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| Réchauffement climatique (chapitre 1) | |
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Auteur | Message |
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librecour
Nombre de messages : 459 Date d'inscription : 09/12/2007
| Sujet: Re: Réchauffement climatique (chapitre 1) Lun 10 Mar 2008 - 17:24 | |
| Merci pour la correction J'ai du mal à concevoir qu'on puisse essayer de retourner des arguments scientifiques contre ceux qui les utilisent sans les maitriser, à ma connaissance la science n'est pas parfaite, mais de la à dire que des observations sans cesse répétées sont absurdes ... Admettons que dieu existe, pourquoi, vu sa grandeur et ses capacités, n'aurait-il pas pu mettre en place un système autorégulé, avec des êtres doués de capacités d'évolution ? Après tout j'imagine que cette entité ne comptait pas passer l'éternité à faire des corrections de conception. Je sais que c'est une polémique qui se risque à la modération, mais c'est comme les témoins de jéova, il vous suffit de 10 min de votre temps pour les prendre à défaut, si leurs théories étaient si claires, pourquoi serait-il si simple de les voir bredouille ? | |
| | | partisan-blanc
Nombre de messages : 160 Date d'inscription : 15/05/2007
| Sujet: Re: Réchauffement climatique (chapitre 1) Mar 11 Mar 2008 - 0:29 | |
| Primo, nous constatons un réchauffement climatique grosso modo depuis le milieu du XVIIIème sièclee (avec quelques pics glaciaux comme en 1787-89). deuxio, il y a trente ans on craignait le reffroidissement général.
Alors il faut savoir.
Et des scientifiques russes s'oppose à la théorie du réchauffement. | |
| | | Korigan
Nombre de messages : 738 Age : 57 Localisation : gironde Date d'inscription : 01/10/2007
| Sujet: Re: Réchauffement climatique (chapitre 1) Mar 11 Mar 2008 - 6:59 | |
| de toute facon tu peux nie le rechauffment climatique tu auras beaucoup de mal à nier l impact de l activité humaine sur la biodiversité de notre planète avec les consèquences dramatiques que cela provoquent.... | |
| | | Jean-Luc
Nombre de messages : 17976 Age : 73 Localisation : Pays de Flandre Date d'inscription : 15/06/2007
| Sujet: Re: Réchauffement climatique (chapitre 1) Mar 11 Mar 2008 - 9:18 | |
| - partisan-blanc a écrit:
- Primo, nous constatons un réchauffement climatique grosso modo depuis le milieu du XVIIIème sièclee (avec quelques pics glaciaux comme en 1787-89).
deuxio, il y a trente ans on craignait le reffroidissement général.
Alors il faut savoir. Il y a trente ans, le doute était encore permis. Mais avec l'accélération récente... - partisan-blanc a écrit:
- Et des scientifiques russes s'oppose à la théorie du réchauffement.
Ou trouve aussi des gens qui sont convaincus que la Terre est plate. Et pourtant n'importe qui peut aisément vérifier que c'est faux. | |
| | | partisan-blanc
Nombre de messages : 160 Date d'inscription : 15/05/2007
| Sujet: Re: Réchauffement climatique (chapitre 1) Ven 14 Mar 2008 - 9:58 | |
| La commission européenne a parlé d'une immigration climatique du au réchauffement climatique.
Récapitulons: plus de taxes, plus d'Etat, moins de liberté et plus d'immigrés.
Réchauffisme, n'est ce pas le nouveau nom du socialisme relooké? | |
| | | Dakota
Nombre de messages : 1135 Age : 70 Date d'inscription : 01/02/2008
| Sujet: Re: Réchauffement climatique (chapitre 1) Ven 14 Mar 2008 - 10:07 | |
| Ah, ça, c'est sûr.
Si c'est socialiste, c'est erroné.
