Tout sur la croissance en France

ça dépend du niveau du plancher fiscale... Si ce que rapporte le plancher fiscale ne fait que compenser le coût du bouclier fiscale, où est l'intérêt?

le MONDE
5/09

L'OCDE revoit à la baisse la croissance en France
LE MONDE | 05.09.07 | 11h03 • Mis à jour le 05.09.07 | 11h06


Pourquoi l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), dont vous êtes l'économiste en chef, a-t-elle révisé aussi brutalement à la baisse la croissance française pour 2007 ?

Selon les estimations de l'Insee, la croissance du PIB [produit intérieur brut] au deuxième trimestre n'aurait été que de 0,3 %, bien inférieure aux anticipations des conjoncturistes à partir des enquêtes d'opinion. Ces enquêtes témoignaient d'un excellent climat de confiance des entreprises et des ménages.

Révisions des estimations de croissance du PIB en 2007 pour les pays du G7
Baisses : France 1,8 % contre 2,2 %
Allemagne 2,6 % contre 2,9 %
Italie 1,8 % contre 2 %
Zone euro 2,6 % contre 2,7 %
Etats-Unis 1,9 % contre 2,1 %
G7 2,2 % contre 2,3 % en mai
Japon 2,4 % estimation inchangée
Hausses : Royaume-Uni 3,1 % contre 2,7 %
Canada 2,7 % contre 2,5 %


Ces premières estimations de croissance réalisées par l'Insee sont provisoires et il arrive qu'elles soient révisées ultérieurement. Mais pour l'instant, elles font foi. Ce qui nous donne une croissance révisée à 1,8 % en France pour 2007, contre 2,2 % dans notre précédente estimation en mai. Si la croissance sur l'ensemble de l'année a été révisée à la baisse, nous n'en tablons pas moins sur un retour à une activité plus soutenue au second semestre.

Comment se fait-il que la France se distingue par son manque de dynamisme en Europe?

La France n'a pas autant participé que ses voisins européens à la reprise de la zone euro. La croissance de la demande est relativement soutenue mais l'offre peine à suivre. Notre économie a peut-être moins ralenti que d'autres quand l'Europe souffrait d'une faible demande intérieure, mais aujourd'hui que la demande est plus vigoureuse, nous sommes pénalisés par la faiblesse de notre appareil de production.

S'agissant de la zone euro, la croissance du PIB en 2007 devrait s'établir autour de 2,6 %, en baisse elle aussi par rapport aux estimations précédentes de 2,7 %. En Europe, la phase d'accélération est derrière nous; on entre dans une phase de normalisation, avec une croissance proche de 2 % l'an. Dans le contexte, caractérisé par la montée des incertitudes, le pronostic de croissance doit rester prudent.

Quelles sont les perspectives pour l'économie américaine ?

La croissance devrait nettement ralentir, en raison de la détérioration plus forte que prévu du secteur de la construction. Nos dernières estimations tablent sur un rythme annualisé de l'ordre de 1,5 % pour le quatrième trimestre 2007, un résultat médiocre pour une économie jusqu'ici très dynamique.

Il convient en outre de préciser que nos estimations ne prennent pas en compte les effets potentiellement négatifs que les turbulences récentes du marché du crédit pourraient entraîner. Il est malheureusement beaucoup trop tôt pour appréhender, fût-ce grossièrement, les effets potentiels de ces turbulences financières dont l'intensité dépendra notamment de la capacité des autorités financières et monétaires à stabiliser les marchés.

Quelle attitude les banques centrales doivent-elles adopter face au ralentissement de l'activité ?

Aux Etats-Unis, l'affaiblissement de la croissance et le recul de l'inflation appellent peut-être une première réduction des taux de la Réserve fédérale. Depuis dix-huit mois, l'inflation sous-jacente a accéléré au sein de la zone euro pour dépasser aujourd'hui le seuil des 2 %. Cette montée des tensions inflationnistes militerait plutôt pour un surcroît modéré de resserrement monétaire. Mais dans le contexte actuel de turbulences financières et d'incertitude sur leurs retombées économiques, peut-être serait-il préférable d'"attendre et voir" avant de modifier le cours de la politique monétaire. Au Japon, où la sortie de déflation se fait attendre, un relèvement des taux apparaît encore prématuré.

Quelles pourraient être les conséquences des interventions des banques centrales pour enrayer la crise du crédit ?

Il faut distinguer la gestion des liquidités à court terme et la politique des taux d'intérêt. Il est normal que les banques centrales s'attachent à fournir aux marchés les liquidités nécessaires dans une période de grandes turbulences dès lors qu'il est bien clair que ces opérations sont temporaires et réversibles. En revanche, il ne faut pas utiliser l'arme de la baisse des taux pour renflouer les investisseurs imprudents. C'est un mauvais signal à donner par la suite. Si les taux devaient être appelés à baisser, ce devrait être en raison de considérations macroéconomiques telles que la stabilité des prix et l'activité économique.

