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| Gestion des ressources naturelles | |
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+14Matunis d'avalie noire pourleboss la chambre bleue maximus juju41 Tamaris marco11 Elfyn Jean-Luc filincel bobmo hloben yann 35 18 participants | |
Auteur | Message |
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Jean-Luc
Nombre de messages : 17976 Date d'inscription : 15/06/2007
| Sujet: Re: Gestion des ressources naturelles Jeu 4 Déc 2008 - 18:26 | |
| Yann, tu le fais exprès ou quoi ? 1) Je parle d'utiliser les sites des centrales nucléaires, ça limite les problèmes de riverains. 2) Je n'ai JAMAIS parlé d'abandonner les centrales non amorties : - Jean-Luc a écrit:
- b) Tant que la centrale fonctionne, ses rejets thermiques peuvent être récupérés par la tour voisine.
c) Quand la centrale arrive en fin de vie, la tour (ou les tours s'il en faut 2 ou 3) est là pour prendre le relais. Et une tour, c'est entre 500MW et 1GW, donc pas loin des capacités du nucléaire. Merci de lire ce que j'écris avant de débiter des âneries. | |
| | | Elfyn
Nombre de messages : 457 Age : 33 Localisation : Rennes Date d'inscription : 25/05/2007
| Sujet: Re: Gestion des ressources naturelles Jeu 4 Déc 2008 - 18:58 | |
| - Jean-Luc a écrit:
- Erreur, Elfyn : les touts solaires ne sont pas les tours aérogénératrices, lesquelles n'ont malheureusement pas encore fait l'objet d'une page Wiki – en français, vu que leur inventeur, Alain Coustou, est bordelais.
Tape "tours aérogénératrices" sur Google, tu auras plein de liens intéressants.
Ainsi que là : http://www.eons.fr//main.php?lang=fr&rubrique=Catalogue&idlivre=38 Et là : http://www.eons.fr//images/eons38_aerotour.png C'est à peu près la même chose sur le principe d'utilisation de l'air chaud plus léger que l'air froid. Par contre il faut faire attention à les distinguer d'autres "tours solaires" : en anglais ces tours à cheminée sont nommées "solar updraft towers" (tours solaires à courant ascendant) alors que celles utilisant des miroirs concentrant les rayons lumineux sont nommées " solar power towers" Voyons ce qui diffère des projets déjà existants : ci-dessous un message d'Alain Coustou sur le forum du réseau Futura. - Citation :
- Pas grand chose avec le projet de tour australienne. Ils n'utilisent que l'effet de serre et l'effet cheminée dans une structure tubulaire, sorte d'invraisemblable et très large "tuyau de poêle" d'1 Km de haut, avec un coût monstrueux et un bien faible rendement.
Mon projet utilise en plus la force de Coriolis, l'effet Venturi et la récupération de basses calories autrement perdues. De plus, la gestion des volets périphériques permet de tirer avantage du vent éventuel, bien que celui-ci ne soit pas nécessaire au fonctionnement de l'ensemble. Par ailleurs, les turbines sont dans l'axe et au sommet de la tour dans la partie rétrécie, contrairement aux pales d"éolienne du projet australien, disposées cote à cote en bas de leur tour. la structure de ma tour autorise un flux d'air atteignant mach7 à la base des turbines contre 60Km/h seulement dans le délirant et simpliste projet de tour australienne. L'estimation du prix de revient du Kw/h est inférieure à 2 centimes d'euro dans mon projet contre environ 12 pour les Australiens (et 3,5 pour l'électricité nucléaire) De plus mon système peut se substituer aux tours de réfrigération des centrales nucléaires, doublant presque leur rendement, (et évitant le rejet de calories dans les rivières) ce