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| PS : Parti Socialiste | |
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Auteur | Message |
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RONAN
Nombre de messages : 284 Date d'inscription : 03/12/2007
| Sujet: Re: PS : Parti Socialiste Jeu 6 Mar 2008 - 16:28 | |
| Peut-etre, cependant si l'on souhaite que le modem continue sa progression locale , sachant qu'il y a déjà quelques alliances avec l'UMP , il serait souhaitable que le PS en fasse aussi avec le modem ( chose difficile sans un PS réformé en perte d'élus ) | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: PS : Parti Socialiste Jeu 6 Mar 2008 - 17:07 | |
| question pertinente sur un blog de Libé, et réponses très interessantes,dans les commentaires
http://vieenrose.blogs.liberation.fr/revault/2008/03/oui-il-y-a-bien.html | |
| | | Korigan
Nombre de messages : 738 Age : 57 Localisation : gironde Date d'inscription : 01/10/2007
| Sujet: Re: PS : Parti Socialiste Jeu 6 Mar 2008 - 17:12 | |
| - d'avalie noire a écrit:
- Ouai, enfin bon, l'air de "Le PS devrait perdre pour se renouveller", c'est bien gentil, mais on aimerait bien que le Modem détienne autant de villes que le PS et ait autant d'adhérents. Quand ce sera le cas, on pourra en reparler.
Et puis, aprés tout, si le PS n'arrive pas à se réformer, ça nous fera peut-être quelques adhérents en plus.... merci pour ce rappel... | |
| | | Europium
Nombre de messages : 1364 Age : 57 Localisation : france Date d'inscription : 12/10/2007
| Sujet: Re: PS : Parti Socialiste Jeu 6 Mar 2008 - 17:25 | |
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| | | Europium
Nombre de messages : 1364 Age : 57 Localisation : france Date d'inscription : 12/10/2007
| Sujet: Re: PS : Parti Socialiste Jeu 6 Mar 2008 - 17:54 | |
| principales idées de la démocratie chrétienne
Même si le mouvement démocrate-chrétien est très hétérogène, il s'accorde tout de même sur certains thèmes. - la préoccupation sociale telle qu'elle avait été exprimée dans l'encyclique Rerum Novarum ; - l'idée selon laquelle la source du droit provient, non de l'Etat, mais de la personnalité humaine, et qu'il faut donc reconnaître un droit fondamental et une représentation à tous les corps sociaux dans lesquels cette personne humaine s'exprime (famille, profession, commune, province, Etat, Eglise, etc.) ; - la liberté de l'enseignement ; - une décentralisation administrative assez poussée ; - la participation des travailleurs à la gestion et aux bénéfices de leurs entreprises ; - l'idée selon laquelle la solidarité doit être mise en oeuvre, pas nécessairement par l'Etat, mais par des corps intermédiaires tels que la famille, l'Eglise, les mutuelles et autres coopératives. D'une manière générale, la conception de l'état est différente de celle des libéraux : il doit être décentralisé, constitué de différents organes, mais avoir un pouvoir certain.
Les démocrates-chrétiens voient l'économie comme étant au service des hommes et ne remettent pas en cause le capitalisme La dimension caritative de l'État est ainsi d'une grande importance pour la démocratie chrétienne.
de plus je rappele que l'udf est passé d'une référence idéologique démocrate chrétienne à une logique laïque..... | |
| | | Alain BERTIER
Nombre de messages : 2692 Age : 85 Localisation : DREUX Date d'inscription : 07/12/2007
| Sujet: Re: PS : Parti Socialiste Jeu 6 Mar 2008 - 18:04 | |
| Rien de tout cela ne dérange le laïque que je suis, sauf sur la conception de l'état. En effet, je ne suis pas certain que l'Eglise ait la moindre compétence sur un sujet comme l'Etat démocratique. | |
| | | Europium
Nombre de messages : 1364 Age : 57 Localisation : france Date d'inscription : 12/10/2007
| Sujet: Re: PS : Parti Socialiste Jeu 6 Mar 2008 - 18:11 | |
| alain, c'est juste une définition de la démocratie chrétienne..... ce n'est pas "forcément "l'idéologie du modem puisque qu'il se veut libre et ouvert aux meilleures idées....je rappelais juste cela pour ceux qui font des confusions.... | |
| | | Alain BERTIER
Nombre de messages : 2692 Age : 85 Localisation : DREUX Date d'inscription : 07/12/2007
| Sujet: Re: PS : Parti Socialiste Jeu 6 Mar 2008 - 18:16 | |
| D'accord, j'en profite seulement pour circonscrire d'éventuels problèmes d'interprétation à ce qu'ils sont c'est à dire pratiquement rien. Cela montre une nouvelle fois qu'une simple étiquette peut créer des ambiguités sans commune mesure avec son sens réel. | |
| | | democ-soc
