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| PS : Parti Socialiste | |
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Auteur | Message |
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juju41
Nombre de messages : 42846 Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: PS : Parti Socialiste Ven 14 Mar 2008 - 9:14 | |
| marianne2 13/03
La gauche veut prendre la vague Avec i>Télé, la chronique de Nicolas Domenach, directeur-adjoint de la rédaction de Marianne.
La deuxième vague est annoncée à gauche. En prolongement de la première. Les sondeurs, les experts, de tous bords sont d'accord au moins sur ce point : la marée devrait être en « rose ». Sans qu'on puisse aujourd'hui mesurer évidemment son ampleur, sa force réelle. Mais aucun sursaut n'est venu de la droite. Les électeurs impopulaires et bourgeois qui se sont détournés du sarkozysme au premier tour et ont boudé les urnes n'auraient pas été remobilisés, du moins jusqu'ici. Ce qui provoque d'ailleurs des tensions au sein de l'état-major UMP comme entre l'Elysée et les élus. Des tensions et des règlements de compte plus ou moins feutrés.
Dès dimanche dernier, une partie minoritaire des élus « Umpéistes » étaient pour une dramatisation à outrance et non pour une banalisation de résultats pourtant défavorables. « Il faut un électrochoc pour réveiller nos électeurs, les secouer, les effrayer », ont plaidé plusieurs ministres. En vain. Car Nicolas Sarkozy a décidé d'enjamber les urnes et de ne surtout pas prendre leur verdict pour un échec personnel, encore moins pour un camouflet. Il préfère d'ailleurs incriminer l'UMP notamment son secrétaire général, Patrick Devedjian, qui serait « chef de parti comme moi je suis danseuse étoile », a pesté le président. On lui fera donc porter demain le bonnet d'âne, le sombrero de la défaite à Devedjian, non seulement pour n'avoir pas su électriser les troupes mais aussi pour avoir lâcher le mot « défaite », un mot honteux qui provoque le malheur. Nicolas Sarkozy lui reproche en outre de s'être lancé dans des « négociations torves » avec son ennemi personnel François Bayrou qu'il fallait, selon le président, « achever » en lui imposant une indifférence cinglante. Négocier, c'était le considérer. Le faire existe. « On ne fait pas vivre un mort », dit-il.
Ces débuts donc de règlements de comptes entre les clans majoritaires réjouissent la gauche qui espère une amplification du vote sanction aux cantonales, plus encore qu'aux municipales. De 5 à 10 départements pourraient basculer, mais de nombreuses villes aussi. Les conquêtes espérées sont nombreuses comme Strasbourg d'abord, et Metz et Quimper voire Reims ou Caen ou même Périgueux. Car les reports de voix du Centre paraissent bonnes et celles de l'extrême gauche excellentes. Au point de laisser croire à certains que Toulouse même pourrait tomber, ce serait « Capitole ». Mais pas autant, comme vous le savez, que l'éventuelle prise de Marseille qui reste incertaine, très incertaine en dépit des multiples sondages. Le troisième secteur de la cité phocéenne voit s'abattre les sondeurs comme le malheur sur le pauvre monde. Sans pouvoir livrer un verdict certain. Ce qui, symboliquement, inquiète les dirigeants de la gauche qui craignent de se faire voler leur victoire dimanche prochain au moins en termes d'affichage.
Les socialistes imaginent déjà le rouleau compresseur, le professionnalisme de la communication Elysée-UMP : « La majorité résiste… Des élections de simple rééquilibrage… La France veut des réformes puisque les ministres sont massivement élus ». Et face à l'orchestre majoritaire, les fausses notes, la cacophonie socialo-socialiste. L'incapacité à élaborer des messages communs. Et les querelles d'ego, les affrontements pour la conquête du parti qui vont flamber de plus belle.
Dès 20h01 pleuvront comme des hallebardes les questions gênantes : quel est le vainqueur à gauche ? Quand le PS va-t-il enfin se rénover ? Qui en sera le chef ? Ségolène Royal contre Bertrand Delanoë et inversement. Puis contre François Hollande qui ne voit pas pourquoi il ne présiderait pas la France lui aussi après la Corrèze. Chirac l'a bien fait ! Et puis les jeunes qui veulent devenir grand : Pierre Moscovici, Julien Dray, Manuel Valls, Jean-Christophe Cambadélis, etc.
Alors même que les Français en ont plus qu'assez des bisbilles partisanes, on va retomber dedans jusqu'au cou, jusqu'aux yeux, jusqu'aux cheveux. Alors même aussi que ces socialistes ont bénéficié d'un vote de protestation davantage que d'adhésion à des idées qu'ils n'ont pas, à des réformes qu'ils n'imaginent même pas. Pour avoir trop repousser leur refondation, ils vont s'abîmer encore dans leurs affaires internes, sans plus s'intéresser aux Français ni à la France. Au fond, les socialistes sont les pires adversaires d'eux-mêmes. Si la droite va s'employer à escamoter leurs succès, on peut compter sur eux pour se le laisser voler. Pendant qu'ils se disputaillent, la droite peut leur faire les poches tranquillou.
Jeudi 13 Mars 2008 - 15:48 Nicolas Domenach | |
| | | ArnaudH
Nombre de messages : 3660 Age : 51 Localisation : Rome, Italie Date d'inscription : 14/05/2007
| Sujet: Re: PS : Parti Socialiste Lun 17 Mar 2008 - 15:14 | |
| En un an, le Parti socialiste a perdu 40% de ses adhérents Médiapart Par Gérard Desportes Créé 17/03/2008 - 17:18 Enquête
Les élections municipales et cantonales terminées, le Parti socialiste entame sa longue marche vers le congrès, ouvrant l’ère post-Hollande. Mais par rapport à la dernière consultation interne, les adhérents ont déserté le parti. Décryptage, vrais chiffres et explication.
