Selon le FMI, il faut se préparer au pire

and the winner is.... Zimbabwe!!!

A 231.000.000 %, le Zimbabwe pulvérise le record d’inflation

09/10/2008 - L'Expansion.com





La politique économique de Robert Mugabe, le dictateur à la tête du Zimbabwe, n’a rien d’un succès. Sur le front de l’inflation, elle bat en tous les cas des records. En juillet, la hausse des prix a accéléré à 231 millions pour cent, contre 11,2 millions en juin. Du jamais vu en matière d’hyper-inflation.
« Cela signifie que le prix moyen des biens en juillet cette année était 231 millions de fois plus chers qu'il y a 12 mois. Le pain et les céréales en sont les principales raisons », indique The Herald, le quotidien d’Etat.
« Un pain coûte maintenant entre 7.000 et 10.000 dollars » zimbabwéens (de 30 à 42 euros), rapporte le journal, précisant que ce prix élevé était dû au manque de blé, désormais importé de l'étranger.
Le Zimbabwe était pourtant considéré, jusqu’à il y a peu, comme le grenier à blé de l’Afrique.

ne rigolons pas trop vite....

Le Herald s'est planté : 231 millions %, c'est 2,31 millions de fois plus cher qu'il y a un an, pas 231 millions.

capitole a écrit:

ne rigolons pas trop vite....

La marge de "progression" est quand même énorme.

il me semble que l'Allemagne des années 20 n'était pas si éloignée du Zimbabwe aujourd'hui.

Sinon dans le bulletin LEAP E 2020 de mai dernier ils écrivaient ceci :

Notre équipe souhaite souligner l'irruption d'un facteur oublié depuis au moins
trois décennies pour les investisseurs des grandes économies mondiales et qui doit désormais être
intégré à tout calcul financier, à savoir le grand retour de l'inflation. Comme nous l'avons souligné
dans le numéro 24 du GEAB, il faut dans les mois à venir intégrer dans tout calcul de profitabilité une
inflation d'environ 0,5% par mois dans la zone Euro et au Japon, de 1% par mois aux Etats-Unis et au
Royaume-Uni et de 1,5% à 2% par mois sur les marchés émergents. Par exemple, pour un
investisseur en Dollar sur un marché américain, tout marché qui ne gagne pas au moins 1% par mois
est en fait un marché qui recule (sous la barre de 10 à 12% de croissance annuelle, c'est en fait un
marché baissier).


Et ce n'est que le début

Attendez le grand retour du baril sans parler du maïs, du soja, et j'en passe.

pas sure que l'inflation augmente... a priori, vu le ralentissement mondial, tout est à la baisse, on dit même que les céréales baissent trop... ( enfin pour les producteurs, pas pour les consommateurs!)

Le marché agricole à son tour frappé par la crise

Franchement ça me semble très très conjoncturel, et c'est d'ailleurs un peu ce qu'indique l'article. J'aurais une option à mettre, je profiterais de la baisse pour spéculer sur une reprise des cours.

Surtout, l'article oublie de dire que les matières premières agricoles sont libellées en USD dont le cours a été artificiellement gonflé ces derniers mois. C'est ce qui explique aussi la baisse du bbl de 140 à 90 en à peine quelques semaines sans aucune raison sérieuse liée à la demande ou à la production pour expliquer une telle volatilité. Quand la bulle éclatera après l'élection de McC..., après les élections US, les matières premières vont mécaniquement grimper et là ça ne va pas être marrant.

Si on veut être sûr de gagner des sous, il faut placer dans les produits financières qui sont indexés sur la volatilité des marchés. Quelques banques, en suisse notamment, ont émis ce genre de placements. Si lesdites banques ne font pas faillite, il y a de quoi envisager un bon investissement...

L'un de mes contacts qui bosse sur les commodities m'indiquait qu'il ne serait pas étonné si, dans quelques mois, le prix du bbl se trouvait multiplié par deux en un seul jour. Idem pour les autres matières premières. Le pb est que c'est l'argent qui ne vaut plus rien, ce n'est pas un pb de production.

Mais pour en revenir au sujet, mon pronostic n'est pas l'arrivée de l'inflation mais celle de l'hyperinflation.

