États-Unis

USA: explosion des groupes extrémistes

AFP
05/03/2010 | Mise à jour : 17:25

Le nombre de groupuscules extrémistes ou paramilitaires d'extrême droite a plus que triplé l'an dernier aux Etats-Unis, une flambée alimentée par l'élection du premier président noir de l'histoire du pays et par la crise économique, selon l'étude annuelle d'une association.

Le Southern Poverty Law Center, qui surveille ces mouvements, a dénombré l'an dernier 512 groupuscules actifs, contre 149 en 2008. Sur ce total, 127 étaient de véritables milices paramilitaires, contre 42 un an plus tôt. Le nombre de groupes d'autodéfense anti-immigrés ("nativistes") est passé de 173 à 309.

"Nous avons constaté une explosion du nombre de milices et du mouvement patriote antigouvernemental en général", a expliqué Mark Potok, qui dirige le Southern Poverty Law Center. "Il s'agit d'un mouvement qui voit dans l'Etat l'ennemi public numéro un et qui se laisse entièrement dévorer par tout un tas de théories sur des complots présumés", a-t-il ajouté. "Pour eux, l'Etat fait partie d'une conspiration malfaisante qui a décidé d'éliminer les Américains."

Exécution de Troy Davis : la mobilisation n'a pas suffi

Citation :

"L'exécution de Troy Davis, symbole international de la lutte contre la peine de mort condamné en 1991 pour le meurtre d'un policier, est toujours programmée par injection mortelle mercredi à 19 heures (jeudi à 1 heure du matin) à la prison de Jackson, malgré des doutes sur sa culpabilité.

La réunion du comité des grâces à Atlanta, la capitale de l'Etat, était considérée comme la dernière chance pour le condamné, le gouverneur de Géorgie ne disposant pas du droit de grâce.
Elle se tenait mardi et n'a pas accordé la grâce au condamné."

Les personnes du comité des grâces s'endormiront-elles paisiblement ce soir avec le sentiment du devoir accompli?

marrant, comme pour un gars comme DSK, les doutes sont suffisants( et c'est normal qu'il soit libéré), et pour un noir pauvre, ils ne semblent pas suffire à lui sauver la vie..

rien de plus à dire...

Le mouvement des "indignés" s'étend aux Etats-Unis

Citation :

Les manifestants qui s'élèvent contre le système financier américain et les inégalités économiques ont gagné du terrain, jeudi 6 octobre, aux Etats-Unis et ont trouvé des soutiens au sommet même de l'Etat.

"Ces manifestants expriment une suspicion plus largement partagée envers la manière dont fonctionne notre système financier", a déclaré, jeudi 6 octobre, le président américain, Barack Obama. Pour le vice-président Joe Biden, "les Américains ne pensent pas que le système est juste".

"suspicion".. ? seulement? ou certitude qu'on se fout d'eux?

Pour les manifestants, certitude. Le mouvement fait tache d'huile:

Citation :

Des rassemblements ont eu lieu à Tampa, Trenton, Jersey city, Philadelphie, Norfolk, Chicago, Saint Louis, Houston, San Antonio, Austin, Nashville, Portland, Seattle et Los Angeles. Lors de la manifestation de mercredi à New York, des syndicats ont rallié les rangs du cortège, ce qui laisse à penser que le mouvement pourrait encore prendre de l'ampleur. Près de 5 000 personnes ont formé le cortège, ce qui en fait le défilé le plus important depuis le début du mouvement.

5000 manifestants pour une ville comme New York, c'est du pipi de chat..!on est encore loin de la "révolution".LOL!

Ouais mais à New York ça doit être le record depuis 20 ans...

C'est vrai que c'est pas trop dans leur habitudes mais ça peut être un début intéressant !

Si ça fait écho et que les dirigeants en prennent compte, on aura peut-être des démocrates qui appliqueront un programme vraiment différent de celui des républicains au niveau économique.

« Indignée » américaine / Elizabeth Warren, la femme qui réveille la gauche américaine
Enfin, "la gauche américaine" n'a rien à voir avec la nôtre...

c'est décidément partout pareil
c'est réjouissant de voir des voix qui s'élèvent aux Etats Unis
on n'est pas tout seul !

rien de mieux qu'un tableau, depuis la dérégulation seuls les plus riches se sont enrichis, les autres ont stagné, voir régressé..

US/Partage des richesses : Les 1% sont le seul groupe qui ait vu ses revenus augmenter entre 1979 et 2007

Les dangers du Tea Party pour les républicains

Le Temps (Suisse). L'abonnement n'est pas exigé mais il faut être inscrit pour accéder à l'article.

Citation :

Le Tea Party est-il en train de fourvoyer le Grand Vieux Parti? Mardi soir, les stratèges républicains mettant sur pied la campagne électorale pour reconquérir la Maison-Blanche en novembre 2012 étaient soudain plongés dans le doute. En l’espace d’une journée, le parti a subi trois défaites mortifiantes, l’une en Ohio, l’autre au Mississippi et une dernière en Arizona. Les trois scrutins proposaient des sujets chers au Tea Party.

Citation :

Dans l’Ohio, un Etat clé lors de l’élection présidentielle, le gouverneur John Kasich a subi une défaite humiliante. La loi qu’il voulait faire approuver par le peuple avec l’appui du Tea Party visait à interdire toute grève des 350 000 employés d’Etat ainsi que toute revendication collective et à imposer aux fonctionnaires de prendre en charge au moins 15% des primes d’assurance maladie et 10% de leur salaire pour alimenter leur fonds de pension. Le refus populaire fut cinglant: 61% contre, 39% pour.

