crise financière et économique (mise à jour permanente)

En outre, ce protectionnisme européen pourrait ne pas être agressif et même se montrer altruiste, surtout si l’on retenait la proposition d’une taxe Loré (du nom de l’inventeur de la TVA) : celle-ci consisterait à reverser au pays producteur la différence entre le prix qu’il propose pour la marchandise importée et le prix du marché local. Exemple : une chaussure fabriquée en Chine coûte 20 euros contre 50 pour une chaussure made in Europe ; la paire chinoise serait ainsi mise en vente 50 euros tandis que le différentiel de prix serait reversé au producteur pour qu’il puisse augmenter les salaires en Chine.

Formidable idée ! Comme ça les produits chinois n'auront plus d'intérêt donc on ne les achètera plus mais ça faut pas leur dire...

Les effets à attendre sur l'activité seront limités, jugent les économistes



[ 19/02/09 ]


Le train de mesures annoncées hier n'aura qu'un effet marginal sur l'activité cette année. Les conjoncturistes sont partagés sur l'usage qui en sera fait par les ménages.


C'est, pour certains, un premier changement de pied dans la politique économique. En proposant de consacrer jusqu'à 1,1 milliard d'euros à la seule baisse de l'impôt sur le revenu, « c'est la première mesure de relance de la consommation que prend Nicolas Sarkozy », observe Karine Berger, directrice des études à Euler Hermes SFAC. Doublée d'un effet politique : « Une baisse de la TVA aurait eu un effet plus massif, mais aurait été moins visible individuellement. » Alors qu'elle prévoit une consommation atone sur l'ensemble de l'année, la baisse de l'IR pourrait apporter quelques dixièmes de point aux deuxième et troisième trimestres, anticipe-t-elle.

Pour d'autres conjoncturistes, c'est surtout insuffisant. « On discute des mesures alors qu'il faut discuter des montants », critique Eric Heyer, économiste à l'Observatoire français des conjonctures économiques. Même avec la fourchette haute proposée pour l'ensemble des mesures par le chef de l'Etat (2,65 milliards d'euros), « c'est seulement 0,14 point de produit intérieur brut. Comme nous évaluons le plan de relance initial à 0,7 point de PIB, nous sommes loin du consensus selon lequel il faut une relance à 2 points de PIB. Les annonces ne sont pas du tout à la hauteur de la récession ». L'OFCE, qui révise à la baisse ses prévisions de croissance, anticipe un repli du PIB qui « tend vers 2 % » cette année.

« Un complément social »


A l'instar de l'OFCE, Pierre-Olivier Beffy, économiste à Exane, redoute en outre un effet modeste sur l'activité, les ménages pouvant choisir de privilégier l'épargne de précaution plutôt que la consommation. « Au total, l'importance de ce rendez-vous est sociale et politique plutôt qu'économique », juge-t-il. A sa décharge, le chef de l'Etat n'a pas assigné d'objectif de relance à ce nouveau train de mesures, qui apparaissent plutôt comme le prolongement des 760 millions d'euros de prime de solidarité active annoncés début décembre au titre de la « solidarité ». « Ces nouvelles mesures ne marquent pas une inflexion de notre doctrine, assure l'entourage de la ministre de l'Economie. Elles sont un complément social aux mesures de relance. »

http://www.lesechos.fr/info/france/4832969-les-effets-a-attendre-sur-l-activite-seront-limites-jugent-les-economistes.htm

Réductions d'impôt Sarkozy : un impact variable selon les familles



[ 19/02/09 - 10H13 ]


La suspension du versement des deux derniers tiers provisionnels, au titre des revenus 2008, présente un gain moyen de 200 euros par ménage. La mesure, qui vise les classes moyennes, bénéficiera cependant aussi à certains ménages aisés. Retrouvez nos simulations.

Même aux EU, où les plans de relances se chiffrent pourtant en centaines de milliards d'euros, les esprits chagrin disent que ces plans ne suffiront pas à relancer l'activité. Il en sera de même en France, quoique fasse le gouvernement.

