonnes de vente de tôle ondulée et plus de 1000 tonnes de vente de films plastiques par an…), puis le service « Tracteurs et matériel agricole. » d'une grande coopérative agricole.
    Lorsqu'un de nos coopérateurs faisait un achat d'engrais ou d'autres produits consommables, il ne discutait pas des prix qui augmentaient régulièrement, mais de la date de règlement et livraison pour éviter les augmentations. Il désirait placer au plus vite les revenus de sa récolte ou même simplement bénéficier de la différence entre le taux d'intérêt de son emprunt de campagne et celui de l'inflation, soit généralement plus de 3 %. Pour les produits saisonniers comme les engrais il pouvait aussi bénéficier de primes de stockage.
    Cette situation permettait d'organiser beaucoup mieux les approvisionnements, elle autorisait les transports lents peu couteux en énergie, et le stress du travail à flux tendu sans stock n’existait pas Lorsque l'on reprenait un tracteur de cinq ans, pour en vendre un plus moderne et mieux adapté, on le payait plus cher qu'il n'avait été acheté. Cela facilitait grandement la modernisation des exploitations.
    Ce que je dis là du secteur agricole était vrai dans tous les domaines.
    Le budget de l'État était très déficitaire, mais l'inflation digérait rapidement les dettes, les particuliers se serraient la ceinture pour acheter leur maison à crédit, mais le montant de leurs échéances par rapport à leurs revenus baissait en plusieurs fois de 8 à 10 % par an.
    Ainsi tous les investisseurs à crédit, bénéficiait d'une importante augmentation de pouvoir d'achat tous les ans en fonction de la dépréciation de leurs remboursements (voir mon premier exemple).
    Comme à cette époque, compte tenu de l'inflation et de l’ancienneté, les salaires augmentaient systématiquement de 8 à 10 % par an, pour faciliter l'accession à la propriété, des crédits à mensualités croissantes, après une ou deux des années de remboursement des seuls intérêts, ont été mis en place. L'augmentation de la mensualité devait, être en pourcentage, de moitié de l'augmentation prévisionnelle des salaires c'est-à-dire comprise entre 3 à 5 % par an.
    À l'époque tout le monde s'accommodait bien de notre système de monnaie fondante mais la catastrophe est arrivée avec Peyrelevade, Trichet et les socialistes qui, pour montrer qu'ils avaient une gestion vertueuse ont stabilisé rapidement la monnaie. Cette brillante équipe en changeant la gestion monétaire a mis de très nombreux accédants à la propriété dans l'impossibilité de rembourser leurs emprunts. Ce fut un scandale comparable à celui des « subprimes » car nous n'avons pas immédiatement bloqué l'augmentation des mensualités en diminuant les taux d'intérêt payé par les emprunteurs. C'est ce changement radical de politique monétaire qui a stoppé les 30 glorieuses.
  • De 1977 à 1984 : construction et revente d’une maison J'ai fait construire une maison en 1977 entièrement sur emprunt à un taux d'environ 7 à 9 %, je ne sais plus, et j’ai dû la revendre en catastrophe (en 1 mois) pour 900 000 F, ma jeune entreprise ayant déposé son bilan suite à celui de Creusot-Loire.
    Résultats financiers de cette opération suivant le taux de l'emprunt à 15 ans (remboursé au bout de sept ans) :
    Prix de vente - somme des mensualités payées – solde du crédit remboursé = bénéfice

    Cas le moins favorable avec taux à 9 % :
    900.000 F - 163.292 F – 208.000 F = 528.708 F
    Cas le plus favorable avec taux à 7 % :
    900.000 F - 124.285 F -198.000 F = 577.715 F
    Ces plus-values sont considérables car j'ai bénéficié d'un marché immobilier très favorable.
    Si le prix de ma maison n'avait que compensé la dépréciation monétaire, il se serait établi à :
    300.000 F x 2.048 = 614.400 F ce qui les aurait ramenées à : 243.1080 F et 292.115 F.
    ce qui est encore fort confortable pour une mise de 300 000 F.
    Qui a bénéficié de cette opération : bien évidemment tout le monde.

    - 1) L'entrepreneur et ses ouvriers à qui elle a fourni du travail. À l'époque, c'était le client qui était le demandeur, on ne discutait pratiquement pas les prix des entreprises.
    - 2) Moi : comme les chiffres ci-dessus le prouvent. Cette somme m’a permis d'honorer les cautions personnelles que j'avais données pour emprunter le fonds de roulement nécessaire au fonctionnement de mon entreprise. Mais il faut aussi noter que si j'avais voulu racheter une maison équivalante je l'aurai payée 900 000 F
    - 3) Mon banquier qui a prélevé tous les mois sa commission sur les mensualités remboursées.
    - 4) Si l'argent provenait de dépôts, les prêteurs, qui ont limité leurs pertes par rapport à un dépôt sur compte courant, ou un placement sûr livret A. Ils n'ont en aucun cas à se plaindre car ils auraient très bien pu investir eux-mêmes dans l'achat d'immobilier.
    A l'époque, pour favoriser la construction, il n'y avait pas besoin de passer par des niches fiscales, type Méhaignerie, …, Besson et de Robien, qui grèvent lourdement les budgets et ne profitent qu'aux riches.


Je vais en rester là, mais je pourrais aussi montrer comment des Japonais ont fait une excellente affaire en achetant en 1987 ou 88, plusieurs milliers de mètres carrés de bâtiments « haut de gamme » dans le cœur de Paris, appelé triangle d'or, à 150 000 F le mètre carré, alors que les Européens se les disputaient à 75 000 F.

Les puissances financières font une guerre à mort à l'inflation car celle-ci permet de mettre tout le monde au travail sans leur payer de tribut.


Récemment Alain MINC, affirmait à la radio que la relance viendrait des États-Unis car ceux-ci pouvaient la financer par création monétaire puisque tout le monde y était endetté, mais que l'Europe aurait beaucoup plus de mal à redémarrer car elle disposait d'épargne et qu'il était beaucoup plus difficile de mobiliser l'épargne que de créer de la monnaie.
mconstant - Rechercher FolderSujet: La monnaie franche existe mais elle est mal utilisée
mconstant

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Rechercher dans: Socio-Economie   mconstant - Rechercher Icon_minipostSujet: La monnaie franche existe mais elle est mal utilisée    mconstant - Rechercher Icon_minitimeVen 15 Mai 2009 - 16:26
Bonjour

Heureux de te lire à nouveau hloben

Max

Pendant les 30 glorieuses, période que j'ai bien connue compte tenu de mon âge, je peux t'assurer que les banquiers
n'ont pas perdu d'argent alors que l'inflation était généralement comprise entre 7 et 10 %, avec des pointes à 15 % pendant la gestion de Messieurs Barre et Delors.

Les banquiers prélèvent un intérêt sur ce qu'ils prêtent, même si ce qu'ils prêtent fond.

Ce que ne doivent pas faire les banquiers, c'est conserver leur argent car ils perdent sur sa fonte.

Tu vois donc que l'inflation (dépréciation monétaire) est le plus puissant facteur d'activité économique que l'on connaisse.

Les puissances d'argent se moquent de l'économie, ce qu'ils veulent c'est vivre de prédation : prêts à taux réel positif (supérieur à l'inflation) et spéculation.

