juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Lettre collective à Nicolas Sarkozy Mar 5 Aoû 2008 - 9:07 | |
| Lettre collective à Nicolas Sarkozy : les marchés ne peuvent nous gouverner !Je me permets de reproduire, ici, intégralement, une lettre collective, adressée le 22 mai 2008 à Nicolas Sarkozy, alors qu’il s’apprêtait à prendre la présidence de l’Union européenne, et dont on n’a pratiquement pas entendu parler, dans les différents médias.
Cette lettre est signée par plusieurs hauts dirigeants de la gauche européenne : Jacques Delors, Jacques Santer, Helmut Schmidt, Otto Graf Lambsdorff, Lionel Jospin, Laurent Fabius, Pär Nuder, Michel Rocard, Hans Eichel, Göran Persson, Daniel Dãianu, Massimo d’Alema, Ruairi Quinn, Poul Nyrup Rasmussen, Eero Heinäluoma, Paavo Lipponen.
M. le Président,
Les marchés financiers ne peuvent nous gouverner !
La crise financière actuelle n’est pas le fruit du hasard. Elle n’était pas impossible à prévoir, comme le prétendent aujourd’hui les hauts responsables du monde des finances et de la politique. La sonnette d’alarme avait été tirée il y a des années déjà par des individus lucides.
La crise incarne de fait l’échec de marchés peu ou mal régulés et elle nous montre une fois de plus que ceux-ci ne sont pas capables d’autorégulation. Elle nous rappelle également les inquiétantes inégalités de revenus qui ne cessent de croître dans nos sociétés et jette de sérieux doutes sur notre capacité à nous engager dans un dialogue crédible avec les nations en développement concernant les grands défis mondiaux.
Les marchés financiers sont devenus de plus en plus opaques et l’identification de ceux qui supportent et évaluent les risques se révèle être un défi titanesque. Le secteur bancaire dit "de l’ombre", peu ou pas régulé, n’a fait que croître au cours des vingt dernières années. Les grandes banques ont participé à un jeu de « création and distribution » de produits financiers extrêmement complexes et elles se sont embarquées dans la vente, sous un emballage assez douteux, de dettes liées à des emprunts immobiliers à haut risque. Des régimes de primes inadéquats, une vision à trop court terme et les conflits évidents d’intérêt ont encouragé les transactions spéculatives. | la suite ici http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=42893 | |
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