qui n'est absolument pas le cas de la tour australienne. Enfin, je prévois un carénage divergent au sommet, ce qui améliore le rendement aérodynamique de l'ensemble, réduit les turbulences et joue le role de silencieux pour éviter d'éventuelles nuisances sonores. Quand aux dispositifs annexes du brevet (systèmes anti-évaporation, volets, système de protection des châssis vitrés...), il n'existe rien de tel dans le malheureux projet australien. Et si ça peut vous rassurer, mon projet a été soumis pour évaluation à des ingénieurs qui l'ont validé. Alain Coustou Si j'ai bien compris la différence essentielle réside dans la structure située en haut de la cheminée et dans la combinaison avec d'autres centrales pour la récupération de l'énergie thermique. Yann : s'il n'est évidemment pas possible d'installer partout des tours de ce type en France, il existe en revanche nombre de grands espaces dans le monde très adaptés à leur construction. Je pense notamment aux nombreux déserts d'Afrique, d'Australie et des États-Unis et même en Espagne à certains endroits. D'ailleurs ce n'est pas pour rien que les prototypes solaires soient toujours développés dans ces zones. Donc même si ce n'est pas forcément notre cas, cette énergie présente un intérêt localiste certain pour beaucoup de régions. Édition : je viens de trouver ce lien où Alain Coustou explique plus en détail son système, je lis ça tout de suite. Jean-Luc, tu as déjà eu l'occasion de discuter avec lui ? | |
| | | yann 35
Nombre de messages : 8789 Age : 47 Localisation : France Date d'inscription : 18/05/2007
| Sujet: Re: Gestion des ressources naturelles Jeu 4 Déc 2008 - 19:05 | |
| Oui Elfyn, je trouve ça très bien les tours énergétiques mais pas tout, tout de suite (décidément y'a dialogue de sourds avec JL) car nous n'avons pas les fonds en France pour investir massivement et pas partout en France (au passage il est sympa JL de coller ces monstres industriels à côté des riverains de centrales...) mais, comme tu le soulignes Elfyn, d'autres endroits de la planète sont très bien adaptés comme les hydroliennes sont bien adaptées au large.
En résumé c'est une des pistes très intéressantes pour l'avenir à moyen/long terme mais ce n'est pas du tout une solution miracle pour résoudre à court terme l'équation donnée dans le lien plus haut. C'est cette équation et l'épuisement des ressources qui m'inquiètent gravement, le reste je trouve ça génial comme vous, que ce soit déjà prêt à développer ou pas encore tout à fait.
Dernière édition par yann 35 le Jeu 4 Déc 2008 - 19:09, édité 1 fois | |
| | | Jean-Luc
Nombre de messages : 17976 Age : 73 Localisation : Pays de Flandre Date d'inscription : 15/06/2007
| Sujet: Re: Gestion des ressources naturelles Jeu 4 Déc 2008 - 19:09 | |
| - Elfyn a écrit:
- Édition : je viens de trouver ce lien où Alain Coustou explique plus en détail son système, je lis ça tout de suite. Jean-Luc, tu as déjà eu l'occasion de discuter avec lui ?
1) Je suis son éditeur. 2) Et je le connais personnellement d'avant de l'avoir publié. | |
| | | Elfyn
Nombre de messages : 457 Age : 33 Localisation : Rennes Date d'inscription : 25/05/2007
| Sujet: Re: Gestion des ressources naturelles Jeu 4 Déc 2008 - 19:43 | |
| Tous les éditeurs ne connaissent pas forcément très bien leurs clients ! En juillet 2007 : - Alain Coustou a écrit:
- Négociations (ardues) en cours avec deux sociétés et des institutionnels. Pour l'instant encore aucune aide officielle, seulement des encouragements verbaux.
