Présidences de l'Europe (Conseil,Commission,HRPE,Parlement)

Europe: la dernière idée de VGE

(21/02/08
- 20h03) Le traité de Lisbonne prévoit que le premier président stable
de l'Union soit désigné par le Conseil européen des 27 Etats membres,
mais ne stipule rien sur les conditions de sa candidature. Parce que ce
sera un "moment historique", Valéry Giscard d'Estaing ne peut imaginer
que l'"on choisisse un président sans consulter les Européens". Aussi
propose-t-il la mise en place d'un "comité de procédure, constitué de
cinq ou six personnes qui, évidemment, n'auraient pas vocation à être
candidates elles-mêmes, et chargé de poser les conditions de la
candidature". Les candidats devraient être amenés à exposer leur
programme et à faire campagne. VGE suggère aussi d'attendre le résultat
des élections européennes de juin 2009 afin de tenir compte de la
couleur politique dominante dans l'Union à l'issue du scrutin.

pour rappel

UN PRESIDENT ELU POUR 2 ANS ET DEMI


C'est bientôt la fin des chaises musicales au sommet de la pyramide institutionnelle de l'Union européenne. Depuis le traité de Nice de 2001, le président du Conseil européen change tous les six mois. Ainsi, jusqu'en décembre dernier, le Portugal assurait la présidence, reprise par la Slovénie en janvier 2008,qui la confiera à son tour, à partir de juin, à la France.L'innovation la plus importante du traité de Lisbonne est donc lacréation d'un président européen désigné pour 30 mois.

Actuellement, le président du Conseil européen est le chef d'Etat ou de gouvernement de l'Etat membre dont c'est le tour de présider. Au mois de juin 2008, ce sera donc Nicolas Sarkozy. A partir de 2009, date d'entrée en vigueur du traité de Lisbonne, le président devra se consacrer exclusivement et à plein temps à sa charge, et ne pourra donc exercerparallèlement un mandat national. C'est le Conseil européen, constitué des chefs d'Etat et de gouvernement des 27 pays de l'Union, qui aura le pouvoir de le désigner pour un mandat de deux ans et demi, renouvelable une seule fois.

Ses pouvoirs
Au sein de l'Union, le président de demain conserve les mêmes pouvoirs que l'actuel président du Conseil. Lors des sommets européens, il préside, décide de l'ordre du jour et oriente les travaux du conseil européen. Une fois de plus, l'allongement de la durée du mandat doit permettre au président de mieux s'acquitter de sa tâche. Une vue sur le long terme est un atout pour mener des politiques cohérentes qui demandent, pour être appliquées et évaluées, plus de six mois de travail. A la fois visage et voix de l'Europe, le président aura aussi un rôle de représentation sur la scène internationale.
La stabilité de la présidence permettra aux acteurs internationaux d'avoir un seul interlocuteur sur une plus large période : le dialogue en sera facilité.

Qui sera le président de l'Europe ?

Ses pouvoirs restent donc limités en comparaison par exemple avec le président français. Son rôle de représentation, symbole de l'unité de l'Europe, le rapproche plus de la présidence allemande. Reste à savoir qui assurera le premier cette tâche ? Certains noms circulent déjà, comme l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair ou l'actuel président de l'Eurogroupe, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker.

Je vois mal Blair à ce poste, lui qui n'a pas mis en place la monnaie unique en grande bretagne!
Juncker est l'Homme qu'il faut. C'est un européen de conviction. Mais une fois de plus, on n'aura pas notre mot à dire.

J'ai entendu parler de Bronislaw Geremek, j'ai lu beaucoup de bien de lui. J'aimerais que les Européens connaissent davantage cet homme, il paraît qu'il peut faire un très bon président.

Je mettrais Joschka Fischer en ministre des affaires étrangères. Très très europhile, et plus pragmatique qu'un Koushner malgré les mêmes origines gauchistes.

les anglais ont obtenu que le terme "ministre" soit remplacé par "haut commissaire".

l'espagnol solana ainsi que michel barnier postulent aussi pour ce poste.

leniais a écrit:

les anglais ont obtenu que le terme "ministre" soit remplacé par "haut commissaire".

l'espagnol solana ainsi que michel barnier postulent aussi pour ce poste.

Michel Barnier, honnêtement, pas du même calibre...

oui mais barnier fait tout pour avoir le poste. il a au moins le mérite de jouer franc jeu. je pense que solana est le mieux placé, fischer a la chance d'être allemand.... tout va dépendre à mon avis de la personne qui sera élu par le parlement européen comme président de la commission européenne et qui sera "nommé" président.......

Yes. Ma préférence va a Fischer, Solana (que j'aime beaucoup) a déjà passé trop de temps au poste (il ferait un bon Président de la Commission à la place de Barroso qui ne fait pas le poids non plus). Pour la présidence du conseil, je suis partagé entre Juncker (européen convaincu, grand connaisseur des institutions européennes) et Blair (enfin un moyen de rapprocher les anglais à l'UE, figure de poids dans toutes les capitales mondiales - nécessaire lors des prochaines négociations avec la Russie et la Chine; à l'inverse, figure tiède, pro-américaine primaire, ayant déclaré une guerre non justifiée...)

Et lui (Bayrou), il ferait pas un bon candidat?