C'est la stabilité monétaire combinée au taux réel nettement positif qui a provoqué la création de l'énorme bulle d'économie virtuelle,à l'origine de l'ampleur de la crise.

Il était devenu beaucoup plus intéressant, pour les financiers et même pour les responsables d'entreprises, d'utiliser l'argent pour pomper la richesse produite
(spéculation et placements financiers) que pour produire cette richesse.


Si F Bayrou voulait vraiment lutter contre l'argent roi, lui qui vante VGE pour avoir laissé une France désendettée, devrait se souvenir que VGE n'y est parvenu
qu'en dépréciant le Franc de plus de moitié en 7 ans (inflation moyenne un peu supérieure à 10%).


J'espère que cette explication te satisfait.

Sinon, je peux te fournir des exemples concrets de ce qui s'est passé à cette époque.

Très cordialement

Martin
mconstant - Rechercher FolderSujet: la Crise et le Modem
mconstant

Réponses: 19
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Rechercher dans: Socio-Economie   mconstant - Rechercher Icon_minipostSujet: la Crise et le Modem    mconstant - Rechercher Icon_minitimeMer 4 Mar 2009 - 17:17
Yann,

Je suis absolument d'accord avec toi sur ce type de sondage que j'ai critiqué sur un autre forum parce que sur celui du sondage je ne sais pas comment faire.

J’ai simplement demandé de scinder le sondage en au moins une dizaine de grands sujets et d'inscrire au niveau des réponses au moins trois totaux : les "pour", les "sans opinion" et les "contre", et si c'est possible, conformément à la proposition d'un autre intervenant qui demandait de pouvoir voter +5 a -5 en passant par zéro, d'ajouter, à côté du total des "pour" la moyenne de 1 à 5 de leur valeur, et à coté du nombre des "contre" leur valeur moyenne de -1 à -5.
Les cinq chiffres obtenus auraient donné une représentation de l'opinion des intervenants.

[b]Théoriquement ce sondage empêche les répétitions, mais ayant essayé pour voir, j'ai constaté que ce n'était pas toujours le cas.[/b]

[b]J'ai profité du chiffre donné dans ce sondage, qui a une signification par comparaison aux autres réponses, pour exprimer mon opinion sur l'avenir du Modem. [/b]

Militants chrétien-démocrate, depuis le MRP jusqu'au Modem, en passant par l'UDF, j'ai toujours lutté (sans grand succès) pour que ce mouvement politique évite de faire le grand écart entre son positionnement éthique et ses programmes économiques et sociaux.
mconstant - Rechercher FolderSujet: la Crise et le Modem
mconstant

Réponses: 19
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Rechercher dans: Socio-Economie   mconstant - Rechercher Icon_minipostSujet: la Crise et le Modem    mconstant - Rechercher Icon_minitimeSam 28 Fév 2009 - 9:29
Citation :
La censure idéologique se fissure enfin…

Ainsi dans son numéro du 21 au 27 février, « Marianne » dans l'article d’Erick Conan :
« Protectionnisme le nouveau débat :interdit : le néolibéralisme a prouvé ses faiblesses. Est insensé de réfléchir à la protection des marchés ? » dont voici un extrait, montre que le néolibéralisme a censuré toute pensée le contestant.
Citation :
… « La force de l'idéologie néolibérale se mesure au sort de Maurice allait, pourtant titulaire du seul prix Nobel français pour sa théorie du marché. Cet économiste libéral néoclassique qui expliquait que le libre-échange n'était vertueux qu'à certaines conditions, considérait le protectionnisme raisonné comme un de ses outils. Dès 1999, son livre la Crise mondiale aujourd'hui annonçait le risque d'« effondrement général » d'une « économie mondiale tout entière reposant sur une pyramide de dettes ». Mais, en pleine euphorie financière, ce rabat-joie ne fut pas écouté. Classé à droite par la gauche pour sa défense du marché, cet esprit libre qui se disait « libéral-socialiste » je et raillait la « doctrine laisser-fairiste mondialiste » indisposa de plus en plus la droite au point de se voir privé de sa chronique dans le Figaro. Les petits marquis du néolibéralisme ne supportaient plus ce ringard qui expliquait que l'abandon de la préférence communautaire avait fait monter le chômage en Europe.

Ceux qui ont pris son relais depuis une dizaine d'années ne furent pas mieux traités malgré leurs états de service. Bien qu'ayant prévu la chute de l'URSS et le déclin américain, l'historien et démographe Emmanuel Todd passe pour un amuseur public depuis qu'il préconise un « protectionnisme raisonnable », seul capable, selon lui, d'éviter l'effondrement industriel de l'Europe et les troubles politiques qui s'ensuivraient. L’économiste libéral Jean-Luc Gréau, conseiller du patronat pendant trente ans, a été licencié du Medef pour avoir diagnostiqué, il y a dix ans, que la finance déglinguait le capitalisme. De même le banquier Hakim el Karoui, ex-conseiller de Jean-Pierre Raffarin à Matignon, Jacques Sapir, économiste au CNRS, ou Henri de Bodinat, ex-PDG de Sony Music et professeur à HEC font, dans leurs milieux, figure d'originaux un peu loufoques. « L’on nous fait passer pour des idéologues alors que nos objections purement rationnel1es ne sont jamais débattues, explique Jean-Luc Gréau. Il y a des questions macroéconomiques simples, mais déterminantes, que personne ne pose parce que les acteurs financiers, en dehors du réel, ne raisonnent plus qu'en termes de "coups" immédiats, d"opportunités", et que les politiques
leur ont abandonné la conduite du monde. »


« Le but d'une politique protectionniste n'est pas d'organiser le repli mais la relance, en garantissant les conditions d'un libre-échangisme positif et non destructeur, poursuit Emmanuel Todd. La diabolisation du protectionnisme, depuis la vague néolibérale des années 1980, aboutit à ce spectacle désolant d'économistes incultes qui partent en croisade contre des politiques protectionnistes autarciques imaginaires que personne ne propose! ». …


De même à propos de l'inflation, Jacques Marseille, dans son livre : « Les Français sont riches, mais frustrés », ose enfin défendre l'inflation en disant :
Citation :
...qu'elle est à la fois un adjuvant nécessaire de la croissance, un stimulant social et un moyen de résoudre les problèmes l'endettement : l'aventure monétaire de John Law, dit l'auteur, a sauvé la monarchie, comme celle des assignats a sauvé la Révolution et quelques pages mordantes sont consacrées à l'austérité monétaire de la BCE.


Je souhaite que le Modem, et François Bayrou, osent enfin s'attaquer aux dogmes dévastateurs du néolibéralisme et de l'argent roi dont Jean Peyrelevade est un fidèle défenseur.