Car dans un pays à économie de marché, la croissance ne se décrète pas. Tout ce que peut faire un gouvernement, en période de crise, c'est essayer d'amortir les effets de la crise, en attendant des jours meilleurs.

Quant à la baisse de la TVA, c'est du pipeau : elle aurait coûté très cher à nos finances publiques, pour des effets très douteux.

http://www.lefigaro.fr/economie/2009/02/20/04001-20090220ARTFIG00285-hortefeux-au-medef-l-effort-doit-etre-partage-.php

La BNP-Paribas cajole ses actionnaires

Citation :

Après la Société Générale, voici que la BNP-Paribas verse 900 millions à es actionnaires, contredisant l'engagement formel de Nicolas Sarkozy lorsque l'Etat a refincancé les banques.

BNP : états financiers consolidés au 31 décembre 2008.
Total dettes : 2 016 581 millions d’euros.
Total capitaux propres : 58 968 millions d’euros, soit seulement 2,92 % des dettes.

http://media-cms.bnpparibas.com/file/38/4/etats-financiers-4t2008.6384.pdf

Conclusion : la BNP est en faillite. La BNP va être nationalisée.

La Société Générale a menti sur ses capitaux propres.
Je cite Jean-Pierre Chevallier sur son blog :

« En réalité la situation de la Société Générale est pire encore car un poste de la rubrique des capitaux propres, Instruments de capitaux propres et réserves liées, passe curieusement de 7,5 à 17,7 milliards d’euros de 2007 à 2008.

L’explication se trouve à la page 24 : " Les titres subordonnés à durée indéterminée émis par le Groupe et intégrant des clauses discrétionnaires relatives au paiement des intérêts sont qualifiés d’instruments de capitaux propres parmi les Instruments de capitaux propres et réserves liées.
Titres super subordonnés à durée indéterminée
Compte tenu du caractère discrétionnaire de la décision de versement de la rémunération des titres super subordonnés à durée indéterminée émis par le Groupe, ces titres ont été classés en capitaux propres parmi les Instruments de capitaux propres et réserves liées ".

… Ce qui signifie en clair et en français que les mécanos de la Générale considèrent que les 10 milliards d’euros apportés par les usines à gaz que sont la Société Française de Financement de l'Économie (SFFE) et la Société de Prise de Participation de l'État (SPPE) font partie de son capital, et que ces titres sont donc assimilés à des actions.

Or, après avoir bafouillé lamentablement en admettant que l’État allait siéger en tant qu’actionnaire au conseil d’administration de la Générale, Bécassine (Christine Lagarde) a bien précisé qu’il ne s’agissait pas d’actions et que l’État ne devait donc pas être considéré comme actionnaire, mais comme prêteur, ce qui a ensuite été confirmé par Sarko qui a même prétendu qu’il s’agissait là d’une bonne affaire pour les contribuables qui vont gagner de l’argent dans cette opération. »

J’ai refait les calculs de Jean-Pierre Chevallier. Je trouve les résultats suivants :

Société Générale : états financiers consolidés au 31 décembre 2008.
Total dettes : 1 099 329 millions d’euros.
Total capitaux propres : 30 674 millions d’euros, soit seulement 2,79 % des dettes.

http://library.corporate-ir.net/library/21/217/217918/items/324870/87B0CCAB-9166-4D4A-84A1-D62197186AD3_etatsfinancier.pdf

Jean-Pierre Chevallier, lui, calcule que les capitaux propres de la Société Générale sont de 2,80 % des dettes.

