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| Diplomatie Française | |
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Auteur | Message |
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signora
Nombre de messages : 17200 Date d'inscription : 15/07/2007
| Sujet: Re: Diplomatie Française Mer 30 Avr 2008 - 12:50 | |
| Je dis que tu te trompes sur le droit d'ingérence.
Le droit d'ingérence, cher à Kouchner, permet d'intervenir dans les affaires d'un autre état !
Notre prise de position entre la Chine et le Tibet est en quelque sorte un droit de donner son opinion éventuellement de faire pression.
ça me parait bien différent, Non ? | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Diplomatie Française Jeu 1 Mai 2008 - 18:53 | |
| 01 mai 2008
COMMUNIQUE DE PRESSE D'AMNESTY INTERNATIONAL SUR LE VOYAGE EN TUNISIE DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Depuis toujours, la diplomatie française a fait passer ses intérêts économiques avant ceux des droits de la personne humaine. On pouvait donc craindre que la vente d'airbus ne soit guère propice à de franches explications sur les récentes conclusions du Comité des droits de l'homme de l'ONU sur la Tunisie. Examinant en mars le rapport que lui avait soumis Tunis sur son application du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, le comité s'inquiétait notamment des détentions arbitraires, de la torture et des traitements cruels, inhumains ou dégradants. Il revenait sur le sort réservé à plusieurs organisations et défenseurs des droits de l'homme qui ne peuvent exercer librement leurs activités et sont victimes de harcèlements et d'intimidations, parfois d'arrestations. Le Comité des droits de l'homme avait aussi rappelé aux autorités tunisiennes que « la définition des actes terroristes ne devrait pas conduire à des interprétations permettant de porter atteinte, sous le couvert d'actes terroristes, à l'expression légitime des droits consacrés par le Pacte » .
Mais pourquoi douter a priori de la volonté d'un Président qui dans son discours d'investiture proclamait qu'il « ferai[t] de la défense des droits de l'homme et de la lutte contre le réchauffement climatique les priorités de l'action diplomatique de la France dans le monde. » Encore candidat, il osait même : « Je ne passerai jamais sous silence les atteintes aux droits de l'homme au nom de nos intérêts économiques. Je défendrai les droits de l'homme partout où ils sont méconnus ou menacés... »
Juste un an plus tard, notre héraut refuse donc de se poser en donneur de leçon comme si se préoccuper des droits de la personne humaine était faire autre chose que d'accomplir l'obligation de l'article 1er de la Charte des Nations unies « d'encourager le respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales pour tous ».
Dans de telles dispositions d'esprit, un silence contrit à défaut d'être contraint serait sans doute un moindre mal. Mais il n'a pas suffi au Président français. C'est que les intérêts sécuritaires français lui paraissent exiger une franche défense du régime tunisien. Ainsi invite-t-il chacun à réfléchir : « Qui peut croire que si demain, après-demain, un régime du type taliban s'installait dans un de vos pays au nord de l'Afrique, l'Europe et la France pourraient considérer qu'elles sont en sécurité ? »
Et de soutenir qu'en Tunisie « aujourd'hui l'espace de libertés progresse » La liberté progresse-t-elle quand les associations qui déplaisent ne peuvent se faire enregistrer, quand les avocats aux dossiers sensibles sont sous constante pression policière ? Quand y compris des associations, syndicats ou partis reconnus ne peuvent agir que sous contrôle permanent et restent à la merci d'une procédure judiciaire ou d'une interdiction de réunion de dernière minute ? Existe-t-il une télévision libre en Tunisie ? Une presse non gouvernementale aux moyens dérisoires est-elle la marque de la liberté ? Qu'en pense Slim Boukhdir condamné en novembre à un an ferme pour un outrage prétendu afin de mieux réprimer son insolente liberté de parole ?
Et le Président français de rendre hommage à la « lutte déterminée » des autorités tunisiennes contre le terrorisme. Sans doute précise-t-il : « Et je sais aussi qu'on ne combat pas les terroristes - j'ai été ministre de l'Intérieur - avec les méthodes des terroristes.» Mais il ajoute : « Et c'est pourquoi je suis si attaché à la coopération entre nos services.» Singulier appel à la coopération quand la Cour européenne des droits de l'homme a jugé le 28 février que la remise (par l'Italie) d'un ressortissant tunisien poursuivi pour terrorisme dans son pays violerait son droit à ne pas être pas soumis à la torture.
Et la France ne dit mot des - et semble donc consentir aux - arrestations arbitraires, détentions au secret, tortures systématiques des personnes arrêtées au titre de la loi contre le terrorisme du 10 décembre 2003. La France ne saurait non plus protester devant des procès inéquitables menés, sans garantie constitutionnelle d'indépendance. Trop souvent, des magistrats statuent après des interrogatoires sommaires, sur la base de procès-verbaux aux dates falsifiées et d'aveux obtenus sous la torture, et sans que la défense soit admise, sauf exception rarissime, à faire entendre ses témoins. Et, au delà du rappel bienvenu à l'observance d'un strict moratoire en matière de peine capitale, la France ne parle qu'à demi-mot quand la Cour de Tunis condamne à mort, en février dans l'affaire dite de Soliman, au nom de la lutte contre le terrorisme.
En Tunisie, ce voyage officiel consterne les combattants de la liberté. La France étant au seuil de la présidence de l'Union européenne, Amnesty International France rappelle les propos du Président lorsqu'il s'engageait « à se battre pour une Europe qui protège, parce que c'est le sens de l'idéal européen. » L'Union pour la Méditerranée que veut M. Sarkozy se construira-t-elle ainsi dans le déni des droits humains ? Ne pas dénoncer leurs violations et, plus encore, prétendre à tort que leur respect progresserait, revient à les déconsidérer. C'est ainsi que l'on fait le lit de ceux que l'on dit combattre. Réfléchissez-y, Monsieur le Président.