Martin constant
Conseiller départemental et national de Haute-Garonne
mconstant - Rechercher FolderSujet: Economie sociale et solidaire
mconstant

Réponses: 36
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Rechercher dans: Socio-Economie   mconstant - Rechercher Icon_minipostSujet: Economie sociale et solidaire    mconstant - Rechercher Icon_minitimeJeu 26 Fév 2009 - 9:23
Bonjour,
Juju, le dividende monétaire dont tu parles corresponds assez exactement à la combinaison de deux des grandes réformes que je défends : le "revenu inconditionnel de base" plus communément appelé le le revenu d'existence, et la monnaie fondante. Voir mes contributions :

https://bayrou-modem.exprimetoi.net/socio-economie-f48/comment-globaliser-les-prestations-sociales-t3005.htm
https://bayrou-modem.exprimetoi.net/socio-economie-f48/la-monnaie-franche-existe-mais-elle-est-mal-utilisee-t2961.htm
Très cordialement
mconstant - Rechercher FolderSujet: La monnaie franche existe mais elle est mal utilisée
mconstant

Réponses: 67
Vues: 5774

Rechercher dans: Socio-Economie   mconstant - Rechercher Icon_minipostSujet: La monnaie franche existe mais elle est mal utilisée    mconstant - Rechercher Icon_minitimeMer 25 Fév 2009 - 15:13
Bonjour,

Je vois que ce forum se réveille, cela me réjouit.
Dans toutes mes autres interventions je parle de 2 conceptions de la monnaie :

  1. · La monnaie de thésaurisation et de prédation, qui demande la stabilité monétaire et les prêts à taux d'intérêt réel positifs. C'est la conception monétaire de : Peyrelevade,Trichet, tous les tenants de "l'argent roi", dont les néolibéraux qui règnent actuellement sur la pensée unique.
  2. · La monnaie d'échange et de partage, dont le rôle n'est pas la thésaurisation, mais la répartition des activités utiles au fonctionnement la société (son principal rôle est donc la lutte contre le chômage et pour le plein-emploi de qualité), les échanges de biens et de services entre les différents acteurs économiques, et le partage entre les plus favorisés et les moins favorisés, principalement ceux sous le minimum vital. On peut appeler "monnaie franche" ce type de monnaie.
Lors de ces dernières décennies, la création monétaire ex nihilo par les représentants de la collectivité, préconisée par les tenants de la monnaie franche, reposant sur les capacités des membres de la société à fournir, éventuellement dans l'avenir, des biens et services, a été donné aux puissances financières.

Celles-ci, grâce au système de création monétaire par l'emprunt, qui est absolument incontrôlable dans le cadre de la mondialisation sans contrôle des changes, ont fait créer autant d'argent qu'elles ont voulu par les Banques centrales, indépendantes les unes des autres.
Cette source intarissable de création monétaire à bon compte leur a permis de développer une économie virtuelle, plus de cinq fois plus importantes que l'économie réelle, reposant sur des paris sur l'évolution de l'économie, le plus souvent avec des effets multiplicateurs.

Cette économie virtuelle s'est effondrée littéralement avec la baisse de l'économie réelle. La monnaie qui a été créée sur cette économie ne correspond plus à aucun support, elle ne peut provoquer qu'une inflation considérable.
De trois choses l'une :

  1. · Comme le veulent les puissances d'argent, les dettes irrécouvrables seront effacées par les collectivités qui les rachèteront au sein de structures défesance (ou bad bank) et les feront rembourser par les peuples sur plus d'une décennie.
  2. · Les fonds déficitaires feront faillite, ce qui reportera leurs Dettes sur les banques qui leur ont octroyé des crédits. Celles-ci deviendront insolvables ce qui aura toutes les chances de faire imploser réellement (et non virtuellement comme en ce moment) le système bancaire.
  3. · Une inflation suffisamment rapide pour diminuer la valeur de ces dettes est organisée. Elle diminue simultanément les actifs monétaires encaissés par les gagnants de ces paris.
Seule la dernière solution permet une relance rapide de l'économie, mais le puissant de lobby de l'argent veut absolument imposer la première.

Pour relancer l'économie, il faut :

  1. Changer le système de création monétaire par l'emprunt, qui est pro cyclique, c'est-à-dire qu'il gonfle les bulles et aggrave les crises, en le remplaçant par un système de création de monnaie permanente, uniquement au profit des collectivités en fonction des besoins de l'économie ( voir ce qu'en dit depuis toujours Maurice Allais notre prix Nobel d'économie, bientôt centenaire, et le site de l'association « chômage et monnaie »)
  2. Organiser une inflation suffisante pour dynamiser l'économie et dissuader la thésaurisation monétaire en vue de spéculation ou de prêts à taux usuraires. Les liquidités se précipiteront alors sur les actifs réels, et sur la production. Ce sera le retour au capitalisme entrepreneurial.
  3. Cela devrait être la première priorité européenne, changer les règles de fonctionnement de la BCE et sa mission qui devrait être « le plein emploi de qualité ». Le rôle de la BCE ne devrait pas être, comme en ce moment, d’assurer une rente à la finance privée (ouverte à l’international) sur toutes les activités et même sur la création monétaire nécessaire au développement de l’économie et des besoins des Etats pour leurs investissements à long et très long terme.
Cela paraît aberrant, mais c’est ainsi, la BCE abandonne l’énorme privilège de création monétaire à la finance privée !
mconstant - Rechercher FolderSujet: Le livre de Peyrelevade : dérangeant pour le Modem!
mconstant

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Rechercher dans: Socio-Economie   mconstant - Rechercher Icon_minipostSujet: Le livre de Peyrelevade : dérangeant pour le Modem!    mconstant - Rechercher Icon_minitimeVen 2 Jan 2009 - 22:53
johanono a écrit le 29 déc. (en italique indigo)

…. « Peyrelevade rappelle ensuite la nécessité de mener une politique de l'offre, visant à l'amélioration de la compétitivité de l'appareil productif français. »…
Il ne faut faire ni une politique de l'offre, ni une politique de la demande. Il faut faire une politique où offres et demandes sont équilibrées, cela semble évident.
Actuellement c'est la BCE qui devrait faire une politique de l'offre en facilitant la dépréciation de l'euro au lieu de faciliter les importations et freiner les exportations…

… « une politique de la demande typiquement keynésienne qui a été menée en France. Par la gauche en augmentant la dépense publique, par la droite en baissant les impôts. » …
Pourquoi qualifier de keynésiennes des politiques qui s'en approchent que le très loin : Keynes demandait que les injections de monnaie se fassent au niveau des classes peu aisées de manière à ce qu'elles soient réinjectées dans l'économie locale, ce n'est apparemment pas le cas des abattements fiscaux Sarkozy, et que l'État finance des besoins réels que le secteur privé est incapable de faire. Si, comme le dit Peyrelevade, cette politique était keynésienne elle aurait dû être principalement consacrée à l'intégration des jeunes à la dérive, à la construction de logements sociaux, à l'amélioration de l'habitat, à la recherche….
Les 15 dernières années n'ont pas été keynésiennes, elles ont été néolibérales. C'est-à-dire qu'on a laissé faire le « privé », en le rétribuant largement par des niches fiscales fort coûteuses pour un piètre résultat (logements), et on a calmé les problèmes sociaux par des financements peu constructeur d'avenir. Pour ne citer qu'un exemple, au lieu d'aménager des logements sociaux en région parisienne on surpaye des chambres d'hôtels vétustes qui coûtent infiniment plus cher à la collectivité, mais ne sont pas payées par la même source.

