La Crise Financière et économique

Martin Wolf : le plan de relance d’Obama est insuffisant et inadapté

14 janvier 2009


Tout comme Krugman, Martin Wolf juge insuffisant le plan de relance d’Obama. Equivalent à 5% du PIB sur deux ans, il est nettement en dessous des 7% de déficit d’activité prévus par le Congressionnal Budget Office pour 2009 et 2010. Mais la question principale n’est pas là, avertit Wolf. Le problème majeur, c’est que les déficits publics requis pour compenser la baisse de la demande privée vont venir s’ajouter aux déficits structurels que les USA laissent filer depuis des années. Cette situation sera rapidement intenable. Il faut donc agir rapidement sur deux fronts : accélérer le processus de liquidation des actifs douteux, car quel qu’en soit le coût, il sera moindre que celui d’un secteur financier dysfonctionnel durant des années. Mais il faut également restructurer une économie US qui ne pourra plus désormais avoir une balance courante structurellement déficitaire. La sortie de crise ne se fera pas isolément, estime Wolf. C’est l’économie mondiale qui devra être rééquilibrée.

Résumé de la tribune de Martin Wolf publiée par le Financial Times le 12 janvier

Apocalypse NOW !

dessin tiré de l'article

L'effondrement des bons du Trésor serait une ultime étape du prologue et le point de départ d'un véritable chaos mondial, alors nous serons bien obligés de réfléchir à la transition pour en limiter la violence.

à mon avis, le mieux qui puisse arriver c'est justement que tout s'effondre, c'est le seul moyen de repartir sur des bases différentes..et plus raisonnables, pour les hommes et la planète...mais il y aura forcément des victimes, beaucoup de victimes, et évidemment les plus vulnérables...

Démocratie : « Il est crucial de ne pas autoriser les gens qui ont des priorités politiques très différentes à exprimer leur opinion pour dire que "le capitalisme, c’est fini, le libre échange, c’est fini" », déclare le président du patronat allemand
mercredi 14 janvier


17/10/08 - Les représentants patronaux de cinq pays du G8 réunis vendredi à Paris à l’initiative du Medef ont vigoureusement défendu le capitalisme et le libre-échange, appelant les Etats à cesser toute intervention dans l’économie une fois la crise internationale passée.

Nous soutenons totalement et sans réserve les différents plans élaborés tant au niveau américain qu’européen pour sécuriser et soutenir les institutions financières. Ces plans étaient les meilleures solutions possibles (...) Au-delà de ça, nous pensons qu’il y a un certain nombre de précautions à avoir", a dit Laurence Parisot, (...)

"Il faut que le grand public comprenne que c’est par l’entreprise qu’on trouvera la solution vers la croissance, pas par les Etats, pas même par la coopération des Etats", a poursuivi Mme Parisot. "L’intervention de l’Etat pourrait ralentir les chances de retrouver un rythme de croissance soutenu" après la crise et "seule l’économie de marché peut apporter la prospérité à nos différents pays", a-t-elle lancé, se livrant à un long plaidoyer en faveur du libre-échange, comme les autres représentants du patronat présents à ses côtés.

L’économie de marché peut être parfois "extravagante" mais est "de loin le meilleur système que nous avons pour répartir les richesses de par le monde", a ainsi jugé M. Lambert. "Il est crucial de ne pas autoriser les gens qui ont des priorités politiques très différentes à exprimer leur opinion pour dire que "le capitalisme, c’est fini, le libre échange, c’est fini", a renchéri M. Thumann.

Les Echos

LEAP2020

Phase IV de la crise systémique : Début de la séquence d'insolvabilité globale

Schwarzenegger : la Californie est à quelques semaines de la cessation de paiement (Calculated Risk)
vendredi 16 janvier


WSJ Facing Budget Gap, Schwarzenegger Urges Lawmakers to Bridge Divide

"This disruption has stopped work on levees, schools, roads, everything," Mr. Schwarzenegger plans to say. "It has thrown thousands and thousands of people out of work at a time when our unemployment rate is rising. How could we let something like that happen ? I know that everyone in this room wants to hear again the sound of construction. No one wants unemployment checks replacing paychecks."