source Amnesty International | |
| | | Floran
Nombre de messages : 1955 Localisation : France Date d'inscription : 13/12/2007
| Sujet: Re: Diplomatie Française Lun 5 Mai 2008 - 15:33 | |
| Au final, Sarkozy n'a pas fait de rupture sur ce point. Ses prédeceseurs ont TOUS fait la meme politique en Afrique du Nord. | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Diplomatie Française Ven 16 Mai 2008 - 9:51 | |
| Farc. Les Colombiens sceptiques sur les initiatives françaises pour libérer Ingrid Betancourt. Envoyé spécial à Bogotá JEAN-HEBERT ARMENGAUD liberationQUOTIDIEN : vendredi 16 mai 2008 Nada. Plus personne ne croit, en Colombie, à une libération prochaine des otages de la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) - dont la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt. Malgré l’activisme de Nicolas Sarkozy ; malgré les deux voyages en trois mois de Bernard Kouchner dans la région; malgré la «mission humanitaire» dépêchée sans succès en Colombie à bord d’un Falcon présidentiel; malgré les contacts que doit relancer aujourd’hui François Fillon au Pérou lors du sommet UE-Amérique latine. Le dossier est revenu au point de départ : pour certains des détenus - 39 otages politiques au total -, c’était il y a plus de dix ans… «Nous en sommes au point zéro, les otages seront sans doute otages pour quelques années encore» estime Jorge Enrique Botero, journaliste qui fréquente la guérilla des Farc. «Rien ne bouge, confirme l’analyste Alfredo Rangel, directeur de la fondation Sécurité et démocratie. Même la Vierge Marie ne pourrait faire libérer prochainement les otages. Alors Sarkozy…»
«Calendrier». La faute au président colombien Alvaro Uribe, plus guerrier que négociateur, disent quelques-uns. «D’après mes sources, un calendrier de libération des principaux otages était prêt en décembre, grâce à l’intervention du président vénézuélien, Hugo Chávez, assène Jorge Enrique Botero. Selon ce calendrier, Ingrid Betancourt et d’autres auraient dû être, aujourd’hui, déjà libres ou sur le point d’être libérés.» En janvier, puis en février, six otages, femmes et hommes politiques colombiens, ont effectivement été libérés par les Farc, via le Venezuela, comme un geste de «reconnaissance» unilatéral envers leur ami anti-impérialiste Chávez. Selon cette version, l’assassinat de Raúl Reyes, le 1er mars, aurait interrompu le «calendrier» : le numéro 2 de la guérilla était ce jour-là tué par un commando de l’armée colombienne, en territoire équatorien, à quelques kilomètres de la frontière entre les deux pays. Au sein d’une organisation paranoïaque, Raúl Reyes était un des rares contacts extérieurs de la guérilla. «La mort de Reyes a paralysé le processus, continue le journaliste. Pire : cette opération des fils de p… de Bogotá visait peut-être délibérément à faire échouer les autres libérations.»
Dans un vaste appartement des hauteurs de Bogotá, rempli de souvenirs à l’effigie d’Ingrid Betancourt, Juan Carlos Lecompte, son époux, va plus loin encore : «A chaque fois qu’il y a eu un début de piste pour faire libérer Ingrid, le président Alvaro Uribe s’est acharné pour tout faire capoter. Il ne veut pas qu’elle soit libérée, parce qu’il sait qu’elle deviendrait alors une sérieuse opposante politique. Elle le talonne dans les sondages.»
Atout maître. «Peut-être faut-il rappeler que ce sont les Farc, et non pas Alvaro Uribe, qui retiennent les otages», grince en revanche Alfredo Rangel. Il se dit «extrêmement choqué, comme la plupart des Colombiens», par la légende de l’immense photo posée sur la façade de l’hôtel-de-ville de Paris : «Ingrid Betancourt […] détenue en Colombie». «Ça veut dire quoi "détenue en Colombie" ? Que les Colombiens la détiennent ? Ce texte ne cite même pas les Farc…» Comme si la guérilla et le gouvernement colombien étaient au même niveau de responsabilité, «c’est-à-dire exactement ce que veulent les Farc : discuter d’égal à égal», obtenir une reconnaissance internationale. Et, en priorité, sortir de la liste des organisations terroristes de l’Union européenne.
«C’est vrai que Raúl Reyes était un contact important pour d’éventuelles négociations, reconnaît Alfredo Rangel. Mais il était traqué depuis des années. Faut-il reprocher à l’Etat de ne pas avoir interrompu cette traque, alors que la guérilla, elle, n’a jamais voulu décréter de trêve pour négocier ?» Selon lui, avec ou sans la mort de Reyes, les Farc ne comptaient pas libérer Ingrid Betancourt, et le supposé «calendrier» évoqué par Jorge Enrique Botero n’est qu’un leurre : «La guérilla sait que cette otage est son atout maître, parce qu’elle mobilise l’opinion française, donc, par ricochet, européenne. La guérilla ne veut donc pas se retrouver sans cette carte.»
«Non-succès». Dans ce dossier aux chicanes vicieuses, Nicolas Sarkozy a chargé droit comme un éléphant dans un accélérateur de particules. «Mieux vaut agir que ne rien faire», défend depuis un an, en boucle, son équipe diplomatique. La mission humanitaire du Falcon n’aurait donc pas été un échec, juste un «non-succès», dit-on à l’Elysée… «Sarkozy est comme un aveugle qui tâtonne avec son bâton, en cherchant le bon chemin : il finira peut-être par le trouver», assure Jorge Enrique Botero. «Avec son agitation brouillonne, Sarkozy commence à irriter le gouvernement colombien mais aussi l’opinion publique, estime en revanche Alfredo Rangel. Lancer des ballons-sondes ne fait pas une stratégie : juste du bruit médiatique. Ça fait combien de temps que les Français n’avaient pas eu un Président aussi incompétent en politique étrangère ?» | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Diplomatie Française Ven 23 Mai 2008 - 13:58 | |
| 23/05/2008180 millions d'euros à la gloire de quoi ? Les français peuvent toujours s'intéresser à leur pouvoir d'achat, le Président de la République ne recule devant rien pour marquer de son empreinte les 6 mois durant lesquels il occupera la présidence tournante de l'Union Européenne. C'est curieux comme lorsqu'il s'agit de sa propre gloire et d'un irrépressible désir de postérité, Nicolas Sarkozy sait trouver de l'argent. D'aucuns auraient pu croire, comme il l'a dit lui-même en janvier dernier, que les caisses étaient vides. Il n'en est rien puisque l'on estime à 180 millions d'euros le coût approximatif et encore provisoire des célébrations de la présidence française. . Du coup, comme le révèle le site Backchich, l'Elysée tente de faire payer les régions, histoire de diluer la facture dans le nombre, ce que semblent ne pas trop apprécier les collectivités locales ainsi rackettées, d'autant que ces 180 millions seraient en passe d'être allègrement dépassés. Ironie ou absurdité de l'actualité, c'est au moment où Bruxelles s'inquiète des déficits publics français que l'état français le creuse un peu plus pour diriger...l'Europe. Personnellement, et bien que fondamentalement européen de tous les pores de ma peau, je ne vois pas l'intérêt de ces célébrations et de cet argent dépensé. Il me semble que prendre la présidence de l'Union Européenne, c'est travailler plutôt que parader. Je n'attends pas du Président qu'il communique à outrance sur le sujet, je m'attends à ce que lui ou un autre fasse avancer l'Europe sur les chantiers prioritaires et complexes qui nous concernent tous et il y a du pain sur la planche. Dépenser tout cet argent compte tenu de la situation actuelle du pays, cela frôle l'indécence. http://www.ginisty.com/weblog/2008/05/180-millions-de.html | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Diplomatie Française Ven 23 Mai 2008 - 15:27 | |
| Si nos amis européens ne savent pas ce que c'est une présidence bling-bling, grâce à Sarkozy ils ne vont pas tarder à le découvrir. |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Diplomatie Française Ven 23 Mai 2008 - 17:47 | |
| Sarko est en Angola, encore une visite à un grand démocrate mais c'est normal , l'ami Total a besoin de lui... Total veut devenir numéro un en Angola
Pierre Tricoire 23/05/2008 | Mise à jour : 16:17 |
.