Pas de contact avec des universités ou labos: Alary et moi avons tout mis au point tout seuls, avec seulment les conseils de trois ingénieurs de nos amis pour préciser certains aspects de notre projet. Sais-tu si le projet a pu progresser depuis ? | |
| | | Jean-Luc
Nombre de messages : 17976 Age : 73 Localisation : Pays de Flandre Date d'inscription : 15/06/2007
| Sujet: Re: Gestion des ressources naturelles Ven 5 Déc 2008 - 17:13 | |
| Pas de nouvelles fraîches pour les tours, non. En revanche; côté climat, si : les prévisions les plus pessimistes d'Alain Coustou sont non seulement confirmées, mais tendent à être dépassées... | |
| | | yann 35
Nombre de messages : 8789 Age : 47 Localisation : France Date d'inscription : 18/05/2007
| Sujet: Re: Gestion des ressources naturelles Mar 9 Déc 2008 - 21:11 | |
| Encore plus effrayant : http://terresacree.org/ressources.htm | |
| | | Tamaris
Nombre de messages : 1525 Age : 70 Localisation : (Nord) Date d'inscription : 12/09/2008
| Sujet: Re: Gestion des ressources naturelles Mar 9 Déc 2008 - 21:22 | |
| Il faut économiser les ressources, les payer plus cher, en rechercher de nouvelles (c'est encore possible), et réduire le nombre d'habitants sur la terre à 6 milliards. Pas facile..... | |
| | | marco11
Nombre de messages : 5812 Age : 58 Localisation : Ouest Date d'inscription : 14/05/2007
| Sujet: Re: Gestion des ressources naturelles Mar 9 Déc 2008 - 22:57 | |
| Effrayant Le pétrole canadien n’aime pas les oiseauxPar Denis Delbecq • 8 décembre 2008 à 14:02 • Categorie: Actualité La soif d’or noir peut-elle se faire à n’importe quel prix? L’extraction des gigantesques réserves de sables bitumeux dans le nord de l’Alberta (Canada) fait l’objet de vives contestations de la part de scientifiques et d’écologistes. Dernière en date, un rapport du Conseil américain de défense des ressources naturelles (NRDC) s’inquiète de la menace de ces carrières de pétrole à ciel ouvert sur les oiseaux. Pas moins de cent soixante millions d’animaux pourraient disparaître dans la forêt boréale en une quarantaine d’années. Car c’est une véritable nurserie pour les oiseaux migrateurs. Ces sables contiennent d’immenses réserves de pétrole, estimées à 173 milliards de barils (1), les secondes du monde après l’Arabie Séoudite, selon l’ Association canadienne des producteurs pétroliers. Un mélange de sable, d’argile, de pétrole presque solide (10 à 12%) et d’un peu d’eau. Quand il affleure le sol, le mélange est extrait au tracto-pelle. Ces gisements à ciel ouvert représentent 20% des réserves canadiennes. Les gisements enfouis requièrent des techniques de forage particulières, obligeant à ramollir le bitume pour pouvoir l’exploiter. Aujourd’hui, les gisements canadiens produisent un million de barils par jour, un chiffre qui devrait quadrupler d’ici 2020. La surface concernée est grande comme le quart du territoire français. L’extraction du bitume requiert de grandes quantités d’eau et d’énergie. Le traitement consiste à faire passer de la vapeur sous pression qui crée un mélange d’eau et de pétrole qui est ensuite séparé. La chaleur est fournie par des centrales à gaz, mais il est de plus en plus question d’installer des centrales nucléaires dédiées à la production de chaleur, pour faire baisser les coûts d’extraction du pétrole. Chaque baril extrait d’Alberta émet, avant d’être consommé, quatre-vingt kilo de gaz carbonique, trois fois plus que le pétrole conventionnel. Cette extraction représente déjà 4% des émissions de gaz à effet de serre du Canada. La forêt boréale canadienne accueille chaque printemps plus de la moitié des oiseaux américains. Une migration qui concerne de 1 à trois milliards de volatiles qui quittent leurs quartiers d’hiver aux Etats-Unis pour venir nicher dans cette région riche de lacs, de rivières et de marais. Selon le NRDC, on compte jusqu’à cinq cent couples d’oiseaux par kilomètre carré. Mais cet habitat est dégradé par l’exploitation du bitume. De plus, l’industrie pétrolière pompe déjà autant d’eau que la consommation d’une ville de trois millions d’habitants. Ce qui modifie les zones aquatiques (rivières, marais) fréquentées par les oiseaux migrateurs. De plus, l’eau rejetée contient une foule de polluants (benzène, xylène, mercure, etc.). Selon le NRDC, 