Nombre de messages : 2419 Age : 49 Localisation : Paris Date d'inscription : 14/07/2007
| Sujet: Re: PS : Parti Socialiste Jeu 6 Mar 2008 - 18:27 | |
| - Arnold RAVENEL a écrit:
Je ne suis pour des réformes libérales mais pour un interventionisme sociale et éconimque en par l'entité politique Européenne pour donner aux différents compétiteurs les même contraintes de concurrence. Au delà je milite pour protéger le marché régional ( ex: europe) des concurrrents ne partageant pas les memes règles sociales et économiques. Alors tu es libéral mais non libre-échangiste (protectionniste meme). Pourquoi pas? (c'est d'ailleurs mon cas...) - Arnold RAVENEL a écrit:
Les démocrates chrétiens sont génants pour nous rapprocher des démocrates laïcs qui sont autrement plus nombreux. On peut "croire", penser que le christianisme est autant une philosophie qu'une religion, aller prier dans une église meme, et rester convaincu que la place de la religion est dans la sphère privée. Bref, on peut etre démocrate-chrétien et laic. Je te renvoie à l'article présent dans cette page, où Bayrou, tout démocrate-chrétien qu'il soit, livrait sa vision du discours du Latran. https://bayrou-modem.exprimetoi.net/actualites-du-mouvement-democrate-f61/toutes-les-interventions-votes-de-nos-deputes-t1235-30.htm | |
| | | Arnold RAVENEL
Nombre de messages : 68 Age : 43 Localisation : Sablé-sur-Sarthe Date d'inscription : 06/03/2008
| Sujet: Re: PS : Parti Socialiste Ven 7 Mar 2008 - 9:19 | |
| - democ-soc a écrit:
- Arnold RAVENEL a écrit:
Je ne suis pour des réformes libérales mais pour un interventionisme sociale et éconimque en par l'entité politique Européenne pour donner aux différents compétiteurs les même contraintes de concurrence. Au delà je milite pour protéger le marché régional ( ex: europe) des concurrrents ne partageant pas les memes règles sociales et économiques. Alors tu es libéral mais non libre-échangiste (protectionniste meme). Pourquoi pas? (c'est d'ailleurs mon cas...)
- Arnold RAVENEL a écrit:
Les démocrates chrétiens sont génants pour nous rapprocher des démocrates laïcs qui sont autrement plus nombreux. On peut "croire", penser que le christianisme est autant une philosophie qu'une religion, aller prier dans une église meme, et rester convaincu que la place de la religion est dans la sphère privée. Bref, on peut etre démocrate-chrétien et laic. Je te renvoie à l'article présent dans cette page, où Bayrou, tout démocrate-chrétien qu'il soit, livrait sa vision du discours du Latran. [url=https://bayrou-modem.exprimetoi.net/actualites-du-mouvement-democrate-f61/toutes-les-interventions-votes-de-nos-deputes-t1235-30.htm https://bayrou-modem.exprimetoi.net/actualites-du-mouvement-democrate-f61/toutes-les-interventions-votes-de-nos-deputes-t1235-30.htm[/quote[/url]] Je ne suis pas libéral mais au contraire pour un interventionisme de l'Etat notamment par la réglementation sociale et économique du marché . Pour le caractère démocrate chrétien de Bayrou, je connais dans mon entourage une personne à qui ça pose problème donc je pense pas que cette personne soit la seule à raisonner comme ça. | |
| | | librecour
Nombre de messages : 459 Localisation : Chambery Date d'inscription : 09/12/2007
| Sujet: Re: PS : Parti Socialiste Ven 7 Mar 2008 - 10:51 | |
| A la différence que Bayrou n'a rappelé ses croyances que dans des cas bien particuliers, pour défendre la démocratie, le reste du temps il se préserve bien de le rappeler, les personnes que ça dérange ne sont donc dérangées que par ses convictions, pas sur l'influence qu'elles ont sur ses idées. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: PS : Parti Socialiste Ven 7 Mar 2008 - 10:56 | |
| FB a surtout insisté sur la laïcité ! |
| | | librecour
Nombre de messages : 459 Localisation : Chambery Date d'inscription : 09/12/2007
| Sujet: Re: PS : Parti Socialiste Ven 7 Mar 2008 - 10:58 | |
| Mon clavier à fourché ce n'était pas démocratie mais laïcité que je voulais mettre. | |
| | | Alain BERTIER
Nombre de messages : 2692 Age : 85 Localisation : DREUX Date d'inscription : 07/12/2007
| Sujet: Re: PS : Parti Socialiste Ven 7 Mar 2008 - 11:00 | |
| Essaïe le clavier laïzerty. | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: PS : Parti Socialiste Lun 10 Mar 2008 - 11:02 | |
| marianne2 9/03
Au PS, le vin de la victoire est tiré… les couteaux, aussi ! Que fera le PS de son succès ? Face au risque d'explosion encouru par un duel Royal-Delanoë, une solution « édredon » s'élabore consistant à confier les rênes du Parti à un non-présidentiable comme Dray ou Moscovici.
