la crise et l'Europe

Elle devrait être à la contribution.

Une rumeur dit que les Allemands impriment des Marks...

http://www.bakchich.info/L-Allemagne-veut-sauver-sa,13071.html

L'Europe reprend l'alchimie financière des subprimes (Médiapart abonnés)

Citation :

fonds de stabilité, rehausseur de crédit

Dans le cadre du nouveau projet européen, il est prévu que ce fonds prenne le statut d'assureur, comme l'a imposé l'Allemagne. Celui-ci garantira aux créanciers, acheteurs de dettes européennes, qu'il prend à sa charge les 20% à 30% de pertes, en cas de restructuration ou de défaut d'un pays européen. Ce mécanisme d'assurance revient à renforcer les garanties sur les dettes suspectes ou dégradées.

Au temps des subprimes, des techniques assez comparables avaient été imaginées : cela s'appelait du rehaussement de crédit, et des sociétés en avaient fait leur spécialité. Dotées d'une très bonne notation- le fameux triple A-, elles acceptaient de la prêter à d'autres pour garantir des produits (CDO, subprimes et autres) moins bien notés et leur permettre ainsi de lever de l'argent à des coûts inférieurs.

Quand tout l'échafaudage s'est écroulé, ces rehausseurs de crédit se sont trouvés en première ligne. Pour Dexia, qui avait acquis le rehausseur de crédit FSA, l'aventure s'est terminée par 3 milliards de pertes. Et encore, la banque, au moment du dénouement de l'opération, était plutôt satisfaite : elle avait plus de 45 milliards de produits toxiques en garantie, dont elle a pu se débarrasser.

Natexis qui, elle aussi, avait acquis le rehausseur de crédit américain CIFG, n'a jamais publié l'addition totale de sa « brillante diversification ». Entre les provisions, la recapitalisation par ces deux actionnaires - les caisses d'épargne et les banques populaires - puis l'aide de 5 milliards apportées par l'Etat lors de la création de la BPCE, le coût total de cette expérience américaine ne doit pas être éloignée des 5 milliards d'euros. Sans compter que la BPCE a toujours une trentaine de milliards de produits toxiques, dont une partie provient de CIFG.

Même s'ils ne lui donnent pas le même nom, le mécanisme européen y ressemble beaucoup. « S'il advenait qu'un seul pays bénéficiant d'une notation triple A soit dégradé, cela affecterait la propre capacité du fonds de stabilité » , a précisé le gouvernement allemand dans la présentation du mécanisme de sauvetage au Bundestag, dans une allusion à peine voilée aux menaces qui pèsent sur la France. Il s'agit donc bien de mutualiser les notations pour rehausser le crédit des pays en détresse.

Citation :

hors bilan

L'imitation par les Européens des «bonnes pratiques financières» ne s'arrête pas là. Parallèlement au fonds de stabilité, les pays de la zone euro proposent de créer un deuxième dispositif d'intervention. A ce stade, il est prévu de créer un véhicule spécial d'investissement « special purpose investiment vehicle ». La technique est bien connue des financiers, elle permet de faire du hors bilan, en sortant le risque des comptes, par le biais de la titrisation des créances. Les banques y ont tellement cru qu'elles ont fini par penser qu'elles n'avaient plus de risque et que celui-ci était porté par le marché. Jusqu'à ce que la crise rappelle leur existence.

Ce véhicule spécial, qui pourrait, selon certains, être logé au Luxembourg pour plus de facilité fiscale, est censé acheter des obligations des Etats européens sur le marché primaire (quand les Etats lancent une émission ) ou sur le marché secondaire. Il serait financé par des fonds internationaux publics ou privés. Aux côtés du fonds de stabilité , ou du FMI, pourraient se retrouver des fonds souverains, des investisseurs en capital risque ou des investisseurs institutionnels à long terme. Leur soutien risque d'être chèrement payé. Des compensations de tout ordre pourraient être demandées.

Les seuls détails connus sont ceux qui, là encore, ont été fournis aux députés allemands. Le financement serait assuré par divers types d'instruments financiers, plus ou moins risqués. Ils pourraient comprendre des dettes seniors ou des instruments en capital, le tout devant être négociable librement sur les marchés.

