Tout sur la croissance en France

Nan, récession c'est quand il y a 2 trimestres de décroissance de suite.

Et les "décroissants" ne le sont que pour un trimestre ?

Si tu parles du groupuscule des décroissants, je ne vois pas l'intérêt...

yann 35 a écrit:

Si tu parles du groupuscule des décroissants, je ne vois pas l'intérêt...

Pas sûre qu'ils ne soient qu'un groupuscule.
Et je croyais que tu étais proche de leurs idées, tu parles tellement de "décroissance"..

Mais non je ne suis pas proche de leurs idées !!!! C'est libre qui m'a assimilé un temps à eux, par erreur.

Et si, les gens qui "veulent" de la décroissance globale ne sont qu'un groupuscule.

yann 35 a écrit:

Si tu parles du groupuscule des décroissants, je ne vois pas l'intérêt...

Voilà qui est interessant !
Vous avez remplacé ce terme ?
Par quoi ?

Non, je pense que "les décroissants" sont toujours "des décroissants".

yann 35 a écrit:

C'est libre qui m'a assimilé un temps à eux, par erreur.

Le discours que tu tenais alors correspondait à celui des décroissants.

yann 35 a écrit:

Non, je pense que "les décroissants" sont toujours "des décroissants".

Et trop de décroissants, c'est pas bon pour la ligne.

libre a écrit:

yann 35 a écrit:

C'est libre qui m'a assimilé un temps à eux, par erreur.

Le discours que tu tenais alors correspondait à celui des décroissants.

Non, c'est toi qui manque de finesse d'analyse, désolé de te le (re)dire ainsi...

On va dire ça comme ça.

La croissance française confirmée à 0,6% au 4e trimestre

Par Reuters, publié le 30/03/2010 à 08:51

PARIS - L'Insee a confirmé la croissance française de 0,6% au quatrième trimestre 2009, qui marque une accélération de la reprise mais ne devrait pas se reproduire en ce début 2010.

Un rythme de croissance plus élevé n'est possible qu'avec une vraie relance budgétaire"

Je fais du rangement, et voici les titres de quelques vieux journaux et articles (essentiellement, des dossiers du Monde Economie).

Je vous en donne la liste telle quelle, mais les comparaisons avec la situation de nos jours peut être assez instructives.

• Immobilier: à quand la fin de la hausse (nov 2004)
  
• La France est-elle en état de KO social ? (mars 2004)
  
• Chiffrage des programmes: et si tout cela ne voulait rien dire (fev 2007)
  
• L'emploi passe-t-il par la porte des services (oct 2004)
  
• L'Irlande, figure de proue de la compétitivité européenne (janv 2004)
  
• Le grand âge oblige à repenser la protection sociale (sept 2003)
  
• Le G8 empêchera-t-il la chute de l'économie mondiale (juin 2003)
  
• Les défis de J.C Trichet à la BCE (oct 2003)
  
• Les altermondialistes réclament une autre Europe (nov 2003)
  
• La France va-t-elle louper le coche de la reprise (oct 2003)
  
• Main d'œuvre immigrée, la potion magique ?(nov 2003)
  
• Le Japon va mieux, les Japonais moins bien (nov 2003)
  
• L'OMC à Cancun, dernier test avant l'enlisement (sept 2003)
  
• Réchauffement climatique: le coût de l'imprévoyance (sept 2003)
  
• Le procès intenté à la France, qui ne travaillerait pas assez (oct 2003)
  
• Députés, réveillez-vous, la réforme budgétaire est en marche (oct 2003)
  
• France, ton industrie fout-elle le camps (sept 2003)
  
• Le pacte de stabilité a-t-il oublié la croissance ? (oct 2002)
  
• Le coup de poker économique de François Fillon (mai 2003)
  
• Mais qui a encore peur de la décentralisation? (juin 2003)
  
• 2004, l'année du rebond (janv 2004)
  
• Le poison lent du chômage de masse (juil 2003)
  
• Les assureurs trébuchent au seuil des mégarisques (juin 2003)
  
• La violence, maladie infantile de l'entreprise (des salariés sous pression)(fev 2003)
  
• L'anticapitalisme fait peau neuve (janv 2003)
  
• Commerce maritime: l'Europe se veut sans complaisance
  
• L'Europe mise sur Keynes pour doper sa croissance
  

Et j'ajoute un rapport du CAE de 2004: Désindustrialisation-Délocalisations (Fontagné-Lorenzi)

Le chiffre de la croissance au 1er Trimestre est de +0.1%. C'est une rechute après le rebond du 4eme Trimestre 2009.
Bien entendu ce ne sont que des estimations qui pourront être révisées à la hausse comme à la baisse.

Justement dans le série des révisions à la baisse de l'INSEE qui passeront sous les radars des médias :
La croissance est ramenée de +0.3% à 0.1% sur l'ensemble de l'année 2008.
La croissance de l'année 2009, passe de -2.2% à -2.5%.

En clair, le chiffre du premier trimestre trimestre 2010 est encore positif mais il risque d'être corrigé à la baisse dans les prochains trimestres quand on aura le dos tourné. Politiquement, alors qu'on parle de reprise, ça aurait fait désordre d'annoncer un chiffre négatif.