Et donc, comme c'esr erroné, ça refroidit, ç'est une idée fausse que ça réchauffe. | |
| | | partisan-blanc
Nombre de messages : 160 Date d'inscription : 15/05/2007
| Sujet: Re: Réchauffement climatique (chapitre 1) Ven 14 Mar 2008 - 10:17 | |
| Je veux simplement dire que le réchauffisme n'est qu'une idéologie. Biensûr, nous devons avoir une politique écologique, mais je doute que cela passe par des mesures socialistes: plus de taxes, plus d'Etat, moins de liberté! C'est tout le contraire! | |
| | | partisan-blanc
Nombre de messages : 160 Date d'inscription : 15/05/2007
| Sujet: Re: Réchauffement climatique (chapitre 1) Dim 16 Mar 2008 - 11:05 | |
| http://www.polemia.com/contenu.php?cat_id=32&iddoc=1624 | |
| | | Jean-Luc
Nombre de messages : 17976 Age : 73 Localisation : Pays de Flandre Date d'inscription : 15/06/2007
| Sujet: Re: Réchauffement climatique (chapitre 1) Dim 16 Mar 2008 - 11:28 | |
| Il ne sert à rien de polémiquer, il faut appliquer le principe de précaution (le survie de la planète en dépend peut-être) et réduire au maximum les émissions de gaz à effet de serre. Réchauffement ou pas, La biosphère ne s'en portera que mieux. | |
| | | Narm
Nombre de messages : 79 Age : 39 Localisation : Blois - Tours Date d'inscription : 09/03/2008
| Sujet: Re: Réchauffement climatique (chapitre 1) Jeu 20 Mar 2008 - 17:59 | |
| Je ne suis absolument pas d'accord avec toi Partisan-blanc. Je vais parti d'une génération né dans le milieu des années 80, et nous avons grandi en même temps que le mouvement écologiste. En grandissant nous avons eu le choix d'être sensible aux questions des équilibres écologiques, du réchauffement de la planète. Libre nous était donné de faire quelque chose ou pas. Et malheureusement c'est le "ou pas "qui à gagné : autour de moi, rare sont les personnes à faire des petites gestes quotidiens pour préserver l'environnement. On a essayé de faire en sorte que les gens prennent conscience eux même de la situation dans laquelle nous sommes, ca n'a pas eu d'effet. Donc il faut passer à l'étape supérieur qui est malheuresement la répression en ayant l'Etat et les taxes sur le dos...
Concernant le réchauffement de la planète, il s'agît d'un réchauffement global depuis la fin de la dernière période glaciaire il y a 10 000 ans, l'homme ne fait qu'accélérer les choses. | |
| | | Dakota
Nombre de messages : 1135 Age : 70 Date d'inscription : 01/02/2008
| Sujet: Re: Réchauffement climatique (chapitre 1) Jeu 20 Mar 2008 - 18:00 | |
| Il s'est cassé, Partisan Blanc. | |
| | | Jean-Luc
Nombre de messages : 17976 Age : 73 Localisation : Pays de Flandre Date d'inscription : 15/06/2007
| Sujet: Re: Réchauffement climatique (chapitre 1) Jeu 20 Mar 2008 - 18:07 | |
| Et pas la peine de recoller les morceaux. | |
| | | Narm
Nombre de messages : 79 Age : 39 Localisation : Blois - Tours Date d'inscription : 09/03/2008
| Sujet: Re: Réchauffement climatique (chapitre 1) Jeu 20 Mar 2008 - 18:19 | |
| Toutes mes escuses, mais le forum est tellement vaste que je n'ai pas encore tout visité. D'ailleurs quel drôle de pseudo, ca me fait penser aux royalistes de 1873... | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Réchauffement climatique (chapitre 1) Mar 8 Avr 2008 - 10:18 | |
| Le réchauffement climatique une vraie menace pour la santé des plus pauvres 08/04/2008 09:17 (Par Pierre MELQUIOT)
Le réchauffement climatique une vraie menace pour la santé des plus pauvres
Le réchauffement climatique une vraie menace pour la santé des plus pauvres. Le réchauffement climatique engendrent des risques pour la santé selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui dresse un bilan sur les impacts liés au réchauffement climatique : agriculture, eau, insectes, poussières, inondations, ...
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), de très nombreuses données montrent que l’activité humaine influe sur le climat mondial, provoquant un réchauffement climatique, avec de graves répercussions pour la santé publique.
Les phénomènes météorologiques catastrophiques, les variations du climat qui perturbent l'approvisionnement en nourriture et en eau, les caractéristiques nouvelles des flambées de maladies infectieuses et les maladies émergentes liées à la modification des écosystèmes, sont autant d’éléments associés au réchauffement climatique, qui engendrent des risques pour la santé selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Ce sont les régions dans lesquelles l’infrastructure sanitaire est insuffisante – pour l’essentiel dans les pays en développement, donc les populations les plus pauvres et les plus démunies – qui auront le plus de mal à se préparer et faire face sans assistance à la situation, prévient l’OMS.
Le réchauffement climatique engendre de nombreux risques pour la santé, qui se traduisent par exemple par une augmentation du nombre de décès lors des vagues de chaleur et par une transformation des caractéristiques des maladies infectieuses. Par exemple, dans les années 90, 600 000 personnes environ ont perdu la vie, au niveau mondial, par suite de catastrophes naturelles liées aux intempéries ; 95% de ces catastrophes ont eu lieu dans des pays pauvres.
Les records de température enregistrés en Europe occidentale durant l’été de 2003 ont été associés à une forte augmentation du nombre de décès estimée à plus de 70 000 décès supplémentaires par rapport à la période équivalente des années précédentes.
Autre conséquence de la hausse des températures au niveau mondial avec l’augmentation des niveaux de particules présentes dans l’air et sur leur variation saisonnière, qu’elles soient naturelles comme le pollen des plantes ou créées par l’homme. Ces particules présentes dans l’air sont à l’origine de crises d’asthme. L’asthme touche environ 300 millions de personnes et 255 000 en sont mortes en 2005.
