Tout sur la croissance en France

déjà dans une semaine ou dans un mois, avec toutes les saloperies qui vont tomber en fin d'année! voir le fil crise financière dans le Monde...

juju41 a écrit:

Une récession est définie par deux trimestres consécutifs d'évolution négative du produit intérieur brut (PIB), a rappelé une nouvelle fois vendredi matin Christine Lagarde, ministre de l'Economie, sur la radio RTL. La croissance de 0,14% enregistrée au troisième trimestre par rapport au deuxième, selon le chiffre avancé par la ministre, suffit donc à faire échapper la France - au moins temporairement- au spectre de la récession. La ministre avait laissé entendre dès jeudi soir sur France 2 que les chiffres du PIB réservaient "de moins mauvaises surprises" que prévu.

Ou comment utiliser habilement les mots et les chiffres. Le spectre de la récession, bouhouhooou j'ai peur ! A 1/7ème de point près nous évitons le désastre, le monstre économique, Dieu soit loué (pas encore Sarkozy mais cela viendra).

La Banque de France prévoit une diminution du PIB de 0,5% au 4ème trimestre


La Banque de France prévoit une diminution du PIB de la France de 0,5% au quatrième trimestre 2008, selon une première estimation publiée lundi.

Sur la base des premiers résultats de l'Insee faisant état d'une progression du PIB de 0,1% au troisième trimestre, la croissance française sur l'ensemble de l'année 2008 serait de 0,9%, précise la Banque de France (BdF) dans son enquête mensuelle de conjoncture.

L'Institut national de la statistique (Insee) table lui aussi sur une croissance de 0,9% pour 2008, comme la Commission européenne, tandis que le gouvernement dit s'attendre à une hausse du PIB "autour de 1%".

Selon le Fonds monétaire international (FMI), elle devrait être de 0,8%.

C'est en 2009 que l'économie française subirait de plein fouet l'impact de la crise financière internationale, comme la plupart de ses partenaires.

Le gouvernement a revu en forte baisse sa prévision de croissance pour l'an prochain, la ramenant d'une fourchette de 1 à 1,5% à une progression du PIB comprise entre 0,2% et 0,5%.

Quant à la Commission, elle table sur une croissance nulle tandis que le FMI anticipe une récession, avec un recul du PIB de 0,5%, comme dans l'ensemble de la zone euro en moyenne.

L'indicateur du climat des affaires dans l'industrie, publié conjointement par la Banque de France, chute encore en octobre, atteignant 77 après 86 en septembre.

Selon les chefs d'entreprise interrogés par la BdF, l'activité industrielle a en effet enregistré un nouveau recul en octobre. Le taux d'utilisation des capacités de production a poursuivi son repli et reste à un niveau inférieur à sa moyenne de longue période.

"Le courant de commandes nouvelles a sensiblement fléchi, sur le marché intérieur comme en provenance de l'étranger" et les carnets de commandes, en baisse, "s'établissent à un niveau nettement inférieur à la normale", précise la Banque de France.

Les stocks de produits finis, qui se sont alourdis, apparaissent toujours supérieurs au niveau désiré.

Les prévisions des chefs d'entreprise s'orientent dans l'ensemble dans le sens d'une poursuite de la baisse de l'activité dans les mois à venir, souligne l'enquête mensuelle.

Dans les services marchands, l'activité a de nouveau diminué en octobre avec des prix et des effectifs en légère baisse, selon les chefs d'entreprise interrogés. "Les prévisions indiquent que la baisse de l'activité devrait se poursuivre dans les prochains mois", indique la BdF.

Dans le commerce de détail, l'activité a diminué en octobre et se situe également en baisse sur un an.

http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?news=6097497

Vous critiquez Mme Lagarde, mais je trouve que vous faites son jeu, avec tous vos articles sur la question de savoir si on va être en récession ou pas. Comme si le fait d'avoir -0,1 % ou +0,1 % de croissance économique allait changer le monde. Cela changera peut-être le monde politique, mais certainement pas le monde économique.

je critique le fait de ne pas vouloir admettre la vérité...et surtout qu'elle se vante que nous sommes les seuls au monde, à tirer notre épingle du jeu GRACE aux réformes de Sarko... ça c'est de la propagande, ni plus ni moins... on sait très bien que dans 2 mois, le chiffre sera négatif, et on en fera surement pas trop de puB...il suffit de voir les chiffres partout en négatifs, comment on peut être en positif?