Propos recueillis par Maguy Day

Rappelons que Sarko avait annoncé qu'un rétablissement de l'équilibre pour 2010 aurait nécessité une croissance annuelle de 3%, et qu'il se baerait donc plutôt sur 2012 sur une base de 2,5%.

Avec 1,8% cette année et probablement pas plus de 2% en 2008, l'équilibre restera toujours à rétablir pour le successeur du petit Nicolas.

Lagarde maintient la prévision de croissance 2007 en France malgré l'OCDE

La ministre de l'Economie Christine Lagarde a estimé mercredi qu'il n'y avait pas lieu de réviser à la baisse la prévision de croissance de la France pour 2007, actuellement à 2,25%, en dépit du pronostic nettement plus pessimiste annoncé dans la matinée par l'OCDE (1,8%).

"Un certain nombre de clignotants de confiance sont allumés au vert, il n'y a pas de raison de redescendre au rouge sur un résultat moyen au deuxième trimestre", (+0,3% de croissance), a réagi Mme Lagarde après la publication de la prévision de l'OCDE, en marge d'une conférence de presse conjointe avec la ministre de la Culture.
Parmi les indicateurs jugés favorables, la ministre a cité le nombre "record" des créations d'entreprises en juillet.
L'OCDE a nettement abaissé ses prévisions de croissance 2007 pour la France, à 1,8% contre 2,2% auparavant, a indiqué mercredi son économiste en chef Jean-Philippe Cotis. La France enregistre donc la plus forte révision à la baisse de l'ensemble des pays du G7. Pour l'ensemble de la zone
euro, la révision de la prévision de croissance est moindre, et passe de 2,7% à 2,6%.
"On attend un troisième et un quatrième trimestres forts, tous les indicateurs nous le confirment, donc nous allons attendre un peu les résultats du troisième trimestre", a déclaré pour sa part Mme Lagarde.
"On ne va pas, sur la base d'un seul trimestre, réviser notre prévisionnel
maintenant", a dit la ministre, rappelant que cette estimation a été établie dans une fourchette de 2 à 2,5%, avec un "point médian" de 2,25% qui a servi de base à l'élaboration du budget 2007.
Source: http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?news=4575256

Ah, elle est têtu notre ministre !!!

Mme Lagarde

madame Coué a toujours la tête dans le sable...

Un smiley tout indiqué pour représenter ces messieurs-dames :

tu l'as trouvé où? parce que j'aimerais bien le remettre à l'occasion vu qu'on n'a pas fini avec la politique de l'Autruche...

Jean-Luc a écrit:

Un smiley tout indiqué pour représenter ces messieurs-dames :

Excellent !!!

juju41 a écrit:

tu l'as trouvé où? parce que j'aimerais bien le remettre à l'occasion vu qu'on n'a pas fini avec la politique de l'Autruche...

Sai_s plus (un pack téléchargé il y a un bout de temps), mais il y en a aussi ici :
http://yelims.free.fr/Smileys-Animaux.htm

Le best seller de la rentrée économique: De l'Infiniment ridicule au Zéro pourcent de croissance.

The Associated Press - document.write(TRBshowDate('06/09/2007 07:14:23'))06/09/07 à 07:14:23 - 445 mots
France


Nicolas Sarkozy affirme qu'il ira chercher la croissance, si elle fait défaut




A propos du pouvoir d'achat et de la croissance qui font défaut, [Sarkozy]
affirme: "la croissance, je ne l'attendrai pas, j'irai la chercher". Si
elle n'est pas assez forte, il promet d'aller "encore plus loin" dans
l'allègement du coût de travail, dans la création des emplois de
service et dans la réforme des 35 heures. Par ailleurs, le président
affirme qu'il convient de baisser les prix par la concurrence, par la
suppression de la loi Galland "qui interdit la ristourne des marges
arrière". "Ces mesures devraient profiter au consommateur", estime-t-il.


Et demain, il va vaicre le cancer avec ses petits bras musclés!!

ce que je crains c'est que cette mauvaise prévision de croissance justifie tous les dérapages possibles sur les reformes du travail ,de la sécu, des retraites .Grace aux médias, il réussira à faire oublier les cadeaux fiscaux inconsidérés, ce sera la faute à pas de chance, et donc , sus aux méchantes conjonctures, il nous tondra la laine sur le dos...

juju41 a écrit:

ce que je crains c'est que cette mauvaise prévision de croissance justifie tous les dérapages possibles sur les reformes du travail ,de la sécu, des retraites .Grace aux médias, il réussira à faire oublier les cadeaux fiscaux inconsidérés, ce sera la faute à pas de chance, et donc , sus aux méchantes conjonctures, il nous tondra la laine sur le dos...