Le groupé pétrolier français a déclaré qu'il souhaitait prendre la place de premier opérateur pétrolier sur le marché angolais, d'ici seulement 2 à 3 ans.
En marge de la visite Nicolas Sarkozy à Luanda, Total a annoncé qu'il souhaitait atteindre une production opérée de 700 000 barils par jour sur le marché angolais, et devenir le premier opérateur pétrolier du pays. Le directeur général Christophe de Margerie a expliqué que « l'Angola est un de nos principaux partenaires dans le golfe de Guinée», et précise avoir de «très gros projets en cours et à venir». «On doit être probablement encore second et nous serons premiers (en Angola) dans deux, trois ans» a estimé le dirigeant. | |
| | | Floran
Nombre de messages : 1955 Localisation : France Date d'inscription : 13/12/2007
| Sujet: Re: Diplomatie Française Dim 25 Mai 2008 - 20:56 | |
| - juju41 a écrit:
- Sarko est en Angola, encore une visite à un grand démocrate mais c'est normal
Une fois de plus, on est dans la CONTINUITE de ses prédecesseur. Ici, on ne pointe pas le système Sarkozy mais la politique traditionnelle de la France. | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Diplomatie Française Lun 26 Mai 2008 - 14:34 | |
| Lundi 26 mai 2008 P S E :Les marchés financiers ne peuvent nous gouverner ! Lettre collective à Nicolas Sarkozy, en vue de la présidence française de l’Union européenne, signée par Laurent Fabius et plusieurs dirigeants de la gauche européenne (Jacques Delors, Jacques Santer, Helmut Schmidt, Otto Graf Lambsdorff, Lionel Jospin, Pär Nuder, Michel Rocard, Hans Eichel, Göran Persson, Daniel Dãianu, Massimo d’Alema, Ruairi Quinn, Poul Nyrup Rasmussen, Eero Heinäluoma, Paavo Lipponen).
M. le Président,
Les marchés financiers ne peuvent nous gouverner !
La crise financière actuelle n’est pas le fruit du hasard. Elle n’était pas impossible à prévoir, comme le prétendent aujourd’hui les hauts responsables du monde des finances et de la politique. La sonnette d’alarme avait été tirée il y a des années déjà par des individus lucides. La crise incarne de fait l’échec de marchés peu ou mal régulés et elle nous montre une fois de plus que ceux-ci ne sont pas capables d’autorégulation. Elle nous rappelle également les inquiétantes inégalités de revenus qui ne cessent de croître dans nos sociétés et jette de sérieux doutes sur notre capacité à nous engager dans un dialogue crédible avec les nations en développement concernant les grands défis mondiaux.
Les marchés financiers sont devenus de plus en plus opaques et l’identification de ceux qui supportent et évaluent les risques se révèle être un défi titanesque. Le secteur bancaire dit ‘de l’ombre’, peu ou pas régulé, n’a fait que croître au cours des vingt dernières années. Les grandes banques ont participé à un jeu de « création and distribution » de produits financiers extrêmement complexes et elles se sont embarquées dans la vente, sous un emballage assez douteux, de dettes liées à des emprunts immobiliers à haut risque. Des régimes de primes inadéquats, une vision à trop court terme et les conflits évidents d’intérêt ont encouragé les transactions spéculatives.
Les prêts hypothécaires douteux, basés à tort sur l’idée que les prix de l’immobilier continueraient d’augmenter sans cesse, permettant ainsi de rembourser la dette contractée, ne sont que les symptômes d’une crise plus large en matière de gouvernance financière et de pratiques commerciales. Les trois plus grandes agences de notation au monde ont noté ces drôles de valeurs comme étant relativement sans risque. Une banque d’investissement a gagné des milliards de dollars américains en spéculant à la baisse sur les titres subprime tout en les vendant à ses clients, ce qui résume de façon plus qu’éloquente la perte de toute éthique dans le monde des affaires !
Nous avions été mis en garde des dangers de cette situation. Alexander Lamfalussy et le Comité des sages, dans un rapport sur les marchés des valeurs européennes (2001), ont souligné le lien entre l’apparente efficacité accrue de ces marchés et le prix à payer en matière de stabilité financière. Paul Volker il y a quelques années avait déjà exprimé son inquiétude. Paul Krugman a également pointé le doigt vers les menaces posées par des entités financières non régulées en croissance il y a à peu près une décennie. En 2003, Warren Buffett a taxé les produits dérivés d’« armes financières de destruction massive ». Un rapport de la Banque d’Angleterre sur la stabilité financière a mis en avant le fossé dangereux existant entre les créanciers et les conséquences de leurs décisions.
Le problème réside dans le modèle actuel de gouvernance économique et d’entreprise axé sur une maigre réglementation, sur un contrôle inadéquat et sur une offre trop faible de biens publics.