(bien vu)

Euh non, pas pour le moment, il manque de contacts à l'international que seul un chef de la diplomatie, responsable d'une organisation internationale (OTAN pour M. Solana) ou Chef d'Etat peut obtenir.

en ce qui concerne blair, je crois que c'est cuit. il a l'image d'un anglais pas anti-européen ( ce qui est rare....), mais il a surtout une image pro-américaine, pro guerre en irak qui lui sont néfastes.

d'ailleurs, les euro-députés français, que fillon a rencontré cette semaine ont insisté sur l'aspect négatif de l'image de blair.

de plus comment élire ( c'est un bien grand mot..., il faut dire ....) un président de l'europe venant d'un pays qui ne voit en cette dernière qu'un vaste marché ou l'on prend ce qui ce que l'on veut et qui passe son temps à rejeter, à négocier ( une situation spéciale.....) ce ce que les autres font l'effort d'accepter.... la liste est longue!!!!!!

Attention, c'est un président de Conseil, pas un président de l'Europe... (enfin, pour le moment en tout cas). Sur le fond, je suis d'accord, on devrait passer lors d'une prochaine réforme institutionnelle à un vote continental pour la présidence.

Pour la figure de président du conseil à choisir, c'est vrai, c'est problématique, mais idéalement, on aurait un autre candidat de poids... M. Gonzalez m'aurais bien plu mais ce n'est plus de son âge je crois, tout comme M. Havel; M. Ahtisaari ce serait pas mal mais il s'est beaucoup mouillé sur le Kosovo (pas sur que les russes ne prennent pas ça pour une provocation); M. Ahern serait pas mal (mais il est encore en poste je crois).

Pour la commission, DSK ou Pascal Lamy auraient été de superbes présidents mais ils sont vitaux à leurs postes, d'où l'intérêt de M. Solana.

Pour le haut représentant, une autre option intéressante aurait été Dominique de Villepin! Sark est encore capable de sortir ça de son chapeau au nom de l'ouverture et pour se débarasser de l'opposant interne...

Ne serait -il pas idéal, qu'un jour on est un président de l'union européenne elu par le peuple, et de supprimer le poste de président de la commission. Car si l'on doit subir au niveau européen une cohabitation, ce serait catastrophique!

Et VGE, il pourrait être un bon président car lui aussi c'est un européen convaicu (un peu âgé il est vrai).

toutoune a écrit:

Ne serait -il pas idéal, qu'un jour on est un président de l'union européenne elu par le peuple, et de supprimer le poste de président de la commission. Car si l'on doit subir au niveau européen une cohabitation, ce serait catastrophique!

Oui, d'accord à 100%

tous ces points seront à voir quand il sera mis en place une véritable constitution, et approuvée par un référundum européen. Tous les pays membres de l'UE devront voter le même jour et le traité doit être adopté si la moitié des pays +1 votent oui, et avec un minimum de 60%de la population.

[*quel intérêt que le terme "ministre" soit remplacé par "haut commissaire" ? je ne comprends pas l'enjeu de la terminologie*]

d0m1 a écrit:

[*quel intérêt que le terme "ministre" soit remplacé par "haut commissaire" ? je ne comprends pas l'enjeu de la terminologie*]

Quand on est britannique, toute guerre terminologique est bonne à gagner...

En l'occurrence, c'est une façon de nier l'importance du poste en lui rabaissant le titre (vu par un britannique, un "haut représentant" est un ambassadeur glorifié, titre qu'ils réservent à leurs ambassadeurs dans les pays du Commonwealth)

toutoune a écrit:

tous ces points seront à voir quand il sera mis en place une véritable constitution, et approuvée par un référundum européen. Tous les pays membres de l'UE devront voter le même jour et le traité doit être adopté si la moitié des pays +1 votent oui, et avec un minimum de 60%de la population.

Suis pas sur que ce soit légal dans beaucoup de pays membres de valider une véritable constitution (et non un traité) sans accord d'une majorité des citoyens. Mais sinon l'idée me plait bien.

Oui, les pays devront certainement modifier leur constitution pour que cela puisse fonctionner. c'est pas gagné d'avance!

Si c'est la moitié des pays +1 cela me semble plausible, mais je me ferais du souci pour les pays qui diraient "non"(gouvernements discrédités, remise en question de la présence du pays dans l'union...): ne vaudrait-il pas mieux regrouper les votes par régions ou dans un découpage stratégique en circonscriptions à définir (elle pourraient être le point de départ d'un découpage administratif de l'Europe plus rationnel que par pays).

C'est une bonne idée le redécoupage, mais il n'y a pas de raison d'attendre... c'est une mesure qui aurait déjà dû être prise pour les prochaines élections européennes...

Quelle serait la légitimité de ces nouvelles circonscriptions par rapport aux pays de l'union? Et comment les met on en place?

Principe: Une égalité de représentation des membres du Parlement Européen à travers l'ensemble du territoire de l'Union (plutôt qu'un système divergent selon les pays; des listes, des scrutins uninominaux...)

Le mettre en place signifierait vérifier la constitutionnalité (dans chaque pays) d'un scrutin avec un critère unique.

il faut une VRAIE constitution européene

qui ne parle QUE de l'organisation de l'Europe