«Dire qu’il est compliqué d’avoir les chiffres du PS est faux. C’est juste que nous ne les connaissons pas encore précisément». Le 12 mars, au premier étage du siège du parti socialiste, le responsable du bureau national des adhésions, Philippe-Xavier Bonnefoy, tente d’expliquer le plus clairement possible la difficulté du recensement des adhérents. «Nous ne connaîtrons l’effectif exact du PS au 31 décembre 2007 que début avril, le temps pour nous de finir de traiter les remontées des fédérations, à qui on laisse traditionnellement un délai jusqu’à mi-février. Actuellement, nous en sommes à un peu plus de 150.000. On devrait donc être autour de 160.000 membres en tout».
En revanche, connaître l’ampleur du nombre des adhérents qui n’ont pas renouvelé leur carte semble plus embarrassant. Jusqu’ici, le chiffre maximal admis par la direction du PS était celui de 220.000 membres, soit le nombre de votants lors du vote d'investiture de Ségolène Royal comme candidate du parti à la présidence de la République. Problème, le 26 novembre 2006, à la tribune du congrès extraordinaire d’investiture, avant de proclamer le résultat de la primaire socialiste, le n°2 du PS François Rebsamen lançait à la tribune [2]: «Compter 220.000 adhérents est en soi un événement historique pour le Parti socialiste. Mais vous devez savoir que nous n’avons jamais cessé d’enregistrer de nouvelles demandes d’adhésions et que le Parti socialiste, mon cher François, tu le sais, notre parti est désormais fort de quelque 280.000 adhérents».
Vincent Feltesse, secrétaire national du PS aux nouvelles technologies [3], le confirme: «fin 2006, on a frôlé les 300.000 adhérents. Jack Lang (alors responsable de la campagne d’adhésion) et François Hollande s’attendaient à un afflux de 25.000 nouveaux adhérents, sensiblement autant qu’après le 21 avril 2002. Or, il y en a eu plus de 100.000. Et les trois-quarts sont repartis depuis». Dimanche 16 mars, Philippe-Xavier Bonnefoy communique à Médiapart le chiffre officiel du “maximum socialiste”: 276.500. Le PS a donc perdu autour de 40% de ses membres depuis la dernière présidentielle. Les ex-adhérents peuvent encore influer sur le prochain congrès socialiste [4] Le socialisme dans un seul village [5]
Les raisons de la fuite
Cause principale de l’hémorragie militante du PS, le passage éclair des fameux «militants Internet» à 20 euros. Venus en masse et sociologiquement plus «féminisés, rajeunis, urbains et diplômés» que les adhérents classiques (lire l’étude réalisée sur 8.500 d’entre eux par le parti [6]), leur attachement au parti est moindre et leur inscription a été «pour une majeure partie d’entre eux un achat de droit de vote aux dernières primaires», ainsi que le résume le député strauss-kahnien Jean-Christophe Cambadélis [7].
Selon le politologue Rémi Lefebvre (chercheur au CERAPS de Lille II [8]), «les nouveaux adhérents ont reçu le pire des accueils par les vieux militants. La tonalité générale des entretiens que je continue à mener sur le sujet, c’est: “qu’est-ce qu’ils foutent là!” C’est le vieux conflit entre sympathisants et militants qui se joue une nouvelle fois. Sauf que là, cela a ressemblé à une stratégie consciente: un afflux d’adhérents faiblement politisés pour submerger la vieille école».
Or, poursuit Rémi Lefebvre, «le parti n’est pas à l’aise avec un trop grand nombre de militants, lui qui a toujours compté autour de 120.000 adhérents. Malgré un turnover incessant de ses membres, il n’a connu que deux “excroissances militantes” en trente ans, en 1981 et en 2005». Jean-Christophe Cambadélis rappelle d’ailleurs que «lors du congrès de Valence, en 1981, Lionel Jospin qualifiait déjà le PS non pas comme un parti de masse, mais comme un “gros parti d’avant-garde”. Cette logique d’un parti de cadres a prévalu jusqu’en 2006 et arrangeait tout le monde, car elle permet la maîtrise du périmètre électoral.»
En spécialiste attentif du parti à la rose, Rémi Lefebvre (auteur avec Frédéric Sawicki de «La société des socialistes» [9]) explique la complexité des rapports du PS avec ses adhérents: «En fait, le parti n’a jamais cherché à recruter. Deux logiques en tension permanente guident le comportement des élus locaux, qui varient entre un enracinement notabilier hors la section et la nécessité de “faire des cartes” pour assurer son investiture et peser lors d’un congrès». En 2003, le fabiusien Henri Weber, longtemps responsable de la formation au parti, dressait déjà ce constat dans la Revue socialiste [10]: «Beaucoup de sections, non seulement sont rétives à tout prosélytisme mais encore pratiquent un vrai barrage à l’entrée. Le nouvel adhérent voilà l’ennemi! Il vient perturber de savants équilibres entre notables et entre courants établis au fil des ans donc la répartition des responsabilités et des mandats. Le recrutement se fait au compte-gouttes pour remplacer les départs, en prenant toutes les garanties».
Ton temps de parole et cotisation
«C’est un vrai gâchis, confirme Vincent Feltesse, car la grande majorité de ces nouveaux adhérents venus en masse était composée de gens investis dans la vie citoyenne, associative ou syndicale. Si on était allé au bout du projet, on aurait dû fidéliser ces nouveaux membres dans des sections internet, sorte de communautés thématiques en fonction de leurs centres d’intérêt (culture, vie associative, recherche, etc.), en s’inspirant du modèle américain du Parti démocrate. Cela aurait permis de les laisser en dehors des sections souvent hostiles à leur égard. Mais la défaite à la présidentielle a brisé cet élan et le parti n’a pas renouvelé les contrats du chef de projet internet et du reste de l’équipe».
