58 députés veulent une commission d'enquête sur la burqa

signora a écrit:

Si la nuance de ces situations t'échappe je ne peux rien pour toi...
J'espère que vous n'êtes pas trop nombreux dans ce cas sinon on est mal barrés !

D'un point de vue légal, la "nuance" est très difficile à démontrer, pour ne pas dire impossible. Et pour que ce type soit condamné, il faut démontrer d'un point de vue légal qu'il pratique la polygamie. Sinon, c'est juste un type qui a une femme et des maîtresses. Et ça, aucune loi ne l'interdit.

Ils ont pas autre chose à foutre nos députés que de s'occuper de ces conneries ?

Il pourrait chasser les araignées ...

Qui ? Sarko ? Déjà qu'il n'arrive pas à se débarrasser de celle qu'il a dans le plafond...

Burqa: "consensus national" (Villepin)

AFP
29/04/2010 | Mise à jour : 20:51
Dominique de Villepin, en visite aujourd'hui en Tunisie, a affirmé que le projet de loi prohibant le voile islamique intégral dans l'espace public était l'objet d'un "consensus national". Il a cependant mis en garde contre le "piège d'une instrumentalisation".

"Il y a aujourd'hui un consensus sur l'ensemble des Français pour qu'une loi ou une réglementation soit adoptée dans les services publics", a-t-il plaidé en réponse à une question sur le risque de stigmatisation pour les musulmans.

"Je suis heureux de voir que la décision a été prise de donner du temps au débat au sein des assemblées, nous avons besoin de temps pour trouver la solution qui permettra de rassembler très largement la place politique et les Français", a poursuivi l'ancien premier ministre.

Il a cependant mis en garde contre le risque de dérapage et évoqué "en exemple" la loi adoptée sous Jacques Chirac sur l'interdiction du voile et des signes religieux distinctifs à l'école.

Selon lui, le défi à travers le débat actuel en France sur le voile intégral est d'"arriver à une sortie du piège de l'instrumentalisation et de l'interprétation religieuse et confessionnelle".


.

" Interdiction est faite en France de se déplacer, dans l'espace public, le visage recouvert de vêtements qui en occultent les traits. "

Pas de connotation religieuse dans la loi.

johanono a écrit:

Interdiction de la burqa : Kouchner s'attend à des critiques dans le monde

Comme le dit un fameux proverbe arabe : les chiens aboient, la caravanne passe.

Tous le Monde s'en fout de ta Burqa ...Hamadi ...

SaPa a écrit:

Tous le Monde s'en fout de ta Burqa ...Hamadi ...

Non, tout le monde ne s'en fout pas.

Pour répondre à Hamadi, les choses sont plus compliquées que cela. La loi sur la burqa risque de provoquer un isolement diplomatique de la France. Selon moi, il faut quand même faire cette loi, mais ce risque d'isolement diplomatique doit néanmoins être pris en compte.

johanono a écrit:

SaPa a écrit:

Tous le Monde s'en fout de ta Burqa ...Hamadi ...

Non, tout le monde ne s'en fout pas.

Pour répondre à Hamadi, les choses sont plus compliquées que cela. La loi sur la burqa risque de provoquer un isolement diplomatique de la France. Selon moi, il faut quand même faire cette loi, mais ce risque d'isolement diplomatique doit néanmoins être pris en compte.

Oui, il y a d'ailleurs des gens qui sont payés pour ça.

Une loi contre le voile intégral n'est pas une loi contre l'islam. Ceux qui sont visés ce sont des musulmans ultra-minoritaires qui importent en France des usages qui relève de coutumes (notamment d'Arabie Saoudite pour le sitar et le niqab) ou du Pakistan/afghanistan pour la burqa. Les textes canoniques musulmans ne comportent en aucune façon l'injonction du voile intégral.
C'est un peu comme l'excision que d'aucuns voudraient légitimer en ayant recours au référent religieux alors qu'il n'en n'est rien.(D'ailleurs, le port du voile intégral est-il autre chose qu'une forme d'excision de la personnalité de la femme en oblitérant son visage ?)

En revanche, dans les textes musulmans il est formélement indiqué que les musulmans doivent respecter les lois du pays dans lequel ils vivent.


Si les autorités française ont un argumentaire solide et cohérent, elle n'auront pas de difficultés à faire comprendre cela à leurs homologues arabes et autres.

