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| Sarkozy, premier bilan | |
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Auteur | Message |
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Jean-Luc
Nombre de messages : 17976 Date d'inscription : 15/06/2007
| Sujet: Re: Sarkozy, premier bilan Lun 21 Avr 2008 - 8:03 | |
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| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Sarkozy, premier bilan Lun 21 Avr 2008 - 9:03 | |
| FRANÇOISE FRESSOZ Réformes : la martingale reste à trouver les échos [ 21/04/08 ]
Réformer la France, est-ce possible ? Le simple fait que ce type de question puisse se reposer un an après l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République est symptomatique des difficultés du moment. Car s'il est un candidat qui s'était employé à produire des idées nouvelles, à analyser les erreurs de son camp, à théoriser une méthode de réforme en rupture avec celles du passé et à promettre que plus rien ne serait comme avant, c'est bien Nicolas Sarkozy. Or un an après son élection, tout menace d'être comme avant et peut-être même pire qu'avant : les ministres s'exonèrent de la plus élémentaire des solidarités, ils n'arrivent plus à expliquer leur projets, la majorité rue dans les brancards, l'opinion décroche. Et des experts, comme Jacques Attali, trépignent en affirmant que si rien de sérieux n'est entrepris dans les deux mois et demi qui viennent, rien ne se fera. Que s'est-il donc passé ?
Si l'on se réfère à ce qu'écrivait Nicolas Sarkozy avant d'être élu, on peut d'abord constater qu'il n'a pas exactement suivi sa lettre de mission. Dans son livre « Libre », paru en 2001, le futur président affirmait que, pour réformer, il fallait d'abord s'appuyer sur sa base électorale - en l'occurrence la droite - au lieu de tenter de séduire le camp adverse. L'opération « ouverture », menée au lendemain du 6 mai 2007, a été à l'encontre de ce principe. Sur le moment, elle a été perçue comme un coup politique majeur : c'était une façon d'accélérer la déconfiture du Parti socialiste qui encaissait sa troisième défaite présidentielle consécutive. C'était aussi le moyen de compliquer l'éventuel rebond de Ségolène Royal et de François Bayrou, tous deux candidats à la rénovation du camp social démocrate. A plus long terme, elle se révèle pourtant moins payante qu'escompté à cause de la profonde déstabilisation qu'elle a introduite dans les rangs de la droite. Depuis un an, le gouvernement ne parvient pas à définir des relations sereines avec sa majorité. Soit que celle-ci se sente insuffisamment valorisée, soit qu'elle soit en désaccord idéologique avec les décisions prises (cas des OGM). Or une majorité frondeuse ou insatisfaite est un boulet pour qui veut réformer le pays. Ses états d'âme créent du stress et empêchent que les décisions prises soient bien relayées sur le terrain. Tout le temps gagné en amont est perdu en aval par des querelles mal maîtrisées.
L'autre conséquence de l'ouverture est d'avoir empêché l'affirmation d'une ligne idéologique claire, autrement dit d'un cap bien assumé. Comme la plupart de ses prédécesseurs, Nicolas Sarkozy a voulu d'abord s'affirmer comme le président du rassemblement. Il a pensé que la forte dynamique créée par son élection (plus de 30 % des suffrages exprimés dès le premier tour, dont une bonne partie par captation de l'électorat populaire qui votait Front national) lui donnait non seulement le pouvoir mais aussi l'obligation de réformer sans que cela apparaisse comme la revanche d'un camp sur un autre. Il lui suffisait qu'une majorité d'électeurs ait voté pour la rupture pour croire que la rupture pouvait s'opérer dans un relatif consensus. Cela l'a conduit par exemple à ne pas supprimer franchement les 35 heures. Ou à prendre, sur la très emblématique réforme des régimes spéciaux de retraites, celle sur laquelle la droite avait plusieurs fois échoué, l'exact contrepied de ce qu'aurait par exemple choisi de faire une Margaret Thatcher. Nicolas Sarkozy a mis suffisamment d'argent dans la réforme et pris suffisamment de gants avec la CGT pour qu'il n'y ait ni vainqueur ni vaincu. Un match nul en quelque sorte mais qui, aujourd'hui, se paie d'une forte déception dans l'électorat de droite. La tonalité de la « Revue des deux mondes », qui s'interroge ce mois-ci sur l'avenir de la droite, est à cet égard symptomatique. L'avocat d'affaires Mathieu Laine s'énerve par exemple de ne pouvoir apposer de qualificatif sur la politique de Nicolas Sarkozy. « Est-elle libérale, sociale, interventionniste, dérégulatrice, responsabilisante, redistributive, nationale, européenne, ouverte à la mondialisation, fermée au nouveau monde, courageuse, timide, audacieuse, résignée ? », s'interroge-t-il, avant de déplorer que « le pragmatisme et le relativisme en politique soient devenus les nouvelles idoles de notre temps »....