Suscitée à l’époque pour contrer la communication de l’UMP basée sur le recrutement de masse, la campagne d’adhésion avait soulevé un vif débat en interne. Les adhérents «on-line» à tarif réduit (20 euros) ont été 68.049 à participer au vote (sur un corps électoral de 220.269 adhérents alors), influençant grandement la désignation du candidat à la présidentielle. Un poids vécu comme une dépossession du parti par les militants traditionnels. Cette fracture a laissé des stigmates ravageurs sitôt la présidentielle passée. Le député européen Benoît Hamon [11] cite ainsi le cas du Finistère, «une fédé pourtant très “auto-régulée”, où j’ai vu en septembre dernier un climat détestable lors d’une fête de la Rose, avec une envie d’en découdre tout à fait inhabituelle: quand un représentant des nouveaux adhérents a voulu s’exprimer, on lui a balancé: “ton temps de parole est proportionnel au montant de ta cotisation”!»
Ancien président du MJS [12] et bon connaisseur des arcanes socialistes, David Lebon [13] souligne un autre effet néfaste de cette «expansion mal maîtrisée»: «On a vu le départ de nombreux “anciens” déçus par la reconnaissance de ce néo-militantisme. Cela s’est concrétisé lors des dernières municipales, avec beaucoup de dissidences dans des villes où les votes d’investiture ont été bouleversés par l’arrivée de “nouveaux” qui sont restés et ont fait le choix de poursuivre leur engagement». Rien n'interdit toutefois les adhérents déçus du PS d'intervenir à nouveau. En se mettant à jour de cotisation au moment du prochain congrès, ils auront la possibilité de pouvoir voter et de bouleverser à nouveau [4]les équilibres figés de l'appareil [4]. | |
| | | hirmente
Nombre de messages : 315 Age : 76 Localisation : Genève Date d'inscription : 13/05/2007
| Sujet: Re: PS : Parti Socialiste Lun 17 Mar 2008 - 15:21 | |
| - Dakota a écrit:
- Moi, javais une tout autre stratégie, au début.
Cultiver l'acquis du Centre Droit, et l'élargir vers la gauche par apports sontanés. (...) Las de ne pas être entendu, je suis passé sur un autre point d'appui, un peu plus à gauche, et je promeus les élargissements vers la Droite. Je crois qu'il faut utiliser les deux stratégies. | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: PS : Parti Socialiste Jeu 20 Mar 2008 - 14:44 | |
| PS : le mirage du centre s'éloigne, par Michel Noblecourt LE MONDE | 20.03.08 | 14h20 •
On connaît le proverbe : "On ne fait pas boire un âne qui n'a pas soif." A cet égard, la première leçon des élections municipales pour la gauche, au-delà de sa nette victoire aux points, est que le scrutin renvoie aux calendes grecques les rêves d'alliance entre le Parti socialiste et le MoDem. Cette nouvelle alliance garde ses partisans au PS, au premier rang desquels Ségolène Royal qui, au soir du premier tour, appelait à des "alliances partout" avec le parti de François Bayrou. Mais le président du Mouvement démocrate, battu par une socialiste dans sa ville de Pau, ne veut pas s'allier avec le PS.
Le plaidoyer de la présidente de la région Poitou-Charentes en faveur d'une nouvelle ouverture vers le MoDem était en parfaite cohérence avec la stratégie qu'elle défend depuis le premier tour de l'élection présidentielle, quand elle tenta vainement de s'allier avec M. Bayrou. "Si je n'avais pas levé le tabou sur le MoDem, a expliqué l'ancienne candidate le 13 mars dans la Drôme, plein de socialistes localement n'auraient pas osé. Je leur ai donné le feu vert, ça les a déculpabilisés." Mais l'appel de Mme Royal s'est trouvé en décalage avec un paysage électoral qui révélait, au soir du 9 mars, la bonne tenue de la vieille union de la gauche aux élections municipales - 45,71 % - et aux élections cantonales - 47,78 % -, et la forte résistance du "communisme municipal". Recueillant 8,77 % aux cantonales, le Parti communiste a repris, dès le 9 mars, les mairies de Dieppe et de Vierzon.
Pour Mme Royal, qui rêve d'une alliance allant du centre aux altermondialistes de la gauche de la gauche, le MoDem n'offrait pas son meilleur profil. M. Bayrou ne pouvait pas s'allier avec un PS auquel il tentait de ravir sa mairie de Pau, et alors que sa stratégie d'alliances au cas par cas - tantôt avec le PS, plus souvent avec l'UMP, comme avec Alain Juppé à Bordeaux - visait à préserver coûte que coûte son autonomie au risque d'être illisible. Et d'apparaître in fine contre-performante.
L'alliance entre le PS et le MoDem a été "emblématisée" dans quatre villes dès le premier tour. A Dijon, François Rebsamen, numéro deux du PS et ancien codirecteur de campagne de Mme Royal, a voulu faire de sa ville le laboratoire d'une gauche arc-en-ciel - rouge, rose, vert, orange - en réunissant sur sa liste les communistes (qui se sont divisés), les radicaux, les Verts et le MoDem. Dans une ville qui a voté majoritairement pour Nicolas Sarkozy, le maire de Dijon a gagné son pari. Il a été réélu, dès le premier tour, avec 56,17 %, soit une progression de 14 points par rapport à 2001.
Dans les trois autres villes, les alliances PS- MoDem ont fait carton plein, mais ont généré des effets secondaires. A Grenoble, le maire PS, Michel Destot, a fait cohabiter, sans dissidence, toutes les composantes de la gauche avec le MoDem, mais il a rompu avec les Verts. M. Destot a réussi son challenge, progressant de 13 points au premier tour, mais au prix d'un renforcement des Verts, qui ont obtenu 22,49 % le 16 mars, récoltant ainsi d'un tour à l'autre 7 points de plus. A Roubaix et à Montpellier, mêmes cas de figure : les Verts sont restés en dehors de l'arc-en-ciel. A Roubaix, le maire PS, l'ex-centriste René Vandierendonck a été bien réélu, mais les Verts ont réalisé un très bon score (18,06 %). De même à Montpellier, la maire PS, Hélène Mandroux, s'est aliénée les Verts en s'alliant avec le MoDem. Elle l'a emporté mais, d'un tour à l'autre, les Verts, qui ont fusionné avec la LCR, ont obtenu 18,62 %, gagnant 7,5 points.