86% de la forêt boréale d’Alberta ne serait déjà plus intacte. L’organisation relève que certaines populations d’oiseaux ont déjà diminué de 30% à 90% entre 1968 et 2006, une tendance qui ne pourra pas s’inverser si les nouveaux projets d’exploitations ne sont pas abandonnés. L’industrie pétrolière canadienne affirme qu’elle prend très au sérieux l’impact environnemental de son activité. Et explique qu’elle travaille à réduire l’impact de ces gisements sur l’environnement et le climat. Et souligne que le pétrole d’Alberta permettra d’améliorer la sécurité énergétique du Canada. Des approvisionnement plus sûrs au détriment de l’environnement et du climat. Ce qui semble laisser froid le premier ministre canadien, cité en bonne place sur le site de l’Association canadienne des producteurs de pétrole: «Je crois que l’exploitation des sables bitumineux continuera de croître conformément à la volonté du gouvernement de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Nous sommes d’avis que ces deux objectifs ne sont pas incompatibles.»(1) Un baril représente 159 litres de pétrole. La consommation mondiale est d’environ 80 millions de barils par jour, soit 29 milliards de barils par an. Image: Exploitation de sables bitumeux Association canadienne des producteurs de pétrole | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Gestion des ressources naturelles Ven 12 Déc 2008 - 10:19 | |
| Plastique sans pétrole : des bactéries montrent la voie
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| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Gestion des ressources naturelles Ven 19 Déc 2008 - 10:01 | |
| Le pic pétrolier c’est en 2020, estime Fatih Birol
19 décembre 2008
Le rapport 2008 de l’Agence Internationale de l’Energie marque une inflexion majeure dans le discours qu’elle a tenu jusqu’alors. Elle prévoit désormais un taux de déclin annuel de la production de 8,7% dans les champs en exploitation et mentionne sans donner de date la perspective du plateau de production pétrolière. George Mombiot a demandé à Fatih Birol, l’économiste en chef de l’AIE de dater l’arrivée de ce plateau de production des pétroles conventionnels. Réponse : 2020. Si l’on se souvient du rapport Hirsh, qui évaluait à 20 ans le temps nécessaire pour la conversion des infrastructures en direction des énergies alternatives, on mesure le retard déjà pris. Alors, on commence quand ? | |
| | | yann 35
Nombre de messages : 8789 Age : 47 Localisation : France Date d'inscription : 18/05/2007
| Sujet: Re: Gestion des ressources naturelles Ven 19 Déc 2008 - 11:12 | |
| - juju41 a écrit:
- Plastique sans pétrole : des bactéries montrent la voie
1ère question : 10% de biplastique c'est bien, mais après 2020 on fera comment pour les 90% restants ? 2ème question : pour la production du bioplastique, comment on fera sans hydrocarbures pour l'énergie nécessaire à la production ? 3ème question : si on détourne la production alimentaire pour faire du plastique, comment on fera pour nourrir 9 milliards d'humains ? | |
| | | yann 35
Nombre de messages : 8789 Age : 47 Localisation : France Date d'inscription : 18/05/2007
| Sujet: Re: Gestion des ressources naturelles Lun 29 Déc 2008 - 18:06 | |
| Les processus de déresponsabilisation : technique, économie et religion
A moins de s’appeler Jacques Darmon , il devient de plus en plus difficile de nier les enjeux majeurs auxquelles l’humanité doit faire face. Que ce soit au niveau de l’épuisement des ressources ou des effets de nos modes de vies sur l’équilibre de la biosphère, il semble impossible de pouvoir continuer indéfiniment dans cette voie. Le pétrole est de plus en plus difficilement exploitable et de plus en plus cher, l’effet de serre se concrétise. L’hydrogène n’est pas une source d’énergie primaire et doit être fabriqué à partir d’énergie électrique, synonyme, en France, d’énergie nucléaire et de la question du traitement des déchets qui lui est associée. Il est fort probable que les choses se passent très mal pour l’être humain si nous continuons à nous conforter dans le technico-négationistes et que nous ne renversions rapidement la vapeur. Notre sort étant devenu celui ce l’humanité toute entière, ce n’est qu’en ayant une vision humaniste et globale que nous pouvons regarder vers l’avenir.