La crise financière ne démontre que trop clairement que l’industrie financière est incapable d’autorégulation. Il est impératif d’améliorer le contrôle et le cadre réglementaire des banques. Il faut également revoir les cadres réglementaires pour les instruments d’investissement. L’utilisation d’instruments financiers (comme les CDO - obligations adossées à des actifs) doit être réglementée. Toutes les institutions financières devraient, à l’instar des banques, maintenir des réserves minimales et le ratio d’endettement ne peut rester illimité. Enfin, les régimes de primes doivent être revus afin d’éviter que la prise de risques inconsidérés ne soit encouragée sans une certaine prudence.
En ce qui concerne les conséquences de cette crise sur l’économie réelle, il semble que les experts économiques du monde entier aient été frappés d’un accès de timidité. Presque tous les instituts de prévisions revoient leurs évaluations de croissance à la baisse pour les pays développés en 2008 et 2009. Mais personne n’ose dire clairement si l’Europe est menacée d’une récession économique ou pas. Certains symptômes toutefois ne trompent pas. Dans le cas de l’Union européenne, une récession cette année ou l’année prochaine aurait des conséquences dramatiques.
L’inégalité croissante de revenus s’est produite parallèlement à une croissance continue du secteur financier. Il est vrai que les progrès technologiques ont contribué de façon significative à des différences de plus en plus importantes de revenus en favorisant la main d’œuvre hautement qualifiée. Toutefois, les politiques mal avisées ont également eu un impact majeur dans ce domaine. Le capital financier représente à présent 15 fois le produit intérieur brut (PIB) de tous les pays. La dette cumulée des ménages, des entreprises financières et non financières et des autorités publiques américaines représente plus de trois fois le PIB des USA, soit deux fois le niveau enregistré lors du krach boursier de 1929. Le monde des finances a accumulé une masse gigantesque de capital fictif mais qui n’améliore que très peu la condition humaine et la préservation de l’environnement. Cette crise financière a permis de cerner un peu mieux les alarmantes disparités de revenus qui n’ont fait qu’augmenter au cours des dernières décennies. L’ironie de la chose est que les salaires et les primes de nombreux PDG ont atteint des niveaux extrêmement élevés alors que le rendement de leurs sociétés stagnaient ou même baissaient. L’enjeu éthique est donc majeur.
Les libres marchés ne peuvent faire fi de la morale sociale. Adam Smith, père du laisser-faire économique, a également écrit la « Théorie des sentiments moraux » et Max Weber a établi le lien entre le dur labeur et les valeurs morales d’une part, et l’avancée du capitalisme de l’autre. Le capitalisme décent (soit un capitalisme respectueux de la dignité humaine, pour reprendre les propos d’Amartya Sen) requiert une intervention publique efficace. La recherche du profit constitue l’essence de l’économie de marché. Mais lorsque tout est à vendre, la cohésion sociale s’effrite et le système s’effondre.
La crise financière actuelle réduit la capacité de l’Occident à entamer un dialogue plus constructif avec le reste du monde sur les défis mondiaux, sur la gestion des effets de la mondialisation et du réchauffement de la planète - alors que le boom économique extraordinaire de l’Asie pose de nouveaux défis sans précédent.
Les augmentations spectaculaires des prix de l’énergie et des produits alimentaires viennent aggraver les effets de la crise financière et sont de mauvais augure. Il est très significatif que les fonds spéculatifs aient contribué à la hausse des prix des denrées de base. Les citoyens des pays les plus pauvres en seront les plus touchés. Nous risquons de nous trouver face à une misère sans précédent, à une prolifération d’états faillis, à des flux migratoires plus importants et à davantage de conflits armés.
Certains clament haut et fort que l’Europe compte ‘des économies solides’, avec un meilleur contrôle financier et une meilleure réglementation qu’aux Etats-Unis. On pourrait dire qu’il en est en partie ainsi. Mais n’oublions pas les problèmes croissants sur les marchés immobiliers au Royaume-Uni, en Espagne et en Irlande et le marasme économique qui se répand partout en Europe. Pensons également au nationalisme économique et au populisme qui ont tous deux le vent en poupe.
Les décideurs européens, tant au niveau de l’Union que national, doivent apporter une réponse ferme à l’actuelle crise financière. Nous avons besoin de pragmatisme, d’ouverture d’esprit et de coopération dans la poursuite d’objectifs communs.
L’Europe doit étudier ces évolutions et identifier les conséquences prévisibles dans le court et le long terme afin d’élaborer des propositions à l’adresse de la communauté internationale permettant de contrer les effets et les causes profondes de cette crise.
Il est temps de créer un ‘Comité de crise européen’ qui rassemble des représentants politiques de haut niveau, d’anciens chefs d’Etat et de gouvernement ou des ministres des finances ainsi que des économistes renommés et des experts financiers de tous les continents. Ce comité doit se donner comme tâche de :
- Procéder à une analyse détaillée de la crise financière dans le contexte plus large que nous avons essayé de décrire plus haut ;
- Identifier et évaluer les risques socioéconomiques que comporte la crise financière pour l’économie réelle, en particulier en Europe ;
- Proposer une série de mesures au Conseil de l’UE afin d’éviter ou de limiter ces risques ;
- Présenter au Conseil des ministres, aux Etats membres du Conseil de sécurité de l’ONU, au directeur général du FMI et à toutes les autorités et instances concernées une série de propositions afin de limiter les effets de la crise et préparer une Conférence financière mondiale afin de repenser les règles de la finance internationale et de la gouvernance concernant les thèmes économiques mondiaux.
En 2000, nous avons convenu de faire de l’Union européenne la région la plus compétitive au monde. Cette ambition a été réitérée en 2005. Nous devons garantir que la compétitivité de l’Europe soit soutenue et non minée par les marchés financiers. Nous devons agir sans plus tarder : pour nos citoyens, pour davantage d’investissements, pour la croissance économique, pour la justice sociale, pour des opportunités d’emplois, et en définitive, pour un meilleur avenir pour tous les Européens.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de nos sentiments distingués.
http://lalettredejaures.over-blog.com/article-19896849.html | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Diplomatie Française Mar 27 Mai 2008 - 10:22 | |
| agoravox par imothep 26/05 | En politique étrangère, la France à deux pas de l’enfer...