L'ARC-EN-CIEL N'A PAS FAIT SES PREUVES
Au deuxième tour, dans les villes de plus de 25 000 habitants, neuf alliances PS-MoDem ont été observées. A Paris, Bertrand Delanoë a marqué sa différence avec Mme Royal en ne cédant pas au mirage centriste, quitte à se priver d'arrondissements supplémentaires. A Lille, Martine Aubry a créé la surprise en s'alliant avec les Verts et avec le MoDem. La maire de Lille, brillamment réélue (66,56 %), n'avait pas besoin du centre pour garder sa mairie mais pour conquérir la communauté urbaine. "C'est un accord politique, pas électoraliste", a souligné Mme Aubry quitte à se priver d'une arme dans son combat contre Mme Royal pour l'empêcher de diriger le PS. Dans deux autres villes - Asnières et Poissy -, l'alliance PS-MoDem a permis de battre des maires UMP. A Aubagne, le maire communiste a été reconduit grâce à un accord inédit avec le MoDem - désavoué par M. Bayrou -, mais dans quatre autres villes où la partie était jouable - Chartres, Melun, Perpignan, Sèvres - l'axe socialo-centriste a échoué. A Marseille, l'aide du centre n'a pas suffi au PS pour l'emporter. Mais à Toulouse, le PS a gagné sans son renfort.
Le bilan des alliances PS-MoDem, peu nombreuses, s'avère plutôt modeste. Rarement nécessaire, l'arc-en-ciel a été souvent insuffisant. La nouvelle alliance n'a pas fait ses preuves. Les municipales et les cantonales ont globalement validé la stratégie de "rassemblement de la gauche" défendue par François Hollande, même si celle-ci a été sévèrement mise à mal entre socialistes et communistes en Seine-Saint-Denis. Mais, de la même façon que le PS gagne des élections "intermédiaires" mais perd des élections nationales, la résistance municipale de l'union de la gauche ne rend que plus criante la faiblesse de cette même gauche à l'élection présidentielle. En 2007, les sept candidats de gauche et d'extrême gauche ont rassemblé 36,44 %... Le score que le PS ambitionne désormais de faire à lui tout seul.
En 2008, le mirage du centre s'éloigne d'autant plus que M. Bayrou, replié sur un parti anémié et laminé, récuse toute alliance avec un PS dont il fustige tantôt "l'archaïsme" et tantôt "l'immobilisme". Malgré ses déboires, il fait le pari d'un double échec du quinquennat de M. Sarkozy et de la mutation "social-démocrate" du PS, espérant rebondir, à l'élection présidentielle de 2012, sur les ruines de la droite et de la gauche. Mirage en 2008, l'ouverture au centre a toutes les chances de revenir en 2012. Après son appel au MoDem, Mme Royal a vite rectifié le tir, précisant qu'elle s'adressait à ses "électeurs". Les dernières présidentielles où la gauche était au deuxième tour - 1995 et 2007 - ont montré que ce sont les électeurs centristes qui ont manqué à l'appel pour faire la différence.
Un changement de cette équation dépend de la rénovation que le PS tente d'amorcer alors que s'esquisse encore une nouvelle guerre des chefs. Il lui faut réapprendre à parler aux couches populaires et aux classes moyennes, réinventer la gauche sans faire fuir la gauche de la gauche et sans inquiéter l'électorat centriste, changer, comme dit Julien Dray, sans "perdre son âme". Rudes défis ! | |
| | | democ-soc
Nombre de messages : 2419 Age : 49 Localisation : Paris Date d'inscription : 14/07/2007
| Sujet: Re: PS : Parti Socialiste Jeu 20 Mar 2008 - 16:18 | |
| Cet article est ridicule: les alliances avec le PS ont été nombreuses, beaucoup plus que celles avec l'UMP en tout cas. On nous a assez seriné l'esprit avec ca entre les 2 tours, d'ailleurs. Encore un exemple de la pseudo objectivité du Monde... | |
| | | Dakota
Nombre de messages : 1135 Age : 70 Date d'inscription : 01/02/2008
| Sujet: Re: PS : Parti Socialiste Jeu 20 Mar 2008 - 16:39 | |
| c'est un bon journal, qui est une réelle référence. un leader de l'opinion, en tous cas. | |
| | | ArnaudH
Nombre de messages : 3660 Age : 51 Localisation : Rome, Italie Date d'inscription : 14/05/2007
| Sujet: Re: PS : Parti Socialiste Jeu 20 Mar 2008 - 17:30 | |
| Pas en ce qui concerne le MoDem. Ses articles et plus encore ses éditoriaux sont souvent biaisés depuis la période Colombani et son fameux "impératif démocratique".
Ses articles sur les évennements internationaux demeurent de référence pour toute la presse internationale. | |
| | | signora
Nombre de messages : 17200 Localisation : lyon Date d'inscription : 15/07/2007
| Sujet: Re: PS : Parti Socialiste Jeu 20 Mar 2008 - 17:32 | |
| Je ne suis pas certaine ... Mais ce n'est pas eux qui la veille des élections avaient fait "un papier" disant que voter Bayrou n'était pas démocratique ? | |
| | | Dakota
Nombre de messages : 1135 Age : 70 Date d'inscription : 01/02/2008
| Sujet: Re: PS : Parti Socialiste Jeu 20 Mar 2008 - 17:35 | |
| c'est ce que je disais plus haut.
Quant on en est à critiquer la Presse, et surtout celle du niveua du Monde, on est proche du "taisez vous El Kabach", dont on sait bien ce qu'il a rapporté à Georges Marchais et au PC. | |
| | | ArnaudH
Nombre de messages : 3660 Age : 51 Localisation : Rome, Italie Date d'inscription : 14/05/2007
| Sujet: Re: PS : Parti Socialiste Jeu 20 Mar 2008 - 18:44 | |
| Argument nauséabond qui ne fait qu'appuyer toute critique formulée à l'égard du MoDem, comme à ton habitude. | |
| | | Dakota
Nombre de messages : 1135 Age : 70 Date d'inscription : 01/02/2008
| Sujet: Re: PS : Parti Socialiste Jeu 20 Mar 2008 - 18:46 | |
| argument nauséabond.....
restons civils.