CR

Que peut l’Etat face à une crise globale ? par Jean-Michel Quatrepoint

18 janvier 2009


Dans une Europe à 27, une réponse coordonnée à cette nouvelle crise globale du capitalisme a peu de chance de voir le jour, estime le journaliste économique Jean-Michel Quatrepoint. Pour autant, l’Etat n’est pas condamné à l’impuissance. Si les caisses semblent vides, il existe cependant une demande potentielle considérable de placements recherchant la sécurité que seule sa signature garantit. Cette épargne pourrait donc utilement s’investir dans de grands projets, comme le ferroutage, l’automobile hybride, les énergies renouvelables, sous la conduite d’agences de développement, rassemblant public et privé, et soumises à un contrôle du Parlement et de la Cour des Comptes. Cette crise pourrait être l’occasion de développer un nouveau modèle de croissance prenant en compte l’environnement et la justice sociale, dit-il. « Cette course effrénée au profit, au « toujours plus loin toujours moins cher », ne respectait plus aucune règle du jeu. Elle s’est développée sur fond de dumping : monétaire, fiscal, social et environnemental. Rétablir les règles du jeu c’est essayer de rétablir un peu les équilibres. Aucune raison ne justifie que les classes moyennes occidentales soient les variables d’ajustement du profit des multinationales. »

Intervention de Jean-Michel Quatrepoint, Journaliste, auteur de « La crise globale », au colloque Res Publica du 9 décembre 2008, L’Etat face à la crise.

très interessante'et assez longue) analyse de la crise économique aux USA vue par une Française expatriée..

Chronique # 60: le tsunami social est arrivé

La Fed et la crise bancaire pourraient signer la fin du dollar et de la livre sterling



commentaire: nouveaux étalons monétaires pour les pertes:

1 MADOFF= 10 Kerviel..

Et le DG d'Air France, interviewé sur Soir 3 à l'occasion de l'annonce de l'acquisition de 25% du capital d'Alitalia par son entreprise, de paisiblement avancer (ce n'est pas une citation exacte) qu'une crise est un accélérateur de fusion-acquisition...
Et il faut que nous, petit peuple, ayons confiance dans nos "élites" !

Où est Sandy qu'elle me propose une adhésion au PDG ?!

Non je plaisante !
Désabusé mais pas désespéré...

_Christophe_ a écrit:

Et le DG d'Air France, interviewé sur Soir 3 à l'occasion de l'annonce de l'acquisition de 25% du capital d'Alitalia par son entreprise, de paisiblement avancer (ce n'est pas une citation exacte) qu'une crise est un accélérateur de fusion-acquisition...
Et il faut que nous, petit peuple, ayons confiance dans nos "élites" !

Où est Sandy qu'elle me propose une adhésion au PDG ?!

Non je plaisante !
Désabusé mais pas désespéré...

Tu sais ce n'est pas être désespéré que de comprendre dans quel camp se situe la raison et le progrès

sandy a écrit:

Tu sais ce n'est pas être désespéré que de comprendre dans quel camp se situe la raison et le progrès

Merci Sandy pour ton soutien mais ma raison est revenue : je reste au MoDem !

Crise : Coface met en garde les exportateurs sans sombrer dans le catastrophisme



[ 20/01/09 ]


Les incidents de paiement ont crû de 47 % dans le monde sur les onze premiers mois de 2008, selon l'indice publié hier par l'assureur-crédit Coface, à l'occasion de son colloque annuel sur le « risque pays ». Vingt-deux pays ont vu leur notation dégradée depuis septembre.

Il y a pléthore de mises sous surveillance négative.


Les exportateurs sont prévenus : certains grands pays émergents n'échappent plus à la crise et les relations commerciales risquent d'en pâtir. L'assureur-crédit Coface (qui classe de A1 à A4 puis de B à D le risque économique - croissant - sur un pays et ses entreprises) a annoncé, hier à l'occasion de son colloque annuel sur le « risque pays », qu'il plaçait sous « surveillance négative » la Chine et la Russie. Si la dégradation de leur situation se confirme, ces deux pays verront leur note (respectivement A3 et B) baisser d'au moins un cran. Au cours du colloque, Frédéric Sanchez, président du directoire du groupe Fives et par ailleurs président de la commission internationale du Medef, a illustré l'analyse de l'assureur-crédit : « En Chine, nous venons d'identifier très récemment un nouveau risque, qui est celui de non-recouvrement du dernier terme. Il y a ainsi une forte tentation de faire reculer la date de réception des contrats. Or cette partie est rarement couverte car elle correspond à notre marge, alors que nous couvrons nos contrats sur le prix de revient.