Parce que la confiance est un élément important dans le dynamisme de l'économie. En admettant le mot récession, elle craint que cela n'accroisse la peur de l'avenir chez les Français et ne les dissuade encore davantage de consommer. Elle est dans son rôle.

ben voyons, j'en connais un qui a fait pareil, en 1912, il a même fait jouer l'orchestre... ça n'a pas empêché le Titanic couler avec 2000 de ses passagers.. surs, ils avaient été vachement rassurés..

suffit de truquer les chiffres pour faire revenir la croissance

juju41 a écrit:

ben voyons, j'en connais un qui a fait pareil, en 1912, il a même fait jouer l'orchestre... ça n'a pas empêché le Titanic couler avec 2000 de ses passagers.. surs, ils avaient été vachement rassurés..

Tu n'as rien compris. Dans l'exemple du Titanic, l'aspect psychologique n'aurait nullement empêché le bateau de couler. En économie, l'aspect psychologique peut stimuler la consommation et l'investissement, et donc faire revenir la croissance.

johanono a écrit:

En économie, l'aspect psychologique peut stimuler la consommation et l'investissement, et donc faire revenir la croissance.

Sauf que d'après ce que j'ai pu en juger d'après les commentaires des lecteurs des médias, Lagarde n'a convaincu personne avec ses soi-disant +0,14%.

Et puis le problème avec la croissance "virtuelle" c'est qu'il faut que tout le monde reprenne espoir en même temps, sinon celui qui y croit et qui dépense peut se retrouver grosjean comme devant si ça ne repart pas en "vrai".

explication sur contre info...

Donnez moi un bon déflateur et je vous ferai un bon PIB

Dont acte. Premier de la classe, d’un cheveu, bravo. Il faut cependant se souvenir de ce qu’est un PIB. Une évaluation de l’activité économique, mesurée par les revenus ou les dépenses. C’est à dire, en simplifiant, par exemple en sommant toutes les factures émises durant la période. Le chiffre alors obtenu est le nominal, au prix courant. Reste à tenir compte de l’inflation, qui en gonflant les prix gonfle aussi artificiellement les volumes mesurés, sans rapport avec le niveau d’activité réel. Il faut donc, pour avoir une évaluation à mesure constante, soustraire l’inflation constatée. Ce coefficient minorant, qui permet d’obtenir le PIB réel, débarassé du biais inflationniste de la mesure des prix, s’appelle le déflateur - l’inverse de l’inflation.

Moins l’inflation mesurée est forte, moins le PIB nominal sera déflaté et plus le PIB réel - corrigé de l’inflation - sera élevé.

Dans les chiffres publiés par l’INSEE, la différence entre PIB réel et nominal est loin d’être négligeable. En prix actuel, le PIB du quatrième trimestre est de 489,45 milliards. En prix corrigés de l’inflation et des variations saisonnières, exprimé sur la base des prix de 2007, il est de 412,53 milliards.

Quelles sont les valeurs d’inflation qu’a utilisées l’INSEE pour calculer ce PIB inespéré ? Celles-ci :

Le prix du PIB décélère au troisième trimestre de 2008 (+0,3 % après +0,5 %) : le prix des dépenses de consommation des ménages ralentit un peu (+0,6 % après +0,8 %) et celui de la Formation Brute de Capital Fixe plus nettement (+0,4 % après +1,6 %). Le prix des exportations diminue (-0,3 % après +0,0 %), tandis que celui des importations décélère nettement (+0,5 % après +1,6 %).

A priori, aucune raison de suspecter que le thermomètre ait été modifié d’un trimestre sur l’autre. Mais il faut tout de même se souvenir qu’une infime variation dans la mesure de l’inflation est toujours à même de produire un miracle, surtout quand la tête de classement se joue au dixième de point.