… « Sauf que dans un système mondialisé, et avec un appareil de production peu compétitif, une telle production se traduit par une aggravation, à la fois des déficits publics et des déficits commerciaux »…
Il est très étonnant d'entendre un financier dire cela. Une grande zone économique, comme les États-Unis ou l'Euroland fait la majorité de ses échanges en interne. Ses exportations ne doivent jouer que sur 15 % à, au maximum, 25 % de sa production. Elle doit donc ajuster le taux de change de sa monnaie en fonction de l'équilibre de sa balance commerciale, et ne pas faire comme l'Allemagne, qui au lieu de s'allier à la France pour imposer à la BCE une baisse de l'euro, a compensé sa surévaluation par une TVA sociale que la France aurait dû suivre, et baissé les salaires de son industrie automobile de #10 % (depuis 1 million de salariés allemands de plus tombent dans la pauvreté tous les ans).

….. « - travailler plus,…. …. Les Français sont ceux, parmi les pays développés, qui travaillent le moins, que ce soit à l'échelle de la semaine, de l'année, ou de la vie. » ….
Pour masquer l'incapacité économique de leur système, les néolibéraux veulent faire croire que c'est le manque de dynamisme au travail, pour ne pas dire la paresse, des Français qu'il faut vaincre. C'est le système économique néolibéral qui laisse au chômage, ou maintient dans des emplois sous qualifiés, notre jeunesse pendant plusieurs années, et qui pousse à la préretraite très nettement avant 60 ans la majorité de ses seniors qu'il faut condamner.
De plus, les Français sont parmi les travailleurs occidentaux qui travaillent le plus longtemps par semaine (38,5 h) très loin devant les Américains (<35 h) les Hollandais les Scandinaves, et même les Allemands. Les Anglais travaillent plus qu’eux mais avec quelle productivité ? Au niveau annuel, c'est nettement plus discutable à cause des congés payés, et au niveau de la carrière professionnelle, compte tenu de nos préretraites, il est possible que ce soit nous qui travaillons le moins en nombre de jours, mais peut-être pas en heures. Il ne faut donc pas augmenter la durée hebdomadaire du travail, mais le nombre de jeunes et de préretraités au travail

… « De ce point de vue, les 35 heures, en augmentant le coût du travail et en diminuant le volume d'heures travaillées en France, ont également entravé la compétitivité de l'appareil de production français. »....
Voilà encore un bel exemple de contrevérité largement diffusée par les néolibéraux. Le volume d'heures travaillées résulte de l'offre de travail fourni par les entreprises. Certaines d'entre elles prétendent qu'elles ne trouvent pas la main-d’œuvre qualifiée nécessaire.
Soit, comme dans l'hôtellerie restauration, parce que les inconvénients du travail offert ne sont pas suffisamment rémunérés par rapport aux autres emplois, soit parce que les entreprises en question ne prennent pas en considération un bon nombre de candidatures tout à fait capables de fournir le travail proposé, soit parce qu'elles veulent des salariés Kleenex, correspondant exactement au travail proposé dès le premier jour et licenciables instantanément en fonction de la charge de travail.
Quand l'entreprise Bénéteau (Bateaux de plaisance, microcars, mobil homes : 24 sites de production en Vendée et implantation mondiale) a manqué d'ouvriers qualifiés pour l'aménagement intérieur de ses bateaux, au lieu de se plaindre, avec l'appui des lycées techniques locaux, a formé les jeunes vendéennes à ce type d'emplois.
C'est grâce à des entreprises de ce type que le taux de chômage en Vendée et dans les pays de Loire est un des plus faible de France.
Il faut aussi citer les pionniers de la RTT (32h et 35h de Robien)
que sont Fleury-Michon, Brioches Pasquier etc... Qui sont des entreprises très performantes.

…« Donc si on veut restaurer la compétitivité des entreprises, il faudra en effet "travailler plus", mais simplement en supprimant toute notion de durée légale du travail, en définissant simplement en maximum autorisé, puis en renvoyant aux partenaires sociaux pour les modalités d'application. » …
Tu proposes simplement la suppression des heures supplémentaires, ce qui ne fait baisser le coût du travail que dans les entreprises faisant systématiquement des heures supplémentaires, et ce entre 35 et 48 heures (limite légale maximum européenne, pour un travail normalement occasionnel). Compte tenu des temps de déplacement et une pose repas, cela fait de 10 à 11h/j pendant 6 jours ou 11 h ½ à 12 h ½/j sur 5 jours .
C'est vouloir revenir aux conditions sociales du XIXe siècle.
Dans un pays où il y a plus de 4 millions de personnes au chômage ou en déficit de travail, comment peut-on vouloir mettre les plus démunis à la merci d'esclavagistes ?
C'est bien dans la lignée du « travailler plus pour gagner plus » qui veut cacher l'échec du néolibéralisme et du capitalisme financier à développer l’économie.
Alors que dans les entreprises ayant pratiqué la « RTT de Robien » cela a créé 10,5 % emplois nouveaux, l'application de cette mesure en détruirait mathématiquement, en passant de 38 h ½ (moyenne actuelle) à 48 heures de travail par semaine en ferait disparaître plus de 12 %.
En faisant exploser le chômage cela coûterait fort cher à la nation, sans parler de la précarité à laquelle cela réduirait un grand nombre de familles.

…. « Il propose également, mesure assez révolutionnaire, la suppression pure et de l'IS, compensée par une augmentation à due concurrence de la fiscalisation des dividendes. »…
Cela fait longtemps que je réclame sur les forums la suppression de cet impôt contre-productif. Il faut le remplacer par un impôt efficace pour dynamiser l'économie et empêcher l'accumulation des dettes à savoir : une dose d'inflation substantielle, d'au moins 6 à 8 % %. La monnaie ne doit pas service de bas servir de base à la spéculation aux dépens de l'économie comme c'est le cas actuellement. Le monde souffre actuellement d'un endettement généralisé. Le seul remède capable de le soigner rapidement est l'inflation. Oserons-nous nous en servir pour récupérer, sur le capitalisme financier, les énormes ponctions, difficilement justifiables, qu'il a prélevé sur l'économie réelle.

…. « Peyrelavade est conscient qu'une telle politique risque d'être impopulaire, voire qu'elle fera, sur le court terme, chuter la croissance. Mais sur le long terme, c'est pour lui la seule façon de restaurer le dynamisme de l'économie française, un dynamisme qui se traduira alors par une amélioration du pouvoir d'achat. » …
Cela rappelle tout à fait la promesse de « lendemains qui chantent » des communistes soviétiques.

…. « C'est d'ailleurs cette politique de rigueur que les socialistes avaient entreprise en 1982, et elle s'est traduite, vers la fin des années 80, par des taux de croissance au moins égaux à ceux de nos partenaires européens. »…
De fait, à l'époque, Peyrelevade était un conseiller écouté de l'équipe socialiste au pouvoir, lorsqu'elle a mis fin à l'espoir de retour au dynamisme des 30 glorieuses en supprimant l'indexation des salaires et en préconisant l'ultra stabilité monétaire qui, depuis, ralentit les investissements et endette systématiquement l'Etat. En regardant de plus près la période considérée, on peut estimer que la France, qui avec une croissance moyenne de 3,7 % était en tête pendant la décennie précédente , malgré le ralentissement de son dynamisme a réussi à se maintenir au niveau de ses partenaires européens avec une croissance de 2,2 % la décennie suivante.
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Rechercher dans: Socio-Economie   mconstant - Rechercher Icon_minipostSujet: La monnaie franche existe mais elle est mal utilisée    mconstant - Rechercher Icon_minitimeMar 16 Déc 2008 - 16:55
Prouesse a écrit:

Si alors il n'y a que ceux qui peuvent mettre de l'argent de côté verront leur monnaie fondre, via une taxe, n'est-ce pas déjà le cas avec l'impôt sur la fortune ?