Malgré la victoire, l'ambiance au siège du parti socialiste s'accorde à la pluie grise du mois de mars. Forte de cette victoire annoncée aux élections municipales, l'opposition va-t-elle enfin se réveiller ? Tout en se gardant de tout triomphalisme, tous les ténors du Parti, Ségolène Royal en tête, n'ont pas manqué de donner à ce scrutin une envergure nationale. Même si leur score doit sans doute beaucoup au décrochage de Nicolas Sarkozy, les socialistes ont désormais toutes les cartes en main pour incarner une alternative. Loin d'accuser leurs gesticulations, les électeurs ont plébiscité leur gestion. Le PS est désormais le parti des territoires, à la tête d'une somme impressionnante de Régions, de Conseils généraux et de grandes villes. En ce soir de premier tour, les sourires d'Henri Weber et d'Elisabeth Guigou qui font presque oublier les dissonances de ces derniers jours. La semaine précédente, Benoît Hamon se désolait : « quand je vais soutenir un candidat strauss-kahnien, je me fais engueuler, quand je vais soutenir un fabiusien, pareil ! » Mais la séquence suivante se profile déjà. Dans six mois se tiendra le Congrès qui désignera le nouveau premier secrétaire du Parti et peut-être, du même coup, le candidat ou la candidate à l'élection présidentielle de 2012. Tout se joue à partir de maintenant. En ligne de mire, l'unité tant rêvée… ou l'explosion d'un parti soupçonné par les mauvaises langues de n'être déjà plus qu'un « syndicat d'élus » .
Ségolène Royal : la méthode Sarkozy
A 20h15, la candidate a « booké » son apparition sur France 2 en direct de Poitiers. Elle est apparue quelques minutes après François Hollande, mais c'est elle qui a répondu point par point à François Fillon, avant de s'engager dans un duel improvisé avec Xavier Bertrand. En pleine crise du pouvoir d'achat, tandis que les Français font leurs comptes, l'ancienne candidate retrouve sa « saine colère » pour défendre les petites retraites. Mais hors champ, elle s'affaire aussi à des additions picrocholines. Son tour de France pour soutenir les élus s'est agrémenté de visites aux chefs des fédérations socialistes, George Frêches en tête. Lors du Congrès, les militants regroupés en fédérations seront appelés à désigner leur représentant. « On a 30% en Ile-de-France, on a l'Est, une partie du Nord, de l'Hérault et des Bouches-du-Rhône… Le problème, c'est que les militants à 20 euros ne sont plus là », analyse l'un de ses proches. Certes, le PS a perdu près d'un tiers de ses effectifs depuis la désignation de Ségolène Royal aux primaires, en 2006. Mais entre-temps, elle est devenue le porte-voix des critiques de la gauche. Elle répond pied à pied depuis le mois de janvier à chaque initiative du gouvernement, prend sa revanche à chaque « bourde » de Nicolas Sarkozy. Résultat : « C'est une pop star », dixit le Strauss-kahnien Jean-Christophe Cambadélis, qui ne la porte pourtant pas dans son coeur. En ralliant à sa bannière un parti qui lui a toujours fait défaut, elle incarnerait à elle seule l'opposition. En d'autres temps, un certain Nicolas Sarkozy, en guerre contre Chirac et Villepin, ne s'y était pas pris autrement pour s'emparer de l'UMP ! Et tandis que Sarkozy multipliait alors les déplacements en banlieue pour séduire l'électorat populaire, prônant à la fois la discrimination positive et le kärcher, Ségolène Royal semble copier sa méthode. Elle vient d'agrémenter son club Désirs d'avenir d'une déclinaison « Cités d'avenir »… L'adversité de ses « amis » socialistes ne l'a pas tuée à l'issue de l'épreuve présidentielle. Y parviendra-t-elle cette fois-ci ?
Graine de chef contre pop star
Son principal challenger s'appelle Bertrand Delanoë. Prudent, il ne s'est positionné que par petites touches sur les débats nationaux. Concentré en apparence sur la seule campagne municipale à Paris, le premier maire de France pense pourtant lui aussi à prendre le PS. Sa force est intérieure, si ce n'est interne : il cultive depuis des années son expertise de l'appareil socialiste. Il est l'héritier désigné de Lionel Jospin, qui l'a soutenu lors de son meeting au Zénith. Son équipe travaille au corps les fédérations. « Il se réserve un jour par semaine pour se consacrer uniquement à ça », souffle un ségoliste inquiet… Mais l'homme d'appareil va désormais devoir, lui aussi, s'affronter à la majorité pour démontrer qu'il incarne mieux que Ségolène Royal le « socialisme du XXIème siècle » dont il se revendique. La victoire de la gauche aux municipales à Paris n'est pas un plébiscite, mais confirme sa popularité dans la capitale. Elle signe aussi l'ouverture des hostilités avec l'ex-candidate.