...Il serait pour autant mal venu de conclure de toutes ces difficultés que la rupture annoncée ne s'est pas produite. On serait même tenté de plaider la thèse inverse. Elle s'est tellement produite que personne n'y retrouve aujourd'hui ses petits : ça bouge au Medef, ça bouge dans les syndicats, ça bouge chez les experts, ça bouge dans les administrations, ça bouge aussi dans la rue. Ce désordre créatif n'était pas vraiment revendiqué dans le projet présidentiel de Nicolas Sarkozy et pour cause ; il ne fait pas partie de l'héritage intellectuel de la droite, ce qui contribue sans doute à expliquer son désarroi actuel. Mais c'est le propre des périodes nouvelles que de faire exploser les repères traditionnels. A charge pour le président d'introduire quand même quelques balises pour montrer que lui- même n'a pas complètement perdu le Nord.
l'article intégral
http://www.lesechos.fr/info/france/4717301.htm | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Sarkozy, premier bilan Lun 21 Avr 2008 - 9:18 | |
| la tribune 20/04
Bilan Nicolas Sarkozy: bilan négatif pour sa première année au pouvoir Un an après le premier tour de la présidentielle, six Français sur dix estiment que la politique du Président Nicolas Sarkozy est "plutôt un échec" selon un sondage Viavoice paru ce lundi dans le quotidien "Libération". Une forte majorité de Français (59%) considèrent que la première année du quinquennat de Nicolas Sarkozy a été "plutôt un échec", selon un sondage d'un nouvel institut, Viavoice, paru ce lundi dans le quotidien Libération. Vingt pourcent sont d'un avis inverse et dix neuf pourcent ont répondu "ni l'un ni l'autre". Enfin, deux pourcent ne se sont pas prononcés (NSP).
Les deux thèmes jugés le plus négativement sont la "médiatisation" du chef de l'Etat (67% plutôt insatisfaits, 26% plutôt satisfaits, 7% NSP) et "les résultats obtenus" (67% plutôt insatisfaits, 25% d'un avis inverse, 8% NSP). Le "style personnel" du président suscite 54% de désapprobation et 34% de satisfaction (12% NSP). 51% jugent défavorablement la "gestion de la majorité" par Nicolas Sarkozy, 35% se disant plutôt satisfaits et 14% NSP.
Ses "orientations politiques" sont désapprouvées par 55%, approuvées par 35% (10% NSP). La défiscalisation des heures supplémentaires est la mesure qui recueille le plus d'avis favorables (plutôt un succès pour 48%, plutôt un échec pour 40%, 12% NSP). Il en est de même de deux éléments de politique étrangère: amélioration des relations avec les Etats-Unis (46% y voient un succès, 37% un échec, 17% NSP) et relance de l'Union européenne (43% succès, 34% échec, 23% NSP).
Toutes les autres mesures soumises par Viavoice sont vues majoritairement comme un échec: revente des RTT à son employeur (échec pour 45%, succès 39%, 16% NSP), Grenelle de l'Environnement (43% échec, 37% succès, 20% NSP), efforts pour libérer Ingrid Betancourt (échec 53%, 37% succès, 10% NSP). Idem pour la suppression des régimes spéciaux de retraite (54% échec, 35% succès, 11% NSP) la réduction du nombre de fonctionnaires (53% succès, 35% échec, 12% NSP) la réforme des contrats de travail (5O% succès, 28% échec, 22% NSP) et le paquet fiscal (54% échec, 21% succès, 25 NSP).
Le Sondage Viavoice (institut dirigé par François Miquet-Marty, précédemment à LH2) a été mené du 17 au 19 avril par téléphone auprès de 1.004 personnes, échantillon représentatif de la population française de 18 ans et plus (méthode des quotas).