Il ne faut pas oublier qu'en RUSSIE l'inflation est de 11 à 13 % (selon les calculs) et idem dans pas mal de pays du moyen-orient, ce qui permet aux Banques de proposer des rentabilités fortes, et par exemple à la Banque centrale de BAHRAIN de servir un intérêt sur les comptes de dépôt au premier dinar de 13% environ aux résidents même en ce moment. Et c'est vers la zone ASIE que se déplace le centre de gravité du marché des matières premières, lequel sera selon toute vraisemblance bientôt centré autour du ROUBLE et non plus du DOLLAR.

capitole a écrit:

il me semble que l'Allemagne des années 20 n'était pas si éloignée du Zimbabwe aujourd'hui.

Le cours du mark (en DM pour 1 $) :
     07.1914 - 4,2
     01.1919 - 8,9
     07.1919 - 14,0
     01.1920 - 64,8
     07.1920 - 39,5
     01.1921 - 64,9
     07.1921 - 76,7
     01.1922 - 191,8
     07.1922 - 493,2
     01.1923 - 17 972
     07.1923 - 353 412
     08.1923 - 4 620 455
     09.1923 - 98 860 000
     10.1923 - 25 260 208 000
15.11.1923 - 4 200 000 000 000

mon grand père me racontait qu'il avait pris un train en Allemagne en 23 et que d'une gare à l'autre le DM avait perdu une valeur colossale...

Evans-Pritchard : Qui renflouera l’euro ?

9 octobre 2008


Les USA sont loin d’être tirés d’affaire, mais ils ont tout au moins mis en place l’ensemble des dispositifs - fort coûteux au demeurant - de refinancement et de sauvetage requis par la situation. L’Europe, qui vient d’abandonner - enfin - son obsession anti-inflationniste, est encore loin du compte. Ses banques, comme les établissements américains, sont lestées de papier indigeste. La politique monétaire étant par nature unique, les états les plus fragiles ne peuvent que subir cette contrainte d’un taux restant élevé tout en devant agir en ordre dispersé, chacun devant faire face à la crise avec ses seuls moyens. En dernier ressort, ce sont la stabilité et la fiabilité de l’Euro qui sont en jeu.

Citation :

Ses banques, comme les établissements américains, sont lestées de papier indigeste.

Mais riche en fibres, c'est bon pour le transit.

09 10 2008


Se hâter lentement…

Publié par Paul Jorion dans Economie, Monde financier, Subprime

Ce texte est un « article presslib’ » (*)

L’article de Frédéric Lordon publié dans Les Echos : Sauver d’abord les emprunteurs pour sauver vraiment les banques présente une analyse sans faille : c’est l’immobilier américain qui continue d’entraîner la finance dans sa chute. La solvabilité des ménages rendra effectivement toute sa valeur aux RMBS (Residential Mortgage–Backed Securities), les obligations constituées de prêts hypothécaires individuels, beaucoup plus sûrement que leur mise en pension dans les coffres-forts de l’Etat selon le plan au budget de 700 milliards de dollars de Mr. Paulson.
Ceci dit, le prix de l’immobilier résidentiel américain n’a pas encore atteint dans sa chute, ses niveaux historiques moyens : il a baissé d’environ 16 % et il lui reste la moitié du chemin à parcourir. Et l’Etat américain n’a aucun intérêt à geler la situation à un niveau de prix qui demeure encore un prix spéculatif, un prix de bulle de l’immobilier, c’est pourquoi un système de refinancement de l’ensemble des prêts hypothécaires par un organisme d’Etat - très similaire à la Home Owners Loan Corporation, instaurée en 1933 comme un élément-clé du New Deal rooseveltien - est probablement prêt en coulisses : on attend pour l’activer que l’immobilier soit retombé à un niveau de prix tel que l’accès à la propriété de son logement redevienne un objectif réalisable pour les ménages.
Par ailleurs, la mise en place d’un tel dispositif doit être instantanée et bénéficier d’un effet de surprise, sans quoi de petits malins pourraient tenter d’en tirer parti en cessant de payer leurs traites dès aujourd’hui. Pour que le prix de l’immobilier continue de baisser en fonction de l’offre et de la demande, il faut que le marché du logement fonctionne selon les anciennes règles le plus longtemps possible. C’est pourquoi du côté du gouvernement américain, on se hâte lentement. Et puis, un nouveau New Deal présentera beaucoup mieux signé Obama, voire même McCain, que George W. Bush !
Est-ce cynique vis–à–vis des familles jetées aujourd’hui à la rue ? Que voulez-vous que je vous dise : on met sans doute dans le même sac en haut lieu tous ceux qui ont voulu p… plus haut que leur c…, les petits comme les gros !