Avec le réchauffement climatique, les décès dus à l’asthme devraient augmenter de près de 20% dans les dix prochaines années si l’on ne prend pas des mesures d’urgence en vue de freiner le changement climatique et d'anticiper ses conséquences, estime l’OMS.
Le Dr Margaret Chan, directeur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), à l’occasion de la Journée mondiale de la santé 2008, a dressé un état des lieux sur les risques qui pèsent pour la santé dans le monde avec le réchauffement climatique en cours.
Le réchauffement climatique aura dans les années à venir cinq grandes conséquences :
1- L’agriculture est très sensible aux variations du climat. Hausse des températures, multiplication des sécheresses et inondations peuvent compromettre la sécurité alimentaire avec une aggravation de la malnutrition. L’OMS estime que la malnutrition, souvent provoquée par des sécheresses périodiques, est responsable de 3,5 millions de décès par an.
2- La survenue plus fréquente d'événements climatiques extrêmes entraîne un risque d’augmentation du nombre de décès provoqués par les tempêtes et les inondations. Ces inondations peuvent être suivies de flambées de maladies, comme le choléra. Tempêtes et inondations sont les formes de catastrophes naturelles les plus courantes et les plus meurtrières.
3- La rareté de l’eau, essentielle en matière d’hygiène, tout comme l’excès d’eau en raison de pluies torrentielles, vont accroître la charge des maladies diarrhéiques qui se répandent par la contamination des aliments et de l’eau. Ces maladies, deuxième cause infectieuse principale de mortalité chez l’enfant, représentent environ 1,8 million de décès par an.
4- Les vagues de chaleur, les canicules augmentent la morbidité et la mortalité, essentiellement chez les personnes âgées qui souffrent de maladies cardio-vasculaires ou respiratoires.
5- Le changement des températures et des pluies risque aussi de modifier la répartition géographique des insectes qui propagent les maladies infectieuses comme le paludisme et la dengue qui sont les plus préoccupantes en matière de santé publique.
http://www.actualites-news-environnement.com/15373-rechauffement-climatique-menace-sante-pauvres.html | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Réchauffement climatique (chapitre 1) Ven 18 Avr 2008 - 15:15 | |
| contre-info Mis à Jour le : 18 avril 2008 15:06 Nicolas Stern reconnaît avoir « gravement sous-estimé » l’ampleur des risques climatiques 18 avril 2008 « Les émissions croissent beaucoup plus vite que ce que nous avions pensé, la capacité d’absorption de la planète est inférieure à nos prévisions, les risques des gaz à effet de serre sont potentiellement plus élevés que ce que prévoyaient les estimations les plus prudentes, et la vitesse du changement climatique semble être plus rapide. » Nicolas Stern remet en cause les objectifs fixés par son rapport pour la réduction des gaz a effet de serre, les jugeant désormais insuffisants. James Murray, BusinessGreen, 17 avril 2008Nicholas Stern a laissé entendre hier que les efforts de l’Europe et du Royaume-Uni pour réduire les émissions de carbone pourraient se révéler bien en deçà de ce qui est requis, après avoir admis qu’il avait « gravement sous-estimé l’ampleur des dommages et des risques du changement climatique », dans son rapport publié en 2006. Le rapport Stern a été largement utilisé par le gouvernement britannique pour déterminer sa politique sur le changement climatique. Les ministres ont souvent utilisé ses conclusions, rappelant qu’il serait plus rentable de réduire les émissions dès aujourd’hui plutôt que de tenter de s’adapter au réchauffement. Le rapport affirmait que les émissions devront être réduites d’au moins 25% au-dessous des niveaux actuels, pour permettre d’éviter une dangereuse élévation de la température de plus de deux degrés - scénario qui, selon ce document, déclencherait une crise économique de l’ampleur de la Grande Dépression. Une telle réduction nécessiterait une baisse des émissions dans les pays développés de l’ordre de 60%, cible que le gouvernement a adoptée dans le cadre de son projet de loi les changements climatiques. Mais lors d’un entretien accordé hier à l’agence Reuters, M. Stern a admis que le rapport sous-estimait l’ampleur et le rythme des changements climatiques et a exhorté les hommes politiques à intensifier leur action pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre. M. Stern déclare que les derniers résultats des recherches sur le climat montrent que non seulement les émissions ont augmenté plus rapidement que prévu, mais aussi que la capacité de la terre à absorber le dioxyde de carbone dans ce qu’on appelle des puits de carbone se détériore plus rapidement que ce qui était estimé. « Les émissions croissent beaucoup plus vite que ce que nous avions pensé, la capacité d’absorption de la planète est inférieure à nos prévisions, les risques des gaz à effet de serre sont potentiellement plus élevés que ce que prévoyaient les estimations les plus prudentes, et la vitesse du changement climatique semble être plus rapide, » observe-t-il.... http://contreinfo.info/article.php3?id_article=1928 Publication originale Business Green, traduction Contre Info | |
| | | raimo
Nombre de messages : 610 Age : 69 Localisation : 90-Territoire de Belfort Date d'inscription : 25/06/2007
| Sujet: Re: Réchauffement climatique (chapitre 1) Ven 18 Avr 2008 - 18:33 | |
| Je commence à avoir vraiment peur que le sénario Coustou (pour ceux qui le connaissent) se confirme de jour en jour. Pas vous? | |
| | | Jean-Luc
Nombre de messages : 17976 Age : 73 Localisation : Pays de Flandre Date d'inscription : 15/06/2007
| Sujet: Re: Réchauffement climatique (chapitre 1) Ven 18 Avr 2008 - 18:37 | |
| Ça y ressemble...
