Tout sur la croissance en France

Les économistes qui voient une reprise de la croissance mondiale en 2012, ont-ils des infos secrètes sur l'exploitation d'une nouvelle planète ? Ou bien est-ce juste pour encourager les investissements d'entreprises et de particuliers afin de prolonger encore un tout petit peu le modèle occidental du XXème siècle ? Histoire peut-être que les politiciens aient un tout petit délai supplémentaire pour enfin se mettre à jour...

Non, ils consultent Elisabeth Tessier ou Paco Rabanne.

la Gourderie du jour...

La croissance de la France en 2010 : un "gros 1,6%", selon Lagarde





un gros "1,6%", ou un petit , c'est kif-kif, non? ou alors j'ai raté quelque chose en cours de maths..

Un gros 1,6%, c'est 1,6% plus quelques poussières. Un petit 1,6%, c'est 1,6% moins quelques poussières.

"che ne fais pas les Pouchières, Möchieur".. vu le tas de moutons planqués sous le tapis de Bercy...

Croissance, emploi : encore la convalescence en 2011


Le PIB devrait progresser de 0,5 % au quatrième trimestre, puis de 0,3 % au premier trimestre et de 0,4 % au deuxième. Un rythme de croissance « modéré » qui fragilise l'estimation de 2 % attendue par le gouvernement pour 2011

L’austérité casse la reprise et appauvrit les ménages (médiapart abonnés)

extraits

Cette note de conjoncture( insee), dont le tableau ci-dessous résume les principales tendances, met en effet en évidence que la France va vivre au cours des prochains mois une croissance molle.




Sous l'effet des plans d'austérité européens, la demande extérieure adressée à la France devrait fortement fléchir: de +3,7% à la mi-2009, cette demande est tombée à +1% au troisième trimestre 2010 et devrait être nulle (0%) au premier trimestre de 2011. C'est donc une première courroie d'entraînement du moteur de l'économie française qui se grippe. Chiffre très révélateur souligné par le tableau de la page précédente: le commerce extérieur devrait apporter une contribution négative à la croissance française de l'ordre de -0,5 point au premier semestre de 2011.

...
Mais une autre courroie d'entraînement se grippe aussi dangereusement, du fait de la politique économique restrictive conduite par le gouvernement de François Fillon: c'est la demande intérieure. Alors que depuis des décennies, elle a tiré la croissance française, elle s'avère très faible, avec un taux de croissance prévisible de seulement 0,2% et 0,3% au cours du premier et du deuxième trimestre de 2011. Et si c'est le cas, c'est sans grande suprise puisque la consommation des ménages devrait quasiment stagner: selon l'Insee, sa hausse devrait être de +0,1% et +0,2% au cours des deux prochains trimestres.

...

l'Insee évoque une progression (du pouvoir d'achat du revenu disponible brut) de +1,4% en 2010, avant +0,9% au premier semestre de 2011.


L'Insee rappelle toutefois que cette unité de mesure qu'est ce pouvoir d'achat du revenu disponible brut des ménages est trompeur, parce qu'il n'est pas corrigé des évolutions démographiques. Il s'écarte donc de ce que les Français éprouvent concrètement. L'Insee présente donc d'autres mesures. « En 2010, écrit-il ainsi, le pouvoir d'achat par unité de consommation augmenterait au même rythme qu'en 2009 (+0,8%). Par habitant, la hausse serait de +0,4% tandis que le pouvoir d'achat par ménage baisserait de 0,4%.»

Il faut aller chercher ce constat non pas dans le corps de l'enquête de l'Insee mais au détour d'une note méthodologique. Pourtant l'important, c'est que cela soit dit: le pouvoir d'achat est en berne.

Par la faute d'une récession qui n'en finit pas de faire sentir ses effets. Et par la faute tout autant d'une accumulation de plans d'austérité en Europe, et d'une politique économique française fortement restrictive...

Il y a longtemps que tu le dis ! Des incompétents .....
Si j'avais travaillé comme cela, mon patron ne m'aurait pas gardée !
Mais eux, nada, payés pour dire des conneries

L'austérité freinera la croissance(OFCE)



extrait
En France, la croissance économique devrait ainsi se limiter à 1,4% cette année et 1,7% en 2012, et le chômage poursuivre sa progression, estime le centre de recherche économique de Sciences-Po dans ses perspectives 2011-2012 présentées jeudi.

Loin de refluer, le taux de chômage devrait progresser à 9,4% cette année en France et à 9,5% en 2012 contre 9,2% en 2010, l'augmentation de la population active excédant les créations d'emplois, qui sont estimées à 70.000 en 2011 et 89.000 en 2012.
Ce phénomène s'explique selon l'OFCE par l'arrêt de politiques mises en oeuvre pendant la crise comme les contrats de transition et les contrats de reclassement, ainsi que par le relèvement de l'âge légal de la retraite voté l'an dernier.