L'inflation est un excellent impôt, car il ne taxe que l'argent prédateur et spéculatif. il l'oblige à s'investir pour ne pas être taxé. La personne qui a des biens n'est alors imposée que sur les revenus de ses biens. L'immobilier sur la taxe foncière et les loyers, les investissements sur les entreprises, par l'imposition des bénéfices d'entreprises..., et des plus-values au moment où elles sont dégagées.
L'impôt sur la fortune se rajoute à une pléthore d'autres impôts souvent de façon injustifiée. Il présente manifestement plus d'inconvénients que d'avantages. Je pense qu'il n'a pas encore été supprimé car c'est un excellent leurre, qui fixe l'attention des plus défavorisés et les empêche de réclamer l'impôt le plus efficace qui est l'inflation.
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mconstant

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Rechercher dans: Socio-Economie   mconstant - Rechercher Icon_minipostSujet: La monnaie franche existe mais elle est mal utilisée    mconstant - Rechercher Icon_minitimeMar 16 Déc 2008 - 8:39
[quote="hloben"][quote="libre"]
hloben a écrit:
toi aussi Wink


il y avait un premier taux promotionnel bas pendant une paire d'année
mais ensuite, le taux était plus élevé-> "à gros risque, gros intérêt"
c'est ce que j'ai lu un peu partout


Je crois plutôt que c'était la technique classique, c'est-à-dire de partir avec un taux élevé mais en ne commençant les remboursements du capital qu'au bout de 1, 2, ou 3 ans.
Dans ce système le prêteur ne fait aucun cadeau, il encaisse de forts intérêts la première année.
C'est de cette manière que les banques procédaient en France du temps de l'inflation, mais alors les revenus des emprunteurs augmentaient d'au moins 7 % chaque année. Cela changait tout.
Le scandale de l'époque est de ne pas avoir revu tous ses crédits à taux fixe assez élevé, et remboursements croissants lorsqu'on a stabilisé la monnaie.
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Rechercher dans: Socio-Economie   mconstant - Rechercher Icon_minipostSujet: La monnaie franche existe mais elle est mal utilisée    mconstant - Rechercher Icon_minitimeLun 15 Déc 2008 - 16:21
Citation :
Tu as dû sauter des passages :


Je n'ai rien sauté du tout à la lecture, je n'ai pas voulu alourdir ma réponse en parlant des premières mensualités sans remboursement du capital, comme on l'a connu au cours des années 70/80 en France, en période inflationniste, ni de l'indexation des crédits, .....
J'ai simplement dit, qu'on avait vendu de l'inflation aux acheteurs de subprime pour leur présenter leurs investissements comme raisonnables, et que ceux qui vendent de l'inflation à leurs clients méritent que la collectivité honore leurs promesses malgré eux.
Comme en France, les organismes financiers demandent toujours des taux d'intérêt beaucoup plus hauts aux pauvres qu'aux riches.
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Rechercher dans: Socio-Economie   mconstant - Rechercher Icon_minipostSujet: La monnaie franche existe mais elle est mal utilisée    mconstant - Rechercher Icon_minitimeLun 15 Déc 2008 - 14:50
libre a écrit:

S'il y a eu les subprimes et les conséquences qu'on connaît actuellement, c'est parce qu'il y a eu une politique de taux bas qui a favorisé l'endettement des ménages américains au-delà du raisonnable, poussés par des gens dont la seule préoccupation est de faire du fric à tout prix et par un système devenu totalement fou et incontrôlable qui a la même préoccupation. Point barre.

Ce ne sont pas les taux bas qui ont provoqué les "Subprimes", c'est exactement le contraire, ce sont des taux élevés, souvent usuraires, offerts à des personnes peu solvables, en leur faisant croire que c'était sans risque car les biens concernés augmenteraient plus vite que leurs remboursements. C'est exactement leur prédire l'inflation au niveau monétaire, en y ajoutant, alors que l'immobilier était déjà cher, la croyance que les arbres peuvent monter jusqu'au ciel.
Pour faire de telles opérations, on envoie sur le terrain des vendeurs ne connaissant pas le secteur économique, et à qui on a fait croire en prolongeant les courbes des dernières années, qu'ils font faire de bonnes affaires à leurs clients. Dans de telles conditions, des personnes en difficulté ne peuvent que souscrire à ce genre d'escroquerie.
La punition du système financier, qui ne pouvait pas ignorer la nature de l'opération, et il l'a prouvé, en la maquillant, pour la revendre sous forme de subprime, s'impose: c'est une bonne dose d'inflation.
Le gouvernement américain aurait eu le courage de le faire tout en bloquant les remboursements au niveau des mensualités de départ, il aurait très probablement évité le déclenchement de la crise.
Comme je le répète depuis longtemps sur divers forums, on ne pourra sortir de cette crise, qui est celle d'un endettement généralisé, que par une inflation conséquente. Plus on tarde, plus l'économie se dégrade.
[color=blue]Dès que la monnaie se dépréciera, les investisseurs reviendront le plus rapidement possible sur les biens réels, d'où : hausse des bourses investissement dans les entreprises redémarrage de l'activité....[/color,]
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Rechercher dans: Socio-Economie   mconstant - Rechercher Icon_minipostSujet: La monnaie franche existe mais elle est mal utilisée    mconstant - Rechercher Icon_minitimeLun 15 Déc 2008 - 12:59
Prouesse
les partisans de la monnaie fondante prévoient, parallèlement à l'indexation des retraites, des minima sociaux, et des salaires jusqu'à un certain niveau, un compte d'épargne type livret A, dont le taux d'intérêt s'alignerait automatiquement à un taux légèrement supérieur à celui de l'inflation.
Cela garantirait ton épargne de court terme au moins aussi bien qu'en ce moment.
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mconstant

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Rechercher dans: Socio-Economie   mconstant - Rechercher Icon_minipostSujet: La monnaie franche existe mais elle est mal utilisée    mconstant - Rechercher Icon_minitimeDim 14 Déc 2008 - 23:37
Prouesse

Actuellement le placement à long terme le moins sûr est assurément la monnaie.

Voici quelques faits qui devraient te faire réfléchir.