latribune.fr
http://www.latribune.fr/info/Nicolas-Sarkozy--bilan-negatif-pour-sa-premiere-annee-au-pouvoir-~-ID2540651EB54E0A99C125743200183022 | |
| | | Prouesse
Nombre de messages : 2869 Age : 40 Localisation : La Madeleine Date d'inscription : 29/02/2008
| Sujet: Re: Sarkozy, premier bilan Lun 21 Avr 2008 - 12:51 | |
| Tenez, j'essaye depuis quelques temps déjà de tenir à jour un petit graphique sur la côte de popularité du président : http://spreadsheets.google.com/pub?key=pkjbkttIfkwliYftPOhp8aQ | |
| | | Jean-Luc
Nombre de messages : 17976 Age : 73 Localisation : Pays de Flandre Date d'inscription : 15/06/2007
| Sujet: Re: Sarkozy, premier bilan Lun 21 Avr 2008 - 12:55 | |
| - Prouesse a écrit:
- Tenez, j'essaye depuis quelques temps déjà de tenir à jour un petit graphique sur la côte de popularité du président
cote, sans circonflexe. Surtout qu'en fait de côte, c'est une sacrée descente. | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Sarkozy, premier bilan Lun 21 Avr 2008 - 13:11 | |
| Happy birthday to you, Mr Président ! Avec i>Télé, la chronique de Nicolas Domenach, directeur-adjoint de la rédaction de Marianne.
Il y a eu la grande désillusion. Maintenant, c'est la colère. La droite est furax contre son champion. Plus encore que contre Chirac après un an de règne. La pire des comparaisons pour Sarkozy. Pourtant, elle revient souvent, comme si une partie des Français voulait enfoncer l'actuel Président davantage encore, en comparant son immobilisme brouillon et bavard au reniement passif de son prédécesseur. Selon le dernier sondage IFOF-JDD, ils ne sont que 36 % de Français à avoir une bonne opinion du chef de l'Etat contre 37% pour Chirac après un an de règne également. Le score le plus bas de tous les présidents de la Ve République, pour celui qui, dans l'hebdomadaire Le Point n'hésite pas à affirmer encore que « gouverner finalement est plus facile que ce que je pensais… » Inconscience ? Arrogance ? Provocation ? Tous les sondages pourtant soulignent le même verdict. Ainsi, selon l'enquête de Viavoice pour Libération, 59% des Français jugent son bilan « comme un échec ». A l'exception de la défiscalisation des heures supplémentaires - et encore, son appréciation est très partagée - il n'est guère de mesures qui trouvent grâce à leurs yeux. Ainsi le paquet fiscal est-il majoritairement rejeté, de même que la réduction du nombre de fonctionnaires ou la suppression des régimes spéciaux de retraite. Mais, plus généralement, sa politique comme son style sont très majoritairement réprouvés, y compris par ceux qui ont voté Sarkozy. Les ouvriers et même les retraités, ces deux électorats qu'il avait su très habilement conquérir pendant la campagne, se sont détournés de lui et lui expriment, souvent brutalement, leur amertume, leur frustration et le ressentiment dont les députés UMP se font les porte-parole de plus en plus insolents chaque mardi en réunion de groupe à l'Assemblée. Elus et électeurs consonnent dans la dissonance rageuse.
Même les lecteurs du Figaro se disent «écoeurés» ! Car ils y ont cru à Sarkozy, ils y ont mis leur passion qui se retourne maintenant contre lui. Allez, par exemple, sur le site du Figaro, vous y lirez, vous y entendrez le long et furieux lamento des électeurs trompés : « J'ai voté pour lui, et je suis écoeuré », protestent-ils en cocus mécontents. Les uns incriminent encore son mauvais genre, son incapacité à s'élever au niveau respectable de la fonction, en dépit de ses efforts pour prouver qu'il a changé. Certes, quelques lecteurs figaresques affirment que « Carla est ce qui lui est arrivé de mieux », mais la plupart s'indignent toujours de son exhibitionnisme, de son égotisme, « de sa manière indécente d'exhiber sa femme comme un jouet, un trophée de guerre », et rappellent « nous ne voulons pas de Ken et Barbie à l'Elysée mais d'un couple qui soit à l'écoute ». Les récriminations les plus nombreuses portent sur sa politique. Beaucoup lui reprochent de « n'avoir rien fait pour les petites retraites ou les faibles salaires », mais « tout pour les privilégiés ». Plus nombreux encore sont ceux qui l'accusent de les avoir bernés en leur faisant croire qu'il était le Thatcher français, alors qu'il se révèle une « pâle copie chiraquienne ». « J'espérais des vraies réformes, écrit ainsi l'un d'eux, et nous n'avons eu que des réformettes à la Chirac ». « Ma déception est à la hauteur de mes espoirs, affirme l'autre. Je retrouve la France de son ignoble (sic) prédécesseur ». Quand un troisième prévient ni plus ni moins qu'il veut vendre tous ses biens et partir à l'étranger, car Sarkozy « va faire comme les autres et augmenter les impôts »… Celui-là incite à fuir, mais il en est pour en appeler à un sursaut national avec… un autre chef ! « Dans cette ambiance mortifère de fin de règne, la droite doit se trouver impérativement un autre leader ».