Tampon fragile entre ces deux prétendant prêts à croiser le fer, une troisième force a vu le jour en août dernier. « Nous avons mis au point un programme commun et nous comptons, nous aussi, répondre à Nicolas Sarkozy », clame haut et fort Jean-Christophe Cambadélis. Ce « nous » désigne les « reconstructeurs ». Leur alliance improbable réunit les partisans de Laurent Fabius (représenté par son lieutenant Claude Bartolone) de Dominique Strauss-Kahn (représenté par Jean-Christophe Cambadélis) ainsi que Martine Aubry et Arnaud Montebourg. Leur objectif : éviter qu'un prétendant présidentiable, tel Royal ou Delanoë, ne parvienne à s'emparer du parti. Ils souhaitent l'organisation de primaires en 2010 et donc, d'ici là, un premier secrétaire discret. DSK ne s'est éloigné que pour mieux revenir, Fabius ne se satisfait pas de son rôle de « sage actif » et le « jeune lion » Montebourg croit son heure arrivée après la chute des « éléphants »… Eux aussi s'affairent à convaincre les fédérations. Ils trouvent un allié discret en la personne de François Hollande, également pressé d'attendre son tour. Mais sauront-ils séduire les militants sans montrer aux électeurs l'image d'un parti sacrifié sur le bûcher des vanités et des ambitions de chacun ?
Le risque d'explosion
En plus des conflits de personnes, la bombe à retardement des clivages idéologiques s'est enclenchée. Les trois forces engagées dans la bataille pour le Congrès ont un point commun : elles affichent leurs préférences « sociale-démocrate ». Même si Ségolène Royal affirme régulièrement sa « liberté » de puiser à tous les héritages du socialisme, si Bertrand Delanoë insiste sur le logement social à Paris ou l'aide aux plus défavorisés, et si les reconstructeurs incluent la tendance très à gauche des fabiusiens, toutes ces forces se trouvent en but aux courants les plus radicaux du PS. Le Nouveau parti socialiste (NPS) d'Henri Emmanuelli compte d'ailleurs bien faire valoir ses valeurs en déposant une motion au Congrès. Dans son sillage, Benoît Hamon prévient : « Si le PS doit se transformer en une UMP de gauche, c'est à dire un parti caporalisé destiné à servir les ambitions d'un candidat, nous ferons sécession. » A voir. Depuis un an, Jean-Luc Mélenchon brandit aussi son rêve de créer un nouveau parti à la gauche du PS, sur le modèle du parti allemand Die Linke. Les anciennes contradictions pourraient ressurgir dès la « convention nationale » préparatoire prévue en juin. François Hollande a inscrit à son agenda l'accouchement d'une « déclaration de principe » qui obligera les socialistes à se mettre d'accord sur la mondialisation, l'économie de marché ou encore l'immigration.
Le spectre du « Congrès de Rennes » plane donc sur celui à venir. En 1990, aucune motion n'avait gagné le parti à sa cause. La réunion s'était passé dans une ambiance délétère, règlements de comptes à la clef. « Le parti ne supportera pas ça une deuxième fois », martèlent les socialistes. Pourtant, le risque d'explosion est bien là. L'un des enjeux forts, qui recoupe ces clivages idéologiques, sera également la définition des stratégies d'alliances futures. Tandis que Ségolène Royal a réaffirmé dimanche soir qu'il fallait « faire des alliances partout avec le Modem», pour Emmanuelli et Mélenchon, le centre, malgré son rôle d'arbitre dans des communes importantes comme Caen ou Toulouse et son score à Paris, fait clairement partie du camp ennemi.
Ces courants récalcitrants auront-ils le cran de mettre leurs menaces à exécution ? « Je ne crois pas à la scission, décrypte Jean-Christophe Cambadélis, en revanche je vois un risque de sécession. Si la tête du Parti est contestée, certains pourraient faire preuve d'une grande indiscipline. » Mais au motif d'empêcher l'explosion, la solution « édredon » proposée par les reconstructeurs a aussi ses défauts. Un chef mou à la tête du parti n'étoufferait pas les dissensions et aurait les plus grandes difficultés à fixer le cap.
La PS académie : six mois à tenir
Pour gagner, certains sont donc prêts à quelques compromis. « On tend la main à tous ceux qui veulent la saisir », sourit le sénateur de Paris David Assouline, proche de Ségolène Royal. La madone l'a elle-même proclamé lors de sa visite de soutien à Pierre Cohen, le candidat toulousain : elle « ambitionne d'être majoritaire ». Pour cela, il lui faut siphonner les voix autrefois acquises à DSK ou à Fabius en assurant aux élus les retombées de sa popularité. Les municipales ont aussi servi à cela : montrer que chaque ville où elle se déplace devient l'objet d'une dépêche, d'un article, ou d'un reportage télévisé.