Citation :

Les habitants du Mississippi, l’un des Etats les plus conservateurs du pays, ont réservé une autre surprise au Grand Vieux Parti et au Tea Party. Mardi, ils ont refusé, un peu à la surprise générale, une loi visant à donner le statut de personne au fœtus, une manière subreptice d’interdire l’avortement, certaines formes de contraception et la fécondation in vitro. Pourtant anti-étatiques, le Tea Party et certains mouvements chrétiens évangéliques jugeaient nécessaire que l’Etat interfère dans la sphère privée des citoyens du Mississippi pour des raisons mo­rales.

Citation :

En Arizona enfin, le retour de balancier est spectaculaire et il a été en partie provoqué par un mouvement à très forte composante hispanique, Citizens for a better Arizona. Le «Monsieur anti-immigration», Russell Pearce, s’est fait éjecter de son siège de sénateur de l’Etat de l’Arizona et remplacer par un républicain modéré. Ancien vice-chérif, Russell Pearce a été le grand artisan de l’une des plus dures lois des Etats-Unis en matière d’immigration que l’administration Obama a d’ailleurs attaquée en justice.

Citation :

Les doutes des stratèges républicains ne sont pas fortuits. Avec un pays plongé dans une crise économique grave et qui peine à réduire son taux de chômage de 9%, avec des Etats au bord de la faillite et enfin avec un fossé entre les ­ultra-riches et les pauvres qui se creuse, la classe moyenne commence à montrer des signes de ras-le-bol. Le mouvement Occupy Wall Street, qui vient d’entamer une marche sur Washington depuis New York, est l’une des expressions de cette colère sous-jacente. Mais il y en a d’autres. Dans ce cadre, la rhétorique du Tea Party qui incite à de drastiques coupes budgétaires, est risquée: la classe moyenne a l’impression d’en être la première victime.

Les très pauvres, on ne peut rien leur prendre: ils n'ont plus rien. Les très riches, on ne veut rien leur prendre, bien au contraire. Il reste la classe moyenne mais c'est la classe moyenne qui fait une élection. Embêtant...

Bloomberg dévoile des milliers de milliards d'aide US aux banques

Citation :

Combien d'argent public l'Etat fédéral américain a-t-il débloqué pour aider les banques opérant aux Etats-Unis ? On avait surtout retenu les 700 milliards de dollars (environ 500 milliards d'euros) d'aides du plan Paulson de 2008. L'agence de presse Bloomberg vient de révéler un plan de soutien d'une tout autre ampleur, resté jusqu'alors largement inconnu : entre 2007 et 2009, la banque centrale américaine, la Réserve fédérale, a mis sur la table... onze fois plus, pour sauver les banques de la faillite. En toute opacité, et sans que le Parlement ne soit mis au courant.

Ça fait froid dans le dos.

50 chiffres incroyables sur l'économie des Etats-Unis

(à mon humble avis, si on faisait une étude comparative avec l'Europe, en isolant pour cette dernière, le rôle joué par son Etat providence dans l'amortissement du choc économique, ça ne serait pas différent, voire pire (ex en Grèce))

Une info qui fait plaisir

Immobilier: L'Etat de New York poursuit des banques de Wall Street

Ploutocratie, paralysie, perplexité

Il y a d'étranges rapprochements à faire avec notre situation.

Citation :

Comment tout ceci est arrivé ? Au cours du siècle dernier, la polarisation politique a suivi de près les inégalités de revenus et il y a toutes les raisons de penser que c'est une relation de cause à effet. Pour être plus précis, l'argent achète le pouvoir et les richesses toujours plus grandes d'une toute petite minorité ont effectivement acheté l'allégeance de l'un des deux grands partis politiques, détruisant ainsi au passage tout espoir de coopération.

Et la prise de pouvoir de la moitié de notre paysage politique par ce fameux 0,01 pourcent est également, à mon sens, responsable de la dégradation de notre discours économique, qui a rendu impossible tout débat constructif pour savoir ce que nous devrions faire.

Cela me donne envie de ressortir le slogan du facteur :
"Nos vies valent mieux que leurs profits" ...

Il s'agit là, bien sûr, du parti républicain mais cela fait penser à la situation dans notre pays:

Citation :

A propos de l'esprit de parti : les érudits du Congrès, Thomas Mann et Norman Ornstein créent quelques remous avec la parution d'un nouvel ouvrage qui dévoile une vérité jusqu'à maintenant impossible à dire dans les cercles politiques. Ils affirment que les dysfonctionnements de notre système politique sont dûs en grande partie à la transformation du Parti Républicain en une force extrémiste qui est "insensible à la légitimité de son opposition politique".
Il ne peut y avoir de coopération pour le bien du pays si l'un des deux partis ne fait pas la distinction entre l'intérêt national et son propre triomphe partisan.

C'est ce que nous vivons ici du moins ce que le parti jusqu'ici majoritaire a essayé de reproduire.

LaChouette a écrit:

Il s'agit là, bien sûr, du parti républicain mais cela fait penser à la situation dans notre pays:

Citation :

A propos de l'esprit de parti : les érudits du Congrès, Thomas Mann et Norman Ornstein créent quelques remous avec la parution d'un nouvel ouvrage qui dévoile une vérité jusqu'à maintenant impossible à dire dans les cercles politiques. Ils affirment que les dysfonctionnements de notre système politique sont dûs en grande partie à la transformation du Parti Républicain en une force extrémiste qui est "insensible à la légitimité de son opposition politique".
Il ne peut y avoir de coopération pour le bien du pays si l'un des deux partis ne fait pas la distinction entre l'intérêt national et son propre triomphe partisan.

C'est ce que nous vivons ici du moins ce que le parti jusqu'ici majoritaire a essayé de reproduire.

C'est ce que les deux partis majoritaires essayent de reproduire.