Je t'ai connu plus aimable, surtout avec moi. Tu me fais l'effet de t'opposer pour des raisons qui m'échappent.
"faire de la politique autrement".....
tout le monde, me semble -t-il aura compris la part de clin d 'oeil de ce qui précdède.
mais un petit fond de vérité....
rien n'est ni blanc, ni noir.
Dernière édition par Dakota le Jeu 20 Mar 2008 - 18:48, édité 1 fois | |
| | | ArnaudH
Nombre de messages : 3660 Age : 51 Localisation : Rome, Italie Date d'inscription : 14/05/2007
| Sujet: Re: PS : Parti Socialiste Jeu 20 Mar 2008 - 18:48 | |
| | |
| | | democ-soc
Nombre de messages : 2419 Age : 49 Localisation : Paris Date d'inscription : 14/07/2007
| Sujet: Re: PS : Parti Socialiste Jeu 20 Mar 2008 - 19:05 | |
| - signora a écrit:
- Je ne suis pas certaine ... Mais ce n'est pas eux qui la veille des élections avaient fait "un papier" disant que voter Bayrou n'était pas démocratique ?
Si. La référence d'Arnaud à Colombani, c'est ce papier la, le fameux "impératif démocratique". Mais pour Aptien, critiquer ca, c'est du stalinisme, apparemment. | |
| | | democ-soc
Nombre de messages : 2419 Age : 49 Localisation : Paris Date d'inscription : 14/07/2007
| Sujet: Re: PS : Parti Socialiste Jeu 20 Mar 2008 - 19:07 | |
| - Dakota a écrit:
"faire de la politique autrement"..... tout le monde, me semble -t-il aura compris la part de clin d 'oeil de ce qui précdède. mais un petit fond de vérité.... rien n'est ni blanc, ni noir. Je ne suis ni pour, ni contre, bien au contraire! | |
| | | Europium
Nombre de messages : 1364 Age : 57 Localisation : france Date d'inscription : 12/10/2007
| Sujet: Re: PS : Parti Socialiste Jeu 20 Mar 2008 - 19:21 | |
| cet article du monde est nul... car il compare deux choses totalement différentes, et c'est intellectuellement pathétique....
il est impossible de comparer, de faire des analogies entre un scrutin avec plus de d 1/3 d'abstentions classiquement et un scrutin avec 20 à 25 % d'abstentions classiquement.
la gauche à pesé dans son ensemble 36% au premier tour de la présidentielle et au premier tour des municipales 44%. la france s'est-elle gauchisé en si peu de temps, non évidement.....
c'est juste que les élections "subalternes" intéressent un peu plus les électeurs de gauche et pour " the élection" la vraie, les centristes et la droite se mobilisent....
la gauche ne gagne jamais une élection, c'est la droite qui la perd.... | |
| | | ArnaudH
Nombre de messages : 3660 Age : 51 Localisation : Rome, Italie Date d'inscription : 14/05/2007
| Sujet: Re: PS : Parti Socialiste Jeu 20 Mar 2008 - 19:25 | |
| - Europium a écrit:
- la gauche ne gagne jamais une élection, c'est la droite qui la perd....
1988? - Dakota a écrit:
- et pourtant je fais d'infinis efforts pour dire des choses qui me paraissent vraiment anodines.
el Kabach?
Qui ne voit pas l'outrance? Je connais pas bien cet exemple (merci de le ressortir) mais je ne pense pas que ce soit pareil. - Dakota a écrit:
- Casse toi, pauvre Dakaptien!
c'est ça? N'exagérons rien | |
| | | Europium
Nombre de messages : 1364 Age : 57 Localisation : france Date d'inscription : 12/10/2007
| Sujet: Re: PS : Parti Socialiste Jeu 20 Mar 2008 - 19:30 | |
| 1988 : chirac a refusé de s'allier (ce qu'il a bien fait, d'un point de vue éthique contre l'avis de son entourage) avec le pen et il a perdu. le programme NI/NI de tonton n'était pas folichon... et pourtant ça a suffit!!!! | |
| | | ArnaudH
Nombre de messages : 3660 Age : 51 Localisation : Rome, Italie Date d'inscription : 14/05/2007
| Sujet: Re: PS : Parti Socialiste Jeu 20 Mar 2008 - 19:32 | |
| Ben on peut dire la même chose d'une alliance centre gauche / gauche radicale. Bon d'accord, il n'en a jamais été question publiquement (sauf chez Emmanuelli et Mélenchon), mais bon, on ne va pas refaire l'histoire. | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: PS : Parti Socialiste Ven 21 Mar 2008 - 8:48 | |
| Plutôt que de chercher un chef, le PS doit trouver un projet Gauche. Le prochain congrès devra décider des alliances, à gauche ou au centre. NORDINE RANJI licence 1 en droit libération QUOTIDIEN : vendredi 21 mars 2008 La gauche sort victorieuse des municipales avec la gestion de 183 villes de plus de 30 000 habitants contre seulement 124 pour la droite. Une victoire qui sanctionne sans aucun doute la politique sarkozyste. Et dès 20 heures dimanche, des têtes pour prendre la direction du PS se sont dressées. Pourtant, on ne peut pas dire qu’il s’agisse d’une adhésion au projet du plus important parti de gauche. A la veille du congrès à l’automne, les socialistes donnent l’impression de chercher un leader, d’élaborer un casting présidentiel, avant de réfléchir au projet qu’ils souhaitent porter. Notamment Ségolène Royal, qui voudrait accélérer la date du congrès afin de «choisir un leader pour se mettre en ordre de marche».
«Modernité». Guillaume Bachelay, proche de Laurent Fabius, pense au contraire qu’«il faut éviter la répétition de 2004, après la victoire des socialistes aux régionales où il n’y a pas eu transformation de la dynamique pour la présidentielle». Le député européen Benoît Hamon pense quant à lui que «le PS doit moderniser son offre politique en prenant en compte les trois dernières défaites présidentielles. Les programmes défendus étaient de centre gauche. La gauche doit à nouveau s’assumer en tant que telle pour embrasser la modernité».