_Christophe_ a écrit:

Et le DG d'Air France, interviewé sur Soir 3 à l'occasion de l'annonce de l'acquisition de 25% du capital d'Alitalia par son entreprise, de paisiblement avancer (ce n'est pas une citation exacte) qu'une crise est un accélérateur de fusion-acquisition...
Et il faut que nous, petit peuple, ayons confiance dans nos "élites" !

Ce n'est pas la crise pour tout le monde. Il y a eu des articles dans Marianne récemment sur ce sujet.

Obama dans la nasse de la récession

libre a écrit:

_Christophe_ a écrit:

Et le DG d'Air France, interviewé sur Soir 3 à l'occasion de l'annonce de l'acquisition de 25% du capital d'Alitalia par son entreprise, de paisiblement avancer (ce n'est pas une citation exacte) qu'une crise est un accélérateur de fusion-acquisition...
Et il faut que nous, petit peuple, ayons confiance dans nos "élites" !

Ce n'est pas la crise pour tout le monde. Il y a eu des articles dans Marianne récemment sur ce sujet.

Que ce ne soit pas la crise pour tout le monde OK.
Mais il y a des propos que je trouve indécents et celui là en fait partie.

Tribune - 2009 : vive la révolution économique ! par Gérard Clément

20 janvier 2009


Les remises en causes provoquées par la crise économique ne doivent pas concerner uniquement la question des régulations de la finance, avertit M. Clément, responsable syndical. Il faut, dit-il, repenser le partage de la richesse, et revaloriser le travail. Deux mesures pourraient selon lui y contribuer : l’instauration d’une taxe compensant le « différentiel social » dont bénéficient les pays où le travail est peu rémunéré, et le conditionnement des aides accordées par l’Etat aux entreprises selon des critères favorisant l’emploi.

Par Gérard Clément, 10 janvier 2009

Evans-Pritchard : de sérieuses inquiétudes pour la Livre Sterling

21 janvier 2009


Les mesures décidées en urgence à l’automne pour sauver les banques ont mis un terme à la panique. Mais elles n’ont pas résolu le problème pour autant. Elle l’ont simplement déplacé. Car des pans entiers du système bancaire sont virtuellement en faillite. A titre d’exemple, Roubini vient de chiffrer à 3 600 milliards le montant que pourraient atteindre les pertes aux USA, alors que la capitalisation totale des banques n’est que de 1400 milliards. Dans cette nouvelle phase, la question auxquels les Etats sont confrontés n’est plus le « too big to fail », mais « too big to save ». Lorsque les bilans des établissements pèsent plusieurs fois le PIB de la nation, aucune autorité ne dispose évidemment des fonds nécessaires pour éponger les pertes. Les seules solutions sont donc l’émission monétaire et/ou la dette. Les USA, forts du statut de monnaie de réserve du dollar, ont pu se permettre jusqu’à présent ces deux expédients sans en souffrir, personne n’ayant intérêt à une dévaluation du dollar qui provoquerait un raz de marée planétaire sur les réserves et les patrimoines. La Grande Bretagne, fière jusqu’à présent du rôle de « hub » de la mondialisation financière qui était le sien, ne dispose évidemment pas du même crédit que les USA. Et les craquements répétés ces derniers jours de son système bancaire affaiblissent la Livre. Mais elle est en plus confrontée à un danger bien spécifique : ses établissements sont massivement endettés en devise étrangère, à hauteur de 4400 milliards de dollars. Et là, la planche à billet de Sa Majesté n’y peut mais. Nos lecteurs connaissent Ambrose Evans-Pritchard et son penchant à la dramatisation. Mais les inquiétudes qu’il exprime ici ne sont pas surjouées. Le Royaume Uni traverse effectivement une passe fort délicate.

Par Ambrose Evans-Pritchard, 20 janvier 2009