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 Tout sur la croissance en France

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Dakota




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MessageSujet: Re: Tout sur la croissance en France   Tout sur la croissance en France - Page 10 Icon_minitimeMer 20 Fév 2008 - 19:23

Et pour la moyenne des pays comparables, que donne le calcul du FMI?

Dakota, anciennement Aptien
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juju41

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MessageSujet: Re: Tout sur la croissance en France   Tout sur la croissance en France - Page 10 Icon_minitimeJeu 21 Fév 2008 - 8:42

Le FMI est «schizophrène», selon l'entourage de Christine Lagarde
Reuters
Le FMI a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour la France, provoquant la colère de Bercy.
LIBERATION.FR : mercredi 20 février 2008

La forte révision à la baisse des prévisions de croissance 2008 du Fonds monétaire international (FMI) pour la France n’est «pas très rationnelle», et même «schizophrène», dit-on à Bercy.

Le FMI a abaissé ses anticipations de croissance pour la France cette année à 1,5% contre 2% projetés en octobre.

Ce chiffre n’est «pas très cohérent avec le discours du FMI», a-t-on estimé aussitôt dans l’entourage de la ministre de l’Economie, Christine Lagarde. Le pessimisme du FMI «tranche beaucoup avec les chiffres qu’on observe ailleurs en France», notamment des «anticipations des industriels très bonnes, la vigueur des créations d’emploi et un investissement qui ne faiblit pas», poursuit-on à Bercy.

La France a bâti son projet de budget 2008 avec comme hypothèse de croissance une fourchette entre 2% et 2,5%, avec un point médian de 2,25%.

On ignore pour l’instant ce que pense de cette polémique le nouveau président du FMI, Dominique Strauss-Kahn, dont l’élection à ce poste a été soutenue par Nicolas Sarkozy…
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Jean-Luc

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MessageSujet: Re: Tout sur la croissance en France   Tout sur la croissance en France - Page 10 Icon_minitimeJeu 21 Fév 2008 - 9:38

Madame Coué" ne connaît même pas le sens du mot « schizophrène » ! Shocked Tout sur la croissance en France - Page 10 166325
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MessageSujet: Re: Tout sur la croissance en France   Tout sur la croissance en France - Page 10 Icon_minitimeJeu 21 Fév 2008 - 9:43

débat à distanc entre Tsarko et DSK .... Question

la Fed a abaissé hier aussi ses prévisions pour les US...
Madame Lagarde est dans son rôle pour combien de temps ... Tout sur la croissance en France - Page 10 166325
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MessageSujet: Re: Tout sur la croissance en France   Tout sur la croissance en France - Page 10 Icon_minitimeJeu 21 Fév 2008 - 11:29

leséchos

Zone euro : la Commission abaisse sa prévision de croissance 2008 à 1,8%
[ 21/02/08 - 11H14 - actualisé à 11:14:00 ]


La correction, par rapport à novembre, est particulièrement marquée pour l'Allemagne (-0,5 point à 1,6%), et l'Italie (-0,7 point à 0,7%). Bruxelles revoit aussi en baisse sa prévision pour la France de 0,3 point à 1,7%.
La Commission européenne a fortement abaissé jeudi sa prévision de croissance 2008 pour la zone euro à 1,8%, contre 2,2% auparavant, en raison de la crise financière mondiale, du ralentissement économique aux Etats-Unis et du pétrole cher.

Les quinze pays de la zone euro s'acheminent donc vers une très nette décélération de l'activité économique cette année puisqu'en 2007 la croissance avait encore atteint 2,7%.

La correction, par rapport aux derniers pronostics de Bruxelles remontant à novembre, est particulièrement marquée dans deux des plus importantes économies de la zone, l'Allemagne (-0,5 point à 1,6%), et l'Italie (-0,7 point à 0,7%), où des élections législatives sont prévues des 13-14 avril.

La Commission a aussi revu en baisse sa prévision pour la France de 0,3 point à 1,7%, un chiffre très en deçà des prévisions du gouvernement français qui a bâti son projet de budget 2008 avec une hypothèse comprise entre 2% et 2,5%. Déjà mercredi, le Fonds monétaire international avait revu mercredi en forte baisse sa prévision de croissance pour la France en 2008, à 1,5% contre 2% auparavant, s'attirant une vive réplique des autorités françaises.

Le problème pour l'Europe est que le ralentissement économique se conjugue à une forte hausse des prix. La Commission a dans le même temps nettement relevé sa prévision d'inflation dans la zone euro pour l'année en cours, à 2,6%, contre 2,1% dans sa précédente estimation de novembre, en raison de la "forte hausse des prix des denrées alimentaires et de l'énergie". "L'Europe commence clairement à ressentir l'impact des turbulences mondiales en termes de croissance plus faible et d'inflation plus élevée", a indiqué le commissaire européen aux Affaires économiques Joaquin Almunia, cité dans un communiqué de la Commission. (Source AFP)
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juju41

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MessageSujet: Re: Tout sur la croissance en France   Tout sur la croissance en France - Page 10 Icon_minitimeMar 26 Fév 2008 - 8:08

marianne2 26/02

Les dividendes d'aujourd'hui empêchent la croissance de demain



Avec France Inter, la chronique de Liêm Hoang-Ngoc, Maître de conférences à l'Université de Paris I, qui remplace cette semaine Bernard Maris. Les profits français, plutôt que d'être réinvestis, servent aux actionnaires. Inutile de chercher ailleurs le point de croissance qui nous manque...


La question du jour : Le capitalisme est-il devenu sans foi ni loi, comme l'a déclaré jeudi dernier le président de la République ?
C'est, en tout cas, un excellent sujet d'examen. Pour le traiter, citons le théorème, prononcé le 3 novembre 1974 par le chancelier social-démocrate allemand de l'époque, Helmut Schmidt : « Les profits d'aujourd'hui sont les investissements de demain et les emplois d'après-demain ». On reproche souvent à la France de ne pas être moderne, pour ne pas s'inspirer des exemples étrangers et particulièrement de l'exemple allemand. Eh bien, les gens le savent-ils ? Au cours du quart de siècle passé, la France est le pays qui a tenté d'appliquer à la lettre le théorème de Schmidt. Elle est, de tous les pays développés, celui où le partage des richesses entre salaires et profits a été le plus favorable au capital. La part des profits dans la valeur ajoutée était de 25% en 1983. Elle est aujourd'hui de 35%.

Les entreprises consacrent-elles ces profits à l'investissement, comme le prédisait le théorème Schmidt ?
Les entreprises du CAC 40 n'en consacrent qu'une petite partie, insuffisante pour redresser notre courbe des taux d'investissement, orientée à la baisse depuis vingt ans, si bien que la France se désindustrialise. En 1970, 26% des bénéfices étaient versés aux actionnaires sous forme de dividendes. Les actionnaires reçoivent aujourd'hui 65% des profits.
Vous me direz que ces sommes ne sont pas perdues pour la croissance, puisqu'elles alimentent la consommation des détenteurs de titres. Ceci explique que la croissance française est presque exclusivement tirée par la consommation des classes aisées, qui sont aussi celles qui peuvent épargner.
Mais ceci est bien insuffisant pour aller chercher le point de croissance qui nous manque, même avec les dents, car les ménages à hauts revenus sont aussi ceux dont la propension à consommer est la plus faible. Lorsque vous gagnez plus de 20 fois le SMIC, vous consommez tout au plus la moitié de votre revenu, sauf si vous collectionnez les belles italiennes (les voitures de sport, bien entendu…). Le reste est consacré aux placements boursiers et à la spéculation immobilière.