Après la guerre, habitant en zone interdite, mon père avait perdu tous ses biens d'exploitations réquisitionnés par l'administration allemande.
Lors de son indemnisation, la Banque de France, avant de lui verser une somme de plus de 100 000 € d'euros, lui a fait remarquer que, comme il n'y avait rien à acheter, il avait tout intérêt à la placer en obligations d'État à 20 ans qui lui rapporterait 2 % par an, au fur et à mesure qu'il pourrait se ré-équiper elle lui rachèterait ses obligations. La chose lui ayant paru raisonnable mon père plaça tous ces dommages de guerre en obligations à 2 %.
Six mois plus tard,
le matériel agricole du plan Marshall arrivant, mon père a demandé à la Banque de France de lui reprendre une partie de ses obligations, mais l'État émettant alors des obligations à 4 % il a constaté qu'elles avaient perdu moitié de leur valeur.
La dépréciation du franc, sur le XXème siècle, s'est traduite par la division de sa valeur par 2000 je dis bien deux mille. ( En moyenne 8 % par an.)
Pendant le septennat de VGE, avec principalement aux commandes le très rigoureuxRaymond Barre, en 7 ans le franc a perdu 52 % de sa valeur ( en moyenne un peu plus de 10 % par an)
Contrairement aux actions et à l'immobilier qui sont des valeurs réelles, et remontent après une chute : j'ai acheté en 1997 un studio quasi neuf, qui avait été vendu cinq plus tôt 400 000 F, à 120 000 F, frais de vente sur saisie inclus. Ce même studio aurait pu se revendre, il y a un an, entre 75 et 80 000 € soit environ 500 000 F.
Depuis qu'elle est virtuelle, on n'a jamais vu la monnaie se revaloriser sur sa zone d'utilisation.
Heureusement car, comme l'ont constaté les économistes, la revalorisation monétaire entraîne systématiquement la récession.
Sur une longue période le capitalisme financier a développé une économie virtuelle, basée sur des paris sur la croissance à venir de l'économie réelle. Les puissances financières pensaient pouvoir générer 15 % de plus-values annuelles alors que l'économie réelle n'en dégageait que 5%,
· Soit en s'achetant réciproquement des biens productifs par l'emprunt, ceux-ci devant être remboursés par les futurs bénéfices dégagés par ces achats,
· Soit en faisant des paris, avec coefficient multiplicateur, sur l'évolution de la valeur des entreprises, des matières premières, des monnaies, etc. ...
Ce jeu compliqué, financé par un système monétaire pro-cyclique, a gonflé une énorme bulle virtuelle évaluée jusqu'à 10 fois la valeur des biens réels la sous-tendant.
Cette énorme bulle, qui est à l'origine d'une création monétaire extrêmement considérable, vient d'imploser.
Personne n'est actuellement capable d'estimer sa valeur résiduelle !
Les normes prudentielles exigeant de tenir compte des dettes quelles qu'elles soient, et de ne prendre en compte aucune créance douteuse, nos banques se sont brutalement trouvées en défaut de garantie, c'est-à-dire dans l'impossibilité de continuer à financer l'économie réelle.
Pour les empêcher de faire faillite, et les déposants de perdre leurs avoirs, les Banques centrales les ont arrosées d'argent, et les Etats ont garanti les emprunts interbancaires.
Nous avons ainsi traité notre système monétaire comme doit être traité un alcoolique lors d'une crise de délirium trémens, à qui il faut donner un grand verre d'alcool. Nous avons créé de la monnaie pour alimenter un système qui, à l'origine, en disposait de trop, mais était saigné à blanc par la spéculation à la baisse des acteurs financiers.
En effet, à la veille du déclenchement de la crise, de nombreux économistes pensaient que les bourses ne pourraient que croître car le monde regorgeait de liquidités !!!! ...
Jusqu'à présent, rien n'a été fait pour arrêter les fuites, car nos gouvernements et nos banquiers centraux continuent à faire croire que la vraie valeur refuge c'est la monnaie. Ce faisant, ils alimentent la crise pour satisfaire la finance aveuglée par le mirage monétaire.
Pour guérir l'alcoolique il faut lui supprimer l'alcool.
De même, pour relancer l'économie, il faut faire chuter rapidement la valeur de la monnaie de manière à obliger ceux qui en disposent à l'investir le plus vite possible dans l'économie, et permettre à ceux qui en manquent d'en emprunter à bon compte pour entreprendre et, parallèlement, distribuer suffisamment d'argent aux salariés et aux inactifs pour qu'ils puissent consommer la production.
Cette simple opération, ferait instantanément remonter toutes les valeurs boursières et immobilières, ce qui augmenterait les capacités de création monétaire. Cela n'empêche pas qu'il faut changer de système monétaire car l'actuel est défectueux.


En conclusion :
Le premier investissement à faire par un sujet prudent, c'est l'achat d'un bien immobilier, résidence principale ou future résidence principale, car il en est utilisateur potentiel quelle que soit sa valeur.
Viennent après les investissements rentables de proximité : autoroute à péage, et tout ce qui est nécessaire à la vie locale dans l'énergie les communications les structures de vie de santé etc.

Le seul investissement long terme qui est sûr de perdre, c'est la monnaie. De plus, les investissements, quels qu'ils soient, en dehors de sa communauté nationale ou supranationale ( France ou Europe) en cas de crise grave, peuvent perdre instantanément toute valeur suite à une décision politique.
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Rechercher dans: Socio-Economie   mconstant - Rechercher Icon_minipostSujet: La monnaie franche existe mais elle est mal utilisée    mconstant - Rechercher Icon_minitimeJeu 11 Déc 2008 - 17:24
Libre
L'inflation immobilière, qui a été vendue aux personnes endettées, aurait dû se traduire par la dépréciation monétaire correspondante.
Ce ne sont pas les faibles taux de Greenspan qui sont la cause des "subprime", mais le manque d'inflation.
On aurait pu éviter toute cette crise, en interdisant l'augmentation des mensualités, et en laissant filer l'inflation pour rendre les débiteurs solvables ( voir les 30 glorieuses).
Nous avons eu un phénomène aussi scandaleux que les"subprime", lorsque, dans les années 80, nous avons stabilisé la monnaie sans tenir compte des crédits à remboursement croissant. Ils avaient été prévus avec des mensualités augmentant de 3 à 5 % par an dans l'optique d'une inflation à venir de l'ordre de 7 à 10 %, ce qui était à l'époque une norme prudentielle raisonnable.
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mconstant

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Rechercher dans: Socio-Economie   mconstant - Rechercher Icon_minipostSujet: La monnaie franche existe mais elle est mal utilisée    mconstant - Rechercher Icon_minitimeJeu 11 Déc 2008 - 17:14
hloben
Lors de mes précédentes réponses, je n'avais pas vu ton lien sur les diverses monnaies indépendantes.
Je pense que ce sont des forts indicateurs d'incapacité des monnaies existantes (Euro) à jouer leur rôle de partage et de solidarité pour l'emploi et les moyens de vie.
la monnaie fondante est une monnaie solidaire.
la monnaie stable est une monnaie prédatrice.
Pour être solidaire il faut qu'elle soit gérée par les représentants du peuple, pour assurer la cohésion sociale, le partage des tâches et la préparation de l'avenir des générations futures.
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mconstant