2,79 ou 2,8 %, la conclusion est la même : la Société Générale est en faillite. La Société Générale va être nationalisée.

http://www.jpchevallier.com/article-28235583.html

commentaire sur le site sarkofrance
http://sarkofrance.blogspot.com/2009/02/ca-merde-vraiment-en-sarkofrance.html

La seule façon de relancer la consommation est de trouver du travail à ceux qui en veulent. Or on n'en prend pas le chemin car l'Etat continue à dégraisser ses services mais aussi ceux des entreprises publiques et parapubliques, et celles qui rendent un service public sans pour autant que les dépendent d'un régime privé.
les mesures prises sont du saupoudrage, ne relanceront pas l'économie et cela coutera cher.

L'addition des 3 points suivants ne font qu'augmenter le nombre de chômeurs:

1- L'Etat ne remplace pas les départs en retraite de ses agents et des organismes rendant un service public.

Ceci n'a de sens qu'en période de croissance, afin de la soutenir en faisant des économies, les chercheurs d'emplois trouvant du travail dans les entreprises privées. En pleine crise, l'Etat se doit de garantir de maintenir du travail, et il y en a, en revenant sur le non remplacement des fonctionnaires.

2- Les grandes entreprises font de même car la rentabilité doit primer pour garder leurs actionnaires.

3- les PME-TPE, 1eres victimes de la crise ne peuvent pas embaucher et les dépots de bilan se succèdent.

En temps normal, elles doivent faire face à des difficultés, le coût du travail étant de garantir une protection sociale et un Etat présent.

C'est un peu comme en chimie. Rien ne se perd, tout se transforme. Et des emplois non remplacés, ce sont des chômeurs en plus, les entreprises ne pouvant pas tout absorber. Et ce sont les comptes de l'UNEDIC qui virent au rouge. Les entreprises et salariés verront donc les cotisations augmenter et le côut du travail sera pénalisé.

il y a donc urgence à ce que l'Etat revoie sa copie.

Woerth : "plus de 10 milliards de moins-values fiscales en 2008"

commentaire: sans le paquet fiscal de 15 milliards, on aurait 5 milliards de plus-value....

Impossible qu'ils ne remettent pas en cause au moins les HS défiscalisées ...
Tu verras la crise va leur servir de prétexte !

Après la crise financière, la guerre civile ?
Préparez-vous à "quitter votre région" :

http://www.lemonde.fr/la-crise-financiere/article/2009/02/26/apres-la-crise-financiere-la-guerre-civile-preparez-vous-a-quitter-votre-region_1160698_1101386.html#xtor=AL-32280184

déjà mis dans le fil crise ( Monde)..
attention si LEAP 2020 est excellent sur le plan économique puisqu'ils avaient prévu la crise systémique depuis au moins 2 ans.. ils sont nuls en géopolitique, ils avaient même prévu l'election de Mac cain , c'est dire!

Capital hier soir sur M6 très intéressant ( à revoir sur M6 Replay) sur la crise et la façon dont les entreprises essaient de tenir.

En particulier un reportage sur une entreprise aveyronnaise qui fabrique des pièces en alu pour les constructeurs automobiles. Un détail a attiré particulièrement mon attention. A un moment le patron de l'entreprise apprend que Renault décide de retirer des commandes de pièces à cette entreprise pour aller les faire fabriquer en Tchéquie. Je me suis demandé si l'exigence de Sarko de maintien de l'emploi en France en échange de l'aide financière de l'Etat concernait aussi les sous-traitants.

le pb des sous-traitants

http://www.leblogauto.com/2009/02/blocus-dun-sous-traitant-de-psa-a-aulnay.html

juju41 a écrit:

le pb des sous-traitants

http://www.leblogauto.com/2009/02/blocus-dun-sous-traitant-de-psa-a-aulnay.html

Si je comprends bien, la réponse à la question que je me pose est non.

Le CAC 40 passe sous les 2600 points. C'est la dégringolade. grosso modo, celui qui avait placé 10 000 € en action début 2008 se retrouve aujourd'hui avec 3300 € aujourd'hui.
Et ce sont les banques les plus touchées, malgré les grands moulinets de SMS.
Heureusement que l'Etat garanti tous les dépots de moins de 20 000 € (qui a été monté à 50 000, si mes souvenir sontbons. Il faudrait retrouver cette déclaration).
On se retrouve avec un niveau de CAC qui équivaut à celui de 2003, ce qui veut dire qu'il n'y a pas eu de création de richesse en 6 ans.
Nous sommes dans des jours difficiles...