Et pourtant … la maison brûle, mais rien ne se passe. Une fois passé le stade de la prise de conscience, nous n’agissons ni efficacement, ni concrètement. Nous nous complaisons dans des mesures aux effets insuffisants, dans le développement durable et autres sortes d’artifices nous permettant de ne rien modifier à nos modes de vie tout en faisant semblant de croire que nous agissons pour donner à l’homme un avenir sur notre belle planète. Pourquoi restons-nous assis devant nos télévisions pendant que le village global prend feu ?
Je pense que la raison principale est le processus de déresponsabilisation dans lequel nous nous enfermons. L’humanité fuit ses responsabilités et préfère les reporter sur trois dogmes : la technique, la croissance et la religion.
Tout fait scientifique s’appuie sur des hypothèses. Si je dis « les ressources énergétiques vont voir leur prix exploser si nous continuons à utiliser de plus en plus d’énergie », je me place dans l’hypothèse que nous trouveront pas de source d’énergie miraculeuse dans un avenir proche. Pour remettre en cause ce que je viens d’énoncer, il y a deux possibilités : réfuter le fait – chose qui devient de plus en plus difficile, les connaissance scientifique sur le sujet se précisant – ou réfuter l’hypothèse et en proposer une nouvelle. Par exemple : « Nous allons maîtriser la fusion » ou « Nous allons trouver une nouvelle source d’énergie intarissable et sans effets secondaires ». Malheureusement, cette nouvelle hypothèse s’appuie sur une espérance, là où mon hypothèse de départ s’appuie sur le scénario le plus pessimiste. Il n’y a aucun moyen de vérifier si l’une ou l’autre des hypothèse est la bonne.
En prenant la première hypothèse (« Nous ne trouverons pas source d’énergie miraculeuse dans un avenir proche »), je ne m’appuie que sur les données concrètes connues au temps présent. Si nous décidons de réduire la consommation énergétique, le problème est résolu quelque soit l’hypothèse de départ. En changeant les données, je propose donc une solution qui fonctionne aussi bien dans l’hypothèse la plus pessimiste que dans l’hypothèse optimiste. Si par contre, on décide de ne pas modifier les données, seule la deuxième hypothèse est acceptable et le problème ne peut être résolu que si celle-ci se trouve vérifiée. En d’autre termes, on peut soit changer les données et être certain que la solution fonctionnera dans l’hypothèse la plus pessimiste ou refuser de changer les données et s’en remettre à l’hypothèse qui nous paraît la plus favorable.
Cette hypothèse favorable, nous l’avons choisie. Elle s’appuie sur la croyance en la science et en la technique. Cela signifie que nous hypothéquons le sort de l’humanité sur un point de vue purement idéologique et impossible à vérifier. C’est un peu comme si le capitaine d’un bateau disait : « Nous avons une voie d’eau. Le bateau est techniquement bien conçu, mais il peut couler. Je ne peux pas prouver qu’il flottera, mais je ne peux pas prouver qu’il coulera non plus. Nous avons deux choix : Abandonner le navire ou rester sur le bateau et espérer qu’il tiendra ». Le premier choix – mettre les chaloupes à la mer - consiste à changer les données. Le deuxième choix consiste à se remettre à une hypothèse impossible à vérifier (« Le bateau tiendra »). La responsabilité du capitaine du bateau est bien sûr de ne pas prendre ce risque et de ne pas s’en remettre au ingénieurs qui ont construit le bateau. La responsabilité de l’humanité est de ne pas s’en remettre à la technique et d’agir en changeant les données dans l’hypothèse connue du moment.
La technique n’est pas une nouvelle religion. Il suffit de regarder ce qui se passe dans le monde, le retour en force ces mouvements religieux. Ces derniers accroissent leur influence sur les décisions politiques de nombreux pays sans pour autant remettre en cause la technique. C’est n’est donc pas l’un au détriment de la religion que la technique prend de l’importance. Elle ne remplace pas la religion, mais n’est qu’une forme supplémentaire du processus de déresponsabilisation.