Les profits d'hier n'ont donc pas été les investissements d'aujourd'hui ?
Pas assez ! Nos entreprises perdent donc en compétitivité. Le commerce extérieur est dans le rouge.
De plus, les profits des uns ont pour corollaire la baisse du pouvoir d'achat de la majorité des salariés.
Les écologistes ne le savent pas, mais nous sommes déjà en décroissance. Comme ils peuvent l'observer, même en décroissance, l'économie n'est pas forcément moins polluante. Son développement, loin d'être durable, est en tout cas tributaire de la consommation des classes riches, dont la propension à rouler en 4x4 dans l'Ouest parisien est immodérée…

Le dicton du jour :
Il est de l'économiste Keynes, qui écrivait en 1936 : « Les deux vices marquants du monde dans lequel nous vivons sont que le plein-emploi n'est pas assuré et que la répartition des revenus manque d'équité. »

Retrouvez « Les idées reçues de l'économie » de Liêm Hoang-Ngoc, en direct sur France Inter, du lundi au vendredi à 6h49.
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Europium

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MessageSujet: Re: Tout sur la croissance en France   Tout sur la croissance en France - Page 10 Icon_minitimeSam 1 Mar 2008 - 8:05


Les caisses sont-elles vides ?


chronique de Liêm Hoang-Ngoc, Maître de conférences à l'Université de Paris I

Savez-vous quelle question vitale se pose tout jeune marié qui souhaite fonder une famille ? Mes bourses sont-elles pleines ?... On peut rassurer le Président de la République et son Premier ministre, l'Etat est loin d'être impuissant et la France n'est aucunement en faillite. Tout compte de patrimoine comporte certes un passif, la dette. Mais il inclut aussi un actif, en l'occurrence les bijoux de famille que détient l'Etat : les actifs, les infrastructures, les écoles, les hôpitaux, etc. A cet égard , le solde net est positif, il représente 20% du PIB.

Certes, la France ne respecte pas le pacte de stabilité puisque le taux d'endettement dépasse les 60% du PIB autorisé par le pacte de stabilité. Mais aucun des grands pays de l'Eurogroupe, excepté l'Espagne, ne respecte ce pacte, dont Romano Prodi dit qu'il est une stupidité. Et il n'a pas tort. Il existe aujourd'hui une abondante épargne que les entreprises n'utilisent pas pour l'investissement, désespérément en panne, malgré un léger regain dernièrement. Cette épargne est particulièrement friande d'obligations d'Etat, émise par L'agence France Trésor, qui est l'un des payeurs les plus sûrs au monde. L'Etat peut donc emprunter à des taux d'intérêt extrêmement bas pour financer des dépenses porteuses d'avenir, notamment les dépenses d'investissement et d'innovations que les entreprises privées ne réalisent pas.

Une bonne philosophie au service de mauvais choix

L'Etat pourrait même relever le traitement de ses serviteurs, qu'il considérait jadis comme les hussards de la République. En l'absence d'une telle mobilisation des ressources financières pour la politique publique, l'économie plongerait dans la récession, faute de dépenses privées. Henri Guaino, jadis pourfendeur de la pensée unique, avait raison sur cette antenne d'en appeler au volontarisme de la politique publique, à l'heure où l'initiative privée est atone. Alain Minc lui-même, pourtant symbole de la pensée unique, ne disait pas autre chose à ce propos mardi dernier à Nicolas Demorand. Le Président de la République est-il donc bien conseillé ? On ne peut pas vraiment l'affirmer. Une objection doit être faite aux conseillers de l'actuel Prince : emprunter pour soutenir la croissance
: oui ! Encore faut-il que le décideur public réalise les bons choix. On ne ressortira pas ici la tarte à la crème du paquet fiscal, des franchises médicales et des compressions de personnels, comme exemples de choix budgétaires discutables. On sait déjà que les déficits vont se creuser parce que le choc sur la croissance n'aura pas lieu et que les recettes fiscales feront défaut. On peut par contre souhaiter que d'autres choix, ayant un réel impact sur la croissance, puissent voir le jour dans les lois de finance à venir. C'est à cette condition que la dette se réduira : non pas parce qu'on aura comprimé inutilement la dépense publique, mais parce que la dépense publique est susceptible de soutenir la croissance. Une croissance qui engendre en fin de course les recettes fiscales permettant de résorber les déficits. Souvenons nous qu'entre 1998 et 2001, un taux de croissance supérieur à 3% avait suffit à ramener les comptes sociaux à l'équilibre.


Le dicton du jour : « trop de rigueur tue la rigueur ! ».


Dernière édition par Europium le Sam 1 Mar 2008 - 8:24, édité 1 fois
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Alain BERTIER




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MessageSujet: Re: Tout sur la croissance en France   Tout sur la croissance en France - Page 10 Icon_minitimeSam 1 Mar 2008 - 8:22

Tout ceci est vrai sous une seule condition : que le déficit soit de temps en temps ramené à zéro. Mais quand depuis 25 ans on aligne d'incessants déficits, appliquer la politique décrite ci-dessus aboutirait à doubler un déficit déja excessif pour un redressement toujours incertain comme cela a été démontré mille fois, y compris par la relance qui devait résulter du "paquet fiscal".
D'autre part, si les investissements structurels justifient des financements à long terme, il faut se méfier des dépenses prétendues "porteuses d'avenir" dont l'intérêt à long terme est toujours difficile à prouver.
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MessageSujet: Re: Tout sur la croissance en France   Tout sur la croissance en France - Page 10 Icon_minitimeSam 1 Mar 2008 - 8:25

j'ai mis cet article parce que la première partie explique bien la situation.

par contre je trouve la deuxième pas terrible. l'auteur défend l'investissement pour relancer la croissance, idée classique . il critique les choix du gouvernement en terme de relance. il dit qu'il faudrait faire autre chose, mais il ne donne aucune solution ce qui est un peu facile... donc approche théorique et sans intérêt.........
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MessageSujet: Re: Tout sur la croissance en France   Tout sur la croissance en France - Page 10 Icon_minitimeJeu 13 Mar 2008 - 11:37

Bercy commence à s'inquiéter pour la croissance française

Cyrille Lachèvre
le Figaro 13/03/2008 | Mise à jour : 08:01 | .

Les cours du pétrole ont dépassé mercredi, les 110 dollars le baril, un nouveau record.
L'euro et le pétrole qui volent de record en record rendent de plus en plus intenables les prévisionsde croissanceet de budget pour 2008.
Une monnaie unique au-dessus du seuil historique de 1,55 dollar depuis hier ; un baril de pétrole qui dépasse les 110 dollars ; une inflation au plus haut depuis seize ans en France, à 2,8 % sur un an… Les deux premiers mois de l'année 2008 ont été ceux de tous les extrêmes. Ils mettent les nerfs des conjoncturistes du ministère de l'Économie à rude épreuve. D'ici à trois semaines, Christine Lagarde aura sur son bureau les nouvelles prévisions de croissance et de finances publiques établies par ses services. «Il suffit de reprendre les hypothèses de prix ayant servi à bâtir notre budget 2008 1,6 % en moyenne pour cette année pour comprendre qu'on est en dehors des clous», commente un fonctionnaire du ministère des Finances. Il y a six mois, Christine Lagarde et Éric Woerth présentaient un budget tablant sur un déficit public de 2,3 % du PIB et une dette à 64 % du PIB en fin d'année. Le tout, grâce à une croissance française de 2,25 % en moyenne. Une prévision se fondant sur l'hypothèse d'un euro à 1,37 dollar en moyenne sur 2008 et d'un pétrole à… 73 dollars le baril ! «La facture pétrolière est certes atténuée par la hausse de l'euro qui par ailleurs pèse sur la compétitivité de nos entreprises , mais elle reste importante» , reconnaît-on à Bercy. Ce qui devrait être «significativement défavorable» pour la croissance, explique-t-on dans l'entourage du ministre de l'Économie. Les services de Bercy sont en train de calculer l'ampleur de ce poids, tout en estimant que le facteur primordial sera «la durée pendant laquelle le baril va se maintenir au-delà de 100 dollars» .

Pour l'heure, officiellement, le gouvernement espère une croissance pour cette année «proche de 2 %» . Quand bien même celle-ci serait exacte, il y aura mécaniquement un impact sur les finances publiques, même si «contrairement à l'intuition, ça n'est que très légèrement défavorable» , assure-t-on au ministère de l'Économie. Suite aux importantes hausses des prix pétroliers en 2007, le rapport de Bruno Durieux a fait apparaître une perte de ressources fiscales estimée à 359 millions d'euros (TIPP et TVA) par rapport à la loi de finances initiale. Théoriquement, on estime qu'un point de croissance en moins pèse à hauteur d'un demi-point sur les déficits publics.