La question que l’on peut de poser est de savoir jusqu’où la France va glisser vers l’abysse de l’immoralité politique en matière de relations internationales. A chaque palier, on se dit que nous avons fini de glisser vers les profondeurs du reniement et de la honte, mais la glissade n’en finit pas. Il n’est plus qu’à attendre d’avoir atteint le fond. S’il y en a un...
Ce texte n’est pas pour complaire aux pragmatiques, et se tourne vers ceux qui croient et espèrent que la politique peut aussi être noble et défendre son idéal quitte à en payer collectivement le coût. On répète inlassablement la phrase de Churchill qui promettait du sang et des larmes. Alors peut-être faut-il en matière de relations internationales ne pas prendre le bon peuple français en traître et lui demander collectivement et par avance de soutenir des causes de justice morale qui pourraient avoir un contrecoup.
Aujourd’hui notre devise est devenue tout autre : du pétrole et des dollars. Mais avant de poursuivre juste un rappel - je fais comme Devedjian, c’est-à-dire faire se ressouvenir à Massimo ses paroles - qui énonçait devant le Parlement européen le 13 novembre 2007 : "Dans la démocratie européenne, j’ajoute que tous ceux qui ont fait l’expérience de renoncer à la défense des droits de l’homme au bénéfice de contrats, n’ont pas eu les contrats, et ont perdu sur le terrain des valeurs".
Comme en est l’exemple la Bible, c’est une litanie que l’on pourrait composer avec les reniements à cette belle promesse. Courber devant les forts, bomber le torse devant les faibles, se rallier aux pétro-dollars, chercher de faux contrats, en signer avec le sang, voilà ce que nous promet cette nouvelle politique étrangère. De cette litanie dont il faut rappeler quelques exploits, en voici un extrait : Kadhafi en France, félicitations quasi unique et le premier de la victoire de Poutine, voyage non seulement silencieux en Chine sans Rama Yade, mais reconnaissance des desiderata des Chinois en matière hégémonique, acceptation en Russie de la spécificité russe comme le droit à l’extermination en Tchétchénie par celui à qui on ne serrerait pas la louche, discussion avec le Hamas qui ne reconnaît pas Israël, ce qui est contraire au discours du Crif, premier voyage chez Omar Bongo, vieux dictateur transformé en vieux sage africain, déclaration admirative du Royaume théocratique wahhabite dont on chante le libéralisme, louange tunisienne avec une Rama Yade réduite à jouer à la poupée Barbie. A chaque voyage, accompagné d’une cohorte de porte-chéquier et de porte-stylo, notre guide éclairant termine ses communiqués et ses conférences de presse par le sésame du capitalisme en lequel il croit, remplaçant le barbu hôte céleste par le veau d’or que pourtant les servants du divin vouent aux gémonies. Le mot qui ouvre tous les droits et autorise tout : contrat. Peu importe que ce n’est la plupart du temps que de l’esbroufe, qu’Airbus mis à toutes les sauces ait engagé des pourparlers bien avant l’arrivée au pouvoir de Sarkodollar, que les retombées, surtout futures, ne seraient pour nous que la part congrue et en s’amenuisant avec les délocalisations dans la zone dollar (Plan Power Eight en anglais dans le texte pour un groupe majoritairement franco-allemand). Comme la ruche en "transhumance", Sarko l’atomique essaime partout dans le monde le nucléaire made in France.
Ne croyez pas que ces lignes tombent comme un cheveu sur la soupe, tirées comme ça d’une colère permanente et irrépressible contre notre luminescence. Non, cela tient à une actualité qui a fait peu de bruit : la visite éclaire du pigeon voyageur en Angola. 17 heures d’avion, quatre heures d’embrassades et de congratulations réciproques et un siècle de honte. L’Angola a trois caractéristiques : du pétrole, une corruption massive et l’Angolagate. Avant de s’appesantir sur le 3e point, juste un mot des deux premiers. L’Angola est considéré comme le second producteur de pétrole de l’Afrique sub-saharienne et devrait devenir d’ici à trois ans le premier réservoir d’or noir du monde. Etaient du voyage le grand patron de Total et devinez qui ? l’aéronaute, le prêteur de transporteur aérien et de bateau maltais : Bolloré. Retour d’ascenseur ? En matière de corruption l’Angola est classé 174e sur 179. Un record. Un autre record celui-là énoncé par Le Figosky : de fait, si l’Angola, après vingt-sept ans de guerre civile, a retrouvé la paix en 2002 et une certaine prospérité, la population demeure, elle, l’une des plus misérables du monde.
Angolagate résumé très succinct : alors que l’Angola est en guerre et que l’ONU impose un embargo concernant la vente d’armes à ce pays, Pierre Falcone, aidé par le cosmopolite Arcadi Gaydamak, fourgue pour 790 millions de dollars d’armes entre 1993 et 2000. De très nombreuses personnalités ont été touchées dans cette affaire dont Charles Pasqua, renvoyé en correctionnelle, soupçonné entre autres du financement de son parti pour la campagne européenne par la société Brenco international, Jean-Charles Marchiani élu à partir de 1999 député européen ce qui a valu une demande de levée d’immunité parlementaire, le fameux Attali, le dépensier somptuaire de la Berd, celui du rapport du même nom, le donneur de leçons à la terre entière, Hubert Védrine ministre, Papa-m’a-dit, autrement appelé Jean-Christophe Mitterrand, l’ex-député UMP et à l’époque magistrat Georges Fenech. Grâce à une loi de 1939 qui empêche de poursuivre dans une affaire de vente d’armes sans l’aval du ministère des Armées, une partie des poursuites a été annulée, celle concernant la poursuite pour "commerce d’armes illicite". On se souvient du reste de la défense lamentable du fils de l’ancien président socialiste se servant entre autres de cet argument juridique, mais des plus amoraux qui soient. Restent les divers et variés abus de biens, trafic d’influence, corruption. Que des douceurs.