Les débats du prochain congrès tourneront probablement autour de la question des alliances avec le centre ou du rassemblement de la gauche. De cette question dépendra la ligne idéologique du PS. Plusieurs visions s’opposent. Bachelay, membre du bureau national, pense qu’il faut «un rassemblement de la gauche puis un élargissement à d’autres»… Le député des Alpes-de-Haute-Provence Jean-Louis Bianco estime qu’on a fait de faux procès à Ségolène Royal, considérant qu’elle n’a demandé d’accord avec le Modem qu’avec un contrat de gouvernance claire. Hamon n’oublie pas que le seul objectif de François Bayrou est de passer devant le PS en 2012.
Volatil. Malgré les alliances au second tour, le parti du centre a un électorat volatil. Par ailleurs, sa stratégie ne paye pas : l’alliance avec la gauche à Marseille a été perdante, tout comme celle avec la droite à Toulouse. Il semble clair que le PS doit désormais faire le choix de l’alliance à gauche afin de répondre réellement aux préoccupations des Français. Pourtant, il est probable que les socialistes soient, lors de leur congrès, une fois de plus, incapables de se poser les bonnes questions sans se gargariser de la dernière victoire électorale. Alors que les petites gens auraient bel et bien besoin de cette gauche qui agit. | |
| | | Europium
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| Sujet: Re: PS : Parti Socialiste Ven 21 Mar 2008 - 9:11 | |
| - Citation :
- Le député européen Benoît Hamon pense quant à
lui que «le PS doit moderniser son offre politique en prenant en compte les trois dernières défaites présidentielles. Les programmes défendus étaient de centre gauche généralisation de 35H, augmentation du smic de 25%, est-ce des idées de centre-gauche? les analyses de benoist hamon sont toujours décalées.... le problème du ps est que son programme est le résultat d'une synthèse de divers courants sans véritable colonne vertébrale. si ségolène a perdu c'est qu'elle a défendu un programme ou certaines idées la dérangeaient. d'ou lors des interview ou débats elle apparaissait peu sûr d'elle et hésitante suivant les questions. sarko a défendu un projet sur des idées sur lesquelles il était en adéquation, d'ou son assurance à répondre aux questions. le ps doit se trouver un dirigeant qui défendra des idées sur lesquelles il sera complètement à l'aise . s'ils font le projet, puis désignent leur champion, ils se planteront encore. l'union de la gauche, ou le programme commun ce n'est plus d'actualité.... les socialistes style hamon et quelques autres doivent intégrer que l'addition centre+droite est toujours majoritaire en france. pour gagner une élection majeure le ps doit séduire une majorité de centristes.... il y a un , je n'ai plus le lien, un étude indiquait que la majorité des électeurs socialistes se définnissait soit social démocrate, soit centre gauche...... | |
| | | juju41
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| Sujet: Re: PS : Parti Socialiste Ven 21 Mar 2008 - 9:21 | |
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Principal bénéficiaire du succès électoral du PS, François Hollande pense déjà à 2012 LE MONDE | 20.03.08 | 12h21 •
Réputé insubmersible et surnommé "Culbuto" à cause de sa capacité à traverser les crises, François Hollande est, une nouvelle fois, en train de se remettre d'aplomb. En janvier, incapable d'organiser le vote des parlementaires socialistes sur le traité européen de Lisbonne, le premier secrétaire du PS était désigné comme le principal responsable de la crise d'autorité qui rendait son parti inaudible. Des "rénovateurs" aux "reconstructeurs", on promettait une fin de règne laborieuse à celui qui, après onze années passées à la tête du PS, quittera ses fonctions en novembre.
M. Hollande qui, aux beaux jours, aime faire du bateau, doit se dire que la mer s'est calmée. Le bureau national du 18 mars lui a demandé de rencontrer le premier ministre, François Fillon, afin de lui faire connaître les propositions (hausse anticipée du smic, revalorisation des petites retraites) d'un PS ragaillardi. Dans la foulée, il a fait adopter à l'unanimité son "agenda de la rénovation" qui prévoit d'organiser, avant le congrès de novembre, une convention consacrée à la révision des statuts et de la déclaration de principes du PS. Le conseil national du 25 mars entérinera ce dispositif. Ce rétablissement d'équilibre a quelque chose de mécanique. La très nette victoire de la gauche aux municipales et aux cantonales ne peut que renforcer la position de M.Hollande. Celui-ci a eu néanmoins l'habileté de fixer à l'avance les critères d'évaluation du succès du PS et de contribuer à ce que le pouvoir d'achat demeure le thème dominant de la campagne nationale.
Au centre du jeu Le premier secrétaire du "premier parti de France" – qui devait être élu, jeudi 20 mars, président du conseil général de Corrèze, enlevé à la droite – retrouve la place qu'il préfère, au centre du jeu. Raffermie, son autorité lui permet de se poser en garant de l'unité des socialistes et, donc, de retarder l'entrée en lice des présidentiables. L'ouverture des hostilités entre Ségolène Royal et Bertrand Delanoë aurait pour conséquence de le marginaliser. Le "calendrier Hollande" balise le terrain jusqu'à l'automne et les contraint à temporiser. Malgré ceux qui, comme le député Jean-Louis Bianco, partisan de l'ex-candidate, souhaitent que le parti se dote d'un leader avant l'été. Ou qui, à l'image de Jean-Christophe Cambadélis, préconise un front anti-Royal.
Pour M. Hollande, il ne s'agit pas seulement de réussir sa sortie, mais aussi de se tailler un nouveau rôle, au centre de gravité d'une future – et large – majorité dans le PS afin de se rendre incontournable à l'horizon 2012. En attendant de quitter ses fonctions, le premier secrétaire peut impulser une mutation de son parti en rendant son fonctionnement plus efficace et en jetant les bases d'une vraie clarification de sa doctrine. Moqué par ses détracteurs comme "l'homme des synthèses molles", M. Hollande a l'occasion de démontrer le contraire.