Enfin, sur le fond, n'oubliez pas que cette croissance a été stimulée par des déficits publics records (près de 8.5% de PIB de déficit contre moins de 3% en année normale). Imaginez, qu'un jour on file des bons de 100 € à tous les clients qui entrent dans un supermarché. Et qu'on calcule la croissance du chiffre d'affaires à la fin de la journée en comparant avec la journée précédente.
En conclusion une croissance proche de 0, avec le plan de relance du gvt, c'est pas très glorieux, pour ne pas dire inquiétant car ça veut dire qu'on est pas sorti du trou.
Et comment être confiant pour l'avenir si les plans de rigueur se multiplient en Europe ?

Comme la population française augmente de 0,5% par an, nous sommes donc en décroissance par habitant depuis 2008.

La stagnation de l'activité relance les débats sur la politique économique



[ 14/05/10 ]


La croissance s'est limitée à 0,1 % au premier trimestre, marquant le contrecoup de la fin du plan de relance, indique la première estimation de l'Insee publiée mercredi. Seules les exportations se sont bien tenues, tandis que la consommation a stagné. L'année 2009 s'est soldée par un recul du PIB de 2,6 %, plus important qu'initialement annoncé.




Tandis que la zone euro trouvait mercredi dans la publication des estimations de croissance au premier trimestre quelques motifs de satisfaction (en Italie, au Portugal ou même en Allemagne), les chiffres publiés par l'Insee pour la France ont confirmé qu'une reprise vigoureuse n'était pas à l'ordre du jour. La récession, d'abord, a été un peu plus profonde que prévu. Au lieu du recul de 2,2 % escompté, le produit intérieur brut (PIB) a chuté de 2,6 % l'an dernier (- 2,5 % en données corrigées des jours ouvrables), à 1.907,1 milliards d'euros. « L'activité demeure fin 2009 à un niveau proche de celui observé trois ans auparavant », observe l'Insee. Au-delà de cette révision, qui concerne aussi 2008 (lire ci-contre), le rebond entamé dès le printemps l'an dernier, qui allait s'amplifiant chaque trimestre, a connu un coup d'arrêt au premier trimestre : le PIB n'a crû que de 0,1 % (proche de la prévision à + 0,2 % de l'Insee).

En attendant une correction à la baisse, mais seulement dans plusieurs mois, après que tout le jus de ce "joli chiffre" aura été exprimé en matière de com.

P.S. Qu'ils n'oublient pas de nettoyer la flaque sous le fauteuil de Lagarde.

On peut ajouter que le scénario du "double dip" se confirme aux EU. Pour ceux qui écoutent la BBC, ce scénario était encore jugé improbable par le analystes, il y a une semaine encore. En l'espace de quelques jours les chiffres du chômage et les files qui s'allongent dans les centres d'aide alimentaire ou pour les aides gouvernementales pour le logement sont ont provoqué un revirement des opinions prévoyant un nouveau plongeon de l'économie américaine.

Si on devait décrire les séquences de la crise :

1) un choc de la demande lié à l'effondrement des bulles immobilères et l'arrêt du financement de l'économie par les institutions financières

2) La crise se propage en provoquant l'apparition d'excédents de capacité de production et une baisse des marges des entreprises et des bénéfices,

3) Réduction des capacités de production pour adapter les capacités de prodcution à la demande qui se traduisent par des licenciements massifs,

4) Les ajustements des capacités de production et les plans de relance des différents gvts permettent aux entreprises de restaurer leurs marges, voire même de les améliorer (hausse de l'inflation avec des salaires nominaux qui baissent ou stagnent),

5) la phase actuelle, la consommation subit un tassement causé par l'ajustement de la consommation aux revenus des ménages, nombre de chômeurs de longue durée se retrouvent progressivement sans droits

6) nouvelle chute de la consommation + plans de rigueur budgétaire en Europe, nécessiteront un nouvel ajustement des capacités de production avec une nouvelle vague de licenciements à prévoir. C'est le scénario du double plongeon.

Je noterai également que la meilleure santé du secteur du luxe n'est pas incompatible avec ces scénarios car les classes supérieures et dirigeantes sont souvent épargnées. A de nombreuses reprises dans l'histoire économique moderne, les crises économiques ne touchent pas forcément les entreprises car elles sont en réalité les premières et peut être les seuls bénéficiaires des plans de relance. On sauve l'économie mais après chaque choc, on constate qu'on on laisse derrière soi des hordes de chômeurs sur le bord de la route. Le poids de l'État comme le soulignait Minsky lui permet de réguler l'économie et de prévenir les dépressions, et donc d'assurer des situation de quasi-rente aux grandes entreprises quelle que soit la conjoncture (GM n'a pas fermé par exemple).

et on va nous annoncer une baisse significative du chomage.; forcément ... vu le nombre de radiés..

35 000 emplois créés qu'ils disent.; de l'emploi au rabais, des CDD, de l'interim( 8 emplois sur 10)..

la gourdasse se réjouit comme d'habitude, il y a longtemps que plus personne n'est dupe..

juju41 a écrit:

et on va nous annoncer une baisse significative du chomage.; forcément ... vu le nombre de radiés..

Et les radiations, c'est simple comme un coup de fil.