Grèce

pourleboss a écrit:

..."Au lieu d’accuser la finance internationale, le FMI, l’Europe, l'euro ou je ne sais quel bouc émissaire, il serait préférable que les Grecs se posent la question de leur responsabilité collective dans ce désastre."...

Il faudra bien l'accuser cette finance internationale (que ça plaise ou non au billettiste). Angela Merkel ne fait pas autre chose en disant que ce n'est pas à eux-nous de payer - sous-entendu- c'est aux banquiers de raquer ! Et moi je suis d'accord là-dessus. !

Moi aussi.

democ-soc a écrit:

Je cite wikipedia et sa definition de la dévaluation:

"Une monnaie se dévalue, ou subit une dévaluation, lorsque son taux de change se déprécie par rapport à une monnaie de référence, ou un panier de monnaie (on parle alors de « dévaluation externe »). Une dévaluation peut se produire sans intervention des autorités monétaires (évolution « naturelle » des parités, on parle alors souvent de dépréciation), ou bien être une décision de politique monétaire décidée par le gouvernement, dans le cadre d'un régime de change fixe.
A contrario, une augmentation du cours de la monnaie nationale s'appelle une réévaluation (décision du gouvernement) ou une appréciation (évolution naturelle).
Elle peut aussi intervenir du fait d'une émission supplémentaire de monnaie par la banque centrale d'un pays. Dans ce cas, on parle de « dévaluation interne », de « planche à billets » ou encore de « monétisation de la dette » lorsqu'il s'agit de rembourser le déficit budgétaire d'un État."

Une solution possible du probleme grec, c'est celle la: la dévaluation.
Ce qui me semble aberrant, c'est que la Grece est en train de s'epuiser a rester dans l'euro (en partie sous pression de l'europe je pense) alors meme que c'est une bonne partie de ses problemes, vu notamment que la BCE ne veut pas entendre parler d'une monetisation meme partielle de la dette des Etats de l'euroland

Si on va vers une dévaluation, il faudrait combien de temps pour sortir de cette impasse ?

quelle impasse ?

commençons par la Grèce, combien de temps il faudra pour qu'elle soit de nouveau sur la bonne voie ?

quelle bonne voie ?

de nouveau ? ça veut dire qu'il ont étaient sur la bonne voie ? Celle du chômage de masse et de l'appauvrissement

euh... je n'ai jamais dit ça

je pose une question pour democ-soc pour savoir en combien temps ils pourront sortir de leur déficit si il y a d'évaluation de leur monnaie et donc revenir sur la bonne voie d'un pays vertueux à ce niveau là.

S'ils ne dépensent "RIEN", si les fonctionnaires n'ont pas de salaires : un an !

AG59 a écrit:

euh... je n'ai jamais dit ça
je pose une question pour democ-soc pour savoir en combien temps ils pourront sortir de leur déficit si il y a d'évaluation de leur monnaie et donc revenir sur la bonne voie d'un pays vertueux à ce niveau là.

Ben je suis pas economiste moi!
Faut attirer Gribouille sur ce topic: c'est lui le specialiste du forum en matiere de monnaie.
Par contre, je suis amateur d'Histoire, et ca me semble clair que la saine gestion d'une monnaie, ca depend du pays.
Au sortir de la guerre, 1F = 1DM.
Et a la creation de l'euro, 1 franc ne vaut plus que 0.3 deutch mark.
La dévaluation du franc a été pendant 1/2 siecle l'outil d'ajustement entre les economies francaise et allemande. Et je suis quasi certain qu'on retrouverait ce mecanisme avec la drachme.
L'euro a "gelé" ces mecanismes d'ajustement: on a cru pouvoir unifier les economies europeennes par une monnaie unique, mais c'est plus complexe que ca...
L'economie d'un pays c'est l'ecume de choses infiniment plus profondes comme la culture politique, la demographie et l'anthropologie.