Scénario noir

À l'automne dernier, la Direction générale du trésor et de la politique économique (DGTPE) évoquait brièvement, dans un document interne sur ses prévisions de croissance, un scénario explorant «la possibilité que les tensions observées cet été pèsent plus lourdement dans tous les pays sur l'offre de crédit aux ménages et aux entreprises». Dans ce , «l'investissement et la consommation seraient ralentis de part et d'autre de l'Atlantique, la croissance américaine serait ramenée à 1,6 % en 2008 et la croissance française pourrait s'établir dans une fourchette comprise entre 1,5 % et 2 %». Au moment où le FMI vient de réviser la croissance américaine à 1,5 %, quand d'autres parlent déjà de récession, ce scénario très largement ignoré jusqu'à présent pourrait bien devenir l'hypothèse centrale du gouvernement dans les prochains mois.

L'Italie, elle, n'a pas attendu plus longtemps pour annoncer, hier, qu'elle tablait sur une croissance de 0,6 % cette année, au lieu des 1,56 % espérés jusqu'à présent…
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MessageSujet: Re: Tout sur la croissance en France   Tout sur la croissance en France - Page 10 Icon_minitimeMar 25 Mar 2008 - 19:26


Gouvernement - Fillon revoit la croissance 2008 à la baisse



La croissance devrait se situer "entre 1,7 et 2%", selon le Premier ministre qui annonce en outre que le salaire minimum pourrait augmenté "le 1er mai".
François Fillon situe par ailleurs les déficits publics en 2007 au-dessus de 2,4% du PIB.
lci D.H. (avec agence) - le 25/03/2008 - 18h52
En proie aux critiques sur la politique du gouvernement de la part notamment de la gauche victorieuse aux municipales, le Premier ministre fait un tour d'horizon des dossiers économiques dans une interview à l'Express.

Sur le salaire minimum :
François Fillon annonce que "selon toute vraisemblance" le salaire minimum sera "augmenté le 1er mai". Comme on lui demande s'il va augmenter le Smic avant le 1er juillet, le Premier ministre indique que "c'est quasiment certain". "La règle veut que, dès que la hausse des prix dépasse les 2% par rapport au mois de mai précédent, le salaire minimum soit ajusté", explique-t-il, précisant que le montant serait connu "le 15 avril".

Sur la croissance 2008
Le gouvernement va réviser à la baisse sa prévision de croissance pour 2008, qui "se situera entre 1,7 et 2%", annonce-t-il par ailleurs. "L'Insee prévoit 0,4% au premier trimestre et 0,3% au deuxième. La prévision du gouvernement se situera entre 1,7 et 2% pour l'année 2008", explique le chef du gouvernement. "Mais cette révision n'aura aucun effet sur le budget 2008, construit pour résister à une variation de croissance de cet ordre-là", assure-t-il, alors que le gouvernement a bâti son budget 2008 sur une hypothèse de croissance de 2,25%.

Sur les déficits publics
Le montant des déficits publics en 2007 "sera sans doute un peu supérieur aux 2,4%" du PIB "initialement prévus", indique en outre le Premier ministre. "On le connaîtra précisément le 28 mars". Le gouvernement devra donc "nécessairement" réviser son objectif pour 2008, fixé à 2,3%, reconnaît-il. "La situation économique internationale est telle que les autres pays vont aussi réviser leur objectif. Les glissements seront très comparables". "Le ralentissement de la croissance mondiale appelle une accélération et un approfondissement des réformes, mais certainement pas un plan de rigueur", martèle-t-il toutefois.
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MessageSujet: Re: Tout sur la croissance en France   Tout sur la croissance en France - Page 10 Icon_minitimeMer 26 Mar 2008 - 15:11

CROISSANCE
Pour Christine Lagarde, l'économie française "se porte bien"Tout sur la croissance en France - Page 10 Animaux-autruche-00003
NOUVELOBS.COM | 26.03.2008 | 14:42
La ministre de L'Economie a néanmoins confirmé que le gouvernement allait réviser à la baisse sa prévision de croissance pour 2008, tablant désormais sur une progression du PIB comprise entre 1,7% et 2%.



Christine Lagarde compte désormais sur une progression du PIB comprise entre 1,7% et 2% (c) Reuters


La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a affirmé, mercredi 26 mars, lors d'une conférence de presse que la France résistait à la crise financière internationale et que son "économie réelle se porte plutôt bien".
Elle a toutefois confirmé que le gouvernement allait, dans le contexte du ralentissement de l'économie mondiale, réviser à la baisse sa prévision de croissance pour 2008, tablant désormais sur une progression du PIB comprise entre 1,7% et 2%.
"Cela paraît un chiffre raisonnable compte tenu des incertitudes internationales et des bonnes performances de l'économie française", a-t-elle dit, soulignant toutefois que le consensus des économistes était de 1,6%.

Aggravation du déficit pour 2008

Selon Christine Lagarde, c'est "la qualité de la supervision, et la solidité du système financier français qui nous permettent de bien résister aux tensions actuelles sur les marchés financiers".
Mais la volatilité actuelle des taux de change et le niveau du dollar, qui permettent malgré tout à la France de limiter la hausse de la facture pétrolière, constituent un risque pour la croissance française, a-t-elle estimé.
"La révision de notre taux de croissance nous amènera à revoir notre prévisionnel de déficit des administrations publiques" pour 2007, qui sera publié vendredi et qui devrait être "légèrement supérieur" à 2,4% du PIB initialement prévu. Cela entraînera également une aggravation du déficit pour 2008, a-t-elle ajouté.

Nouvelle équipe

La ministre, qui présentait à la presse sa nouvelle équipe à Bercy, a mis en avant les "trois records historiques" de 2007, avec un taux de chômage ramené à son plus bas niveau depuis 1983 (7,5% au dernier trimestre), les 328.000 créations d'emplois enregistrées l'an dernier et le rythme des créations d'entreprises (321.000).
Les premiers chiffres du début 2008 "confirment la solidité de ces fondamentaux", a-t-elle dit, citant le rebond de la consommation des ménages en février (+1,2% par rapport à janvier), les créations d'entreprise (30.000 en février) et le moral des industriels, en hausse en mars. "J'attends demain (jeudi) avec optimisme les nouveaux chiffres du chômage" de l'ANPE, a poursuivi Christine Lagarde.
Parmi les mesures destinées à soutenir la consommation et le pouvoir d'achat, elle a également cité le doublement de la "prime à la cuve de fioul" (150 euros contre 75 auparavant) pour les ménages les plus modestes, dont 650.000 ont déjà bénéficié à ce jour, a-t-elle dit.

Prévisions réalistes

Le ministre du Budget Eric Woerth, a éstimé que les nouvelles prévisions de croissance pour 2008 sont "fondées sur la plupart des perspectives qui sont annoncées par l'ensemble des économistes". "C'est réaliste. C'est pas plus inquiétant que ça" a-t-il estimé à l'issue du Conseil des ministres."Les prévisions de croissance, "il faut les amender. On est dans un monde réel donc on les amende", mais "la France est un des pays européens qui résiste le mieux", a assuré le ministre du Budget.

"7 milliards d'euros de réserve"

Pour le porte-parole du gouvernement Luc Chatel, "la France a fait avant les autres de bons choix en matière économique", avec l'adoption du "paquet fiscal" cet été. En révisant à la baisse ses objectifs de croissance, "le gouvernement est réaliste" mais ce sont "des chiffres de croissance supérieurs à ceux qui sont estimés pour l'Allemagne par exemple", a-t-il souligné. Interrogé sur la possibilité dans ces conditions de tenir les objectifs de maîtrise des déficits publics, Luc Chatel a rappelé que le projet de budget pour 2008 prévoyait "7 milliards d'euros de réserve". "L'objectif de l'équilibre des Finances publiques à l'horizon de 2012 reste une priorité forte", a-t-il réaffirmé. "Nous avons tenu sur les dépenses. Et c'est ça qui est important."