Nous avons vu, comment, dans un cadre technique, il peut être plus facile de se déresponsabiliser en choisissant une hypothèse favorable plutôt que de modifier les données. Dans le domaine économique, le même système peut être utilisée. Me voilà devant une blanquette de veau délicieuse. A coté de moi, un homme meurt de fin. Que faire ? Je peux, soit modifier les données (je donne la moitié de la blanquette de veau à mon voisin et nous trouvons chacun avec une moitié de blanquette de veau), soit modifier l’hypothèse de départ ( il n’y a pas une, mais deux blanquette de veau). Cette deuxième solution est bien plus pratique et plus facilement acceptable car elle ne m’impose ni de partager, ni de me sentir responsable face à la souffrance d’autrui. C’est ce que propose la croissance économique.
Pourquoi redistribuer les richesses (partager la blanquette de veau) quand il suffit de tout miser sur la croissance économique (la multiplication des blanquettes) ? En théorie, cela semble fonctionner. En pratique, nous nous heurtons rapidement à des problèmes matériels. A courte échelle, on peut toujours imaginer élever plus de veaux pour faire plus de blanquette. Mais il arrivera forcément un jour ou un autre où il n’y aura plus assez d’herbe pour nourrir tous les veaux et où il n’y aura plus assez de ressources pour tout le monde. Une croissance économique perpétuelle n’est possible que si l’on fait abstraction des réalités physiques du monde dans lequel nous vivons. La croissance économique nous permet d’échapper à nos responsabilités vis à vis des autres.
La croissance économique comme idéal, n’est pas incompatible avec la religion. Au contraire, ces deux idées s’accorde très bien. Aux Etats-Unis, par exemple, la place prépondérante de la religion associée à des valeurs morales très fortes ne remettent nullement en cause la politique ultra libérale basée sur la croissance économique. Dire que la religion est la seule alternative à une société basée sur le paradigme de la consommation – comme le fait Denis Tillinac dans Le dieu de nos pères - me parait erroné et réducteur, car rejetant tout forme de réflexion en dehors du cercle religieux.
La religion ne saurait se targuer d’être un rempart à l’ultralibéralisme et en la croyance technicienne. Elle participe au processus de déresponsabilisation et en devient même parfois sa meilleure alliée. En plaçant un être supposé supérieur au dessus de leur têtes, les hommes se sont construit un moyen de rejeter leurs statut particulier au sein de la biosphère : celui d’être le plus évolué intellectuellement. Ce statut relève d’une responsabilité essentielle. Embarrassés de ne pouvoir partager cette lourde charge avec quiconque, nous avons inventé la religion pour soulager nos maigre épaules. Puisque l’homme a été créé par un (ou plusieurs) dieu, celui-ci n’est-il pas aussi responsable de ce qui se passe ? Si l’homme est capable de se mettre en péril, n’est-ce pas parce que le dieu l’a voulu ? La religion nous permet de réfuter notre rôle d’humain.
La religion ne doit pas être une exutoire, une sorte de sac où jeter nos doutes, nos craintes et nos questions sans réponse. Parce que nous sommes les plus dangereux et les plus forts, parce que nous avons une conscience, nous avons le devoir de veiller sur l’ensemble des formes vivantes de l’univers.
Nous n’avons pas le droit de nous défausser de nos responsabilités sur la religion, nous n’avons pas le droit de mettre dans la bouche d’un dieu les paroles que nous n’osons assumer. Cela serait comme l’enfant qui fait parler son nounours pour exprimer des paroles qu’il n’est pas encore capable de prendre à son compte. Ceci serait d’autant plus incohérent que les paroles des dieux ne sont que des paroles humaines. Qui a écrit la Bible, la Thora ou le Coran si ce ne sont des hommes ?