Source : INSEE

johanono a écrit:

juju41 a écrit:

ben voyons, j'en connais un qui a fait pareil, en 1912, il a même fait jouer l'orchestre... ça n'a pas empêché le Titanic couler avec 2000 de ses passagers.. surs, ils avaient été vachement rassurés..

Tu n'as rien compris. Dans l'exemple du Titanic, l'aspect psychologique n'aurait nullement empêché le bateau de couler. En économie, l'aspect psychologique peut stimuler la consommation et l'investissement, et donc faire revenir la croissance.

Je crois que tu ne te rends meme pas compte de l'aspect abject et anti-democratique du raisonnement.
Je te cite Orwell:
"dans des temps de tromperies generalisées, le seul fait de dire la verité est un acte révolutionnaire."
La démocratie repose sur l'information des citoyens.
Sinon, de fait, on est plus en democratie, car le citoyen n'a plus les outils pour juger et voter objectivement.
Et ca, meme toi, tu dois le deplorer.

Lagarde est dans son role, tu as raison, mais les medias (j'écoutais France Info ce fameux jour du "la france n'est pas en recession, cocorico!") m'inquietent, car eux ne sont pas du tout dans leur role. Mais alors vraiment pas du tout...

Il y a d'autres citations du même genre :
Pour Guy Béart, "celui qui dit la vérité doit être exécuté".
Pour Talleyrand, "il est une chose pire que la calomnie, c'est la vérité".
J'entends bien que la démocratie repose sur l'information des citoyens. Je dis simplement qu'il ne faut jamais oublier l'impact de la confiance et la psychologie dans la croissance économique.

A quoi bon redonner confiance aux français pour qu'ils consomment... des produits chinois !

vu le niveau du pouvoir d'achat, le Père Noël sera Chinois, c'est sur! comment faire autrement, la plupart des gens n'ont pas les moyens d'acheter des produits de qualité made in Europa ,ou France... donc la Chine va bien profiter du peu de frics des Français, ce qui n'empêchera pas les boites Françaises de couler... disons que le but de l'Etat est d'abord de rentrer le max de TVA sur ces produits chinois, en attendant que le pire arrive...

Ah ok, donc Lagarde veut relancer la croissance... des recettes de la TVA !

Le nouveau rapport économique du gouvernement



[ 18/11/08 - 06H00 - actualisé à 19:13:00 ]


Selon l'addenda au rapport économique, social et financier annexé au projet de loi de Finances, le gouvernement révise massivement sa prévision sur les créations d'emplois l'an prochain : alors qu'il tablait en septembre sur 50.000 créations nettes dans le secteur marchand l'an prochain, il escompte désormais 90.000 destructions de postes. Il table ensuite sur un ralentissement plus sévère qu'anticipé de l'investissement des entreprises



rapport ici
http://www.lesechos.fr/medias/2008/1118//300309992.pdf

Le travail salarié "deux fois plus cher" mais "deux fois plus productif" qu'il y a 30 ans, selon l'INSEE

Une heure de travail salarié en France en 2004 coûtait "deux fois plus cher" qu'en 1975, mais était environ "deux fois plus productive", selon une étude publiée mercredi par l'INSEE. Lire la suite l'article
Selon l'Institut national de la statistique et des études économiques, une heure de travail salarié (dans les entreprises de plus de 10 salariés) coûtait en 2004 précisément "2,2 fois plus cher qu'en 1975" (en euros constants de 2004, elle est passée de 13,10 à 28,70 euros). Dans le même temps, la productivité horaire apparente (valeur ajoutée produite rapportée au volume des heures de travail) a été "multipliée par 2,3". En trente ans, "le coût salarial par unité de valeur ajoutée produite a donc diminué de 5,5%", conclut l'INSEE.

La croissance du coût horaire du travail a été très forte jusqu'au milieu des années 1980 puis plus modérée après. Elle s'explique en partie par "la croissance des salaires" (tout de même ralentie après les chocs pétroliers de 1978 et 82) mais aussi par la réduction du nombre d'heures travaillées": la durée légale du travail est en effet passée à 39 heures hebdomadaires en 1982, puis à 35 heures en 2000.