Juppé le sauveur ? Sarkozy n'est plus le roi mage, mais un politicien défait aux municipales et dont on se détourne déjà ! Quelques-uns, rares, évoquent le nom de François Fillon, mais beaucoup citent celui d'Alain Juppé. ...
lire la suite ici http://www.marianne2.fr/Happy-birthday-to-you,-Mr-President-!_a86465.html?PHPSESSID=a40ca9921e911d986399491274863113 Lundi 21 Avril 2008 - 12:02 Nicolas Domenach | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Sarkozy, premier bilan Mer 23 Avr 2008 - 15:23 | |
| UN AN DE SARKOZY Economie : les trois péchés de Sarkozy NOUVELOBS.COM | 23.04.2008 | 14:44 "Toute la mer est dans une seule de ses gouttes d’eau" disait Spinoza. De même, toute la politique économique de Nicolas Sarkozy est dans le geste inaugural du quinquennat : le fameux "paquet fiscal". Un péché contre la raison économique, la justice sociale et l’esprit de réforme. UN PECHE CONTRE LA RAISON ECONOMIQUE
Le pouvoir d’achat des Français n’évolue plus que de 0,5% à 1% par an depuis vingt ans, contre 3% au cours des décennies précédentes. Il faut désormais trois générations au lieu d’une pour doubler le niveau de vie. Est-ce la répartition des ressources qui s’est déformée au détriment des salaires et au profit du capital ? Non. Si le pouvoir d’achat stagne, c’est parce qu’on ne produit pas assez de richesses. Pas assez d’investissements, de gains de productivité, d’innovations et de travail : dans le classement mondial de la richesse par tête, nous ne cessons de reculer. Etre "le Président de l’augmentation du pouvoir d’achat" ce devrait donc être d’abord le Président des réformes structurelles qui permettent de libérer la croissance et d’en répartir justement les fruits. Mais le "paquet fiscal" de 15 milliards d’euros par an est tout le contraire de cela ! C’est la recette éculée de la relance par la consommation. La dernière fois qu’on l’a pratiquée dans les mêmes proportions – puiser chaque année 0.7 à 0.8% du PIB dans le budget de l’Etat pour l’injecter dans le pouvoir d’achat des ménages – c’était en 1981. Est-ce le meilleur souvenir économique de la France des dernières décennies ? Et encore, après 1981 le rendez-vous avec le réel fut immédiat, entraînant le fameux "tournant de la rigueur". Cette fois, rien de tel. Le Premier ministre déclare tranquillement l’Etat en faillite, quelques semaines après avoir vidé les caisses, mais sans en tirer de conséquences particulières. Pourquoi ? Parce que la chance de Nicolas Sarkozy et la drogue douce des Français, c’est l’euro. Tous les autres pays -sauf l’Italie- ont fait des efforts considérables de maîtrise de leurs comptes publics et d’amélioration de leur compétitivité. C’est ce qui nous permet d’être aussi légers et inconséquents, sans subir pour autant la spirale infernale de taux d’intérêt qui montent au ciel, d’un pouvoir d’achat amputé massivement par l’inflation et de dévaluations en chaîne.(encadré) L’euro nous évite de "payer cash" la facture de notre laxisme. Il nous offre l’option du déclin tranquille. Ce qui ne nous empêche pas de le critiquer, et avec lui la banque centrale. Nous sommes les passagers clandestins de l’union monétaire : ceux qui ne payent pas le billet et qui, en plus, râlent contre le confort du wagon.
