La Crise Financière et économique

Radar 23 novembre 2008 : désordres

beaucoup d'articles en anglais.

quelques articles sur les désordres environnementaux aussi tant qu'on y est...

JUSQU'ICI TOUT VA BIEN!

Urgence extraordinaire et impuissance extrême

extrait

D’ailleurs, la nouvelle se répand, ou, dans tous les cas, l’interprétation et l'affirmation qu'il faut agir vite et fort. Ce 24 novembre, le Times de Londres détaille l’urgence de la situation, et la pression de cette situation sur Obama (le titre : «Crisis of “historic proportions” forces Barack Obama to name his economic team»). En même temps, le Times apporte de nouvelles précisions sur la rapidité de la dégradation de la situation aux USA, ou la perception qu’on en a (et l’on sait l’importance de la perception), avec la prévision que le chômage pourrait atteindre 10% en 2009 (la semaine dernière, on situait encore cette prévision à 8%-8,5%). Cela indique que nous sommes, dans les prévisions, sur la transition terrible entre une “profonde récession” (10% de chômage) et la dépression (15% de chômage). Encore ne sommes-nous que dans les chiffres officiels d’un système faussaire par essence, qu’il faut majorer, pour approcher ce qu’on pourrait nommer le “chômage réel” (comme on parle de l’“économie réelle”) d’un bon 5%.

tout vient à point à qui sait attendre

Tic Tac Tic Tac

et la bourse française qui se prend 10% ,il y en a qui se goinfrent, en attendant l'apocalypse...mais en France, on crie au miracle! enfin ...jusqu'à demain!

"Le pire reste à venir" selon le FMI

dire que je disais ça déjà en février 2008...

Les sources internationales de la crise actuelle, par Jacques Sapir

24 novembre 2008


Extraite d’une communication effectuée début octobre au Venezuela à la demande des autorités du pays, nous vous proposons l’analyse de Sapir sur les soubassements de la crise, provoquée par « l’instabilité intrinsèque de la finance libéralisée. » Au delà d’une erreur d’appréciation du risque comme on l’évoque parfois, ce sont bien la dérégulation des mouvements de capitaux, la pression à la baisse sur les salaires, génératrice d’endettement et de déficits structurels, avec en miroir, les politiques mercantilistes de développement des pays émergents, basées sur l’exportation et l’accumulation de réserves qui sont les facteurs déterminants de la crise actuelle. Au passage, Sapir règle leurs comptes à quelques mythes, tel celui de la supériorité de l’économie américaine, ou du surendettement de la France.

Par Jacques Sapir, directeur d’études à l’EHESS, octobre novembre 2008

Les engagements du gouvernement US et de la Fed en soutien à la finance totalisent 7 400 milliards, soit 50% du PIB (Bloomberg)

juju41 a écrit:

Les sources internationales de la crise actuelle, par Jacques Sapir

Si quelqu'un peut m'expliquer ?

tu peux choisir entre le Labyrinthe de Dédale et le 7 ème cercle de l'Enfer de Dante... de toutes façons, il n'y a pas d'issues!!!

Navigation à vue, par Paul Jorion

24 novembre 2008


Je ne sais pas si Mr. Obama s’en rend compte mais il va hériter d’un pays en ruines. Il a été élu au début du mois président d’un pays qui faisait encore relativement bonne figure mais sur les 77 jours qui séparent son élection de son inauguration, l’administration sortante joue ses dernières cartouches et le spectacle n’est pas beau à voir.

Par Paul Jorion, 24 novembre 2008

filincel a écrit:

juju41 a écrit:

Les sources internationales de la crise actuelle, par Jacques Sapir

Si quelqu'un peut m'expliquer ?

il ne faut pas oublier de tourner à droite après "chute de la compétitivité"

juju41 a écrit:

Navigation à vue, par Paul Jorion


24 novembre 2008



Je ne sais pas si Mr. Obama s’en rend compte mais il va hériter d’un pays en ruines. Il a été élu au début du mois président d’un pays qui faisait encore relativement bonne figure mais sur les 77 jours qui séparent son élection de son inauguration, l’administration sortante joue ses dernières cartouches et le spectacle n’est pas beau à voir.