Reste plus qu'à espérer que les clathrates soient en quantité inférieure au seuil critique. | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Réchauffement climatique (chapitre 1) Mer 23 Avr 2008 - 19:49 | |
| et voilà, jean-luc on y arrive... je poste l'article mais il est en VO, si tu peux, faire une traduc et un résumé, ça serait bien... Le permafrost sibérien fond et libère son méthane (VO)23 avril 2008 Les scientifiques ont découvert que le sol gelé de l’Arctique a commencé à fondre, libérant dans l’atmosphère le méthane qu’il emprisonnait. Ce phénomène pourrait être catastrophique car l’effet de serre de ce gaz est 20 fois plus important que celui du dioxide de carbone. By Volker Mrasek, Spiegel, 17 avril 2008 http://contreinfo.info/article.php3?id_article=1940 | |
| | | hloben
Nombre de messages : 6861 Age : 51 Localisation : LILLE, Zouzou II l'Espérantroll Date d'inscription : 09/01/2008
| Sujet: Re: Réchauffement climatique (chapitre 1) Mer 23 Avr 2008 - 19:53 | |
| tiens, pour ceux qui habitent près de la mer, on peut visionner sur une carte les effets de la montée des eaux...
http://flood.firetree.net/
pour les lillois, il y aura peut être un jour la mer à Ypres (à 20 mn) | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Réchauffement climatique (chapitre 1) Mer 23 Avr 2008 - 19:57 | |
| attention doublon avec le suivant
Dernière édition par juju41 le Mer 23 Avr 2008 - 19:58, édité 1 fois | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Réchauffement climatique (chapitre 1) Mer 23 Avr 2008 - 19:58 | |
| le pb du méthane est sans aucun doute le pire... si vous voulez savoir ce qui nous attend je vous conseille le bouquin " Terre, Fin de Partie" de Alain Coustou que Jean-luc vend et que Bayrou a lu ( il en a été très "troublé"... ça vous empêchera de dormir et relativisera beaucoup de choses...on est mal barré... | |
| | | Prouesse
Nombre de messages : 2869 Age : 40 Localisation : La Madeleine Date d'inscription : 29/02/2008
| | | | Jean-Luc
Nombre de messages : 17976 Age : 73 Localisation : Pays de Flandre Date d'inscription : 15/06/2007
| Sujet: Re: Réchauffement climatique (chapitre 1) Jeu 24 Avr 2008 - 8:23 | |
| - juju41 a écrit:
- et voilà, jean-luc on y arrive... je poste l'article mais il est en VO, si tu peux, faire une traduc et un résumé, ça serait bien...
Le permafrost sibérien fond et libère son méthane (VO)
23 avril 2008
Les scientifiques ont découvert que le sol gelé de l’Arctique a commencé à fondre, libérant dans l’atmosphère le méthane qu’il emprisonnait. Ce phénomène pourrait être catastrophique car l’effet de serre de ce gaz est 20 fois plus important que celui du dioxide de carbone.
By Volker Mrasek, Spiegel, 17 avril 2008
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=1940 Voilà (trad. automatique retouché juste là où c'eût été sinon incompréhensible) : - Citation :
- Les chercheurs ont trouvé l'évidence alarmante que le plancher Arctique congelé a commencé à décongeler et libérer du gaz de méthane longtemps conservé. Les résultats pourraient être un réchauffement catastrophique de la terre, comme le méthane est un gaz à effet de serre bien plus puissant que le dioxyde de carbone. Mais le méthane peut-il aussi être utilisé comme le combustible ?
C'est toujours un scénario "et si..." dérangeant pour les chercheurs de climat : les hydrates du gaz conservés dans le plancher d'Océan Arctique - les épais dépôts de glace et de méthane, conservé grâce aux températures négatives et une haute pression - pourraient devenir instables et libérer des quantités massives de méthane dans l'atmosphère. Comme le méthane est un gaz à effet de serre puissant, plus inquiétant que le dioxyde de carbone, le résultat serait une accélération énergique de réchauffement global. Jusqu'à maintenant cette idée était surtout scolaire; les scientifiques avaient averti qu'une telle chose pourrait arriver. Maintenant il semble plus probable qu'elle va arriver.