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Rechercher dans: Socio-Economie   mconstant - Rechercher Icon_minipostSujet: La monnaie franche existe mais elle est mal utilisée    mconstant - Rechercher Icon_minitimeJeu 11 Déc 2008 - 16:41
Bonjour Prouesse,
Si tu ne comprends pas le principe de la monnaie fondante, tu ne dois pas comprendre non plus le principe de la vie, du temps qui passe....
La monnaie est la capacité que donne une société à ses membres pour agir, si ceux-ci n'agissent pas cette capacité n'a plus de raison d'être, il est donc judicieux de la faire fondre.
Le meilleur moyen d'inciter les détenteurs de monnaie à l'action est de la faire fondre. La monnaie qui ne sert pas n'a pas d'utilité. Comme il est difficile de la reprendre, le mieux est de la faire fondre et d'en créer d'autre pour permettre aux forces actives de produire ce qui est nécessaire à la vie de la société, aux inactifs, enfants retraités..., (formation, fin de vie digne).
Sans la monnaie fondante nous n'aurions pas eu les 30 glorieuses. C'est elle qui a permis de résorber les immenses dettes des Etats après la guerre, puis la croissance rapide, grâce à l'amortissement accéléré des investissements des entreprises, des particuliers et des Etats.
La crise actuelle n'est pas due, comme le dit Berthier, aux crédits trop bon marché faits part la Fed ( Greenspan), mais au manque de dépréciation du dollar. C'est de la faute de très nombreux acteurs : bien sûr des financiers américains, mais aussi de tous les créditeurs en dollars des États-Unis qui défendent sa valeur car leurs réserves en sont constituées.
Greenspan a eu le mérite de donner du travail aux Américains ce qui est un progrès réel, alors que Trichet s'acharne à freiner l'économie, autrement dit l'emploi, pour stabiliser l'euro. En affaiblissant l'économie européenne, les mesures qu'il prend ont, une fois sur deux, l'effet opposé à ce qu'il recherche !
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Rechercher dans: Socio-Economie   mconstant - Rechercher Icon_minipostSujet: La monnaie franche existe mais elle est mal utilisée    mconstant - Rechercher Icon_minitimeJeu 11 Déc 2008 - 15:49
Bonjour,
Il y a quelques années, j'avais entendu parler d'une importante monnaie privée en Suisse. Elle aurait été mise en place par une importante coopérative polyvalente pour les transactions avec et entre ses membres. Cela pose question, car les circuits d'achats et de ventes, à l'intérieur de cette coopérative, peuvent permettre de faire disparaitre, par compensation, un bon nombre d'opérations qui normalement auraient été fiscalisées.
Bien qu'en France la monnaie privée soit interdite, les "sel" sont tolérés. Ils constituent un ultime recours pour les exclus de la société à qui ils permettent de partager leurs capacités à se rendre service. En entrant dans un "sel", il suffit d'offrir ses capacités de travail ou de dons à la collectivité, même si personne n'en a besoin sur le moment, pour pouvoir bénéficier des services que les autres membres de la collectivité offrent.
Le « sel » est une monnaie solidaire. Il faudrait que l'euro s'en rapproche rapidement, en permettant de mobiliser toutes les capacités de travail disponibles pour servir la collectivité, et en donnant les moyens à chacun de subvenir à ses besoins de base.
C'est pourquoi il faut remettre en cause le plus rapidement possible les politiques budgétaires et monétaires de l'Euroland qui ne tiennent aucun compte des capacités de travail ( participation à la vie commune) et des besoins des citoyens.
mconstant - Rechercher FolderSujet: Une décision majeure pour l'avenir
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Rechercher dans: Socio-Economie   mconstant - Rechercher Icon_minipostSujet: Une décision majeure pour l'avenir    mconstant - Rechercher Icon_minitimeLun 3 Nov 2008 - 14:44
Bonjour à tous,
Je vois sur le forum qu'on se demande comment diminuer régulièrement la valeur de la monnaie.
L'expérience montre que depuis que la monnaie est virtuelle, il suffit d'en distribuer à ceux qui en ont le plus besoin ( je parle de besoins réels).
Autant l'ISF est une ânerie, peu productive, et qui peut écarter les capitaux, autant l'inflation est un impôt efficace sur la richesse thésaurisée (inutile ou prédatrice = spéculative), dynamisant et qui n'empêche pas les capitaux utiles de venir s'investir.
Nous n'avons pas besoin de capitaux spéculatifs qui viendraient se mettre à l'abri chez nous. Ce serait un facteur de déséquilibre économique.
Quoi qu'on en dise, dans un contexte d'endettement généralisé, où tout le monde doit à tout le monde, il n'y a qu'une façon de s'en sortir : l'inflation.
Je ne vois vraiment pas comment la BCE peut contrer une inflation en créant d'énormes masses monétaires pour les banques !
Etait-ce la bonne formule de financer les créanciers plutôt que les débiteurs ?
Après cela comment croire que notre banque centrale est au service du peuple et de l'emploi et non au service de l'argent.
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Rechercher dans: Socio-Economie   mconstant - Rechercher Icon_minipostSujet: Une décision majeure pour l'avenir    mconstant - Rechercher Icon_minitimeMar 21 Oct 2008 - 14:12
J'ai beaucoup parlé de la gestion monétaire et de son influence majeure sur l'économique et le social.
Je m'étais abstenu de remettre en cause le système de création monétaire par l'emprunt car il me semblait encore trop bien défendu pour être attaquable.
Il y a longtemps que d'éminents monétaristes affirment qu'il est mauvais. Voir « chômage et monnaie » www.chomage-et-monnaie.org qui montre qu'il est extrêmement dangereux car il est pro-cyclique. C'est-à-dire qu'il a tendance à gonfler les bulles, ce qui arrivait régulièrement ( Internet, immobilier, …) mais il accentue aussi les crises.
Il est d'autant plus dangereux que, parallèlement à l'économie réelle, le capitalisme financier a construit un château de cartes extrêmement volatil de « produits dérivés » plus de cinq fois (probablement moins de 10 fois) plus important que l'économie réelle et qu’il l’a branché, avec elle, sur le système monétaire.
C'est cette combinaison : système de création monétaire pro-cyclique - bulle immobilière non accompagnée d'une inflation suffisante - défaillance d'un grand nombre d'investisseurs immobiliers( subprimes) - multiplication des problèmes financiers au niveau de l'économie virtuelle projetant la très grande majorité des banques en dehors de leurs normes prudentielles de création monétaire, pour le financement de l'économie réelle. - l'économie réelle qui fonctionnait très bien se retrouve à court de carburant.
Ce scénario était prévu de longue date. Mais personne ne voulait y croire !
Il a prouvé que la création monétaire devait être décidée en fonction des besoins de l'économie et non pas en fonction des capacités d'emprunt des puissances financières.
Les dirigeants des grandes nations économiques, actuelles et en devenir, vont se réunir pour modifier l'organisation monétaire internationale.
Nous devons, par notre action politique, les persuader d'abandonner ce système qui a abandonné la création monétaire à la finance internationale.
C’est ce que le laisse entendre François Morin, professeur d'économie à l'université de Toulouse auteur du « Nouveau mur de l'argent » ancien membre du Conseil général de la Banque de France et du Conseil d'analyse économique,.
La nouvelle organisation monétaire devrait répondre aux besoins économiques mondiaux, nationaux et des individus. Pour cela, il faut qu'elle soit capable de créer la monnaie nécessaire à la mise au travail de tous, en différenciant les taux de crédits en fonction de leur utilité :
Ø Taux réels négatifs pour l'emploi les investissements réduisant nos besoins en produits non renouvelables, ….
Ø Taux réels nul ou peu élevés pour les approvisionnements et opérations commerciales ordinaires
Ø Taux réel très nettement positif pour les opérations nuisibles comme la spéculation est des investissements discutables dans des produits nuisibles comme les voitures insuffisamment économes en énergie