Jean-Michel Normand | |
| | | Europium
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| Sujet: Re: PS : Parti Socialiste Jeu 27 Mar 2008 - 11:08 | |
| Fort de ses victoires, le PS exige une réforme du Sénat DAVID REVAULT D’ALLONNES QUOTIDIEN : jeudi 27 mars 2008
La victoire des socialistes aux élections municipales et cantonales s’arrêtera-t-elle tout net aux portes du Sénat ? Déjà à la tête de 20 régions sur 22 depuis 2004, la gauche, qui dirige depuis la semaine dernière 58 départements sur 96 et 350 villes de plus de 15 000 habitants (contre 262 à la droite), ne jouira pourtant pas de sitôt d’une majorité à la chambre haute, pourtant censée représenter les collectivités territoriales. Ni en septembre prochain ni en 2011, dates des prochains renouvellements au Palais du Luxembourg, qui devraient pourtant, selon les projections du PS, voir la gauche gagner d’abord de 10 à 15 sièges, puis une vingtaine dans trois ans. «Nous avons beau tout gagner, les régions, les départements, les communes, cette assemblée est réservée à la droite, fulmine Jean-Pierre Bel, président du groupe PS au Sénat. Le système est totalement verrouillé et l’alternance impossible. Que faudra-t-il que l’on gagne pour espérer être majoritaire ?»
«Anomalie démocratique». La situation n’est pas nouvelle, mais le paradoxe n’a jamais été aussi flagrant. Alors que les Français, majoritairement, vivent aujourd’hui dans des collectivités de gauche, le Sénat, indéfectiblement arrimé à droite, n’a jamais autant mérité le titre d’«anomalie démocratique» décerné en 1998 par le Premier ministre de l’époque, Lionel Jospin. En cause, la surreprésentation des petites communes, très majoritairement à droite, dans le collège des grands électeurs : les conseils municipaux des communes de moins de 1 500 habitants, lesquelles n’abritent que 22 % de la population, désignent aujourd’hui 41 % de ces grands électeurs.
«On a les institutions politiques de la fin du XIXe siècle au XXIe siècle, explique le politiste Patrick Le Lidec, chercheur au CNRS et spécialiste des collectivités locales. La France urbaine, où vit plus de la moitié de la population, ne dispose que de 30 % des délégués. La surreprésentation écrasante des communes de moins de 1 500 habitants, classées aux trois-quarts à droite par le ministère de l’Intérieur, est la garantie d’une reconduction durable. C’est pourquoi la majorité au pouvoir refuse la modification du collège électoral sénatorial.»
«Conditions». Quoiqu’évoquée par le comité Balladur et considérée, en privé, comme légitime par nombre d’élus de droite, l’évolution du mode de scrutin sénatorial n’est en effet pas envisagée par la réforme des institutions actuellement dans les cartons du gouvernement. «Au moment où on parle de la réforme des institutions, on a un système où il est quasiment inscrit dans la Constitution que le Sénat reste réservé à la droite», poursuit Jean-Pierre Bel, qui posera aujourd’hui une question d’actualité sur ce thème. Et propose de renforcer la représentation des grandes villes, comme celle des régions et départements. «Nous allons en faire une des conditions de notre participation à la réforme institutionnelle. Le gouvernement peut faire toutes les réformes sur le droit de l’opposition, c’est d’abord à cela qu’il doit s’attaquer. Ou alors nous n’aurons rien à envier aux républiques bananières.» | |
| | | Nadette
Nombre de messages : 2160 Age : 52 Localisation : Courbevoie Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: PS : Parti Socialiste Jeu 27 Mar 2008 - 23:06 | |
| Rue 89 25 mars Le PS se recentre sur sa gauche
Huit mois avant le changement de Premier secrétaire, les ténors du PS, excepté Royal, prennent leur distance avec le MoDem. Il faut faire des alliances "partout" avec le MoDem. En faisant cette déclaration durant l'entre-deux-tours des municipales, Ségolène Royal ne savait pas encore qu'elle allait pouvoir mesurer toute sa singularité au sein du PS, particulièrement lors du Conseil national du parti qui s'est tenu ce mardi soir. Une nouvelle fois, cette singularité lui permet de se démarquer du reste du parti. De se placer, diront certains. En tout cas, elle a constaté que son désormais concurrent direct, Bertrand Delanoë, a opté pour une toute autre stratégie, en refusant ostensiblement la main tendue par le MoDem à Paris. Mardi, l'ex-candidate socialiste à la présidentielle a toutefois refusé de confirmer sa position. Comme de l'infirmer. A l'inverse des strauss-kahniens, qui ne passent pourtant pas franchement pour des gauchistes au PS, qui eux ne se sont pas faits prier pour tourner la page du MoDem. Partisane de Dominique Strauss-Kahn au niveau national et de Bertrand Delanoë à l'échelon local, la députée de Paris Sandrine Mazetier ne peut être plus directe:
"La vie politique a tendance à s'accélérer beaucoup et les cycles politiques à être de plus en plus courts. Peut-être que le cycle du MoDem aura duré un an."
Elle emboîte ainsi le pas à Pierre Moscovici, qui devrait être son candidat favori au poste de Premier secrétaire, que François Hollande laissera vacant au prochain congrès. Pour lui, "le MoDem n'est pas à gauche" et il faut plutôt regarder du côté des alliances "historiquement fortes" à gauche: Revoilà donc la gauche plurielle! A la tribune, Bruno Le Roux, secrétaire national aux élections, n'a pas dit autre chose mardi:
"Il n'y a jamais eu autant de conseillers municipaux Verts et communistes, élus la plupart du temps sur des listes d'union de la gauche menées par le Parti socialiste."