On le voit, cette affaire est gentillette : trafic d’armes pour 790 millions de dollars, implication à tous les étages, viole d’embargo pour un pays en guerre et enfin implication au plus haut niveau du gouvernement angolais, là où je voulais en venir. Le procès français débutera le 3 octobre prochain (il fallait faire vite et venir en Angola avant cette date). Un des principaux acteurs, Pierre Falcone a obtenu en 2003 le titre d’ambassadeur de l’Angola auprès de l’Unesco afin de bénéficier du statut d’immunité diplomatique. Ceci qui n’est pas un détail, montre l’arrogance et le poids de Santos le président lusophone d’Angola. Avec cette justice qui a tenté de passer, le secret défense n’ayant pas été levé, et qui passera comme une tondeuse qui ne rase que la moitié d’un crâne, les relations diplomatiques franco-congolaises se sont refroidies. Mais chacun sait que le pétrole lampant éclaire d’un jour nouveau les dérangeants obscurantistes de la saine justice et de la morale pour ne faire que briller les silver quaters, et celui des poêles à mazout (ce n’est pas du chti ni de la biloute) réchauffe, voilà que la glace fond à grande vitesse entre les deux pays au fur et à mesure que le cours du baril monte et que les réserves de l’Angola font briller les pupilles de nos Français contractants Total et Bolloré. Vous trouverez ici un article qui révèle qu’il y a une liste que détient le juge Courroye et qui contient quinze noms de la plus haute hiérarchie angolaise. Le président Santos détiendrait un compte de bons et beaux billets virtuels au Luxembourg pour la somme de 37 millions de dollars. Par ailleurs, l"’organisation Human Right Watch estime qu’entre 1997 et 2002 le régime a détourné des caisses de l’État quatre milliards de dollars de rentes pétrolières." Vous avez bien lu 4 milliards de dollars de détournement.
Juste une conclusion, notre néo-politique d’assainissement de nos relatons internationales, appelée la politique du carnet de chèque à tout prix a fait dire à la France par l’intermédiaire des mobiles lèvres de notre phare de la morale que toute cette affaire dans un pays où la manne pétrolière laisse le peuple parmi les plus misérables du monde et où la corruption enrichit la clique à la tête de l’Etat - et je vous laisse juges de cette effarante déclaration - n’était qu’un malentendu et que maintenant la page était tournée :
"Je suis venu vous proposer une alliance qui reposerait sur des principes simples", a-t-il [Sarkozy] déclaré dans un toast lors d’un déjeuner offert en son honneur par le président angolais, José Eduardo Dos Santos : "Le respect mutuel, un partenariat d’égal à égal, la satisfaction de nos intérêts réciproques." Un peu plus tôt, lors d’une déclaration conjointe à la presse, à l’issue d’un entretien avec son homologue angolais, il avait dit qu’ils avaient tous les deux "décidé de tourner la page des malentendus du passé".
Effectivement Sarkodollar a tourné les pages de notre honneur et s’est engagé à mettre ses pas l’un après l’autre dans les traces des adorateurs du veau d’or. Ce sont les nouveaux principes simples de notre politique. Vespasien avait raison : l’argent n’a pas d’odeur. |
|
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=40259 | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Diplomatie Française Mar 27 Mai 2008 - 11:54 | |
| Il y a ce fameux point de croissance qu'il veut aller chercher avec les dents. Et au nom de ce point de croissance, il est prêt à toutes les compromissions. C'est lamentable.
Cela dit, il faut quand même reconnaître que l'économie est toujours passée devant les droits de l'homme dans les relations internationales. Sarkozy n'a rien inventé. Mais il est pire que ses prédécesseurs dans ce registre de cynisme diplomatique.
Il est bien loin le beau discours droit-de-l'hommiste de la campagne présidentielle. |
| | | roymustang
Nombre de messages : 59 Age : 34 Localisation : Montbéliard Date d'inscription : 24/05/2008
| Sujet: Re: Diplomatie Française Mar 27 Mai 2008 - 21:09 | |
| La France marche à l'envers avec Nicolas Sarkosy qui se ballade un peu partout en France et François Fillon qui se fait un petit tour du monde.
Sarkosy exil Fillon sûrement à cause de sa popularité et surtout que les deux ne se supportent plus. Est-ce que Fillon va tenir longtemps en tant que 1er ministre ? | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Diplomatie Française Mer 28 Mai 2008 - 9:24 | |
| marianne2
Sarkozy ou la diplomatie pots-de-vin Pour Nicolas Sarkozy, les rois du pétrole méritent tous les éloges. Quant aux mots « dictatures », « corruption » et « droits de l'homme », il faudra penser à les faire disparaître du dictionnaire… et du programme électoral du candidat Sarkozy.
Un « modèle » des relations franco-africaines : c'est ainsi que Nicolas Sarkozy envisage la diplomatie avec l'Angola. Voilà une ambition qui devrait réjouir les régimes les moins reluisants du grand continent. Lorsque le chef de l'Etat a décliné ce programme devant les expatriés français à Luanda, il n'a pas pris la peine de préciser ce que personne n'ignore, à savoir que le régime angolais est classé parmi les plus corrompus de la planète par Transparency international, arrivant 147ème sur 179 avec une note de 2,2 sur dix…sans même parler de l'Angolagate, un banal « malentendu ». Doit-on comprendre que le modèle des pots-de-vin contre le pétrole – dont regorge ce pays – va devenir la norme ? Cela n'a, en tout cas, pas l'air d'effrayer Christophe de Margerie, le DG de Total, pas plus que les émissaires de Thalès ou de la Société générale qui accompagnaient le Président pendant toute la visite angolaise de ce week-end, stylo et contrats à la main.
Des droits de l'homo petrolicus Il faut, malgré tout, relever une certaine cohérence dans la diplomatie sarkozyenne. En voyage en Algérie en décembre dernier, il n'avait pas hésité à célébrer ce pays « stable et pluraliste, prospère et dynamique, capable de transformer sa richesse d'aujourd'hui en investissements pour demain ». Sans même juger la qualité démocratique du régime d'Abdélaziz Bouteflika, si l'on s'en réfère encore au classement de Transparency international, on observera simplement qu'Alger se situe à peu près dans les mêmes eaux que Luanda, avec une note de 3 sur 10 qui lui permet d'être bon 99ème au classement. Mais comme le rappelait Sarkozy, l'Algérie est aussi un « partenaire privilégié » de la France, surtout à l'heure où le prix du baril atteint des sommets. Et puis, lorsque l'on assure trouver au royaume du président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali (au pouvoir depuis 21 ans), « ce que la Méditerranée a apporté de plus beau et de plus riche aux échanges entre les hommes », les critères évoluent, forcément… A la limite, la vraie question serait plutôt de savoir qui a écrit certains passages forts curieux du programme électoral de Nicolas Sarkozy. On y trouve des phrases comme : « Je favoriserai le développement des pays pauvres, en cessant d'aider les gouvernements corrompus (…) Je ne passerai jamais sous silence les atteintes aux droits de l'Homme au nom de nos intérêts économiques. »… Sûrement l'œuvre d'un stagiaire mal informé sur la diplo selon Sarko.