Les reconstructeurs, eux, cherchent une alliance avec Bertrand Delanoë. Mais à deux conditions : qu'il ne brigue pas le poste de premier secrétaire, et qu'il s'allie avec eux pour réclamer des primaires en 2010. On pourrait alors parler d'un scénario « tout sauf Ségolène ». Pas sûr que le maire de Paris consente à leurs exigences… et pas sûr non plus que l'alliance de circonstance des reconstructeurs tienne jusque-là. Déjà, les prétentions de Martine Aubry à vouloir se proclamer porte-parole du petit groupe font froncer les sourcils des partisans de Fabius et DSK. Mais c'est sur ces bases que les candidatures au poste de Premier secrétaire de Julien Dray et même, pourquoi pas, de Pierre Moscovici, prennent leur sens. Sans ambitions présidentielles affichées, Julien Dray se présente comme le candidat du consensus par excellence. Pour s'affirmer face à tous ceux qui, comme lui, seraient susceptibles de faire l'affaire sans faire de vagues, le député de l'Essonne doit montrer qu'il est capable de maintenir l'unité du parti jusqu'au Congrès, qui devrait avoir lieu en octobre. Et d'exécuter sa promesse de réarmer le parti sur un plan idéologique. Les socialistes ont maintenant six mois à tenir pour ne pas laisser leurs divisions réduire leur victoire aux municipales à un joli souvenir. Et relever un pari difficile : s'opposer sans se détruire.
Dimanche 09 Mars 2008 - 21:19 Anna Borrel | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: PS : Parti Socialiste Mar 11 Mar 2008 - 11:58 | |
| Le Parti socialiste est conduit à élargir au centre sa stratégie d'alliance LE MONDE | 11.03.08 | 10h56 •
Le premier tour des élections municipales a définitivement levé le tabou de l'élargissement vers le centre des alliances du Parti socialiste. La multiplication d'accords avec le MoDem à la veille du second tour confirme, même si les dirigeants du PS éprouvent quelques difficultés à l'assumer, que le centre de gravité politique du premier parti de la gauche est train de se déplacer.
La prise d'autonomie de François Bayrou avait pris au dépourvu le PS pendant la présidentielle de 2007. Ségolène Royal avait, sans attendre le feu vert de son parti, tenté de s'allier avec le fondateur du MoDem. Une fin de non-recevoir lui avait été adressée par M. Bayrou mais sa démarche, d'abord critiquée au sein du PS, a agi comme un déclic.
Cette initiative, intervenue alors que les communistes et les Verts enregistraient une défaite présidentielle de grande ampleur, a libéré la parole de ceux qui considèrent que la gauche traditionnelle est désormais structurellement minoritaire dans le pays.
La conclusion d'accords dès le premier tour des municipales, en particulier à Dijon, Grenoble ou Montpellier, a été présentée par le PS comme un pendant de "l'ouverture" sarkozyenne : les représentants du MoDem n'apparaissaient qu'à titre "individuel". Or, depuis dimanche 9 mars, des fusions de listes ont lieu à Marseille, à Chartres ou Asnières.
Les conditions imposées à ses nouveaux partenaires par le PS – l'engagement sur un programme municipal et la reconnaissance de tous les autres alliés de gauche – sont inchangées mais la nature du rapprochement a changé; dorénavant, il s'agit d'accords de parti à parti.
Pourtant, cet élargissement – auquel ils ont tout intérêt – est difficile à gérer pour les socialistes, portés par les bons résultats d'une union de la gauche plutôt performante dans les urnes municipales mais beaucoup moins lorsqu'il s'agit de conquérir l'Elysée. En position de faiblesse, compte tenu de l'ensemble de ses scores du premier tour, le MoDem ne dispose pas d'une stratégie claire au niveau national.
Coupable d'un léger écart de langage qui risquait de laisser penser que des négociations pouvaient se généraliser avec le parti de François Bayrou, Ségolène Royal a dû corriger le tir. Après avoir, au soir du premier tour, prôné "des alliances, partout" avec le MoDem, la présidente de la région Poitou-Charentes a précisé lundi 10 mars, sur France Inter, qu'il s'agissait de "lancer un appel aux électeurs" centristes afin qu'ils votent à gauche au second tour.
Lundi, François Hollande a rappelé que le PS "n'est pas dans une stratégie d'alliances" avec le parti de M.Bayrou qui, dans la grande majorité des cas, est incapable de se maintenir au second tour.
Pour autant, on ne peut réduire la question du rapprochement avec le MoDem à un simple effet d'aubaine municipale qui se refermera au soir du second tour. Bertrand Delanoë, à peine avait-il conclu un accord avec les Verts, n'a-t-il pas proposé lundi soir à Marielle de Sarnez "un partenariat original avec le MoDem" ?