"Un aveu qui annonce la rigueur"

Dans un communiqué publié mercredi, l'ancien ministre socialiste Michel Sapin estime en revanche que la révision à la baisse des objectifs de croissance est "un aveu qui annonce la rigueur"."Depuis de nombreux mois, tous les instituts de conjoncture indiquent que la croissance française sera de 1,5% en 2008, et non 2,25% comme prévus dans le budget 2008", rappelle-t-il. "Acculé, le gouvernement vient de prendre partiellement acte de ses erreurs.""Une telle erreur de prévision aura bel et bien des répercussions, puisqu'elle privera l'Etat 10 milliards d'euros de recettes fiscales", prévient-il, prédisant "un plan de rigueur de 20 milliards d'euros en deux temps: un 'tour de vis budgétaire', suivi d'une hausse des prélèvements pesant sur les ménages"
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marco11

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MessageSujet: Re: Tout sur la croissance en France   Tout sur la croissance en France - Page 10 Icon_minitimeMer 26 Mar 2008 - 15:17

Pour le porte-parole du gouvernement Luc Chatel, "la France a fait avant les autres de bons choix en matière économique", avec l'adoption du "paquet fiscal" cet été.


Celui-là , il a bien appris sa leçon !
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MessageSujet: Re: Tout sur la croissance en France   Tout sur la croissance en France - Page 10 Icon_minitimeMer 26 Mar 2008 - 15:35

marco11 a écrit:
Pour le porte-parole du gouvernement Luc Chatel, "la France a fait avant les autres de bons choix en matière économique", avec l'adoption du "paquet fiscal" cet été.

Celui-là , il a bien appris sa leçon !
À moins qu'il n'en soit tout simplement un des bénéficiaires...
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marco11

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MessageSujet: Re: Tout sur la croissance en France   Tout sur la croissance en France - Page 10 Icon_minitimeMer 26 Mar 2008 - 18:29

Exact , je n'y avais pas pensé Tout sur la croissance en France - Page 10 13665
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MessageSujet: Re: Tout sur la croissance en France   Tout sur la croissance en France - Page 10 Icon_minitimeJeu 27 Mar 2008 - 7:51

Ces options qui peuvent donner de l’air à Matignon
Pour contrer le fléchissement de la croissance, plusieurs voies sont possibles.
CHRISTOPHE ALIX et GRÉGOIRE BISEAU
libération QUOTIDIEN : jeudi 27 mars 2008

Comment traverser un violent trou d’air conjoncturel sans passer par la case rigueur et ses incontournables hausses d’impôts ? Malgré le net fléchissement de la croissance en 2008, le gouvernement dispose de trois soupapes précieuses. A condition que l’estimation revue et corrigée à 1,7 % de hausse du PIB cette année tienne.



Laisser filer. D’abord, geler la petite cagnotte budgétaire de 7 milliards d’euros mis en réserve (lire ci-dessous). Ensuite, laisser filer les comptes publics. Alors que le déficit budgétaire 2007, annoncé vendredi, sera, dixit Christine Lagarde, «légèrement supérieur» aux 2,4 % du PIB initialement prévu, la détérioration va s’accentuer en 2008. Mais sans doute pas au point de dépasser la barre fatidique des 3 % imposée par le pacte de stabilité européen.

Etabli à partir d’une hypothèse de croissance de 2,25 % cette année, le budget devrait ainsi générer un déficit très supérieur aux 2,3 % prévus. «La révision de la croissance va provoquer mécaniquement au minimum 0,3 % de déficit en plus en raison de moindres rentrées fiscales, explique Xavier Timbeau, directeur de l’analyse et de la prévision à l’OFCE, l’Observatoire français des conjonctures économiques. Soit un déficit à la fin 2008 qui devrait avoisiner les 2,8 % dans le meilleur des cas et flirter avec les 3 %.» Ce qui devrait permettre à la France de tenir son rang pendant sa présidence de l’Union européenne. Conformément à ses engagements, l’Hexagone doit revenir à l’équilibre à partir de 2010 et au plus tard en 2012. Léger décalage avec la parole de Christine Lagarde qui promettait, nuance de taille, «qu’on serait proche de l’équilibre en 2012»…

Bourse. Enfin, le gouvernement pourra toujours ouvrir la cassette dans laquelle il conserve ses participations dans des entreprises cotées. L’Etat reste riche. A la fin de l’année 2007, ses principales participations dans des entreprises cotées à la Bourse s’élevaient à 192 milliards d’euros (dont 80 % sont assurés par la valorisation d’EDF et de GDF). En décembre, le gouvernement avait déjà montré la voie en annonçant, à la surprise générale, la cession de 2,5 % du capital d’EDF (pour 3,7 milliards d’euros) pour financer un plan de rénovation des universités. Et ce alors que la loi prévoit que les cessions de participations doivent être entièrement affectées au désendettement de l’Etat. Sur cette lancée, le gouvernement va être tenté de recommencer ce genre d’opération. En 2007, l’Etat a retiré 6,2 milliards d’euros de recette de privatisation contre 16 milliards en 2006. Toujours actionnaire de 84,7 % d’EDF (la loi lui permet de descendre jusqu’à 70 %), il peut aussi compter sur ses 68 % dans Aéroports de Paris, ses 15 % de Renault ou 27 % de France Télécom.

Quant à une éventuelle privatisation d’Areva, Christine Lagarde, a hier juré n’avoir «aucun plan» pour le leader du nucléaire civil. Reste que la conjoncture boursière est pour le moins déplorable. Depuis le début de l’année, l’action EDF a par exemple chuté de 33 %. Donc pas franchement le moment de vendre.
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MessageSujet: Re: Tout sur la croissance en France   Tout sur la croissance en France - Page 10 Icon_minitimeJeu 27 Mar 2008 - 7:53

Les ministères priés de se sacrifier
Le gel des sept milliards de réserve pourrait signifier l’abandon de certaines réformes.
MURIEL GREMILLET
libération QUOTIDIEN : jeudi 27 mars 2008

Surtout qu’on ne s’y trompe pas. Il ne s’agit pas d’une «cagnotte», explique-t-on au ministère du Budget. Pourtant, les 7 milliards mis de côté dans la réserve de précaution dès la discussion budgétaire de l’automne dernier pourraient bien soulager le gouvernement, empêtré dans une croissance qui ralentit.




Il n’y a rien de mystérieux dans cette somme de 7 milliards. Depuis l’application de la loi organique relative aux lois de finances (la Lolf), qui organise la discussion et l’exécution du budget de l’Etat, un certain pourcentage des dépenses engagées par les ministères est tous les ans mis de côté. «A la base, c’est pour pouvoir réaffecter de l’argent quand certaines dépenses inattendues se produisent», dit-on à Bercy. Cas vertueux toujours mis en avant par le gouvernement : le déclenchement de l’épidémie de chikungunya il y a deux ans, ou l’irruption de la grippe aviaire, qui avaient nécessité de redéployer certains crédits.

Serrer la ceinture. En 2008, les 7 milliards gelés pourraient aider à contenir le dérapage des finances publiques, malmenées par la crise internationale. Dans son entretien à l’Express, François Fillon a annoncé la couleur : «Nous pouvons geler tout ou partie de la réserve de précaution.» Gilles Carrez, député UMP et rapporteur général du budget à la commission des finances de l’Assemblée, tempère : «Admettons que 3,5 milliards iront à des dépenses imprévisibles et considérons que les 3,5 restants pourront nous permettre de faire face à d’éventuelles moins-values en matière de recettes fiscales.»

Reste que ces annulations pourraient avoir des conséquences assez raides. Car c’e sont 6 % des crédits de tous les ministères qui sont mis de côté, hors dépenses de personnel. Autant dire qu’en cas de renoncements massifs, ce sont la Défense et le ministère de l’Emploi, très dévoreurs de crédits, notamment à cause des emplois aidés, qui pourraient se serrer la ceinture. L’Education nationale, dont 90 % du budget représente des dépenses de personnel, pourrait aussi être touchée : la réserve de précaution est alimentée par une retenue de 0,5 % sur l’ensemble des crédits de personnel.