Que ce soit la religion, la science ou l’économie, c’est toujours l’homme qui permet leur existence. Sans humanité, il n’y a ni religion, ni technique, ni économie. S’en remettre à ces concepts comme à des puissances supérieures serait incohérent. Cela serait rejeter nos responsabilités sur une icône, sur quelque chose que nous avons créé et que nous affirmons ne pas maîtriser. Nous avons le choix de faire de l’économie ce que nous souhaitons, croissance ou décroissance. Nous avons le choix des techniques que nous souhaitons ou ne souhaitons pas utiliser. Nous avons le droit de choisir entre un dieu bienveillant, une horde de déesses malveillantes ou pas de dieu du tout.
Il est temps à l’homme de se prendre en charge, d’accepter la lourde tâche incombant à l’animal le plus intelligent de la terre que nous sommes. Il est temps à l’homme de sortir de l’adolescence, du monde merveilleux de la religion, de la science et de l’économie, de devenir adulte et d’accepter la responsabilité qui pèse sur ses épaules vis à vis des l’ensemble du vivant. La science, tout comme l’économie et la religion ne doivent pas se substituer aux idéaux humains, mais s’y conformer.
Denis DOISEAU
http://doiseau.fr/index.php?menu=textes&sousmenu=deresponsabilisation | |
| | | yann 35
Nombre de messages : 8789 Age : 47 Localisation : France Date d'inscription : 18/05/2007
| Sujet: Re: Gestion des ressources naturelles Jeu 22 Jan 2009 - 20:42 | |
| http://www.abcvert.fr/actualites/conso-durable/ressources-naturelles.html Je vais être politiquement très incorrect : il faudrait une crise de l'économie mondiale beaucoup plus grave car 1% de croissance mondiale en moins c'est juste un mois par an de gagné pour repousser les échéances d'épuisement, donc en temps de crise on gagne un peu de temps pour se préparer sauf que pour le moment on ne se prépare pas... | |
| | | maximus
Nombre de messages : 68 Age : 60 Localisation : toul 54 Date d'inscription : 11/05/2007
| Sujet: Développement Durable Ven 12 Juin 2009 - 17:54 | |
| Consernant le trie selectif que pensez vous de redéfinir le mot dechet en matiére premiere revalorisable? | |
| | | Jean-Luc
Nombre de messages : 17976 Age : 73 Localisation : Pays de Flandre Date d'inscription : 15/06/2007
| Sujet: Re: Gestion des ressources naturelles Ven 12 Juin 2009 - 20:25 | |
| Tous les déchets ne sont pas revalorisables, hélas ! | |
| | | la chambre bleue
Nombre de messages : 343 Age : 67 Localisation : Isère (38) et Seine St-Denis (93) Date d'inscription : 04/12/2007
| Sujet: Re: Gestion des ressources naturelles Ven 12 Juin 2009 - 20:54 | |
| Il y a pourtant une solution pour les déchets non recyclable : | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Gestion des ressources naturelles Ven 12 Juin 2009 - 20:57 | |
| le problème c'est que les produits ne sont pas conçus pour être recyclés. |
| | | maximus
Nombre de messages : 68 Age : 60 Localisation : toul 54 Date d'inscription : 11/05/2007
| Sujet: Re: Gestion des ressources naturelles Sam 13 Juin 2009 - 1:01 | |
| Animer un débat sur un sujet aussi vaste que le trie sélectif est un chalenge redoutable. C’est pourquoi ma question de sémantique peux paraître saugrenue au départ. Un déchet reste un déchet si on ne réfléchi pas plus loin, sauf si pour une raison ou une autre il retourne dans un processus de consommation il n’est plus un déchet pour les chaînes industrielles qui l’utilisent mais bien une matière première. Dans ce processus de reconsommation un des maillons essentiels est le trie sélectif, et dans ce maillon il y a nous. Nous et l’incitation que les collectivités local veulent nous faire avaler, avec des mot comme acte citoyen, respect de l’environnement, économie sur l’impôt local. Voilà, un bout du voile qui se leve. Cette incitation c’est de provoquer chez nous des gestes, des actes gratuits. Pour qui? Pourquoi ? Pourquoi faire ? Je ne veux pas débattre sur la légitimité de faire du trie, mais sur, comment le faire mieux. | |