Les scientifiques polaires russes ont la forte évidence que les premières étapes de la fonte sont en route. Ils ont étudié le plus grand plateau sous-marin dans le monde, de la côte de Sibérie, où le plateau continental asiatique s'étend à travers une région sous-marine six fois la grandeur de l'Allemagne, avant la diminution doucement dans l'Océan Arctique. Les scientifiques présentent leurs données de cette région lointaine, étudiée en tranches fines à la conférence annuelle de l'Union Geosciences européenne cette semaine à Vienne.
Dans le fond de permagel de la mer de 200 mètres de profondeur, les énormes stocks d'hydrates de gaz gisent dormant dans les couches congelées puissantes de sédiment. Le contenu de carbone du mélange de glace-et-méthane est estimé ici à 540 milliards de tonnes. "Cet hydrate sous-marin a été considéré ferme jusqu'à maintenant," dit Natalia Shakhova, biogéochimiste russe, actuellement une scientifique invitée à l'université d'Alaska de Fairbanks qui est aussi un membre de l'Institut Pacifique de Géographie à l'Académie russe de Sciences dans Vladivostok.
Le permagel est devenu poreux, dit Shakhova et déjà le plateau sous-marin est devenu "une source de méthane passant dans l'atmosphère." Les scientifiques russes ont estimé ce qui pourrait arriver quand ce réservoir du permagel sibérien fond complètement et toutes le stock du gaz s'échappe. Ils croient que le contenu de méthane de l'atmosphère de la planète augmenterait d'un facteur douze. "Le résultat serait le réchauffement global catastrophique," disent les scientifiques. Le potentiel de gaz à effet de serre de méthane est 20 fois plus de celui de dioxyde de carbone, comme mesuré par les effets d'une molécule simple.
Shakhova et ses collègues ont cueilli l'évidence pour la perte de rigueur dans le fond de la mer congelé dans une campagne mesurante en été sibérien. L'eau de mer s'est avéré être "hautement sursaturé avec le méthane dissous," annonce Shakhova. Dans l'air au-dessus de la mer, le contenu de gaz à effet de serre a été mesuré dans quelques endroits à cinq fois les valeurs normales. "Dans les vols d'hélicoptère sur le delta de Lena River, de plus hautes concentrations de méthane ont été mesurées aux altitudes aussi haut que 1 800 mètres," dit-elle.
La bombe de climat de méthane tictaque aussi sur la terre : Il y a quelques années les chercheurs ont remarqué de plus hautes concentrations de méthane dans Sibérie du Nord. Le permagel sibérien est connu comme un des points s'inclinant pour le climat de la terre, comme le gaz à effet de serre puissant se développe où que les micro-organismes décomposent les énormes masses de matière organique des ères plus chaudes qui a été congelée ici depuis milliers d'années.
"Un appel au réveil pour la Science"
Les données du forage au large dans la région, étudiée par les experts à l'Institut d'Alfred Wegener pour la Recherche Polaire et Marine (AWI), suggèrent aussi que la situation soit devenue essentielle. Les résultats d'AWI montrent que le permagel dans les plaques est dangereusement près du fait de fondre. Trois à 12 kilomètres de la côte, la température de sédiment marin était -1 à -1,5° C, juste au-dessous du fait de geler. Le permagel sur la terre, cependant était aussi froid que -12,4° C. "C'est une différence considérable et la meilleure preuve d'un statut thermique critique du permagel sous-marin," a dit Shakhova.
Paul Overduin, un géophysicien à AWI, était d'accord. "Elle a raison," a-t-il dit. "Les changements se produiront beaucoup plus probable sur les plateaux sous-marins que sur la terre."
Le changement climatique pourrait donner une poussée supplémentaire à ces tendances. "Si la glace Marine Arctique continue à s'éloigner et les plateaux deviennent sans glace pour les périodes prolongées, donc l'eau dans ces régions plates deviendra beaucoup plus chaude," a dit Overduin. Cela pourrait mener à une situation dans laquelle la température du sédiment marin monte au-dessus du fait de geler, qui décongèlerait le permagel.
"Nous n'y avons pas de données - ceux sont juste des soupçons," a dit le scientifique canadien. Natalia Shakhova a transmis aussi la question de s'il faut s'attendre à une émission du gaz graduelle ou à un éclatement brusque de grandes quantités de méthane. "Personne ne peut dire immédiatement si qui prendra des années, des décades ou des centaines d'années," a-t-elle dit. Mais on ne peut pas exclure des émissions de méthane soudaines. Ils pourraient arriver "à n'importe quel temps."
Une chose est le dégagement, bien que : le fait de fondre du fond de la mer Arctique créera "de nouvelles sources potentielles pour le méthane... avec lequel personne n'avait compté jusqu'à maintenant," a dit Laurence Smith, un professeur pour la géographie à l'université de Californie à Los Angeles. Le forgeron explore des zones de gel de Pôle Nord et s'attend que le fait de fondre du permagel "fournisse le combustible pour les moteurs de méthane."