«Arrêter les promesses». La décision de geler les crédits reviendra de toute façon à Bercy, et au Premier ministre en dernière main. Ces renoncements budgétaires «classiques», selon les termes de Bercy, pourraient aller de pair avec l’abandon de quelques projets, pourtant annoncés par le chef de l’Etat et son Premier ministre. Comme l’amélioration du minimum vieillesse, l’augmentation de l’allocation adulte handicapé, ou celle du traitement des fonctionnaires, négocié avant l’hiver à 0,5 %. «Je ne vois pas comment on fait, dit un député de la majorité. Car quand on a prolongé l’exonération de la redevance, on a déjà eu du mal à trouver 80 millions. Alors là, autant dire que cet argent on ne l’a pas.» Gilles Carrez élude la question : «Les 0,5 % pour les fonctionnaires, on les fera de toute façon, d’une manière ou d’une autre.» En revanche, d’autres annonces attendront des jours meilleurs. La généralisation du RSA, revenu de solidarité active, semble d’ailleurs faire partie du lot des pertes pour cause de crise mondiale (lire Libération du 26 mars). «Le mieux, pour arrêter de faire des déçus, c’est d’arrêter de faire des promesses», note un budgétaire de la majorité. Et de transmettre le message «des caisses vides», expression employée par François Fillon, jusqu’à l’Elysée.
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MessageSujet: Re: Tout sur la croissance en France   Tout sur la croissance en France - Page 10 Icon_minitimeJeu 27 Mar 2008 - 9:56

bakchich 26/03

Croissance : Lagarde encore plus pessimiste que Fillon…

mercredi 26 mars





Le président Nicolas Sarkozy a beau s’agiter dans tous les sens : la croissance française pour 2008 (qu’il devait soi-disant « aller chercher avec les dents ») s’annonce très mauvaise. Dans un entretien à L’Express de cette semaine, le premier ministre François Fillon reconnait pour la première fois qu’elle sera en deça des prévisions qui ont servi de base au calcul du budget. Et fixe une nouvelle fourchette : entre 1,7 % et 2 %. Mais en privé Christine Lagarde se montre encore plus pessimiste. « Ce sera plus vraisemblablement entre 1,4 % et 1,6 %», se lamente t-elle. Les experts de Bercy se demandent déjà comment trouver de nouvelles ressources pour équilibrer le budget. « D’une façon ou d’une autre on sera sans doute obligé d’augmenter les prélèvements », soupire Lagarde devant ses interlocuteurs.
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MessageSujet: Re: Tout sur la croissance en France   Tout sur la croissance en France - Page 10 Icon_minitimeJeu 27 Mar 2008 - 13:57

Madame Coué aurait sorti la tête du sable ? Shocked
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MessageSujet: Re: Tout sur la croissance en France   Tout sur la croissance en France - Page 10 Icon_minitimeMer 9 Avr 2008 - 16:32

Le FMI rabaisse ses prévisions de croissance pour la France
NOUVELOBS.COM | 09.04.2008 | 15:46
Les prévisions de croissance pour la France en 2008 sont abaissées à 1,4% contre 1,5% lors de la dernière estimation du Fonds monétaire international. Le gouvernement français avait lui-même réévalué fin mars ses prévisions, à 1,7%.


Le directeur général du Fonds monétaire international, Dominique Strauss-Kahn. Le FMI a abaissé sa prévision de croissance économique pour la France.



Le Fonds monétaire international (FMI) a encore abaissé, mercredi 9 avril, ses prévisions de croissance pour la France, à 1,4% en 2008 contre 1,5% précédemment, et table sur une détérioration pour 2009, mais moins qu'ailleurs en Europe, dans son rapport semestriel sur les perspectives économiques.
Le FMI avait déjà fermement rogné sa prévision de croissance pour la France fin février en la ramenant à 1,5% contre 2% dans ses prévisions précédentes qui dataient d'octobre.

Au niveau de la zone euro

la France se situe avec une prévision de 1,4% pour cette année, au même niveau que l'ensemble de la zone euro et que l'Allemagne.
Le Fonds s'attend l'année prochaine à ce que la situation économique continue à se détériorer avec une anticipation de 1,2% de progression du Produit intérieur brut (PIB). C'est toutefois mieux que la plupart des partenaires européens de la France: la prévision pour l'Allemagne n'est que de 1% et celle de l'Italie de 0,3%.

Prévisions "exagérément pessimistes"

Interrogé mercredi, le ministère de l'Economie a estimé que les prévisions du FMI étaient "exagérément pessimistes". Lors de la parution des chiffres de février, il avait même qualifié l'analyse du Fonds de "schizophrène" et "pas très rationnelle".
"Si on regarde la conjoncture française, on voit un certain nombre d'indicateurs qui ont surpris à la hausse", indique-t-on au ministère: la consommation en janvier, un redressement des exportations en janvier qui se poursuit en février, un emploi qui reste "vigoureux", et un crédit au secteur privé "qui ne décélère pas".

Prévisions gouvernementales à 1,7%

Les prévisions gouvernementales ont cependant été elles aussi revues à la baisse récemment à entre 1,7% et 2% pour 2008, ce qui reste nettement supérieur aux prévisions du FMI, mais très en-deçà de l'hypothèse de 2,25% sur laquelle a été bâti le budget de cette année.
Dans ce contexte, l'objectif d'un déficit des comptes publics à 2,5% du PIB sera difficile à tenir, selon le FMI. Le rapport pointe d'ailleurs le niveau "élevé" des déficits publics français et appelle le gouvernement à tout faire pour rester sous la limite de 3% de déficits publics tolérée par le Pacte de stabilité et de croissance de l'Union européenne.
"Les pays qui sont proches de la limite de 3%, comme la France, l'Italie ou la Grèce, devraient freiner au moins une partie de leurs stabilisateurs automatiques", à savoir les mécanismes d'assurance chômage, d'allocations, et de diminutions d'impôts, "sauf dans le cas d'une récession, auquel cas le

Contraction du marché du crédit

Pacte de stabilité et de croissance européen autorise un dépassement temporaire".
Le Fonds considère par ailleurs que l'envolée attendue de l'inflation cette année (2,5%) devrait nettement retomber l'an prochain, à 1,7%, un mouvement qui devrait être suivi dans les autres pays de la zone euro.
Le taux de chômage devrait baisser cette année à 7,8% comparé à 8,3% l'an dernier, un niveau supérieur à la moyenne de la zone euro (7,3%) et devrait remonter légèrement à 7,9% en 2009.
Parmi les risques mis en avant par le Fonds, une contraction du marché du crédit pourrait avoir des répercussions négatives très importantes sur la consommation et l'investissement dans le bâtiment.

hypothèse de croissance de 2,25%

Les "sujets d'inquiétude" identifiés par Bercy sont notamment le niveau élevé des cours du pétrole et de l'euro, ce dernier "pesant sur compétitivité de nos exportateurs".
Le gouvernement a annoncé fin mars qu'il allait revoir à la baisse sa prévision de croissance pour 2008 en raison des difficultés économiques provoquées par la crise financière internationale. Le nouveau chiffre, qui devrait être connu le mois prochain, sera situé entre 1,7% et 2%, alors que le budget 2008 a été bâti sur une hypothèse de croissance de 2,25%.
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MessageSujet: Re: Tout sur la croissance en France   Tout sur la croissance en France - Page 10 Icon_minitimeJeu 10 Avr 2008 - 10:38

mais Madame Coué est toujours inflexible...Tout sur la croissance en France - Page 10 Autruches1

La Tribune.fr - 10/04/08 à 7:36 - 363 mots

conjoncture
Le gouvernement prévoit une croissance et un déficit public à 2% en 2009
La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, prévoit pour l'année prochaine une croissance comprise entre 1,75 et 2,25%, soit 2% en milieu de fourchette. De son côté, le ministre du Budget, Eric Woerth, table sur un déficit public à 2% du PIB en 2009, après un objectif de 2,5% en 2008.
Entendus mercredi soir par la Commission des Finances de l'Assemblée nationale, les deux ministres, Christine Lagarde et Eric Woerth, ont livré leur premier pronostic pour l'économie française en 2009. La ministre de l'Economie a ainsi indiqué prévoir une croissance comprise entre 1,75 et 2,25% l'année prochaine, soit 2% en milieu de fourchette.