Ce qui peut fragilisé la diplométie française ce sont par exemple les déclarations du Président Sarkozy en Arabie Saoudite en 2009 lors d'un voyage officiel en Arabie Saoudite au cours duquel il déclarait avec verve que ce pays était "exemple de modernité et de démocratie" au moyen-orient ! Quand on adopte une position aussi fallacieusement aplaventriste pour décroché des contrats juteux, difficile en effet d'être audible en ce qui concerne des mesures restrictives en matière de voile intégral.


Enfin, je dirais tout simplement qu'il faut assumer une position de façon claire dès le départ. Le phénomène du salafisme est soutenu par les pétrodollards saoudiens. Il n'est pas près de s'éteindre de si tôt. C'est pourquoi il est justifié de prendre position rapidement et intelligemment.

Le billet d' Eolas

L'interdiction de la burqa dans l'espace public

J'ai apprécié...

Le Conseil d'Etat conteste la loi sur la burqa

Fichtre...

Fichtre ... comme tu dis !

Citation :

Le Conseil d'Etat juge, dans un avis consultatif, qu'une interdiction totale de la burqa ne reposerait sur «aucun fondement juridique incontestable». C'est ce que rapporte Le Figaro dans son édition de ce vendredi. La plus haute juridiction juge aussi qu'une telle interdiction serait «exposée à de fortes incertitudes constitutionnelles et conventionnelles».

Les Sages, réunis en assemblée mercredi en présence du secrétaire général du gouvernement, ont donc émis un «avis défavorable» au projet de loi visant à interdire complètement le port du voile intégral.

Avis défavorable donc, le gouvernement va-t-il passer outre ?

Citation :

Mardi, les députés ont adopté une proposition de résolution UMP sur les pratiques attentatoires aux valeurs de la République, première étape législative en vue de l'interdiction du voile intégral

Il semble que oui !
Espérons qu'ils seront assez adroits pour ne pas se mettre hors la loi dans les textes prévus !

Je suis en train de lire les commentaires sur quelques sites internet (Le Figaro, etc.). Commentaires très critiques à l'encontre du Conseil d'Etat. Pourtant, il ne faut pas qu'il y ait de malentendus. Le Conseil d'Etat se contente de fournir un avis "technique", sur la faisabilité juridique de cette interdiction. Il ne fournit aucun avis sur l'opportunité de cette interdiction.

Une fois de plus, cependant, on s'aperçoit que le primat accordé aux droits de l'homme et aux libertés individuelles nous empêche d'exprimer purement et simplement nos valeurs. On s'aperçoit que l'interdiction de la burqa pourrait peut-être éventuellement contrevenir à une pseudo-liberté religieuse ou liberté de se vêtir comme on veut. Alors on est train de couper les cheveux en quatre, et on cherche des fondements plus ou moins pertinents à cette interdiction : l'ordre public, la dignité de la femme...

Et si on revenait à certains principes de bon sens ? A Rome, fais comme les Romains, en France, fais comme les Français... La burqa n'a pas sa place en France, et pis c'est tout.

Sur un autre fil Hamadi fait une réflexion pertinente ...
Je vais la rechercher !
Ben voilà, c'est juste au-dessus son post du 5 mai :

Citation :

En revanche, dans les textes musulmans il est formélement indiqué que les musulmans doivent respecter les lois du pays dans lequel ils vivent

Voilà qui est interessant.

johanono a écrit:

Je suis en train de lire les commentaires sur quelques sites internet (Le Figaro, etc.). Commentaires très critiques à l'encontre du Conseil d'Etat. Pourtant, il ne faut pas qu'il y ait de malentendus. Le Conseil d'Etat se contente de fournir un avis "technique", sur la faisabilité juridique de cette interdiction. Il ne fournit aucun avis sur l'opportunité de cette interdiction.

Une fois de plus, cependant, on s'aperçoit que le primat accordé aux droits de l'homme et aux libertés individuelles nous empêche d'exprimer purement et simplement nos valeurs. On s'aperçoit que l'interdiction de la burqa pourrait peut-être éventuellement contrevenir à une pseudo-liberté religieuse ou liberté de se vêtir comme on veut. Alors on est train de couper les cheveux en quatre, et on cherche des fondements plus ou moins pertinents à cette interdiction : l'ordre public, la dignité de la femme...