La monnaie ne doit pas servir à prélever sur le travail au profit de quelques-uns, ce qui est le cas d'une monnaie stable traitée avec des taux d'intérêt positifs et souvent usuraires. Elle doit servir au partage tant de l'activité utile à la vie sur le long terme que des richesses entre les hommes.
L'expérience prouve que, pour cela, elle doit fonctionner comme une semence ou un carburant, c'est-à-dire être fondantes et permettre les crédits à taux réel négatif et au maximum neutre, sauf pour les réserves de trésorerie des moins favorisée qui doive être indexée sur sa dépréciation.
Ce que je dis là peut paraître utopique, mais nos dirigeants vont prendre des décisions qui se répercuteront au minimum sur plusieurs décennies.
Il conviendrait que nos économistes, arrêtent de vouloir nous faire croire que les cycles économiques sont inéluctables, alors que dans une société de l'information nous avons les moyens de les minimiser. Le monde agricole ne parle plus, que je sache, du « cycle du cochon » qui était, si je me souviens bien, de trois ans entre année de forte production à bas prix et de faible production à prix élevé.
Le discours de nos économistes est catastrophique parce qu'il incite, sans véritable raison, les acteurs économiques à stopper leurs investissements et leurs embauches.
On dirait qu'ils ne sont pas encore entrés dans la société de l'information, et qu'ils se réjouiraient de voir l'auto réalisation de leurs théories dépassées.[b]
mconstant - Rechercher FolderSujet: Le livre de Peyrelevade : dérangeant pour le Modem!
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Rechercher dans: Socio-Economie   mconstant - Rechercher Icon_minipostSujet: Le livre de Peyrelevade : dérangeant pour le Modem!    mconstant - Rechercher Icon_minitimeMar 14 Oct 2008 - 18:54
Pour paraphraser Juju41:
Il faut vraiment être débile pour ne pas comprendre que l'économie à trois règles de base :
1) le plein-emploi de qualité
2) le plein emploi de qualité
3) le plein-emploi de qualité

Si ces conditions sont remplies, on peut être sur que l'économie marche bien.

Le rôle de la monnaie est tout tracé, mais je ne connais pas beaucoup banquiers dont c'est la priorité.
mconstant - Rechercher FolderSujet: Le livre de Peyrelevade : dérangeant pour le Modem!
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Rechercher dans: Socio-Economie   mconstant - Rechercher Icon_minipostSujet: Le livre de Peyrelevade : dérangeant pour le Modem!    mconstant - Rechercher Icon_minitimeVen 10 Oct 2008 - 14:19
L'étude de johanono est très intéressante.
J'attends avec grand intérêt la suite et les conclusions qu'il en tirera.
Je le remercie des statistiques qu'il y joint. Si je les avais vues, j'aurais été plus délicat avec Peyrelevade, dans ma réponse à modorange.
Personnellement je parlais du partage entre capital et travail au niveau du PIB, alors qu'il parle de ce partage au sein même de l'entreprise. Ce qui n'est pas la même chose, car les plus-values sur la valeur de l'entreprise elle-même y sont ou non intégrées.
La différence de 10 % entre nos deux références, est un prélèvement de la finance sur la valorisation des entreprises et les échanges spéculatifs.
Comme Peyrelevade, je désire améliorer les capacités d'investissement des entreprises, mais pas en augmentant leurs marges car elles peuvent être prélevées. Je trouve plus judicieux de diminuer le coût d'amortissement des investissements par des crédits à taux réels négatifs ou très négatifs en fonction de leur utilité pour la société. Cela exige une inflation suffisante.
Parallèlement, cela veut dire que, pour rapporter, une monnaie doit travailler, sinon sa valeur est fortement amputée ce qui diminue énormément l'intérêt de la stocker pour spéculer.
[/u]
mconstant - Rechercher FolderSujet: coup de gueule contre le déficit et la dette
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Rechercher dans: Socio-Economie   mconstant - Rechercher Icon_minipostSujet: coup de gueule contre le déficit et la dette    mconstant - Rechercher Icon_minitimeMer 8 Oct 2008 - 15:32
La lutte la plus efficace contre les niches fiscales consiste à s'en passer.
Pour cela, quitte à me répéter, le meilleur moyen est d'agir par l'octroi de crédits préférentiels à taux réel plus ou moins négatif.
Cela est accessible à tous, et ne coûte rien à l'État, ce qui diminue les prélèvements obligatoires.
Mais cela ne fait pas l'affaire des rentiers (financiers prédateurs), car il faut une inflation suffisante, et cela les empêche de gagner de l'argent en le plaçant sans risque, et de spéculer car leurs réserves à cet effet fondent en permanence.
Quel responsable politique aura le courage de remettre l'argent au service du peuple, au lieu de prétendre mettre le peuple au service de l'argent ?
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Rechercher dans: Socio-Economie   mconstant - Rechercher Icon_minipostSujet: Le livre de Peyrelevade : dérangeant pour le Modem!    mconstant - Rechercher Icon_minitimeMer 8 Oct 2008 - 12:17
En matière de TPE et de PME, je suis contre tout ce qui crée des distorsions de concurrence, car sur des petites entreprises elles peuvent être énormes et faire baisser la rentabilité de la filière professionnelle qui en bénéficie.
Par contre, de très nombreuses aides peuvent avoir une très bonne efficacité sans déstabiliser le marché :
Pour les créateurs d'entreprise :
- le tutorat
- la participation temporaire au capital
- les crédits participatifs, garantis par l'État, représentant un apport permettant aux banques de prêter plus facilement ( 3 ou 4fois le crédit octroyé)
- tout ce qui est formation tant pour le patron que les salariés
- éventuellement des mesures publicitaires permettant de faire connaitre l'entreprise
- un accès privilégié à certains marchés des collectivités, en restant au niveau des prix de marché.
Pour les entreprises déjà implantées :
Ce serait à peu près la même chose, en supprimant le tutorat et les crédits participatifs, mais en ajoutant des aides à la mise en place organismes professionnels pour former et entretenir un volant de personnel qualifié à la disposition de leurs membres.
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Rechercher dans: Socio-Economie   mconstant - Rechercher Icon_minipostSujet: Le livre de Peyrelevade : dérangeant pour le Modem!    mconstant - Rechercher Icon_minitimeMer 8 Oct 2008 - 11:04
Jean-Luc

As-tu beaucoup travaillé avec les TPE, car si j'ai bien compris cette mesure était faite pour les TPE et petites PME.
Personnellement, quand je m'occupais de ces entreprises j'en ai vu tous les inconvénients.
Quand j'ai dû quitter mon emploi par manque de financement, je pensais, pour prouver ses effets pervers, organiser des norias de deux ou trois bucherons qui se succèderaient dans les postes officiels de salariés et de patrons de façon a toujours bénéficier des exonérations. Faibles charges pour le patron dans le régime agricole, et salariés exonérés.
Dans mon métier j'ai fait obtenir pas mal de subventions que les professionnels réclamaient et appréciaient quand ils étaient touchés et critiquaient vertement quand c'était le tour de leurs collègues.
Ces subventions ne leur bénéficiaient pas vraiment car elles permettaient à leurs donneurs d'ordres de faire baisser les prix de leur travail.
Cette idée de Bayrou, qui a eu un grand succès auprès de ceux qui croyaient qu'elle était nouvelle, aurait dû faire l'objet d'une étude de ce qu'elle apportait vraiment dans son application.
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