De l'article mis en ligne par juju sur le fil la crise de l'Europe. J'ai extrait ces paragraphes concernant la Grèce :

Citation :

La réintroduction de la drachme de plus en plus envisagée


Un traitement de choc fonctionnerait de la manière suivante : déçus par les maigres progrès réalisés et par l’absence de lumière au bout du tunnel, les pays de la zone euro abandonneraient la Grèce à sa destinée. Après les millions déjà déboursés, ils ne veulent plus rien donner à Athènes. Rapidement, le pays, dans l’impossibilité d’emprunter sur les marchés, deviendrait insolvable. Comme les établissements de crédit grecs supportent encore une part considérable de la dette souveraine du pays, le secteur bancaire pourrait alors connaître des faillites en série. Cette approche présente également un risque de contagion. Si la Grèce sombre dans une banqueroute incontrôlable, les investisseurs risquent de refuser d’investir dans d’autres pays malades. Et d’autres banques se trouveraient menacées dans la réaction en chaîne ainsi déclenchée.
Face à des scénarios aux conséquences incalculables, beaucoup envisagent sérieusement la solution de dernier recours : la Grèce quitterait l’union monétaire et réintroduirait la drachme. Le gouvernement d’Athènes caressait déjà l’idée voilà quelques semaines et, aujourd’hui, des économistes de renommée internationale appuient à leur tour cette option. Elle a notamment les faveurs de Nouriel Roubini, économiste à l’Université de New York. D’après le célèbre économiste, le seul moyen pour la Grèce de retrouver la compétitivité est de dévaluer sa propre devise. Toutes les crises financières ont montré que seule une dévaluation de la devise nationale permettait de remettre en selle une économie, argumente-t-il.
Mais la crise ne s’arrêterait pas avec l’éviction de la Grèce. En réalité, celle-ci pourrait même l’aggraver. Les dettes du pays changeraient de devise du jour au lendemain. Leur valeur s’envolerait rapidement, en raison de la dévaluation de la drachme, et les emprunteurs grecs auraient énormément de mal à honorer leurs engagements. Les banques seraient une nouvelle fois sous pression, non seulement en Grèce, mais aussi dans le reste de la zone euro. Il faudrait encore une fois mettre en place des mesures d’aide au secteur bancaire.
Au bout du compte, l’union monétaire risquerait d’être divisée en deux camps : d’un côté les pays dotés d’une même devise forte, de l’autre un groupe de pays revenus à leur monnaie nationale, faible. Cette solution trouve le soutien des détracteurs de l’euro, comme Wilhelm Nölling, un ancien membre du conseil d’administration de la Bundesbank.
Avec un groupe de personnes partageant les mêmes vues, il avait déposé jadis une plainte contre l’introduction de l’euro auprès de la cour constitutionnelle fédérale, sans succès, et poursuit aujourd’hui à nouveau le gouvernement concernant le fonds de sauvetage de l’euro. Le tribunal constitutionnel doit rendre son jugement.
L’autre alternative à la désintégration de l’union monétaire n’est guère moins menaçante et conduirait directement à une "union de transfert". Laquelle est déjà effective de longue date, après un an au chevet de la Grèce. Le "mécanisme européen de stabilité financière" (MES), un fonds permanent de soutien à l’euro qui doit être instauré en 2013, serait une étape de plus sur cette voie périlleuse. Le scénario final pourrait ressembler à ceci : les pays déficitaires seraient financés par les Etats membres du nord, plus stables, et les crédits seraient convertis en aides non remboursables, sans intérêts à payer.

Lire la suite ...

http://www.presseurop.eu/fr/content/article/725551-requiem-allemand-pour-la-monnaie-unique

photos des manifs grecques.. toujours aussi bien le Bostonglobe!

http://www.boston.com/bigpicture/2011/06/greece_still_in_crisis.html

juju41 a écrit:

photos des manifs grecques.. toujours aussi bien le Bostonglobe!
http://www.boston.com/bigpicture/2011/06/greece_still_in_crisis.html

La 28 est poignante, je trouve.

Socrate humilié..moi aussi ça m'a émue, de voir ce vieil homme calme, embarqué par la police..

AG59 a écrit:

euh... je n'ai jamais dit ça

je pose une question pour democ-soc pour savoir en combien temps ils pourront sortir de leur déficit si il y a d'évaluation de leur monnaie et donc revenir sur la bonne voie d'un pays vertueux à ce niveau là.