Mercredi 28 Mai 2008 - 07:10 Anna Borrel | |
| | | roymustang
Nombre de messages : 59 Age : 34 Localisation : Montbéliard Date d'inscription : 24/05/2008
| Sujet: Re: Diplomatie Française Mer 28 Mai 2008 - 20:01 | |
| Il faut comprendre la situation de Nicolas Sarkosy. Il a un gros dilem car il faut choisir entre promouvoir les droits de l'Homme qui ne procurent uniquement que du prestige et gagner des parts de marchés dans des pays assez fermés qui procurent un gain économique important surtout que dans les régimes dictatoriaux qui commencent à s'ouvrir, il y a beaucoup de parts de marché à prendre. Il faut dire que la contrainte budgétaire joue beauoup dans la diplomatie française car il faut ramasser de l'argent avant de faire la morale. | |
| | | Elfyn
Nombre de messages : 457 Age : 33 Localisation : Rennes Date d'inscription : 25/05/2007
| Sujet: Re: Diplomatie Française Mer 28 Mai 2008 - 20:46 | |
| Du vent... la seule façon de comprendre la situation d'un homme qui déclare avant son élection baser toute sa future action diplomatique sur le respect des droits de l'homme, et qui par la suite fait exactement le contraire, c'est de constater son hypocrisie et sa trahison. Quant à un éventuel dilemme : Sarkozy est loin d'être la victime dans l'affaire. Sa diplomatie est appliquée de façon parfaitement consciente et volontaire et en cela il n'a jamais dû hésiter, à mon humble avis... l'argent a toujours été au centre de ses préoccupations, mais pour le dépenser de manière injuste et inutile la plupart du temps, ou enrichir les lobbys qui n'ont pas grand-chose à faire pour le convaincre. - roymustang a écrit:
- Il a un gros dilem car il faut choisir entre promouvoir les droits de l'Homme qui ne procurent uniquement que du prestige et gagner des parts de marchés dans des pays assez fermés qui procurent un gain économique important
C'est bien cela le problème... un chef d'Etat devrait non seulement défendre l'intérêt général de ses concitoyens, mais aussi celui des "citoyens" du monde... si ce n'est pas le cas, jamais une alternative ne sera trouvée à l'échelle mondiale. | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Diplomatie Française Lun 2 Juin 2008 - 19:45 | |
| 20 minutes
Nicolas Sarkozy au Liban avec tous les responsables de partis politiques français
A situation exceptionnelle, initiative exceptionnelle. Selon nos informations, Nicolas Sarkozy devrait se déplacer samedi au Liban en compagnie des chefs de partis politiques parlementaires français, pour rencontrer le nouveau président de la République Michel Sleimane, ancien commandant en chef des armées.
François Hollande (PS), François Bayrou (MoDem), Marie-George Buffet (PCF), et Patrick Devedjian (UMP) sont conviés.
Lundi, l'Elysée ne souhaitait pas confirmer l'information, tout en admettant qu'un tel voyage était bien à l'étude. | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Diplomatie Française Mar 3 Juin 2008 - 14:40 | |
| | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Diplomatie Française Dim 8 Juin 2008 - 18:26 | |
| Le Liban prend note du rapprochement franco-syrien LEMONDE.FR avec AFP | 08.06.08 | 10h04 • La visite du président français Nicolas Sarkozy au Liban a été l'occasion d'une "ouverture progressive" en direction de la Syrie, avec qui Paris avait suspendu ses relations en 2007, rapporte, dimanche 8 juin, la presse de Beyrouth. Le conseiller diplomatique de M. Sarkozy, Jean-David Levitte, et le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, devraient se rendre dans les prochains jours à Damas."La France a donné une bonne dose de soutien au mandat du nouveau président libanais Michel Sleimane avant qu'elle n'entame une ouverture progressive envers Damas", écrit le quotidien arabe à capitaux saoudiens Al Hayat. Lors de sa visite à Beyrouth, M. Sarkozy a appelé les Libanais à la réconciliation. Al Moustaqbal (pro-majorité) a qualifié la visite d'"historique" tandis que al Balad (indépendant) a titré "Sarkozy a donné le coup d'envoi au soutien international au Liban".
Asharq al Awsat (arabe basé à Londres) cite des sources diplomatiques occidentales selon lesquelles "d'autres initiatives seront prises [après l'envoi des deux émissaires] car Paris tient à ce que Bachar al Assad assiste le 13 juillet au sommet méditerrannéen". Pour le quotidien pro-majorité An Nahar, "M. Sarkozy a rassuré les Libanais sur le fait qu'il n'y aura pas de compromis sur la souveraineté et l'indépendance du Liban (..) ni sur le tribunal international de Rafic Hariri parallèlement à la prochaine reprise des relations avec Damas".
Certains journaux s'inquiétent déjà d'un possible rapprochement entre Paris et le régime syrien, que la majorité libanaise accuse d'être l'instigateur de l'assassinat de M. Hariri en février 2005. "Il est des inquiétudes que Paris devrait lever. Et notamment en ce qui concerne cette nouvelle "page (qui) est peut-être en train de s'ouvrir avec la Syrie"", commentait le quotidien francophone L'Orient le Jour, reprenant les déclarations du président français à des journaux libanais samedi. "Les Libanais ont vécu beaucoup trop de déceptions pour savoir qu'un petit accord entre l'Occident et les Assad (les présidents syriens successifs, ndlr) entraîne souvent une grande hécatombe au Liban", poursuit-il. "Il incombe à la France (...) de briser cette règle assassine de l'histoire de la région", ajoute-t-il. | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Diplomatie Française Mar 10 Juin 2008 - 20:43 | |
| mardi, 10 juin 2008
Méditerranée: la gifle de Kadhafi à Sarkozy
Comment dire les choses autrement?