Et si on revenait à certains principes de bon sens ? A Rome, fais comme les Romains, en France, fais comme les Français... La burqa n'a pas sa place en France, et pis c'est tout.

Si cette loi est retoquée par le Conseil Constitutionnel, on aura l'air malins et ceux qui testent la république comme on dit seront aux anges. Le Conseil d'Etat n'interdit pas ni ne déconseille de faire une loi d'interdiction de la burqa, seulement une loi d'interdiction intégrale.

Il y a une Constitution : elle est faite pour être respectée, pas pour s'essuyer les pieds dessus pour une raison ou une autre.

Par ailleurs il y a un consensus large gauche, droite, centre pour dire que la burqa n'a pas sa place en France. Donc là n'est pas le problème.

Chacun devra prendre ses responsabilités : le Gouvernement a pris la sienne en faisant un projet de la loi, les parlementaires prendront la leur en votant ce projet, le Conseil d'Etat a pris la sienne en émettant un avis négatif, le Conseil constitutionnel prendra peut-être la sienne en censurant ce projet de loi, dans ce cas, le Gouvernement et le Parlement devront prendre la leur en modifiant la Constitution.

johanono a écrit:

dans ce cas, le Gouvernement et le Parlement devront prendre la leur en modifiant la Constitution.

Ben voyons, la Constitution nous empêche de faire voter des lois électoralistes alors changeons-la.

La Constitution n'empêche pas de faire voter des lois électoralistes, sinon, ça se saurait. Elle a déjà été modifiée une quarantaine ou une cinquantaine de fois depuis 1958, on peut tout à fait la modifier une fois de plus.

La Constitution est censée être un garde-fou contre le vote de lois non démocratiques ou opportunistes. La modifier chaque fois qu'elle gêne lui ôte toute valeur.

La Constitution n'est pas faite pour arranger les petites affaires des uns et des autres. Et si on avait dû la modifier à chaque fois qu'elle empêchait de voter une loi telle qu'on le voulait, on l'aurait modifiée encore plus qu'on ne l'a fait.

Et modifier à tout bout de champ la Constitution pour des raisons X ou Y n'est pas bon du tout. On a besoin de stabilité dans le fonctionnement constitutionnel de notre république et ce n'est pas avec ces façons de faire qu'on l'obtient.

Si la Constitution pose un problème pour le vote d'une loi, c'est la loi qu'il faut modifier pour la mettre en conformité avec la Constitution et non l'inverse.

Et dans le cas présent, je suis toujours convaincu qu'on n'a pas besoin de loi. Une résolution parlementaire suffirait.

Une résolution parlementaire n'a strictement aucune valeur juridique. Donc pour la burqa, il faut soit une loi, soit rien du tout.

S'agissant de la Constitution, le problème est beaucoup plus large. Il tient à la toute puissance de l'individualisme droit-de-l'hommiste de nos jours en Occident. Individualisme droit-de-l'hommiste dont le bras armé est la Convention européenne des droits de l'homme et, en France, la DDHC de 1789. On ne peut plus rien dire, on ne peut plus affirmer aucun principe, sans se faire accuser de porter atteinte aux libertés ou de créer une discrimination. On veut conserver l'interdiction du mariage gay ? Discrimination ! On veut refuser l'adoption aux homosexuels ? Discrimination ! On veut interdire la burqa ? Discrimination !

Et ces textes sont à chaque fois interprétés par des juges (le Conseil constitutionnel ou la Cour européenne des droits de l'homme) à qui on demande de rendre des décisions fondamentalement politiques, alors qu'ils n'ont aucune légitimité pour cela. Le gouvernement des juges constitue une grave menace pour la démocratie, car il impose des évolutions juridiques et sociales qui n'ont pas forcément été désirées, et il impose également le sentiment que le pouvoir politique ne sert plus à grand chose.

Le problème est majeur, et en effet, si ces juges rendent une décision politique qui ne correspond pas à la volonté politique dominante, alors il faut savoir passer outre et, au besoin, modifier les textes concernés.

Une résolution parlementaire aurait une valeur symbolique. Elle rappellerait les valeurs de la république avec lesquelles le port de la burqa est incompatible. Ce ne serait pas rien.

Le symbolique, les militants des lobbies communautaristes n'en ont rien à cirer, puisqu'ils n'hésitent pas à saisir les tribunaux pour faire aboutir leurs revendications. Ce qu'il faut, c'est du concret, du solide juridiquement.