Là encore, cela évoque étrangement les CDO, et autres mille-feuilles de produits financiers, imaginés au beau temps de la finance, où les dettes et les produits étaient mélangés par tranche plus ou moins risquée, assortis d'un rendement plus ou moins élevé selon les risques. Doit-on rappeler ce qu'il advint de ces produits ? Les mauvais risques ont contaminé les bons, comme la mauvaise monnaie chasse la bonne. Aujourd'hui encore, la plupart, parqués dans diverses structures d'attente, n'ont aucune valeur.

Rien ne dit que l'histoire se répétera. Mais les Européens, dans leur précipitation, ne se sont donnés, en tout cas, aucun outil pour appréhender et limiter les risques potentiels. L'Europe rentre dans l'inconnu, s'en remettant un peu plus au bon vouloir des marchés.

Bref, on refait les mêmes bêtises que les USA… et il faudrait avoir confiance ?
C'est là qu'on voit combien les solutions dans ce système sont très limitées, au point de retenter le diable...
Ça craint..

http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/10/26/pour-valery-giscard-d-estaing-on-exagere-la-gravite-de-la-crise-europeenne_1594247_823448.html

"Nous avons une monnaie unique. Aujourd'hui qu'est-ce-qu'elle fait ? Elle monte. Elle n'est pas en crise"

"TOUT LE MONDE PANIQUE MAIS LE PIB DE L'EUROPE EST 3 FOIS CELUI DE LA CHINE"

bah voilààààààà
tout va bien !
la pauvreté s'accélère dans toute l'Europe
mais on est super content : notre PIB, il est BEAU
(dommage que cela ne servent pas les peuples européens, mais ils ont quand même la consolation de vivre sur un continent riche et d'avoir une monnaie forte)

Sur XERFI Canal, quelques réflexions d'un bon niveau sur la crise, l'Europe et l'Euro:

Sauver l'Euro pour sauver l'Union européenne
Thierry de Montbrial Directeur général de l'Institut français des relations internationales (IFRI)


L'Euro, un atout ou un frein pour les entreprises françaises ?
Alexandre Mirlicourtois
Directeur des études de Xerfi


Une défaillance inéluctable des banques ?
Jean-Luc Gréau
Economiste
auteur de "la trahison des économistes"

le forum experts 2012
Le tissu français d'entreprises face aux enjeux de l'euro
Le débat

Je ne savais pas que Mitterand avait pris l'option de développer massivement l'emploi dans la fonction publique. Et que l'un des effets de bord aurait été dans la perte de compétitivité de la France et de son industrie. Mais la mesure semblait appropriée au moment où elle a été prise, d'après l'analyste qui a évoqué ce point.

Citation :

Je ne savais pas que Mitterand avait pris l'option de développer massivement l'emploi dans la fonction publique. Et que l'un des effets de bord aurait été dans la perte de compétitivité de la France et de son industrie. Mais la mesure semblait appropriée au moment où elle a été prise, d'après l'analyste qui a évoqué ce point.

Ben oui c'est le problème ... nous critiquons (enfin quand je dis nous ...) souvent les décisions prises à une époque données alors qu'à ce moment là elles étaient indiquées.

Merci Miaou je lirai tout ça demain.

Il faut bien garder à l'esprit que les problématiques de l'époque ne sont pas forcément les mêmes qu'aujourd'hui, avec l'amélioration des procédés industriels et la mécanisation, on peut entretenir bien plus de fonctionnaires qu'à l'époque, car on a besoin de moins de personnes pour une production équivalente

Citation :

car on a besoin de moins de personnes pour une production équivalente

A condition d'avoir investi dans les équipements et process. Plutôt que d'avoir délocalisé la production.
Mais je ne pense pas que c'était le point soulevé lors du débat (par Christian Saint-Etienne me semble-t-il). Il y avait une raison monétaire. Il faudra que je réécoute quand j'aurais un moment.