L'aile gauche du parti jubile. Et au premier rang le député européen Benoît Hamon, qui estime que "la modernité aujourd'hui est d'accepter de dire que cette offre politique de centre gauche [les] a fait échouer" aux deux dernières présidentielles: Député des Landes, Henri Emmanuelli n'a pas plus de compassion pour son presque voisin François Bayrou, député des Pyrénées-Atlantiques. Il se réjouit que "le petit soufflet qui nous poussait vers le centre" soit retombé, car "le centre n'est ni de gauche ni de gauche"! Avant de glisser dans un sourire:
"J'étais dans l'avion avec monsieur Bayrou, il avait l'air déprimé. Moi, du coup, je le suis un peu moins, déprimé..."
La gauche plurielle ressurgit, Martine Aubry aussi. Comme Ségolène Royal, Bertrand Delanoë, Pierre Moscovici et Benoît Hamon, elle est une candidate sérieuse à la succession de François Hollande. Et devinez quoi? Elle fait également le pari de la gauche. Celle qui a longtemps porté la lourde étiquette de "Madame 35 heures", avant de revenir récemment sur le devant de la scène à la faveur de sa large réélection à Lille, juge que "les Français ont d'abord choisi la gauche" et ont montré que "la France n'était pas devenue de droite": En plus d'être à l'autocongratulation après la double victoire aux municipales et aux cantonales, l'heure était mardi soir à la fixation du calendrier des échéances à venir. Là encore, Ségolène Royal a dû battre en retraite. Elle souhaitait un calendrier accéléré et un congrès avant l'été. Il se déroulera finalement du 7 au 9 novembre 2008, comme prévu initialement. Comme prévu, surtout, par ceux qui crient aujourd'hui "à gauche toute".
http://rue89.com/2008/03/25/le-ps-se-recentre-sur-sa-gauche | |
| | | Jean-Marc
Nombre de messages : 38 Age : 39 Localisation : Nîmes Date d'inscription : 22/09/2007
| Sujet: Re: PS : Parti Socialiste Ven 28 Mar 2008 - 11:12 | |
| Ils oublient de dire que Martine Aubry est une des rares à avoir tendu la main au MoDem entre les deux tours alors qu'elle n'avait pas spécialement grand chose à y gagner. Et que contrairement aux autres, elle n'est pas rose fluo. Je serai eux, je serai très très prudent sur les déclarations antibayrou... les électeurs du centre sauront se souvenir que Delanoë les a privé de toute représentativité, que le discours de Royal en substance c'est "votre chef c'est un con alors soyez pas comme lui et votez pour moi", sans parder des bons mots que Montebourg, Mélanchon ou Emmanuelli se plaisent à balancer continuellement sur le MoDem. Pierre Larrouturou, un proche de Michel Rocard, a récemment lancé une pétition incitant le PS à enfin définir une ligne idéologique claire et redevenir une force de proposition (adresse ici : http://nouvellegauche.fr) Je vous invite à la signer et à bien indiquer que vous êtes du MoDem. Pourquoi faire me direz vous ? Réponse simple : La direction du PS méprise profondément le MoDem mais profite bien des voix MoDem dues au rejet de Sarkozy par les électeurs centristes. Elle est persuadée que l'électorat MoDem se reprotera en grande majorité sur le PS dans tous les cas de figure. Il faut qu'ils comprennent que nous pouvons les lâcher si leur offre politique ne nous convient pas où si elle n'est pas suffisament centrée sur un certain nombre de choses qui nous tiennent à coeur. En gros, il faut que le PS comprenne qu'on regarde attentivement ce qu'ils vont faire, et qu'on votera en conséquence. Peut-être que ça freinera un peu leurs ardeurs révolutionnaires. Et au passage, ça les fera bien ch**r parce qu'ils vont se déchirer sur la stratégie à avoir | |
| | | Europium
Nombre de messages : 1364 Age : 57 Localisation : france Date d'inscription : 12/10/2007
| Sujet: Re: PS : Parti Socialiste Ven 28 Mar 2008 - 11:23 | |
| la majorité des centristes à la présidentielle n'ont pas voté ségo au second tour pour deux raisons principales : généralisation des 35 H et hausse du smic de 25%.....idées trop à gauche auxquelles ségo ne croyaient même pas....
le pour ou contre des alliances avec le modem n'est que pure stratégie politique pour prendre la tête du PS ...... | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: PS : Parti Socialiste Dim 30 Mar 2008 - 16:35 | |
| 20 minutes 30/03
Succession de François Hollande: un «candidat à chaque coin de rue»
«Le PS ne peut pas se ridiculiser toutes les semaines avec un candidat à chaque coin de rue». Claude Bartolone, qui n’a pas exclu dans le Parisien de postuler à son tour au poste de Premier secrétaire du Parti socialiste lors du congrès de novembre prochain, appréciera la saillie d’Arnaud Montebourg, dimanche sur Canal+.
«Le PS est en train de donner le sentiment d'être en lutte permanente pour le pouvoir. Il est multi fracturé, il a perdu la confiance d'une partie de la société», a remarqué l’ancien porte-parole de Ségolène Royal pendant la campagne présidentielle de 2007. Estimant qu'il ne fallait pas «perpétuer ces bagarres», Montebourg a «souhaité que nous nous débarrassions de ce problème en imaginant une primaire, le moment venu, à l'extérieur du parti socialiste (...) dont le PS serait le garant».
Outre Claude Bartolone — le fidèle de Laurent Fabius — donc, qui estime qu’il fait «partie des cinq ou six responsables politiques qui, du fait de leur parcours, de leur attachement au Parti socialiste et de leur vision économique et sociale, peuvent prétendre au poste de Premier secrétaire», pas moins de quatre candidats se sont plus ou moins ouvertement déclarés, Ségolène Royal et Bertrand Delanoë, Julien Dray et Pierre Moscovici. Selon le Journal du dimanche, les responsables du PS n'écartent pas non plus une possible candidature de l'ancien Premier ministre Lionel Jospin, qui a récemment publié une tribune dans Le Monde. Arnaud Montebourg, lui, dit qu'il ne serait «certainement pas, en l'état», candidat au poste de premier secrétaire du Parti socialiste.
Le Premier secrétaire doit quitter son poste à l'issue du prochain congrès du PS, dont la date - du 7 au 9 novembre - a été entérinée la semaine dernière par le Conseil national du parti. | |
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