Si je me fie au cas Argentin dans le cadre de l'abandon de sa parité fixe avec le $ (currency board), l'économie Argentine a retrouvé le chemin de la croissance au bout de 6 mois. Mais si on essaie de dévaluer en passant par des baisses de salaire en espérant (hypothèse héroïque que ça se répercutera sur les prix), des années.........

une question quand même l'Argentine a tout de même profité du fait qu'ailleurs la croissance était de mise, et c'était donc plus facile de remonter la pente,on n'est pas dans le même contexte, où tout le monde est à la ramasse..

juju41 a écrit:

une question quand même l'Argentine a tout de même profité du fait qu'ailleurs la croissance était de mise, et c'était donc plus facile de remonter la pente,on n'est pas dans le même contexte, où tout le monde est à la ramasse..

Je crois qu'en 2002, la croissance mondiale était pas forcément au beau fixe (répercussions de l'éclatement la bulle internet). La Chine avait pas encore emballé le marché des matières premières (dont l'Amérique du Sud est gros fournisseur).
Enfin, aujourd'hui l'Islande, reçoit les félicitations des organismes internationaux pour les progrès réalisés depuis la crise. N'oublions pas que ce petit pays a refusé d'écouter les diktats de ces mêmes organismes en demandant à ses créanciers d'aller se faire voir chez les grecs (je crois que l'expression est bien adaptée), et en dévaluant massivement sa monnaie pour sortir de l'ornière. Le tout dans un contexte pas terrible non plus.

Gribouille a écrit:

ce petit pays a refusé d'écouter les diktats de ces mêmes organismes en demandant à ses créanciers d'aller se faire voir chez les grecs (je crois que l'expression est bien adaptée)

Tellement bien adaptée que visiblement c'est ce qu'ils ont fait.

Reste à la Grèce à imiter l'Islande, mais impossible sans sortir de l'euro.

Je dois avouer que sur ce point je partage l'avis de Marine…

Grèce : la grande dépression

Gribouille a écrit:

juju41 a écrit:

une question quand même l'Argentine a tout de même profité du fait qu'ailleurs la croissance était de mise, et c'était donc plus facile de remonter la pente,on n'est pas dans le même contexte, où tout le monde est à la ramasse..

Je crois qu'en 2002, la croissance mondiale était pas forcément au beau fixe (répercussions de l'éclatement la bulle internet). La Chine avait pas encore emballé le marché des matières premières (dont l'Amérique du Sud est gros fournisseur).
Enfin, aujourd'hui l'Islande, reçoit les félicitations des organismes internationaux pour les progrès réalisés depuis la crise. N'oublions pas que ce petit pays a refusé d'écouter les diktats de ces mêmes organismes en demandant à ses créanciers d'aller se faire voir chez les grecs (je crois que l'expression est bien adaptée), et en dévaluant massivement sa monnaie pour sortir de l'ornière. Le tout dans un contexte pas terrible non plus.

maintenant, Quels sont les conséquences au niveau du peuple sur les achats de matières premières, sociales... de ses politiques menées par l'Argentine et l'Islande ? est ce que ses conséquences sont encore visible ? et si oui, combien temps elle dureront ?

Jean-Luc a écrit:

Je dois avouer que sur ce point je partage l'avis de Marine…

anticiper une sortie de l'euro plutôt que subir la fin de l'euro?

Vu les énormes disparités des pays de la zone euro, vouloir maintenir à tout prix une monnaie unique équivaut à tenter d'empêcher la dérive des continents. Le « Big One » est inévitable, et la Grèce n'en est que le premier signe annonciateur.

C'est soit couler avec le navire, soit évacuer pendant qu'il en est encore temps.

Abaissement du seuil d'imposition, taxes augmentées: Athènes détaille son tour de vis fiscal


on ne voit aucune décision d'imposer les armateurs grecs et l'Eglise Othodoxe( ceux ci sont exemptés d'impots sur les bénéfices )
comme d'hab, ce sont les plus faibles qui morflent;. merci l'Europe..

Elle ne va pas faire long feu, elle a à peine touché le Fonds qu'elle se met à creuser.

Hellas, 3 fois Hellas..

Grèce : un nouveau plan d'austérité et des souffrances pour rien