Le premier propulseur de fusée de méthane a été évalué par l'Aéronautique nationale des États-Unis et l'Administration Spatiale (la NASA) en 2007 et le méthane du fumier a été recueilli comme "le biogaz" pour chauffer et propulser des maisons (plus...) dans les villes allemandes expérimentales.
En tout cas, l'équipe prenant part à l'étude sibérienne a installé un certain nombre de sondes dans la Mer de Laptev, une partie centrale de la large mer d'étagère sibérienne. Ces sondes mesurent la température sur le bord supérieur du permagel sous-marin. Overduin veut tirer en haut les sondes en août. Alors, pour la première fois, les scientifiques auront l'accès à la valeur d'une pleine année de données sur les conditions du fond de la mer.
Pour sa partie, Shakhova croit que les chercheurs devraient faire beaucoup plus. Elle dit trop peu est connu du sédiment fragile des plateaux et du méthane qu'il conserve, qui pourrait être de l'explosif pour l'environnement. "En fait", elle dit, "c'est un appel au réveil pour la science." Quand Alain Coustou a lancé son premier cri d'alarme, dès 2003, tout le monde ou quasiment s'est gaussé de lui. Il aurait quand même préféré s'être trompé... | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Réchauffement climatique (chapitre 1) Mar 29 Avr 2008 - 10:46 | |
| contreinfo L’équilibre climatique pourrait basculer d’ici sept à dix ans 28 avril 2008 L’équilibre climatique de l’hémisphère nord pourrait « basculer » d’ici sept à dix ans, provoquant une hausse aussi subite que sensible de la température moyenne du globe, en raison de la disparition de plus en plus prévisible de la calotte polaire en été et du réchauffement de l’océan Arctique. Louis-Gilles Francoeur, Le Devoir, 24 avril 2008C’est ce qu’affirme Louis Fortier, océanographe de l’université Laval, qui est aussi le directeur d’Articnet, le plus important programme de recherche en réseau sur les changements climatiques à travers le Canada. Ce programme comprend notamment un important volet d’études dans l’océan Arctique lui-même avec le brise-glace Amundsen. Ce dernier est présentement en pleine dérive pour étudier la polynie circumpolaire, soit le mouvement des glaces en fractionnement à la fin de l’hiver. Le professeur Fortier, qui prononcera ce soir, au Cœur des sciences de l’UQAM, une conférence sur l’accélération des changements climatiques au-delà de toutes les prévisions [1], rejoint les conclusions de plusieurs autres éminents chercheurs, dont James Hansen, qui dirige le Goddard Institute de la NASA. Hansen soutient depuis quelques semaines que l’humanité a franchi en 1990 le seuil critique dans le dossier des changements climatiques, lorsque la concentration de gaz carbonique dans l’atmosphère terrestre a dépassé le cap des 350 parties par million (ppm). Nous en sommes présentement à 385 ppm et cette concentration augmente au rythme de 2 à 3 ppm par année. Goddard comme Louis Fortier estiment cependant que la partie n’est pas perdue, mais « que le monde doit se réveiller et vite ! » Selon Louis Fortier, les scientifiques ne peuvent plus hésiter et « doivent dire ce qu’ils savent », quitte à risquer de passer pour alarmistes. « Les scientifiques du Groupe intergouvernemental d’experts sur le climat (GIEC) ont été trop timides, dit-il dans une entrevue donnée au Devoir. Le GIEC est commandité par les gouvernements » et ses conclusions doivent faire l’objet de consensus qui ne sont pas arrêtés uniquement par des scientifiques mais aussi par des politiques. « Cet imprimatur politique, précise Louis Fortier, fait en sorte qu’on arrache toutes les dents de ses rapports. On en est rendu au point où on voit des sceptiques se réfugier derrière les conclusions du GIEC de 2004 pour dire que ce ne sera pas si pire, après tout. Présentement, on sent un remords monter parmi les chercheurs parce qu’on n’a pas été assez ferme, qu’on n’a pas assez défendu nos conclusions. On a plié devant le barrage des négationnistes pour mitiger nos conclusions. C’est grave, parce que les politiques vont certainement nous reprocher de ne pas les avoir avertis à temps. On a aussi été influencé par l’opinion publique qui ne veut pas entendre parler de catastrophes alors que des solutions existent pourtant, dont plusieurs cependant ne veulent pas entendre parler. » Une accélération forcenéePour Louis Fortier, notre équilibre climatique actuel dépend du « bilan radiatif » de notre hémisphère, c’est-à-dire de sa capacité de réfléchir plutôt que d’absorber une importante proportion des rayons solaires grâce au pouvoir réfléchissant de la vaste calotte polaire. Par contre, ce qui se passe présentement accélère la mutation du climat au-delà de toutes les prévisions, dit-il, parce que plus la calotte polaire fond rapidement en été, plus l’océan Arctique absorbe la chaleur solaire, ce qui accélère la fonte de la glace l’année suivante parce qu’elle est moins épaisse d’une année à l’autre. Tout se passe comme dans l’habitacle d’une voiture stationnée en été, donne-t-il en exemple. Si on enlève les réflecteurs du pare-brise, on provoque une hausse soudaine de la température intérieure. Or, dit-il, on prévoyait il n’y a pas vingt ans que la calotte polaire disparaîtrait vers 2070-2080 si les concentrations de gaz carbonique continuaient d’augmenter. Puis, des modèles plus perfectionnés ont prédit