Par Paul Jorion, 24 novembre 2008

Il le sait très bien et c'est pour ça qu'il a rassemblé un gouvernement d'unité nationale avec des Républicains et Hillary, tout en s'affichant avec McCAIN

Mais ça ne va pas être marrant pour autant

dans le joli schéma moi, au lieu de "déflation salariale" en jaune, je lis "démoralisation générale"... où sont mes lunettes ?

USA : 7 400 milliards d’engagements du Trésor et de la Fed pour sauver le système

25 novembre 2008


L’agence Bloomberg a fait le compte de l’ensemble des sommes garanties, prêtées ou dépensées par les autorités US depuis le début de la crise : 7 400 milliards de dollars, soit 50% du PIB US. Et ce total ne prend pas en compte les mesures de ces trois derniers jours, qui augmentent de plus de 1 000 milliards la facture potentielle des interventions de l’Etat avec le renflouement de la banque Citi Group et l’annonce d’un nouveau programme d’acquisition d’obligations et de titres destiné à soutenir les crédits à la consommation, d’un montant de 800 milliards .

Contre Info, 25 novembre 2008

Le fond de pension de l’Etat du New Jersey est virtuellement en faillite et envisage de diminuer de 50% les retraites versées aux fonctionnaires (New Jersey News)

Crise des marchés : Où en sommes nous vraiment ?
Analyse postée le 26 Nov 2008, 16:25









Dans quelques semaines déja s' achévera 2008 , année boursière que beaucoup n' oublieront pas de sitôt . Les multiples déséquilibres présents dans l' economie US depuis 2006 , déja soulignés à l' époque par Paul Volcker , ex-président de la Fed , ont fini par déboucher sur une inversion de la courbe des taux au cours de l' hiver 2006-2007 .

Les recapitalisations des banques ne suffiront pas à éviter la récession, par Michel Santi

1er décembre 2008


« A mesure que les bilans des établissements bancaires sont affectés, ils sont logiquement conduits à prêter de moins en moins, cette raréfaction du crédit touchant non seulement le banal spéculateur mais aussi l’entreprise ayant un besoin vital de financement et le consommateur misant sur un petit crédit pour changer de voiture. La boucle est ainsi bouclée car la jonction entre deleveraging et récession est ainsi évidente. »

Par Michel Santi, Gestion Suisse, 30 novembre 2008

La stabilité internationale, menacée par la crise, par Ambrose Evans-Pritchard

1er décembre 2008


Les crises économiques mondiales et les tempêtes sur les devises qu’elles provoquent ont un potentiel de déstabilisation dévastateur. Lorsque les économies nationales s’effondrent, que la chute des devises et des exportations ne permet plus d’honorer les dettes, de se procurer toutes les matières premières, l’énergie et parfois l’alimentation nécessaires, les troubles, la violence et les conflits ne sont jamais très loin. Nous n’en sommes heureusement pas là. Mais l’ampleur de la liquidation des créances internationales et du ralentissement économique, loins d’avoir donné leur plein effet, sont porteurs de risques géopolitiques majeurs. Comme souvent très britanno-centré, mais toujours incisif, voici le point de vue d’Ambrose Evans-Pritchard.

Par Ambrose Evans-Pritchard, The Telegraph, 30 novembre 2008

juju41 a écrit:

Les recapitalisations des banques ne suffiront pas à éviter la récession, par Michel Santi

juju41 a écrit:

La stabilité internationale, menacée par la crise, par Ambrose Evans-Pritchard

on dirait qu'on enfonce toutes les portes ouvertes jusqu'à Washington

je suis allé voir mon banquier vendredi dernier : j'ai presque vendu tout ce que j'avais en actions en septembre 2007 et le reste juste avant l'effondrement d'octobre.