De son côté, le ministre du Budget, a parallèlement annoncé tabler sur un déficit public à 2% du produit intérieur brut (PIB) en 2009, après un objectif de 2,5% en 2008, en tenant compte des économies déjà annoncées par le gouvernement et celles à venir. Il a également indiqué que le gouvernement annulerait la moitié des 7 milliards d'euros de crédits mis en réserve.

Pour l'année en cours, Christine Lagarde a de nouveau affiché sa confiance dans l'économie française. Si elle reconnaît que l'environnement international est incertain depuis le troisième trimestre 2007, avec la crise américaine, l'envolée des prix des matières premières et l'euro fort comme facteurs aggravants, elle souligne toutefois que les données fondamentales de la France restent favorables au premier trimestre, avec des "clignotants au vert".

Elle estime notamment que l'inflation va baisser "mécaniquement à partir de la mi-2008" et a fait état d'une prévision de 2,2% pour le taux moyen d'inflation cette année. En janvier et février, il était de 2,8% en glissement annuel, selon l'Insee.

De fait, alors que le Fonds monétaire international (FMI) a abaissé de 0,1 point sa prévision pour la France cette année, à 1,4% et à 1,2% en 2009, Christine Lagarde a jugé "exagérément pessimiste" cette prévision de croissance.

L'ensemble des prévisions macroéconomiques actualisées du gouvernement seront publiées le 15 avril.

latribune.fr
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MessageSujet: Re: Tout sur la croissance en France   Tout sur la croissance en France - Page 10 Icon_minitimeMer 16 Avr 2008 - 11:04

Croissance française: les experts sont-ils trop optimistes ?
Emmanuel Lechypre - 15/04/2008 18:06 - L'Expansion.com

Si les experts indépendants ne valident pas les objectifs volontaristes du gouvernement, ils se montrent toutefois moins pessimistes que le FMI... et que le Centre de prévision de l'Expansion qui publie l'intégralité de ces prévisions. Qui a raison?
En plus
Les prévisions 2008 du consensus des économistes sur la FranceLe débat rituel sur les prévisions de croissance « officielles » trop optimistes par rapport aux prévisions plus « réalistes » des économistes indépendants prend une nouvelle dimension cette année avec un invité de choix : le Fonds monétaire international, dont le pronostic exceptionnellement pessimiste sur le monde en général et la France en particulier a fait l’effet d’un coup de tonnerre dans toutes les capitales.

Qu’on en juge : l’institution de Washington table sur 1,4% de croissance seulement en 2008 dans l’Hexagone, et encore moins (1,2%) en 2009, alors que Bercy annonce entre 1,7 et 2% de croissance cette année, et entre 1,75 et 2,25% l’an prochain. Certes, il est indéniable que le nouveau patron du FMI, Dominique....

Les prévisions du consensus


le FMI a-t-il raison?
Et si pour une fois celles-ci étaient dans le vrai ? A bien y regarder, en effet, les prévisions des experts indépendants semblent trop optimistes. ),
....
la progression du PIB atteindrait 1,6% en 2008 et 1,7% en 2009. Et ce principalement grâce à une bonne résistance de la consommation (2,0 puis 2,1%), les ménages puisant dans leur épargne pour compenser l’érosion de leur pouvoir d’achat. Un pari vraiment audacieux, tant la situation de « stress » que vivent aujourd’hui les Français semble atteindre une intensité rare.

Pouvoir d'achat en berne
Côté pouvoir d’achat, toutes les nouvelles sont mauvaises : l’inflation va culminer au premier semestre (à presque 5% sur un an dans la grande distribution), il n’y a aucun signe d’inflation salariale, et l’amélioration du marché de l’emploi devrait s’interrompre. De toute façon, une bonne partie des emplois créés sont à durée déterminée, et dans des secteurs où le temps partiel est développé et où les salaires sont peu élevés. Et si le chômage a reculé, le sous-emploi a nettement progressé depuis deux ans. 1,5 million de personnes voudraient travailler plus. Il y certes, la défiscalisation des heures sup, les rachats de RTT et le déblocage de l’épargne salariale. Mais les premières enquêtes auprès des entreprises et des salariés montrent qu’on sera à des années lumières des 0,3 point de croissance supplémentaires promis par Bercy.

Le moral des ménages au plus bas
Dans ce contexte, compter sur les Français pour puiser dans leurs bas de laine et jouer les cigales semble irréaliste au regard de la déprime dans laquelle ils sont en train de sombrer. Jamais leur moral n’a été aussi bas, leur envie de dépenser aussi faible, selon l’Insee, qui souligne par ailleurs que le moral des détaillants est lui aussi en train de flancher. ....

Sous cet angle, même une prévision de 1,4% en 2008 paraît donc optimiste. Les finances publiques n’en sortiront pas indemnes. Les experts indépendants tablent en moyenne sur des déficits proches de 3% en 2008 et à peine moins en 2009. Le gouvernement affirme lui pouvoir ramener les déficits à 2% du PIB. Difficile de savoir entre la prévision officielle de croissance et celle sur le déficit public, laquelle est la moins crédible des deux.

article intégral avec diagrammes ici

http://www.lexpansion.com/economie/actualite-economique/croissance-francaise-les-experts-sont-ils-trop-optimistes_150885.html
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MessageSujet: Re: Tout sur la croissance en France   Tout sur la croissance en France - Page 10 Icon_minitimeVen 18 Avr 2008 - 17:02

Fillon: réformer et économiser pour éviter un pays "socialement suicidaire"
Citation :
AFP
Par Samir TOUNSI AFP - Jeudi 17 avril, 14h58

PARIS (AFP) - François Fillon a agité jeudi le spectre d'un pays "socialement suicidaire" pour justifier la "Révision générale des politiques publiques" (RGPP), le vaste -et controversé- programme d'économies de l'Etat), rebaptisé par la gauche "rigueur générale pour le peuple".
(Publicité)

"Avec le président de la République, nous avons pris l'engagement de remettre nos finances publiques en ordre d'ici 2012", a rappelé le Premier ministre, évoquant un engagement européen de la France. Le déficit public s'établit à quelque 40 milliards d'euros et la dette à plus de 60% du PIB.

"Un pays qui dépense plus qu'il ne gagne, qui vit artificiellement au-dessus de ses moyens, est un pays moralement faible, économiquement vulnérable et socialement suicidaire", a-t-il ajouté devant l'Assemblée lors d'un débat sans vote sur la RGPP à l'initiative du groupe UMP.

La RGPP, c'est la "rigueur générale pour le peuple", a ironisé le groupe PS, affirmant désormais craindre que les allocations familiales ne passent "au tamis de l'austérité".

Réponse de M. Fillon, paraphrasant le général de Gaulle: "certains sautent sur leur banc en criant comme des cabris +la rigueur, la rigueur, la rigueur!+".

"En 1983, ce fut la rigueur, la vraie !", a-t-il poursuivi, évoquant le premier septennat de François Mitterrand. "La méthode des socialistes quand ils sont au pouvoir, c'est «d'abord le laxisme ensuite la rigueur». Pour nous, ce ne sera ni l'un ni l'autre".
Parce que le cadeau fiscal de 15 milliards aux nantis n'était pas du laxisme ? Tout sur la croissance en France - Page 10 774318 Tout sur la croissance en France - Page 10 15439

http://fr.news.yahoo.com/afp/20080417/tpl-assemblee-budget-economie-gouverneme-ee974b3.html
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MessageSujet: Re: Tout sur la croissance en France   Tout sur la croissance en France - Page 10 Icon_minitimeLun 28 Avr 2008 - 11:49

marianne2

Nicolas Sarkozy : le président de la décroissance
L'économiste Christian Jacquiau décrypte pour Marianne2 la mystification du projet de loi LME qui, sous couvert de défendre le pouvoir d'achat, fait le lit de l'oligopole de la grande distribution





Reconnaissant ses erreurs sur presque tous les sujets, Nicolas Sarkozy nous la joue désormais profil bas. Sans rien changer au fond. Sur RTL, Nicolas Poincaré s'est livré dans l'émission On refait le monde du 25 avril 2008 à un édifiant montage de son mea culpa télévisuel.
Florilège : Le paquet fiscal ? «Une erreur de communication totale».
La carte famille nombreuse ? «On a commis une erreur».
Ingrid Betancourt ? «Peut être que j'ai mal fait ».
La cacophonie au gouvernement ? «J'ai sans doute fait une erreur».
La surmédiatisation de sa vie privée ? «Sans doute ai-je une part de responsabilité».
C'est ma faute, c'est ma faute, c'est ma très grande faute...