La hausse du coût du travail s'explique aussi par "l'éclosion de l'épargne salariale", la "hausse des charges pour les entreprises", celle des cotisations salariales et patronales, du fait de l'apparition du chômage dans les années 80, et enfin par une meilleure qualification de la main-d'oeuvre.

Toutefois la hausse du coût horaire est compensée par des gains de productivité de même ampleur, selon l'INSEE. Par exemple, entre 1992 et 2004, la productivité horaire augmente dans le secteur marchand (industrie, construction, commerce, hôtellerie, transports, activités financières, immobilier, location et services au entreprises) de 2,1% par an. Elle croît notamment de 4,4% par an en moyenne dans le secteur des transports et communications, ou de 4,1% dans l'industrie (y compris l'énergie), davantage stimulés par la concurrence internationale. AP

http://fr.news.yahoo.com/3/20081118/tfr-travail-couts-productivite-insee-56633fe.html

Voilà, alors après avoir fait les calculs, il s'avère que, avec +0,4% au 1er trimestre, -0,3 % au 2e trimestre, +0,15% au 3e trimestre, il faudrait du -0,25 % au 4e trimestre pour passer en négatif sur l'année 2008.

Techniquement, nous serions pas en récession, selon Mme Lagarde, puisque nous n'aurions pas les 2 trimestres négatifs de suite qu'il faut pour être techniquement en récession. Mais nous serions en négatif sur l'ensemble de l'année 2008.

En fait notre PIB peut suivre une tendance en escalier descendant (+0,1% > -0,2% > +0,1% > -0,2%) mais pour Mme Lagarde nous ne serons jamais en récession !

yann 35 a écrit:

En fait notre PIB peut suivre une tendance en escalier descendant (+0,1% > -0,2% > +0,1% > -0,2%) mais pour Mme Lagarde nous ne serons jamais en récession !

En gros, c'est ça.

La France en récession en 2009 avec un PIB en baisse de 0,4% (OCDE)


25/11/2008-[11:00] - AFP


PARIS, 25 nov 2008 (AFP) - La crise financière internationale devrait plonger la France dans la récession en 2009, avec un recul du PIB de 0,4% et un taux de chômage à 8,2% de la population active, selon les perspectives économiques de l’OCDE publiées mardi.

Présentation du rapport de l'OCDE
Face à la récession, l'OCDE prône des mesures vigoureuses

L'Organisation pour la coopération et le développement économiques a livré mardi un diagnostic et des prévisions inquiétantes. La plupart des pays de
l'OCDE vont subir des "récessions sévères et prolongées", pour certains jusqu'en 2010, prédit cette organisation dans son rapport semestriel de perspectives économiques.
L'OCDE devrait connaître une croissance de +1,4% en 2008 puis une récession de -0,4 % en 2009 avant une reprise de +1,5 % en 2010.
Aux Etats-Unis, le PIB devrait augmenter de +1,4 % en 2008 puis décroître de -0,9 % en 2009. Dans la zone euro, "l'activité va se contracter ces six prochains mois". La France connaîtra un recul de l'activité de 0,4 % en 2009, le chômage atteindra 8,2 % et le déficit grimpera à 3,7 % du PIB.

Comme remède pour sortir de la crise, l'OCDE préconise de baisser encore les taux d'intérêt, notamment aux Etats-Unis et en Europe, ainsi que des politiques de relance ciblées et temporaires partout où une marge de manœuvre budgétaire existe.
Les investissements dans les infrastructures peuvent stimuler "à la fois l'offre et la demande, mais leur mise en route est longue". "Les baisses d'impôts ou les paiements de transfert au profit des ménages les plus pauvres (...) peuvent se révéler plus efficaces".

Il y a urgence d'agir fort : le nombre de chômeurs dans les pays de l'OCDE pourrait augmenter d'environ 8 millions au cours des deux prochaines années et atteindre 42 millions d'ici à 2010.