Déficit de l'état

La seule TVA sociale qui puisse passer et donner des résultats doit s'appuyer sur une taxe à la distance indépendante des frontières.
Bref, on en revient toujours au localisme.

La TVA est indépendante des considérations frontalières, elle s'applique à tous les produits quelle que soit leur origine.

le but c'est que le produit HT français soit le plus bas possible( donc par un coût du travail moins important, c'est à dire les charges réparties sur la TVA), pour rivaliser avec les produits étrangers, d'autre part les produits étrangers à bas coût sont taxés de façon à les rendre moins attractifs.et de supporter eux -même une part du cout du travail français compris dans la taxe.

@johanono : Oui, mais pas aux mêmes taux sur les mêmes produits.

Les taux de TVA peuvent varier en fonction de la nature du produit, pas en fonction de l'origine nationale.

Les taux de TVA ne sont pas identiques d'un pays à l'autre.

Le taux majoré (19,6% chez nous) est de 15% au Luxembourg, 19% en Allemagne, 21% en Belgique...

La marge pour une TVA sociale n'est donc pas la même partout !

Je n'en disconviens pas, je dis simplement que la TVA sociale n'est absolument contraire au principe de liberté de la concurrence, et que ni l'UE ni l'OMC ne pourront trouver à y redire.

La TVA sociale ne garantit pas le maintien du pouvoir d'achat des salariés non plus. Pourleboss a justement fait remarquer plus haut que la baisse de la TVA dans la restauration n'a pas fait diminué les prix dans le secteur. Dans le projet de TVA sociale, on promet une baisse des cotisations sociales en contrepartie. Mais rien ne nous dit que la baisse des cotisations sera répercutée sur les prix ?
On rappellera également que, les cotisations sociales sont toujours payées in fine par les salariés, y compris les cotisations à la charge de l'employeur. Une simple comparaison internationale de la part de la rémunération des salariés au sens large (y compris cotisations patronales) dans la VA permet de comprendre que si les cotisations sociales sont plus lourdes en france, le salaire net perçu est aussi plus faible bien même si le patronat fait semblant de l'ignorer.
Cependant, je pense qu'un jour, on viendra à la TVA sociale. C'est effectivement une solution pour augmenter les moyens et équilibrer le budget de notre système de sécurité sociale. Mais dans l'état actuel des choses, on ne peut pas faire confiance à ce gvt qui sauterait sur l'occasion pour accorder de nouvelles exonérations aux entreprises au détriment des salariés qui deviendraient les dindons de la farce.

@ johanono : une TVA majorée pour les produits étrangers, ça ressemble fort à du protectionnisme et ça ne paraît pas très compatible avec la concurrence libre et non faussée, même si naturellement je ne suis pas favorable au libre-échangisme mondialisé et que la concurrence est largement faussée par les différences de systèmes sociaux, mais je ne suis pas favorable aux mesures nationales contre le reste du monde, d'ailleurs l'alsacien fait mieux, pour l'économie locale et l'emploi, d'acheter un produit de la Rhur qu'un produit basque...

@ Gribouille : c'est justement le gros risque de la TVA sociale, si les entreprises française ne baissent pas les prix ni n'augmentent pas les salaires, la baisse de pouvoir d'achat des consommateurs français risque de les pousser vers plus de produits lointains (ce que n'arrive pas à comprendre johanono) donc on aura perdu sur tous les plans.

Le grand emprunt serait compensé par une baisse de 2% des crédits ministériels



[ 26/01/10 - 13H34 - AFP ]


Le gouvernement a décidé de réduire cette année d'environ 2% les dépenses de fonctionnement, hors salaires, de chaque ministère pour compenser le coût pour l'Etat des intérêts du "grand emprunt" voulu par le président Nicolas Sarkozy, indique mardi le Figaro.
En présentant la semaine dernière son projet de loi de finances rectificative pour 2010 notamment consacré au "grand emprunt", le gouvernement avait chiffré pour cette année à 500 millions d'euros les intérêts de la dette supplémentaire générée par cet emprunt.
Et il avait indiqué que les dépenses de fonctionnement de l'Etat seraient diminuées d'autant pour compenser ce surcoût.
"Après avoir envisagé de faire participer davantage" certains ministère que d'autres à cette réduction de dépenses, "Matignon et Bercy ont finalement tranché pour une taxation proportionnelle", écrit Le Figaro.
L'enveloppe attribuée pour 2010 aux dépenses courantes (hors salaires) de chaque mission budgétaire est ainsi réduite d'environ 2% par rapport au montant voté en décembre dans la loi de finances initiale.
La mission interministérielle "Recherche et enseignement supérieur" subit ainsi plus de 125 millions d'euros d'annulations de crédits, la mission "Ecologie, développement et aménagement durables" plus de 113 millions, la "Défense" 56,5 millions et la "Solidarité, insertion et égalité des chances" 60 millions.
La rigueur touche encore par exemple l'Enseignement scolaire (14,7 millions), la Santé (13,3 millions), l'Aide publique au développement (23,5 millions), la "Ville et logement" (23 millions) et, plus modérément, le Travail et l'Emploi (5,5 millions).