Xavier Timbaud, un autre économiste de l'OFCE, a souligné le danger que constitue la conduite de politiques de rigueur simultanées par de nombreux pays développés.
"Une erreur massive de politique économique est en train d'être commise, qui va faire que la crise que l'on est en train de traverser peut durer assez longtemps", a-t-il déclaré.

Pour Xavier Timbaud, les pays développés sont victimes du "syndrome du poisson rouge" car ils oublient très vite que la hausse des dettes publiques résulte d'un transfert à la sphère publique de dettes privées qui n'étaient pas soutenables.
A cette erreur de diagnostic s'ajoute celle de la Banque centrale européenne qui "nie la réalité" en relevant ses taux directeurs alors que l'Europe est sur une trajectoire déflationniste, a-t-il ajouté.

L'inflation sous-jacente ralentit en Europe depuis le début de la crise, a-t-il souligné, et "une fois que les perturbations du prix du pétrole et des taxes qui augmentent seront retombées, dans un an, un an et demi, on va s'apercevoir qu'on est toujours dans un processus déflationniste".

"Mais dans l'intervalle, que fait la Banque centrale? Elle dit 'danger inflationniste' et augmente ses taux. En faisant ça, elle accélère le processus déflationniste", a-t-il ajouté.


Depuis le temps que je le dis...

je pensais que tout allait bien !
Le volume de crédits accordés aux PME au plus bas depuis 5 ans

Christine Lagarde a des problèmes avec les chiffres. M'enfin...


extrait



Le deuxième agitateur, Jean-Pierre Chevallier, s'est attaqué à l'évaluation du PIB par l'Insee. Surprise ! L'économiste ultra-libéral a noté une étonnante divergence entre les chiffres du déficit commercial fournis par la Banque de France et ceux de l'Insee, depuis 2004 (auparavant, les chiffres étaient quasiment identiques). Et pas qu'un peu : au premier trimestre 2011, le déficit commercial a été estimé à 11,2 milliards par l'Insee, tandis que la Banque de France l'a évalué à 19,7 milliards, et Eurostat à 15,9 milliards. A vous de choisir. Et alors ? Si l'on majore les chiffres de l'Insee de 5 milliards, comme ça juste pour s'amuser, affirme notre "Business économiste monétariste béhavioriste", on obtient un taux de croissance... négatif du PIB réel.

juju41 a écrit:

Christine Lagarde a des problèmes avec les chiffres. M'enfin...


extrait



Le deuxième agitateur, Jean-Pierre Chevallier, s'est attaqué à l'évaluation du PIB par l'Insee. Surprise ! L'économiste ultra-libéral a noté une étonnante divergence entre les chiffres du déficit commercial fournis par la Banque de France et ceux de l'Insee, depuis 2004 (auparavant, les chiffres étaient quasiment identiques). Et pas qu'un peu : au premier trimestre 2011, le déficit commercial a été estimé à 11,2 milliards par l'Insee, tandis que la Banque de France l'a évalué à 19,7 milliards, et Eurostat à 15,9 milliards. A vous de choisir. Et alors ? Si l'on majore les chiffres de l'Insee de 5 milliards, comme ça juste pour s'amuser, affirme notre "Business économiste monétariste béhavioriste", on obtient un taux de croissance... négatif du PIB réel.

On n'oubliera pas qu'en 2008, l'Insee avait magouillé les chiffres pour faire apparaître un PIB positif au 3T pour éviter deux trimestres consécutifs de baisse. Ce qui aurait voulu dire que la France était rentrée en récession (avant même la faillite de bear steam). Il faudra attendre courant 2009, pour que le chiffre soit révisé négatif (+0.1 à -0.3 de mémoire) et apprendre que nous étions à la fois entrés en récession et déjà ressortis !
Aujourd'hui, avec 1% de croissance au T1 2011, dont 0.7% de variation de stocks, ce n'est pas forcément parce que les entreprises anticipent la reprise qu'elles font des stocks, ça peut être aussi parce qu'elles n'ont pu écouler la production du trimestre sur le marché. Ce qui est une version bien moins optimiste des choses.

comme dit notre Championne du Monde..on est sorti de la crise, les clignotants sont au vert...

France : Vers un recul du PIB dès le deuxième trimestre ?

Des clignotants ne sont jamais verts, car il s'agit toujours d'alertes !

La croissance va marquer le pas au deuxième trimestre

j'aime bien la note de fin d'article.. concernant la croissance à 2%..

Ces prévisions sont évidemment soumises à de multiples aléas: parmi les
principaux facteurs d'incertitude cités par l'Insee figurent la
faiblesse persistante de l'économie américaine, les conséquences de la
catastrophe au Japon ou encore les tensions sur les dettes souveraines.



bref, on en sait rien mais on le dit quand même!

De quand date la dernière révision à la hausse, déjà ?

La croissance française n'aurait atteint que 0,2% au printemps

une fois de plus Madame Irma s'est plantée..

Nouveau signal inquiétant pour la croissance française




mais bien sur le climat d'austérité ambiante des pays européens n'y est absolument pour rien..comme si serrer la ceinture, n'entrainait pas de report d'achats.. bienvenue au pays d'Ubu..