France: les ventes de voitures neuves reculent de 13,1% en février

pas terrible la prime à la casse... parait que la consommation résitait en janvier, forcément avec les soldes, mais là, je crois que la fête est finie...

juju41 a écrit:

France: les ventes de voitures neuves reculent de 13,1% en février

pas terrible la prime à la casse... parait que la consommation résitait en janvier, forcément avec les soldes, mais là, je crois que la fête est finie...

Une autre façon de voir les choses amène à considérer que ce serait encore pire sans la prime à la casse.

Réponse à la question que je me posais :


Les dépôts couverts par le mécanisme de garantie des dépôts sont définis comme tout solde créditeur résultant de fonds laissés en compte ou de situations transitoires provenant d'opérations bancaires normales, que l'établissement de crédit doit restituer conformément aux conditions légales et contractuelles applicables, notamment en matière de compensation. Le montant maximum de la garantie offerte est fixé à 70 000 euros par déposant. Il s'applique à l'ensemble des dépôts d'un même déposant auprès du même établissement de crédit, quels que soient le nombre de dépôts ou leur localisation dans l'Espace économique européen dans la limite du plafond précité.



http://www.banque-france.fr/fr/supervi/regle_bafi/comment/regle3.htm

Autant pour moi, une erreur de calcul s'est glissée dans un de mes post précédent : on passe de 6100 points en juillet 2007 à 2581 points ce soir. soit une diminution de 58%. Pour une personne qui avait 10 000 euros placés en juillet 2007, si elle revendait aujourd"hui, elle en retirerait 4200 €. Ce qui est beaucoup plus optimiste que mon post précédent qui parlait de 3300 €
Enfin une bonne nouvelle....(je rigole, mais si j'avais des actions, j'aurais vraiment de quoi m'inquiéter....Mais comme j'en ai pas et risque pas d'en avoir un jour...)

Mais si ça retombe sous les 2000, même ton précédent calcul aura encore péché par optimisme.

d'avalie noire a écrit:

Autant pour moi, une erreur de calcul s'est glissée dans un de mes post précédent : on passe de 6100 points en juillet 2007 à 2581 points ce soir. soit une diminution de 58%. Pour une personne qui avait 10 000 euros placés en juillet 2007, si elle revendait aujourd"hui, elle en retirerait 4200 €. Ce qui est beaucoup plus optimiste que mon post précédent qui parlait de 3300 €
Enfin une bonne nouvelle....(je rigole, mais si j'avais des actions, j'aurais vraiment de quoi m'inquiéter....Mais comme j'en ai pas et risque pas d'en avoir un jour...)

on est beaucoup à en avoir un peu. dès qu'on est dans une entreprise ayant des accords de participation, car ces comptes bloqués sont en actions ... c'est une question de taille de l'entreprise, il n'y a que les pme de moins de 50 employés qui ne sont pas obligées ,
Tu rajoutes les caisses complémentaires de retaites qui avaient investis pour avoir des fonds à reverser, etc ...
même sans être boursicoteurs, on en aura tous un peu les conséquences

Ces caisses de retraite en bourse (initié par Jospin) ont perdu, avec la crise, 25 % de leurs avoirs en bourse.
L'Etat est un grand joueur quand il s'agit de notre argent.
Casinotier mafieux !

parce qu'elles sont gérées par l'Etat ?

Les effets de la prime à la casse se sont atténués

comme on l'avait prévu, ce sont surtout les petites voitures qui en profitent, surtout celles construites dans les usines étrangères de PSA et Renault...en quoi ça arrange les usines françaises? faudra t'il remettre encore de l'argent pour éviter les fermetures et le chomage?