A cette occasion, je lui au dit que tout allait s'effondrer et qu'il fallait vendre d'urgence.

il se trouve que mes parents avaient gardé un peu d'actions (pas grand chose heureusement) et quand ils sont allés le voir, il leur a raconté que l'effondrement des marchés n'avait été prévu par personne (alors qu'on en avait parlé pendant une demi-heure dix semaines plus tôt). Soit il se foutait de notre g... (ce qui est probable), soit il se sent obligé de réciter le papier que ses patrons lui ont tendu même en face de l'évidence la plus absolue. Bon, il est grand temps de changer de banque, voire de ne plus avoir de banque du tout.

parait que le marché du coffre-fort est en plein boum...

capitole, qu'est-ce qui te laissait penser que tout allait s'effondrer juste après ton rdv à la banque ?

c'était avant

je suis persuadé depuis plus de 10 ans que nous allons vers un effondrement économique et des troubles sociaux

disons que les choses se sont précipitées et que quand j'ai vu les bourses commencer à dévisser à l'été 2007 j'ai pratiquement tout vendu

au-dela du simple "feeling"? qui certes peut me tromper parfois (mais assez rarement heureusement), il y avait des articles assez précis dans la presse, même dans le Canard et dans Marianne dès 2005-2006 sur les supbrimes et la bulle de crédit.

bref, si vous voulez mon avis, vous vendez TOUT ce qui est en actions et en zone $ ou £ et vous placez TOUT en liquidités dans des banques sûres à la date D (actuellement banque postale ou BRED éventuellement) et au moins 1/3 en métaux précieux.

mais ça peut évoluer et ce qui est vrai aujourd'hui ne le sera pas forcément dans 3 ou 6 mois. il faut suivre au jour le jour pour la solvabilité des banques surtout.

Pas impossible que la bourse remonte un peu artificiellement non plus pendant qq semaines, mais attention au gadin ensuite.

D'accord mais un banquier qui voit pas plus loin que le bout de son bureau, il fera toujours confiance à sa direction en pensant que toi t'es un illuminé qui veut en plus lui apprendre son travail. C'est comme les électeurs gogos qui ne voient pas plus loin que les promesses démagogiques de leur parti ou candidat chouchou...

capitole, tu joues aux Nostrodamus ou quoi ? Je reconnais que la situation est critique, mais je trouve que tu prends de sérieux risques à conseiller de tout vendre. Pour ma part j'attendrai encore un peu, il se peut que j'y laisse encore plus de plumes, mais je me refuse à sombrer dans la sinistrose pour l'instant.

Boris a écrit:

capitole, tu joues aux Nostrodamus ou quoi ? Je reconnais que la situation est critique, mais je trouve que tu prends de sérieux risques à conseiller de tout vendre. Pour ma part j'attendrai encore un peu, il se peut que j'y laisse encore plus de plumes, mais je me refuse à sombrer dans la sinistrose pour l'instant.

ben tu fais comme tu veux

j'avais déjà posté mon diagnostic sur un autre fil :

bulle de crédit : commencement au début des années 80

en étant généreux : CAC 40 à 1000 en 1987

indexation du CAC sur la croissance : je n'ai pas fait le calcul, mais on doit arriver à 1500 grand maximum en 2008

donc la vraie valeur du CAC doit être aux alentours de 1500

on peut monter un peu au-dessus, disons 1800 avec les anticipations (mais ça peut aussi faire moins...)

il ne faut pas oublier non plus que jusque dans les années 80 la bourse n'avait pas connu une croissance très forte (elle correspondait assez fidèlement à la croissance industrielle, ce n'est qu'ensuite que la bulle de crédit a été mise en place).

donc pour moi au-delà de 1500-1800 le CAC c'est du vent. Et le vent a tendance à souffler en ce moment.