Est-ce l'arrivée de Thierry Saussez, parachuté dans la précipitation sur l'Élysée pour sauver l'image du soldat Nicolas qui lui donne tant d'humilité ?
Ou bien s'agit-il d'un nouvel exercice de communication cachant à peine une incapacité chronique pour notre champion de la réforme (55 au compteur dès la première année de son quinquennat) de se réformer lui-même ?



Un Président fâché avec l'économie
Le président Sarkozy est un homme qui va vite.
Dans la confusion qui règne à l'Élysée, il travaille désormais à la mise en oeuvre de décisions soufflées par des conseillers de passage (le lobby de la grande distribution, Jacques Attali, Michel-Edouard Leclerc et quelques autres...) aux effets pour le moins contre-productifs, inflationnistes, destructeurs d'emplois et donc… réducteurs de pouvoir d'achat. De quoi alimenter ses futures confessions télévisuelles.
À la question de la journaliste Véronique Auger (France 3) : «Vous aviez dit que vous seriez le président du pouvoir d'achat», Nicolas Sarkozy rabâche : «Le problème de la France c'est qu'on ne travaille pas assez, que par conséquent on n'a pas assez de croissance et pas assez de pouvoir d'achat».
Et si c'était rigoureusement le contraire ?
Et s'il était, par ses décisions à l'emporte-pièce, un facteur aggravant de la situation ?
Qui peut croire sérieusement que la compression du pouvoir d'achat (maintien des salaires au plus bas, réduction des prestations sociales, application de la franchise médicale, etc.) accentuée encore par la volonté annoncée de baisser les prix à la production (ce qui ne peut qu'avoir un effet négatif sur les revenus des producteurs, des entreprises et de leurs salariés) pourrait déboucher sur une progression de la consommation susceptible de faire tourner nos usines à plein régime, au point qu'elles en arriveraient à embaucher massivement ?
Qui, à part peut-être Jacques Attali, ceux qui l'écoutent, et tous ceux qui ont intérêt à nous faire avaler cette incroyable couleuvre ?
«J'ai maintenant la possibilité de deux leviers supplémentaires», précise ce président décidément fâché avec la chose économique.
Quels sont donc ces deux miraculeuses manettes qu'il sort soudain de sa botte ?
« D'abord sur les prix. J'ai regardé les comparaisons de prix dans les grandes surfaces, ça va pas faire plaisir à tout le monde ce que je dis, mais c'est la vérité. Ce sont des chiffres qui ont été publiés par la commission européenne. Les prix ont davantage augmenté en France que dans la quasi totalité des i[autres pays d'Europe».
«C'est pas normaaaaaaal !»]i, s'exclame le président, traînant sur les mots comme pour mieux exprimer son indignation du moment. Le constat n'est pourtant pas nouveau. Cela fait longtemps que la France est en tête des pays européens les plus chers. i[«Les prix ont augmenté au moment [du passage à] l'euro et c'est un beau mensonge que de le contester»]i, affirme-t-il aujourd'hui un brin accusateur.
«Y'a pas de raison (sic) que les consommateurs français payent plus cher le même produit», s'indigne le président dans une envolée de comptoir, se gardant bien toutefois d'apporter une quelconque analyse à cet incontestable constat que font les citoyens français au quotidien.

Un cadeau à l'oligopole de la grande distribution
Comment expliquer cette incroyable différence de prix alors que le territoire français est le plus maillé au monde en terme de mètres carrés de grandes surfaces par habitants ?
La France compte en effet un hypermarché pour 46 000 habitants lorsqu'il y en a un pour 51 000 habitants en Allemagne et un pour 130 000 habitants en Italie !
De cela, Nicolas Sarkozy ne dira mot. Et pour cause puisqu'il entend bien renforcer la puissance de ces oligopoles en donnant davantage de pouvoir encore aux centrales d'achat de ses amis de la grande distribution !
À un Patrick Poivre d'Arvor l'interrogeant sur les multiples «tables rondes» réunies sur le sujet et n'ayant débouché sur rien, Nicolas Sarkozy répond sans vergogne : «nous avons progressé en supprimant une partie des marges arrière. Je ne vais pas entrer dans le détail de tout cela. Luc Chatel et Christine Lagarde présenteront un texte au mois de juin qui va permettre la négociabilité entre les fournisseurs et les grandes surfaces...», déclenchant manifestement interrogations et scepticisme chez les cinq journalistes venus l'interroger.
«Les fournisseurs de l'industrie agroalimentaire et les agriculteurs ne sont pas contents par rapport à cette loi. Ils estiment que cela va faire pression sur leurs marges à eux...», l'interrompt alors la journaliste Véronique Auger.
Le pouvoir accru, accordé sans contrepartie, sans garde-fou, aux centrales d'achat de la grande distribution ne peut, en effet, qu'avoir un impact dévastateur sur l'amont (les agriculteurs, les PME/PMI, l'industrie agroalimentaire et leurs sous-traitants) et en cascade : sur les salariés des filières, leurs emplois et leur pouvoir d'achat.
Le gouvernement Fillon, inspiré par le fameux rapport Attali, avait déjà réussi l'exploit de mettre les avocats et les coiffeurs dans la rue. Nicolas Sarkozy s'apprête à faire beaucoup mieux encore en faisant voter ces lois Chatel / Lagarde, réclamées depuis tant d'années par le lobby de la grande distribution.
Fait sans précédent, l'Ania (Association Nationale des Industries Alimentaires), la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles), le réseau COOP de France (coopératives agricoles), la CGGPME (Confédération générale des petites et moyennes entreprises), la FEEF (Fédération des entreprises et entrepreneurs de France), la CGI (Confédération française du commerce interentreprises) et l'ILEC (Institut de liaison et d'études des industries de consommation), organisations en général plutôt légitimistes pour ne pas dire conservatrices, se sont déclarées prêtes à manifester devant l'Assemblée Nationale si le gouvernement ne revoit pas d'urgence sa copie. Du jamais vu !