que l’océan Arctique serait libre de glace solide en été vers 2030. Et au rythme où on mesure maintenant la diminution du couvert de glaces, précise Louis Fortier, cela va se produire vraisemblablement dans sept ans environ, vers 2015, à moins d’épisodes météorologiques imprévus. La calotte polaire de l’océan Arctique, explique le chercheur, a perdu l’été dernier 1,2 million de kilomètres carrés supplémentaires par rapport à 2006. Il y a une trentaine d’années, cette calotte affichait une surface de 8 millions de km2, mais elle n’en compte plus aujourd’hui que 4 millions. Et, le plus inquiétant, ajoute ce spécialiste des glaces, c’est que la proportion de la « glace pluriannuelle », celle qui est forte et qui durait de deux à 11 ans, diminue sans cesse parce que son épaisseur diminue, ce qui la rend plus friable et la fait passer dans la partie vouée à la fonte annuelle. « De la glace de 10 ans, dit-il, il en reste très peu au pôle Nord. » Avec la disparition prévisible de la calotte polaire d’ici quelques années, prévoit ce chercheur, c’est tout le bilan radiatif de notre hémisphère qui va soudainement basculer, faute d’apports en froid et en fraîcheur pour maintenir les températures tempérées actuelles. Il faut donc, dit-il, devancer de 30 ans les prédictions du GIEC, ce que corrobore aussi la fonte beaucoup plus rapide que prévu des glaces du Groenland. Cela est d’autant plus compréhensible et inévitable que les modèles prévisionnels utilisés par le GIEC ne tiennent pas compte de la réduction de l’albédo (le pouvoir réfléchissant) de la calotte polaire, tout comme ces modèles ne tiennent pas compte de la diminution de l’épaisseur des glaces. Un chercheur de l’École navale supérieure d’océanographie des États-Unis a voulu intégrer ces variables et ces conclusions dans un modèle : les conclusions se sont avérées tellement inquiétantes, explique Louis Fortier, que ce chercheur a décidé de ne pas les publier « pour ne pas faire peur au monde ». Un seuil déjà dépasséJames Hansen, le grand patron du Goddard Institute de la NASA, soutient que le seuil de 550 ppm de gaz carbonique ne tient plus, ce qui correspond en gros à une augmentation de la température moyenne de 6 oC. Ce seuil a souvent été évoqué comme celui de la catastrophe climatique totale ou de l’irréversibilité des changements. Hansen soutient aujourd’hui que même le taux de 450 ppm préconisé par l’Europe comme objectif pour la deuxième phase de Kyoto est trop élevé car, à son avis, si les modèles mathématiques prédisent que c’est le nouveau seuil de l’irréversibilité, la paléontologie nous apprend au contraire que c’est autour de 350 ppm qu’il faut situer ce seuil critique, soit la concentration de CO2 atmosphérique des années 90. Louis Fortier se dit d’accord avec les conclusions de James Hansen, « si on veut sauver la civilisation ». Si la température moyenne augmentait de 2 à 6 oC sur la planète, dit-il, le climat entrerait dans une phase qui pourrait durer entre 10 000 et 15 000 ans, avant de revenir à ce qu’on connaît aujourd’hui. C’est ce que nous apprennent les traces laissées par le début de l’éocène, il y a 54 millions d’années, le seul moment documenté où on a vu basculer le climat aussi rapidement. Et il a fallu alors quelque 20 000 ans pour que se modifie cette tendance. La disparition de l’albédo arctique va aussi chambarder profondément cet écosystème et reconfigurer la géopolitique internationale car, dit-il, cette nouvelle mer sera ceinturée par les grandes puissances que sont les États-Unis, l’Europe et la Russie, tout comme il y a 2000 ans les grandes puissances se sont concentrées autour de la Méditerranée. Et les enjeux économiques, voire alimentaires, seront importants car déjà des pays comme la Corée s’équipent de grands pétroliers capables de naviguer même en hiver dans l’océan Arctique, alors que le Canada ne prévoit pas s’équiper pour patrouiller son propre territoire. Les pêcheries de cette région, ajoute Louis Fortier, vont profiter des six mois de lumière et d’eaux libres, comme dans la mer du Nord. Si plusieurs espèces actuelles y sont vouées à la disparition - ours polaires, poissons et oiseaux - d’autres les remplaceront et la région deviendra une réserve alimentaire particulièrement convoitée. Louis Fortier n’est pas sûr du tout que nous sommes collectivement prêts à faire face à des changements climatiques aussi importants et à si court terme, qui risquent de malmener la paix internationale avec leur cortège de réfugiés climatiques, d’affrontements pour le contrôle des eaux douces raréfiées, etc
Publication originale Le Devoir http://contreinfo.info/article.php3?id_article=1943 | |
| | | Jean-Luc
Nombre de messages : 17976 Age : 73 Localisation : Pays de Flandre Date d'inscription : 15/06/2007
| Sujet: Re: Réchauffement climatique (chapitre 1) Mar 29 Avr 2008 - 12:53 | |
| - Citation :
- On prévoyait il n’y a pas vingt ans que la calotte polaire disparaîtrait vers 2070-2080 si les concentrations de gaz carbonique continuaient d’augmenter. Puis, des modèles plus perfectionnés ont prédit que l’océan Arctique serait libre de glace solide en été vers 2030. Et au rythme où on mesure maintenant la diminution du couvert de glaces, précise Louis Fortier, cela va se produire vraisemblablement dans sept ans environ, vers 2015, à moins d’épisodes météorologiques imprévus.