L'offre a été repoussée mais elle suggère que le maire de la capitale ne veut pas laisser le MoDem parisien s'échapper de sa sphère d'influence. Mme Royal ne dit pas autre chose lorsqu'elle propose de forger "un nouvel alliage progressiste" allant des altermondialistes aux centristes.
Dans ces conditions, la question des alliances devrait être au cœur du prochain congrès socialiste. Encore faudrait-il que ce thème ne soit pas seulement évoqué en termes de tactique électorale mais aussi de projet. "Il est naturel de se poser la question de la conquête d'un électorat hostile à la surenchère idéologique, sensible enfin à la problématique de l'intérêt général; la gauche doit prendre en compte cette réalité, qui est celle d'une opinion publique en avance sur les partis politiques", assure Gaëtan Gorce, député socialiste "rénovateur".
Quant à Gérard Collomb, assuré de sa réélection à Lyon, il estimait, au soir de sa victoire, que le PS doit "évoluer en interne" et faire "sa mue culturelle" avant de s'interroger sur l'attitude du parti vis-à-vis du MoDem. | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: PS : Parti Socialiste Jeu 13 Mar 2008 - 16:16 | |
| agoravox
par KPM (son site) jeudi 13 mars 2008 C’est bien le PS, et non le MoDem, qu’il faut appeler à la clarté Le projet du Mouvement démocrate est parfaitement clair, et ses adhérents sont rassemblés sur un projet commun. On ne peut pas en dire autant d’un Parti socialiste qui pour mettre tout le monde d’accord n’a pas d’autre choix que de se parler de tout... sauf des idées.
ON entend beaucoup ces temps-ci un certain discours qui explique en faisant de grands gestes que le Mouvement démocrate n’a aucune cohérence, qu’il se marie au gré du vent, que la droite et la gauche ce n’est pas la même chose... Des mots tout ça. Des postures. On attend vainement d’entendre parler d’idées. Parce que c’est bien de cela qu’il s’agit : au-delà de mots creux, quel est le projet original porté par la "gauche", et que le MoDem ne saurait défendre ? En réalité, la gauche serait bien en peine de répondre à cette question. Car y répondre, ce serait dévoiler au grand jour les divisions immenses qui existent au sein de ce camp qu’on voudrait nous présenter comme homogène. Quoi de commun en effet entre Dominique Strauss-Kahn et Jean-Luc Mélanchon ? On cherche en vain. Et eux, ils sont pourtant du même parti ! Que serait-ce si on allait chercher un plus loin ce qui rassemble Michel Rocard et Oliver Besancenot ? Daniel Cohn-Bendit et Marie-George Buffet ? Jean-Pierre Chevènement et Yves Cochet ?
Ce que je crois, c’est que ce n’est pas le MoDem qui est à droite ici et à gauche là, mais bien la droite qui se fait centriste ici, la gauche qui se fait centriste là. Car lorsqu’on y regarde sérieusement, sans a priori idéologique, le MoDem, malgré les différences d’origine et de sensibilité de ses membres, est probablement l’un des partis les plus homogènes qui soient. Il y a probablement des divergences de tactique ou de pratique politique entre ancienne et nouvelle génération, ou entre ceux habitués à l’alliance à droite et ceux qui ont plutôt gouverné avec les socialistes, mais fondamentalement tous sont d’accord sur l’essentiel. Ils défendent tous un projet cohérent, réfléchi, emprunt d’humanisme et de respect, fondé sur la régulation sociale et écologique d’une économie libre. Quelles que soient leurs sensibilités, leurs affinités, leurs habitudes, tous les adhérents s’y reconnaissent.
On ne peut pas en dire autant au Parti socialiste. Il est de notoriété publique que ce parti n’est d’accord sur rien. Ils ne sont évidemment pas d’accord entre eux sur les alliances (certains font liste commune avec le MoDem, d’autres accueillent Lutte ouvrière : en terme de grand écart ils n’ont pas tellement de leçons à donner). Mais pire, ils ne sont pas d’accord sur les idées ! Non seulement les nouveaux clivages (Europe, écologie, régionalisme...) passent exactement au milieu du Parti socialiste, mais, même sur la thématique économique chère au clivage droite-gauche, on ne s’y retrouve pas. Certains veulent encore appliquer un avatar du programme commun de 1981 (qui a failli mener à la catastrophe et a obligé Pierre Mauroy à adopter en urgence un redoutable plan de rigueur), alors que d’autres préfèrent, tout comme les Démocrates, parier sur la responsabilité individuelle régulée. On rappellera que c’est bien Ségolène Royal, la candidate désignée par les militants (et qui jouit toujours d’une grande popularité au sein du PS) qui a dit qu’elle n’était pas d’accord avec le programme qu’elle était censée défendre !