C'est le syndrome du pompier pyromane... Il dira que c'est la faute à la méchante BCE!

Comme je l'ai dit sur un autre fil :

« La fin justifie les moyens » doit être un de ses dictons favoris...

le Figaro 11/09

Publié le 11 septembre 2007 à 11h50
France: l'UE revoit à la baisse la croissance

La Commission européenne a fortement abaissé aujourd'hui sa prévision de croissance 2007 pour la France à 1,9%, contre 2,4% précédemment, se montrant plus pessimiste que le gouvernement français qui continue à espérer un taux supérieur à 2%.


(Avec AFP

Je comprends pas Sarkozy a dit qu'il voulait 3% de croissance minimum

Sarkozy s'imagine, en monarque absolu qu'il croit être, qu'il lui suffit de demander pour être obéi.

On se demande d'ailleurs ce qu'il attend pour ordonner au trou dans la couche d'ozone de se refermer et pour interdire au climat de continuer à se réchauffer.

et voilà, le premier bouc émissaire
(pourquoi les allemands réussissent 'ils avec les mêmes conditions?)

Woerth: la hausse de l'euro "pèse sur la croissance"
Boursorama 12/09


Eric Woerth, le ministre français du Budget, a affirmé que la hausse de l'euro pesait sur la croissance et que le budget 2008 serait "calé sur une croissance entre 2 et 2,5%", .

La hausse de l'euro "pose problème pour le commerce extérieur" et "pèse sur les déficits, pèse sur la croissance", a déclaré à la presse, à la sortie du Conseil des ministres, M. Woerth, également chargé des Comptes publics et de la Fonction publique.

La monnaie européenne a enregistré mercredi un nouveau record historique face au dollar, à 1,3879 dollar pour un euro.

M. Woerth a également précisé que le budget 2008 serait "calé sur une croissance entre 2 et 2,5%" et qu'il prévoyait un déficit budgétaire "en-dessous de 42 milliards d'euros".

Christine Lagarde, ministre de l'Economie et des Finances, a de son côté à nouveau maintenu les prévisions de croissance économique du gouvernement pour 2007, fixées entre 2 et 2,5%.

"On a travaillé dans la fourchette, on tient nos engagements", a déclaré Mme Lagarde à l'issue du conseil des ministres.

La Commission européenne a fortement abaissé mardi sa prévision de croissance 2007 pour la France à 1,9%, contre 2,4% précédemment.

saire, dommage que les allemands se debrouillent avec les mêmes conditions, et que ça marche...

l'euro fort permet aussi de nous fournir en matière 1er à meilleur compte... L'Euro a bon dos!!

mais Madame Coué continue à affirmer 2,5%

Christine Lagarde maintient ses prévisions de croissance de 2 à 2,5% pour 2007
Il y a 48 minutes

PARIS (AFP) — La ministre de l'Economie et des Finances Christine Lagarde a de nouveau maintenu mercredi les prévisions de croissance économique du gouvernement pour 2007, fixées entre 2 et 2,5%.

"On a travaillé dans la fourchette, on tient nos engagements", a déclaré Mme Lagarde à la presse à l'issue du Conseil des ministres. La Commission européenne a fortement abaissé mardi sa prévision de croissance 2007 pour la France à 1,9%, contre 2,4% précédemment.

Dès mardi, Mme Lagarde avait réagi à l'annonce de Bruxelles en confirmant ses prévisions pour l'année 2007.

"On est toujours dans la fourchette 2 à 2,5%", avait déclaré la ministre. "La prévision de la Commission européenne est à 1,9%, donc légèrement en-dessous de la borne basse de la fourchette" du gouvernement, entre 2 et 2,5% pour 2007, avait-elle souligné.

"Pour ce faire, elle (la Commission) table sur un prévisionnel de 3ème et 4ème trimestres à 0,5%" mais "ce 0,5% reste très en-dessous de ce que nous escomptons", avait poursuivi Mme Lagarde.

d'ici qu'il trafiquent les chiffres comme ceux du chômage...

Citation :

"On a travaillé dans la fourchette"

Et maintenant, ça travaille du chapeau...

Moi personnellement j'ai un bon coup de fourchette...

Jean-Luc a écrit:

Citation :

"On a travaillé dans la fourchette"

Et maintenant, ça travaille du chapeau...

Tata yoyo?

La France pourrait avoir 0,5 % de croissance trimestrielle (et encore) , mais pas plus ... pourquoi un tel entêtement ?

De toute façon, leur "fourchette prévisionnelle" est systématiquement surévaluée, ça fait des années qu'on se retrouve en dessous et qu'on creuse le déficit, un peu de réalisme ne ferait pas de mal.
Même son argument est foireux...