| | | pourleboss
Nombre de messages : 3430 Age : 70 Localisation : 69100 VILLEURBANNE Date d'inscription : 22/05/2007
| Sujet: Re: Gestion des ressources naturelles Sam 13 Juin 2009 - 6:32 | |
| Le tri sélectif - qui implique que l'on trie soi même ce que l'on n'utilise plus mais que l'on renvoie à la nature - est un acte que l'on peut voir comme citoyen, dans le sens où il semble meilleur de marcher sur un sentier sans reliefs de consommation plutôt que dans une décharge à ciel ouvert. Le truc c'est : ici et maintenant, "JE" ne veux pas voir les cochonneries que "JE" produis et donc, j'en fais des petits tas distincts et je les dispatche un peu partout en laissant à d'autres le soin de les occulter et les utiliser à d'autres finalités. Mais est-ce que "JE" ne pourrais pas analyser le fait de la disparition de mes déjections sur "l'ailleurs et beaucoup plus tard" plutôt que l'ici et maintenant ?... T'sais quoi ?!... dans la meilleure tradition Azimovienne, j'verrais bien un satellit-poubelle ! | |
| | | yann 35
Nombre de messages : 8789 Age : 47 Localisation : France Date d'inscription : 18/05/2007
| Sujet: Re: Gestion des ressources naturelles Sam 13 Juin 2009 - 10:34 | |
| En théorie on ne devrait plus jeter, donc plus consommer de produits non revalorisables... | |
| | | la chambre bleue
Nombre de messages : 343 Age : 67 Localisation : Isère (38) et Seine St-Denis (93) Date d'inscription : 04/12/2007
| Sujet: Re: Gestion des ressources naturelles Sam 13 Juin 2009 - 11:05 | |
| S'arréter de bouffer plus que notre corps a besoin serait déjà pas mal... ...Et puis surtout arrêter de dépenser tout et n'importe quoi pour des raisons futiles : vérifier bien ce que vous avez chez vous et qui vous ne sert strictement à rien : vous verrez que chez certains cela correspond à plus de la moitié des biens !! | |
| | | yann 35
Nombre de messages : 8789 Age : 47 Localisation : France Date d'inscription : 18/05/2007
| Sujet: Re: Gestion des ressources naturelles Sam 13 Juin 2009 - 11:08 | |
| Ça c'est de la décroissance mais ça s'accompagne par une politique adaptée pour maintenir voire développer l'emploi. | |
| | | Jean-Luc
Nombre de messages : 17976 Age : 73 Localisation : Pays de Flandre Date d'inscription : 15/06/2007
| Sujet: Re: Gestion des ressources naturelles Sam 13 Juin 2009 - 12:24 | |
| - yann 35 a écrit:
- En théorie on ne devrait plus jeter, donc plus consommer de produits non revalorisables...
Ben, si tu as un truc pour acheter les produits sans leur foutu emballage-blister, qui constitue facilement la moitié du volume des poubelles, sinon davantage... | |
| | | yann 35
Nombre de messages : 8789 Age : 47 Localisation : France Date d'inscription : 18/05/2007
| Sujet: Re: Gestion des ressources naturelles Sam 13 Juin 2009 - 12:26 | |
| Oui j'ai un truc : acheter près de chez soi en apportant ses récipients/emballages réutilisables... | |
| | | Jean-Luc
Nombre de messages : 17976 Age : 73 Localisation : Pays de Flandre Date d'inscription : 15/06/2007
| Sujet: Re: Gestion des ressources naturelles Sam 13 Juin 2009 - 12:41 | |
| Yann, c'est en rayon que les marchandises sont sous blister, au cas où tu n'aurais pas remarqué... Et près de chez moi, le seul magasin est un "hard-discount" pas plus écolo que les autres. | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Gestion des ressources naturelles | |
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| | | | Gestion des ressources naturelles | |
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