Le Parti socialiste est dans un état de survie permanent. Incapable de proposer une lecture commune de l’avenir, il maintient son magot électoral par un discours d’opposition permanente qui a son petit succès lorsque le gouvernement UMP est au creux de la vague, mais il est paralysé pour agir car ces scrutins sont construits sur une "parole d’élection" sans ancrage sociologique majoritaire réel. Et ce handicap demeurera tant qu’il n’aura pas clairement choisi son camp entre l’interventionnisme marxisant et la régulation sociale-démocrate.
La balle est dans le camp des socialistes, bien sûr : à eux de clarifier leur choix. Mais la balle est aussi dans notre camp. Parce que le Parti socialiste reste un grand parti, notre devoir, pour l’intérêt du pays, est de les aider à se positionner. Voter PS, aujourd’hui, c’est encourager l’immobilisme, le statu quo. On le sait, après une victoire le PS se croit béni des dieux. Au contraire, en votant pour des partis qui ont clairement choisi leur projet, Mouvement démocrate d’un côté, Parti communiste (ou LCR) de l’autre (selon ses convictions), on aidera le Parti socialiste à sortir enfin de l’ambiguïté et du non-choix permanent. | |
| | | Alain BERTIER
Nombre de messages : 2692 Age : 85 Localisation : DREUX Date d'inscription : 07/12/2007
| Sujet: Re: PS : Parti Socialiste Jeu 13 Mar 2008 - 16:23 | |
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| | | hloben
Nombre de messages : 6861 Age : 51 Localisation : LILLE, Zouzou II l'Espérantroll Date d'inscription : 09/01/2008
| Sujet: Re: PS : Parti Socialiste Jeu 13 Mar 2008 - 23:27 | |
| on peut dire la même chose du modem y'en a qui tirent à droite, d'autres qui tirent à gauche...
se réjouir des divisions de ceux d'en face n'est pas trop constructif, ni très vendeur | |
| | | Dakota
Nombre de messages : 1135 Age : 70 Date d'inscription : 01/02/2008
| Sujet: Re: PS : Parti Socialiste Jeu 13 Mar 2008 - 23:33 | |
| Tu sais, Hloben, le rêve de ceratins modems est le suivant:
Que le PS se disloque, et donne naissance à deux demi partis;
un parti "Strauss Khan" et un parti "Mélanchon".
Sur ce, on sort la calculette.
Le modem ferait , dans l'hypothèse caressée par ces gens, 18%.
Les deux demi - PS feraient 14%.
Et donc , à ce moment là, le Modem peut s'allier avec le demi PS Strauss Khan, en étant le Chef.
Et avec 32%, tu fais un Président de la République (Bayrou) et une chambre dans la foulée.
Voilà.
C'est brutal, mais toute la vérité est là. | |
| | | hloben
Nombre de messages : 6861 Age : 51 Localisation : LILLE, Zouzou II l'Espérantroll Date d'inscription : 09/01/2008
| Sujet: Re: PS : Parti Socialiste Jeu 13 Mar 2008 - 23:35 | |
| eh pourtant, l'udf s'est scindé entre le modem et le nouveau centre, qui a rallié l'ump
comme quoi, tout peut se faire... plus on tire à droite, plus on perd à gauche et inversement... | |
| | | Dakota
Nombre de messages : 1135 Age : 70 Date d'inscription : 01/02/2008
| Sujet: Re: PS : Parti Socialiste Jeu 13 Mar 2008 - 23:50 | |
| Moi, javais une tout autre stratégie, au début.
Cultiver l'acquis du Centre Droit, et l'élargir vers la gauche par apports sontanés.
J'ai passé deux ans à essayer de vendre ma stratégie, au sein de l'UDF, en vain.
Las de ne pas être entendu, je suis passé sur un autre point d'appui, un peu plus à gauche, et je promeus les élargissements vers la Droite. | |
| | | hloben
Nombre de messages : 6861 Age : 51 Localisation : LILLE, Zouzou II l'Espérantroll Date d'inscription : 09/01/2008
| Sujet: Re: PS : Parti Socialiste Jeu 13 Mar 2008 - 23:51 | |
| attention de ne pas perdre l'équilibre entre temps ... | |
| | | Dakota
Nombre de messages : 1135 Age : 70 Date d'inscription : 01/02/2008
| Sujet: Re: PS : Parti Socialiste Jeu 13 Mar 2008 - 23:52 | |
| Non, non, tout va bien.
Mes idées à moi n'ont jamais changé. | |
| | | hloben
Nombre de messages : 6861 Age : 51 Localisation : LILLE, Zouzou II l'Espérantroll Date d'inscription : 09/01/2008
| Sujet: Re: PS : Parti Socialiste Jeu 13 Mar 2008 - 23:54 | |
| moi, je m'éloigne de plus en plus de la droite... | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: PS : Parti Socialiste Ven 14 Mar 2008 - 9:14 | |
| marianne2 13/03
La gauche veut prendre la vague Avec i>Télé, la chronique de Nicolas Domenach, directeur-adjoint de la rédaction de Marianne.