Sur le site, il y aussi une intervention de Robert Rochefort
Faut-il relancer la consommation ?Robert Rochefort Le 12/10/2011

Voilà, l'Europe a vendu son ame au diable.. en acceptant que la Chine et les BRICS rachètent de la dette, on se doute bien que ça ne sera pas pour nos beaux yeux, les contre parties seront très importantes, et nous le paierons au centuple..


L'Europe demande l'aide des émergents

Michel Sapin ce matin trouvait en effet que c'était bien la plus mauvaise des solutions car à son sens les contre parties vont être fortes !

Disons qu'avec l'Allemagne qui ne voulait pas mettre un sou de plus à fait que les autres aussi. Le financement pouvait pas venir du privé donc des banques, il reste plus grand choix pour financer leur solution ^^'

c'est vraiment une vision à court terme, illusoire, qui sert uniquement à sauver la face... que pourra t'on dire à la Chine, demain quand elle nous imposera de limiter les droits de douane sur ses produits, qu'elle s'accaparera les appels d'offre et entreprises à vils prix?
cette capitulation est inacceptable.

Donc nous nous sommes mis entre les mains des chinois ... Beau cadeau nous ne sommes pas prêt de taxer leurs produits aux frontières. Le peuple chinois celui qui travail pour presque rien de dures journées ne nous dira sans doute pas merci...

La Chine investit l' Europe


Quelles que soient ses visées, la Chine pourrait bien avoir le dernier mot. Un haut dignitaire chinois résumait récemment la situation en ces termes crûs, sans appel:

Vous avez besoin de notre argent.

attention je n'ai pas dit que c'était bien ou pas, je dit simplement dans la voie choisie par les gouvernements, il n'y avait plus que cette solution.

Ainsi s'en va pour de bon l'illusoire "juste-échange" qui aurait été instauré en discutant gentiment avec nos partenaires européens

On peut demander au Dalaï Lama comment s'y prendre avec la Chine ... Il doit être écoeuré !

et on doit applaudir bien fort? ça me rappelle les "accords de Munich"..on a vu le résultat après..les dirigeants européens reproduisent la même erreur, ils cèdent par faiblesse, par facilité, et se lavent les mains des conséquences.. ce "Munich" là, nous condamne irrémédiablement à une aliénation vis à vis des chinois, car, personne ne doute que l'Europe sera endettée pour longtemps, encore plus engluée dans une croissance quasi nulle voir une récession..et rien en dit que le pb de l'Euro est réglé, il n'est que retardé.. non contents de nous vendre à l'utra-libéralisme, aux dumpings sociaux, ces pitoyables "chefaillons" nous livrent aux Chinois..
inutile de dire, que dans ces conditions, le PS s'il gagne, ne pourra absolument pas appliquer la moitié de ce qu'il promet..le "juste échange".. la bonne blague!

Encore heureux qu'ils n'ait pas obligé les grecs à vendre le Parthénon ... Va savoir s'ils ne l'ont pas hypothéqué !

ça viendra.. mais d'abord ils vendront les iles..aux allemands qui lorgnent dessus.. d'ailleurs l'Allemagne se paiera aussi Ibiza, un de ces jours, ça fait un moment qu'ils en ont envie..des morceaux d'allemagne au soleil de la Méditerranée, ça leur manquait..
les chinois s'en foutent des monuments, ce qu'ils veulent eux, c'est du concret, des points de chute qui annuleront les critères douaniers, puisque dans l'espace Schengen..libre circulation des biens et des capitaux.. génial..

Je vais prendre mon courage à 2 mains et essayer d'écouter sarko ce soir ... Pas certain que je tienne jusqu'au bout. On pourrait commenter en direct pour ceux qui vont suivre.

non, merci.. le voir se pavaner en "superman" qui a sauvé l'Europe, que dis je le Monde.. c'est trop difficile pour moi..comme il n'ya aura auucne question qui fache, ni contradiction, ce sera un monologue et des questions préparées.. une vaste fumisterie de propagande, qui masque le fait qu'il a absolument capitulé devant Merkel,et vendu la France aux Chinois..