(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.

http://www.pauljorion.com/blog/

juju41 a écrit:

La crise que l’on ne voulait pas voir venir

Idem avec le réchauffement climatique : on ne commence réellement à prendre des mesures que lorsqu'il est déjà trop tard. Dans les deux cas, il ne reste plus qu'à essayer d'amortir la chute...

Sauf que la crise financière n'est rien comparée à la crise environnementale (contrairement à ce que pense M. Dassault).

Roubini : risque majeur du krach et de dépression mondiale (VO)

10 octobre 2008


Roubini diffuse aujourd’hui en urgence un message d’alerte au caractère exceptionnel. Le processus de liquidation de la dette de la « plus grande bulle du crédit et des actifs de l’histoire de l’humanité » qui s’est accéléré depuis la mi-septembre menace d’emporter dans la tourmente l’ensemble des économies mondiales. Nous sommes - qui ne le voit pas ? - au bord d’un krach généralisé qui plongerait le monde dans le cycle infernal de la déflation-dépression. Il faut agir au plan mondial, radicalement et rapidement, pendant qu’il en est encore temps.
The world is at severe risk of a global systemic financial meltdown and a severe global depression



Nouriel Roubini, 9 octobre 2008

A mon avis c'est juste un effet d'optique : c'est l'argent qui n'a plus réellement de valeur, et notamment la devise de référence, à savoir le dollar.

Si on prend le problème à l'envers, le cours des matières premières par rapport à l'or demeure relativement stable (avec des à-coups et des manipulations évidemment).

En gros, si on oublie juste la question de l'argent, tout va bien. Le problème est juste de savoir comment en faire abstraction, et là je n'ai pas encore trouvé la réponse. Mais je vais y travailler...

avec l'Allemagne derrière le BOTSWANA dans le classement en termes de solvabilité bancaire...il faudrait quand même voire à pas trop déconner.

On n'a pas le rang de la France ni de la suisse en revanche

si 19 ème...

http://www.reuters.com/article/ousiv/idUSTRE4981X220081009?sp=true

capitole a écrit:

A mon avis c'est juste un effet d'optique : c'est l'argent qui n'a plus réellement de valeur, et notamment la devise de référence, à savoir le dollar.

Si on prend le problème à l'envers, le cours des matières premières par rapport à l'or demeure relativement stable (avec des à-coups et des manipulations évidemment).

En gros, si on oublie juste la question de l'argent, tout va bien. Le problème est juste de savoir comment en faire abstraction, et là je n'ai pas encore trouvé la réponse. Mais je vais y travailler...

Toutafé, C l'argent, CàD la monnaie.

Mais qui fait l'argent? Qui le crée et qui le fait circuler? Les banquiers, qui nous ont tous fait un joli petit tour et puis s'en vont les poches pleines, et les nôtres vides. Donc il faut travailler du côté des structures de génération et de distribution de l'argent, sans ces prestidigitateurs, en convertissant le système pour qu'il soit simple, efficace, juste, mondial. Une mécanique viable avec ses règles et non plus la roulette d'un casino.

Au fait, kèsketudis du film l'Argent-Dette?

jépavu

en fait je n'ai pas internet à la maison et au bureau je n'ai pas trop le tps de passer une heure à le visionner...mais je vais peut-être commander le DVD, ou alors si quelqu'un veut me le passer à vot'bon coeur

cela étant j'ai bien aimé les commentaires sur le lien et surtout le passage du bouquin écrit en 1950 retraçant l'histoire de la création de la Banque d'Angleterre - édifiant.

Krugman : l’heure de vérité

10 octobre 2008


Une action internationale concertée doit absolument être annoncée avant la fin du week-end, avertit Krugman. La spirale destructrice de la liquidation à la baisse risque de plonger l’économie mondiale dans la plus grave récession depuis l’avant guerre. Que faire ? Reprendre et généraliser les mesures décidées par Gordon Brown. Nationalisation partielle de l’ensemble du système bancaire et garantie par l’état des transactions entre banques.

Par Paul Krugman, New York Times, 9 octobre 2008

Mise à jour : 14:00
Tableaux de bord

TED Spread L’état du marché interbancaire
Bourses mondiales

Dow Jones

VIX Indice de la volatilité des marchés, surnommé dans le milieu la « jauge de la peur »

FT Alphaville Au fil de l’eau, les évènements marquants de la journée, avec en prime une pointe d’humour so british

Radar 10 octobre 2008 : le krach suite