La deuxième vague est annoncée à gauche. En prolongement de la première. Les sondeurs, les experts, de tous bords sont d'accord au moins sur ce point : la marée devrait être en « rose ». Sans qu'on puisse aujourd'hui mesurer évidemment son ampleur, sa force réelle. Mais aucun sursaut n'est venu de la droite. Les électeurs impopulaires et bourgeois qui se sont détournés du sarkozysme au premier tour et ont boudé les urnes n'auraient pas été remobilisés, du moins jusqu'ici. Ce qui provoque d'ailleurs des tensions au sein de l'état-major UMP comme entre l'Elysée et les élus. Des tensions et des règlements de compte plus ou moins feutrés.
Dès dimanche dernier, une partie minoritaire des élus « Umpéistes » étaient pour une dramatisation à outrance et non pour une banalisation de résultats pourtant défavorables. « Il faut un électrochoc pour réveiller nos électeurs, les secouer, les effrayer », ont plaidé plusieurs ministres. En vain. Car Nicolas Sarkozy a décidé d'enjamber les urnes et de ne surtout pas prendre leur verdict pour un échec personnel, encore moins pour un camouflet. Il préfère d'ailleurs incriminer l'UMP notamment son secrétaire général, Patrick Devedjian, qui serait « chef de parti comme moi je suis danseuse étoile », a pesté le président. On lui fera donc porter demain le bonnet d'âne, le sombrero de la défaite à Devedjian, non seulement pour n'avoir pas su électriser les troupes mais aussi pour avoir lâcher le mot « défaite », un mot honteux qui provoque le malheur. Nicolas Sarkozy lui reproche en outre de s'être lancé dans des « négociations torves » avec son ennemi personnel François Bayrou qu'il fallait, selon le président, « achever » en lui imposant une indifférence cinglante. Négocier, c'était le considérer. Le faire existe. « On ne fait pas vivre un mort », dit-il.
Ces débuts donc de règlements de comptes entre les clans majoritaires réjouissent la gauche qui espère une amplification du vote sanction aux cantonales, plus encore qu'aux municipales. De 5 à 10 départements pourraient basculer, mais de nombreuses villes aussi. Les conquêtes espérées sont nombreuses comme Strasbourg d'abord, et Metz et Quimper voire Reims ou Caen ou même Périgueux. Car les reports de voix du Centre paraissent bonnes et celles de l'extrême gauche excellentes. Au point de laisser croire à certains que Toulouse même pourrait tomber, ce serait « Capitole ». Mais pas autant, comme vous le savez, que l'éventuelle prise de Marseille qui reste incertaine, très incertaine en dépit des multiples sondages. Le troisième secteur de la cité phocéenne voit s'abattre les sondeurs comme le malheur sur le pauvre monde. Sans pouvoir livrer un verdict certain. Ce qui, symboliquement, inquiète les dirigeants de la gauche qui craignent de se faire voler leur victoire dimanche prochain au moins en termes d'affichage.
Les socialistes imaginent déjà le rouleau compresseur, le professionnalisme de la communication Elysée-UMP : « La majorité résiste… Des élections de simple rééquilibrage… La France veut des réformes puisque les ministres sont massivement élus ». Et face à l'orchestre majoritaire, les fausses notes, la cacophonie socialo-socialiste. L'incapacité à élaborer des messages communs. Et les querelles d'ego, les affrontements pour la conquête du parti qui vont flamber de plus belle.
Dès 20h01 pleuvront comme des hallebardes les questions gênantes : quel est le vainqueur à gauche ? Quand le PS va-t-il enfin se rénover ? Qui en sera le chef ? Ségolène Royal contre Bertrand Delanoë et inversement. Puis contre François Hollande qui ne voit pas pourquoi il ne présiderait pas la France lui aussi après la Corrèze. Chirac l'a bien fait ! Et puis les jeunes qui veulent devenir grand : Pierre Moscovici, Julien Dray, Manuel Valls, Jean-Christophe Cambadélis, etc.
Alors même que les Français en ont plus qu'assez des bisbilles partisanes, on va retomber dedans jusqu'au cou, jusqu'aux yeux, jusqu'aux cheveux. Alors même aussi que ces socialistes ont bénéficié d'un vote de protestation davantage que d'adhésion à des idées qu'ils n'ont pas, à des réformes qu'ils n'imaginent même pas. Pour avoir trop repousser leur refondation, ils vont s'abîmer encore dans leurs affaires internes, sans plus s'intéresser aux Français ni à la France. Au fond, les socialistes sont les pires adversaires d'eux-mêmes. Si la droite va s'employer à escamoter leurs succès, on peut compter sur eux pour se le laisser voler. Pendant qu'ils se disputaillent, la droite peut leur faire les poches tranquillou.
Jeudi 13 Mars 2008 - 15:48 Nicolas Domenach | |
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