Le gouvernement choisit la distribution contre l'agro-alimentaire
Réponse de celui qui a la charge de l'intérêt de la Nation, face à un panel de journalistes totalement médusés : «Ça pour faire pression on va faire pression !» (sic), ajoutant encore dans son langage de président : «Ça y sont pas contents... C'est moi qui suis pas content parce que les prix augmentent plus en France qu'ailleurs !».
L'industrie agroalimentaire française emploie 400 000 personnes et occupe, avec un chiffre d'affaires annuel de 140 milliards d'euros, la deuxième place mondiale du secteur, derrière les Etats-Unis.
Pourtant le président semble avoir choisi son camp. Et ce ne sont pas ces arguments de poids qui le feront fléchir, même si la pression des centrales d'achat sur le monde agricole et sur le monde de l'entreprise conduit inéluctablement à la compression de personnel (accélération des délocalisations et amplification de la recherche de sous-traitants socialement moins disant) et à la régression sociale.
«Les salaires en France sont trop bas, les charges sont trop hautes », lance Nicolas Sarkozy à la cantonade ignorant avec superbe que moins de salariés, c'est mécaniquement moins de cotisations sociales, patronales et salariales, ce qui surenchérit les coûts sociaux pour les cotisants restants et alimente le fameux discours sur le « trop de charges».
Moins de salariés c'est aussi moins d'impôts levés, avec pour conséquence globale la diminution des prestations de santé et de retraite, la remise en cause des services publics (fermeture au nom de la modernisation d'hôpitaux, de maternités, d'écoles, de tribunaux, de bureaux de poste ou encore de gare SNCF dites secondaires).
Au final, c'est la porte ouverte à la privatisation de tout ce qui faisait le lien social.
Nicolas Sarkozy est-il aussi naïf qu'on pourrait le penser ou bien, sous des airs de faux candide qui ne trompent plus que 28 % de l'opinion, s'inscrit-il résolument dans une fuite en avant tendant à imposer au pays un ultralibéralisme sauvage qui ne sert que les intérêts de ces puissances financières au sein desquelles il compte de nombreux amis ?
«Il faudra m'expliquer pourquoi le même produit augmente davantage lorsque c'est le consommateur français qui va dans une grande surface en France que lorsque c'est le consommateur allemand qui va dans une grande surface en Allemagne».
Quels sont donc ces conseillers du prince qui ont ainsi intérêt à lui mentir, au point de lui cacher jusqu'à l'impact désastreux des pratiques de la grande distribution française, parmi lesquelles ces fameuses marges arrière dont il semble tout ignorer des mécanismes ?
«Depuis que je suis élu président de la République, il y a eu la crise dite des subprimes qui est en vérité la crise d'un capitalisme financier qui marche sur la tête, qui a fait la part trop belle aux spéculateurs au détriment des entrepreneurs».
Est-ce une raison pour renforcer les pouvoirs de négociation (en fait de spéculation) de la grande distribution ?
Des cris d'alarme du monde paysan ou de celui plus inattendu des groupes de l'agroalimentaire, le président semble n'avoir cure, bien décidé d'appliquer les préconisations d'un rapport Attali inspiré du rapport Canivet, lui-même plus qu'inspiré par un certain Michel Édouard Leclerc, ami du président.
«Alors qu'ils soient pas content j'en suis… euh... tout à fait désolé » (sic) dira le président avant d'ajouter : « Ça ne change en rien ma détermination. Je rendrai aux Français du pouvoir d'achat en obtenant soit la baisse des prix, soit en tous cas la maîtrise de l'augmentation».
Rendre du pouvoir d'achat en obtenant la maîtrise de… l'augmentation ?
Le candidat l'avait promis. Désormais avec Nicolas Sarkozy tout devient possible !




Démonstration.
«J'avais pris l'exemple invraisemblable du jambon qui avait augmenté de 40 % en grandes surfaces alors qu'il y avait une crise des éleveurs de porcs qui voyaient leurs prix de vente baisser. Alors y a bien quelqu'un qui entre le consommateur qui paie plus cher et le producteur à qui on paye moins cher, y a bien quelqu'un qui dégustait, en l'occurrence c'est le consommateur. Je ne l'accepte pas». (sic)
Explication de texte : ce « quelqu'un » entre le consommateur et le producteur que le président désigne ici comme consommateur / dégustateur n'est autre que la grande distribution et ses centrales d'achat qui se goinfrent véritablement sur le dos de ceux qui leur font confiance.
Dommage qu'il n'y ait personne dans l'entourage de Nicolas Sarkozy pour lui expliquer que le taux de marges arrière exigé de leurs fournisseurs par les distributeurs dépasse allègrement les 70 % du prix des produits de charcuterie industrielle ! Faut-il s'étonner alors qu'en bout de chaîne les producteurs vendent à perte ?
Le pire c'est que le même Nicolas Sarkozy s'apprête à leur donner carte blanche afin qu'ils puissent exiger davantage encore de leurs fournisseurs !
N'ayant manifestement rien compris au système de la grande distribution - ou feignant de ne pas le comprendre -, Nicolas Sarkozy qui, candidat, avait promis d'aller chercher la croissance « avec les dents » en arrive, à présent, à menacer ceux qui en sont victimes.
« Je vais aller beaucoup plus loin », annonce-t-il. « Et même si je dois convaincre ma propre majorité parlementaire, il faut changer la loi dite Raffarin sur l'urbanisme commercial pour mettre davantage de concurrence. Il faut changer la loi Galland sur la négociabilité des prix parce qu'il faut une vraie concurrence au service des consommateurs ».
Supprimer les modestes contraintes que constituait la loi Raffarin (soumettant à autorisation mais autorisant les nouvelles implantations) puis instaurer et légaliser une impensable concurrence déloyale entre le commerce de proximité et les grands réseaux de distribution fait désormais partie de la panoplie de ce président fâché avec les principes les plus élémentaires de l'économie.
En renforçant l'oligopole constitué par les six centrales d'achat de la grande distribution, le gouvernement s'apprête à accroître leur pouvoir de négociation sur l'amont (agriculteurs et industriels) ce qui ne peut se traduire que par une pression accrue sur les coûts de production, de nouveaux plans sociaux, de nouvelles délocalisations et au final : moins de pouvoir d'achat distribué, moins d'emplois et moins de croissance !
«Il y a eu en deux ans une augmentation de 20 % des travailleurs pauvres», lui pourtant rappelé une Véronique Auger très incisive.
Mais Nicolas Sarkozy a d'autres trucs encore pour relancer la sacro-sainte croissance.
«La deuxième chose qui va me permettre de donner du pouvoir d'achats aux français : le premier ministre déposera un texte dans les 15 jours sur l'intéressement et là, c'est un véritable... projet de société».
De quoi s'agit-il ?
«Il y a des entreprises qui font des profits, et c'est tant mieux, et on peut pas s'en plaindre. II faut souhaiter que toutes les entreprises fassent des profits, des profits souvent considérables et c'est tant mieux, mais il faut que chaque salarié des entreprises puisse en profiter. J'observe qu'en France, les entreprises de moins de 50 salariés ne sont pas obligées de faire la participation ou de faire l'intéressement (sic) et bien désormais, une entreprise qui distribuera une partie de ses bénéfices à ses salariés paiera moins d'impôts sur les bénéfices».
Une promesse qui n'engage que celui qui la professe, puisque la négociabilité des prix réduira les bénéfices de nombre d'entreprises, notamment les plus petites et les plus fragiles, et que l'intéressement risque bien dans ce contexte de se réduire à peau de chagrin.
Qui donc peut vouloir tant de mal à Nicolas Sarkozy pour le conseiller de s'engager dans une telle voie sans issue ?
À moins que décidé de donner tort à ceux de ses détracteurs qui pensent qu'il a définitivement tourné le dos au Grenelle de l'environnement, le président n'engage la France avec volontarisme, personne n'oserait croire que c'est à l'insu de son plein gré, dans une véritable politique de… décroissance ?
Il voudrait le faire qu'ils ne s'y prendrait pas autrement.


Lundi 28 Avril 2008 - 11:07
Christian Jacquiau

http://www.marianne2.fr/Nicolas-Sarkozy-le-president-de-la-decroissance_a86702.html?PHPSESSID=831a4c05e2d7ff98465280bc06b2ea62
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MessageSujet: Re: Tout sur la croissance en France   Tout sur la croissance en France - Page 10 Icon_minitimeLun 28 Avr 2008 - 11:53

je précise que dans l'agglo de Blois( 80000 hab), nous avons 3 hypermarchés( auchan, Cora et Leclerc) plus des super marches 2 Champion, 2 Intermarché, plus 2 Lidl, 2 ED, 2 Leader Price.... c'est pas ça qui fait baisser les prix...
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Jean-Luc

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MessageSujet: Re: Tout sur la croissance en France   Tout sur la croissance en France - Page 10 Icon_minitimeLun 28 Avr 2008 - 12:02

Hazebrouck, 23 000 hab.
3 hypermarchés : Carrefour, Leclerc, Intermarché
+ Lidl, Aldi...

Habitant à 7km de là, j'ai aussi, dans un rayon de 10km : Ed, Champion, un autre Leclerc, deux autres Intermarché, un autre Aldi... Et je suis sûr d'en oublier d'autres.

Et comme tu dis, Juju, c'est pas ça qui fait baisser les prix.
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