Les Etats européens devront lever 2 200 mlds EUR en 2010 dont 450 pour la France (soit 1/4 du PIB...) , selon Fitch (FT Alphaville) (graphiques)

en français
Les pays d'Europe occidentale vont emprunter des sommes record en 2010


parait que tout va aller..bien dixit le Phénix hier soir...

Après le déficit de l'Etat, le tsarCosy veut réduire son déficit d'image... vite passons sur TF1 !

Sur l'emprunt, ce qui est "drôle", c'est le titre : baisser les charges de fonctionnement pour compenser l'emprunt.
En fait, il s'agit juste de compenser les intérets de cet emprunt, pas de commencer à rembourser le capital. On va laisser ça à nos enfants et petits enfants...

Ce qui est drôle, aussi c'est de voir que les crédit de la recherche et de l'enseignement diminuent, ainsi que ceux de l'Ecologie, alors même que le grand emprunt les concerne directement. On diminue le fonctionnement d'un côté, on augmente l'investissement de l'autre. ça s'appelle un transfert de crédits, et ce n'est pas la peine d'en faire des montagnes...

Sur le déficit de l'Etat et surtout la crise en général, je ne peux que conseiller de lire "This Time is different" de Reinhart et Rogoff (fin 2009). Ils analysent la crise actuelle dans la perspective des crises économiques du passé (ils ont compilé une masse assez impressionnante de données, vous l'imaginez).
Les statistiques montrent que 3 ans après le début d'une crise financière, le déficit public des Etats augmente en Moyenne de 86%. Pour la France, si je pars de 60%, on devrait dépasser les 110% de dette publique fin 2011. Il est étonnant de constater que les infos de juju viennent confirmer cette tendance même si cela reste une moyenne,( bien entendu). Au moins, on sait où on va !
Sinon, je ne vais pas vous donner les autres résultats du livre, je garde précieusement les autres infos pour moi tout seul (un jour, peut être, sur le topic sur les crises financières, je donnerai plus d'éléments). Alors ! à vos dictionnaires car il n'a pas encore été traduit.

Pas cool gribouille, pas cool !...

Je m'étonne que certains déplorent le déficit de l'Etat et acceptent en même temps que des milliers et milliers de retraités ne payent pas d'impôts en France et ne créent pas de recettes fiscales via la consommation de produits français...

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2010/01/29/04016-20100129ARTFIG00721-francois-fillon-devoile-le-plan-antideficits-.php

Citation :

Oui,si nous parvenons à partir de 2011 à atteindre une croissance de 2,5% par an.

Il rêve là, non ?

yann 35 a écrit:

Je m'étonne que certains déplorent le déficite de l'état et acceptent en même temps que des milliers et milliers de retraités ne payent pas d'impôts en France et ne créent pas de recettes fiscales via la consommation de produits français...

De telles contradictions sont fréquentes, et concernent la plupart des Français.

Pour les déficits, on peut ajouter que tout le monde, aujourd'hui, est d'accord pour réduire les déficits. Mais la moindre fermeture de classe, de perception, de bureau de poste, provoque manifestations, contestations, occupations.

On pourrait aussi parler de l'environnement : tout le monde est pour l'environnement, mais peu de gens acceptent de remettre en cause leurs comportements individuels. Toujours avec de bonnes raisons, bien sûr (c'est trop cher, c'est pas bien pour les enfants, c'est pas moi qui pollue, etc.), mais le résultat est là.

Donc un projet humaniste qui propose tout sans aucune contrainte (enfin en tout cas sans qu'il y en ait de mentionnée) devrait pouvoir rouler facilement les électeurs dans ce cas ?

Un projet humaniste ne doit il pas être obligatoirement réaliste ?
Donc, il serait impossible de dire tout et son contraire ...

Niches fiscales et sociales : le gouvernement veut économiser 6 milliards sur trois ans



[ 02/02/10 ]


Le programme de stabilité transmis hier soir à la Commission européenne prévoit de réduire les dépenses fiscales et sociales de 2 milliards d'euros par an entre 2011 et 2013. La dette publique culminerait à 87 % de PIB en 2012, avant de se tasser.

Pour réduire le déficit US Barack Obama va entre autres geler les salaires de ses collaborateurs, supprimer les avantages fiscaux accordés par GW Bush aux plus riches et taxer les banques.

Toutes choses que le nain est incapable d'envisager.

Réduction du déficit: le scénario improbable de la France

madame Irma Lagourdasse a encore vu de traviole...

En 2007 (donc avant la crise) on avait péniblement atteint les 2,2%.

Donc même sans expert sur le sujet, un scénario de 2,5% à partir de 2011 paraît très optimiste.