Sarkozy s'est fait avoir par Kadhafi.
Comme un débutant.
Il l'a reçu en grandes pompes à Paris, lui a déroulé le tapis rouge.
Il l'a, avec d'autres, réinséré dans la communauté internationale.
Et voilà que l'ingrat colonel dit non au projet international qui lui tient le plus à coeur: l'Union pour la Méditerranée.
De surcroît, le Libyen ne fait pas connaître son objection en catimini, entre deux portes.
Non, il la revendique haut et fort, la clame, au cours d'un sommet qu'il a organisé chez lui à Tripoli avec les pays arabes riverains de la Méditerranée (à part l'Egypte qui a refusé d'y participer).
Le pire, c'est que les arguments de l'odieux colonel ne sont pas irrecevables, sur le papier en tous cas.
Il dit préférer que l'Europe négocie avec l'Union Africaine ou la Ligue arabe dans leur ensemble, et non avec certains de leurs membres séparément.
Un peu comme Angela Merkel, qui ne voulait pas du projet initial de Sarkozy parce qu'il ne concernait que les pays européens riverains de la Méditerranée et risquait donc de diviser l'UE.
Au final, que restera-t-il, le 13 juillet, de cette Union Euro-Méditerranée, dont le président français avait fait, le soir de son élection il y a un an, l'une de ses priorités en politique étrangère?
Quelques vaguelettes. http://globe.blogs.nouvelobs.com/archive/2008/06/10/la-gifle-de-kadhafi-a-sarkozy.html | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Diplomatie Française Mer 11 Juin 2008 - 11:46 | |
| diplomatie... enfin si on peut encore appeler ça comme ça... nouveau voyage au pays d'un grand démocrate, GBAGBO, Saigneur de la Cote d'Ivoire... vu comment sarko s'est fait empapaouté par Kadhafi, pas sur que ça soit mieux chez celui là!
Publié le 10/06/2008 à 19:13 -
INFO LEPOINT.FR : Kouchner en Côte d'Ivoire pour sceller la réconciliation avec Gbagbo
C'est le 15 juin, à l'occasion de la rapide visite de travail (une journée) de Bernard Kouchner à Abidjan que la réconciliation va être scellée entre Paris et le turbulent président ivoirien Laurent Gbagbo. Encore un dossier sur lequel Nicolas Sarkozy avait décidé de prendre ses distances, dès son arrivée, avec les positions de son prédécesseur Jacques Chirac. L'animosité de l'ancien président vis-à-vis de Gbagbo, considéré, entre autres, comme étant trop proche des socialistes français, avait entretenu le climat malsain entre les deux capitales. On se souvient de l'attaque de la base française de Bouaké, entraînant un raid de l'aviation française qui avait cloué au sol trois avions ivoiriens. Retour des investisseurs
Aujourd'hui, Laurent Gbagbo est décidé à organiser des élections présidentielles, prévues fin octobre. Celles-ci ont été sans cesse reportées depuis deux ans, l'administration prenant un malin plaisir à rendre impossible la constitution de nouvelles listes électorales qui exigeaient d'identifier la population, nombre d'habitants de Côte d'Ivoire étant considérés, à tort ou à raison, comme étrangers. Il est tacitement admis de tous que Laurent Gbagbo en sortira vainqueur et fera un nouveau mandat. Une entente qui a largement permis de détendre l'atmosphère en Côte d'Ivoire, où les affaires reprennent et les investisseurs reviennent. Il est vrai qu'une délégation du Medef avait déjà fait un bref passage à Abidjan en avril 2007. | |
| | | Nadette
Nombre de messages : 2160 Age : 52 Localisation : Courbevoie Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Diplomatie Française Jeu 12 Juin 2008 - 1:52 | |
| Et Bachar El Assad est maintenant l'invité officiel pour le 14 juillet...
"A la tribune officielle du 14 juillet, place de la Concorde, il y aura le carré des dictateurs. On y trouvera côte à côte le président syrien Bachar el-Assad, le Tunisien Zine El-Abidine Ben Ali, sans doute aussi l’Egyptien Hosni Moubarak… Il y aurait pu avoir aussi le colonel Kadhafi, s’il ne s’était élevé bruyamment contre le projet de l’Union pour la Méditerranée. Les autres chefs d’Etat se voient ainsi récompensés de leur participation à ce projet lancé par Nicolas Sarkozy qui fera l’objet d’un sommet à Paris, la veille de la fête nationale." (...)
http://www.liberation.fr/actualite/monde/331415.FR.php?rss=true&xtor=RSS-450 | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Diplomatie Française Jeu 12 Juin 2008 - 7:20 | |
| Belle brochette de" Démocrates", essuyons nous les pieds sur les droits de l'Homme , le jour de notre Fête Nationale, Adieu, 1789... | |
| | | democ-soc
Nombre de messages : 2419 Age : 49 Localisation : Paris Date d'inscription : 14/07/2007
| Sujet: Re: Diplomatie Française Jeu 12 Juin 2008 - 7:52 | |
| Vous ne comprenez decidemment rien a la real-politik du président... | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Diplomatie Française Jeu 12 Juin 2008 - 8:02 | |
| Real politik qui nous ramène uniquement des coups de pied au cul façon Kadhafi...tu parles d'un résultat! autre nouvelles , Le Maroc ( autre grande Démorcatie) qui devait nous acheter nos beaux NAVIONS, d'après le VRP de l'Elysée, eh! ben, NON, il a décidé d'acheter les Navions amerloks...ce que c'est quand même l'ingratitude! on les caresse dans le sens du poil et ils nous crachent à la figure! Vive la real Politik sarkozienne, partout où elle passe, la Démocratie Trépasse! | |
| | | marco11
Nombre de messages : 5812 Age : 58 Localisation : Ouest Date d'inscription : 14/05/2007
| Sujet: Re: Diplomatie Française Jeu 12 Juin 2008 - 10:34 | |
| Finalement , il n'est pas si bon vendeur ... | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Diplomatie Française Jeu 12 Juin 2008 - 10:42 | |
| non, il est juste bon Baratineur, mais question résultats ça laisse à désirer! ça serait bien que la Maison qui l'emploit réfléchisse à une "séparation à l'Amiable".. | |
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