Alain Coustou prévoyait 2017. Même lui aura peut-être été trop optimiste... | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Réchauffement climatique (chapitre 1) Mer 30 Avr 2008 - 11:28 | |
| Climat: Ambiance Crépusculaire à la Commission Européenne
Par Sam's • 30 avr, 2008 • Catégorie: Environnement, Les Feux de la Rampe, Non classé/Archives & Doc • . Alors, que vaut notre système?
Jeudi dernier, une journée séminaire avait lieu à la Commission européenne, à Bruxelles, sur le thème “environnement et sécurité”. Une douzaine d’intervenants, venus d’organisations nationales et internationales spécialisées dans les questions de la dégradation de l’environnement dues à la crise climatique; dans la salle, de nombreux officiels des institutions européennes, des experts, des journalistes, etc. Une réunion sérieuse, marquant l’intérêt constant depuis deux ans des institutions européennes pour la crise climatique.
Climat? Parlons du climat en tant qu’“ambiance”. Il était crépusculaire. A mesure que défilaient les intervenants, qu’étaient exposées les différentes conséquences de la crise climatique sur les populations, sur les situations stratégiques, sur les économies, tout cela en corrélation avec les autres crises en cours de développement (énergie, eau, famine, démographie, immigration, etc.), à mesure qu’on appréciait les conséquences de tout cela sur la sécurité, voire sur l’équilibre de la civilisation, se renforçait ce climat crépusculaire. Le tableau tracé était celui d’un inextricable enchevêtrement de facteurs dynamiques incontrôlables et de crises s’aggravant chacun et agissant les uns sur les autres pour s’aggraver les uns les autres, formant une spirale catastrophique…
Mais nous voulons en venir à ceci. A un moment, après une des interventions, alors qu’on se trouvait à la période des “questions-réponses”, un auditeur demanda la parole et posa une simple question. Cela donna à peu près ceci: «Mais si l’on vous entend bien, au travers de tout ce que vous décrivez, de ces évolutions catastrophiques, provoquées et accélérées par les pratiques de notre système, si l’on vous entend bien c’est tout notre système qui est en cause?»
Un autre auditeur s’exclame «Eh oui!», puis un des membres du panel répondit d’un seul mot: «Oui.» Il y eut un lourd silence de bien plus d’une minute, ce qui paraît fort long, comme si l’on attendait soit une contradiction-miracle, soit un développement explicatif, soit un débat inévitable, – mais rien ne vint. Il est vrai qu’il n’y avait rien à ajouter, à moins d’avoir l’audace intellectuelle extrême que recommande René Girard lorsqu’il écrit (dans Achever Clausewitz), tel que nous l’avons déjà cité (1):
« La violence est aujourd’hui déchaînée au niveau de la planète entière, provoquant ce que les textes apocalyptiques annonçaient: une confusion entre les désastres causés par la nature et les désastres causés par les hommes, la confusion du naturel et de l’artificiel… […]
»Je suis convaincu que nous sommes entrés dans une période où l’anthropologie va devenir un outil plus pertinent que les sciences politiques. Nous allons devoir changer radicalement notre interprétation des événements, cesser de penser en hommes des Lumières, envisager enfin la radicalité de la violence, et avec elle constituer un tout autre type de rationalité. Les événements l’exigent.»
Pour l’instant, dans les salles de conférence, c’est le silence lorsque l’évidence des emballements des événements de notre temps nous saisit, lorsque les confins extraordinaires des conséquences apparaissent. Un silence crépusculaire. Le silence de la pensée interloquée, terrifiée, paralysée. http://diablogtime.free.fr/?p=347 | |
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