UN PECHE CONTRE LA JUSTICE SOCIALE
Au moins la relance de 1981 essayait-elle d’aller vers plus de justice. En 2007, c’est l’inverse : le guichet a été ouvert au profit des catégories les plus favorisées, justement celles qui consomment moins leurs suppléments de revenus. C’est la "relance Rolex"; la première expérience en Europe- et sans doute, la dernière- d’un "keynésianisme pour les riches". C’est la redistribution des exclus du marché du travail vers les titulaires d’un emploi. La détaxation des heures supplémentaires- pour un coût de 5 à 6 milliards d’euros- est le nouvel avatar de la préférence française pour le chômage. L’Etat-Shadok continue de subventionner la réduction du temps de travail tout en finançant les heures supplémentaires ! La plupart de ces heures ainsi détaxées auraient été faites de toutes façons. Les autres ne seront pas proposées aux intérimaires ni aux chômeurs. Dans les quelques secteurs où la main d’œuvre est insuffisante, il aurait été plus efficace et moins coûteux de libérer la négociation collective et individuelle de la durée du travail. Deuxième redistribution à l’envers : des locataires vers les propriétaires. C’est la détaxation des intérêts d’emprunts sur la résidence principale (3 milliards d’euros). L’explosion du coût du logement est la principale cause de la stagnation du pouvoir d’achat réel. Mais les prix montent d’abord parce qu’on ne construit pas assez. La solution est donc du côté de l’offre ! Il faut libérer le foncier disponible, simplifier l’obtention du permis de construire, densifier les villes, autoriser à faire monter plus haut les immeubles intermédiaires et sociaux. Mais depuis 2007, on favorise à la marge l’accession à la propriété, pour un coût budgétaire considérable, sans agir sur la quantité de logements offerts. Cela ne fait que soutenir l’inflation immobilière ou ralentir la chute nécessaire des prix. Dernier volet, le plus scandaleux : la redistribution du travail vers l’héritage. On avait promis la réhabilitation du travail. Et le premier acte économique est la détaxation de l’héritage ! On nous avait expliqué qu’on ne détaxerait que les "petites" successions. La vérité est que la loi votée l’été dernier, en faisant passer le seuil de taxation des donations, par parent et par enfant, de 50 000 euros tous les dix ans à 150 000 tous les six ans, a multiplié par cinq le seuil d’exonération totale d’une succession bien préparée. Le taux d’imposition réel de fortunes de 60 millions d’euros transmises par héritage sera ainsi de moins de 10% (encadré). Sans débat, la France est devenue un paradis fiscal pour l’héritage, alors qu’elle reste l’un des Etats qui taxe le plus -à peu près dix fois plus !- les autres formes d’acquisition du capital, que ce soit le travail, la création d’entreprise ou l’épargne. La seule forme de richesse que tolère une société conservatrice est bien celle dont on hérite. On connaissait déjà le poids de l’héritage culturel en France : des stratifications sociales qui se jouent à vingt ans, sur des sélections malthusiennes pratiquées en circuit fermé. Voici venu le temps où la noblesse d’argent se transmettra comme la noblesse de robe. Les actifs immobiliers et financiers deviennent inaccessibles au travail des classes moyennes, et resteront entre les mains d’une "France de propriétaires", qui ne seront que des héritiers. Loin de la sagesse du milliardaire Warren Buffet, qui veut pour ses enfants "donner suffisamment pour qu’ils puissent tout faire, mais pas assez pour qu’ils puissent ne rien faire". Ce n’est pas seulement une affaire de justice ou de redistribution. Une économie de marché dynamique n’est pas une économie de rente. Les positions acquises doivent y être remises en jeu. Les actifs improductifs doivent être assez taxés pour que leurs propriétaires soient conduits à les remettre entre les mains de ceux qui en tireront le meilleur rendement individuel et collectif. Il faut que ça tourne ! C’est exactement l’inverse de ce qu’a organisé le paquet fiscal. On pensait que l’inspirateur de la droite, c’était Guizot –"enrichissez vous par le travail et par l’épargne". Mais non: la droite balzacienne a choisi comme modèle le père Goriot !...
la suite ici http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/politique/20080423.OBS0925/economie__les_trois_peches_de_sarkozy.html | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Sarkozy, premier bilan Mer 23 Avr 2008 - 19:16 | |
| l'express 24/04 Pourquoi Sarkozy dirige seul Eric Mandonnet et Ludovic Vigogne Un an après son élection, le chef de l'Etat est peut-être moins omniprésent mais reste hyperprésident. Face au désordre qui règne au gouvernement et à l'UMP, il ne compte que sur lui-même.
Trop de Sarko? Ce fut comme un cri du cœur. Interrogé par L'Express, quelques jours avant son intervention télévisée du 24 avril, sur les multiples dysfonctionnements et autres couacs de communication qui ont rythmé ces dernières semaines, Nicolas Sarkozy répond, avec son habituelle franchise : "Le problème, c'est qu'on n'est pas seul !"
Pouvoir solitaire L'enfer, c'est les autres. Tout faire, c'est son job. Du moins est-ce la conception qu'il en a. Et voici comment le président de la République en arrive à participer à la rédaction d'un sous-amendement au projet de loi sur les OGM : "Il se trouve que c'est moi qui ai dû le faire, que le petit déjeuner organisé à Matignon n'a pas suffi."
Ce 15 avril, le rendez-vous des responsables de la majorité autour du Premier ministre a tourné au fiasco. Avant les croissants, le chef du gouvernement et son directeur de cabinet transmettent la consigne, telle que Nicolas Sarkozy lui-même l'a énoncée la veille : on ne touche plus au texte sur les OGM adopté par l'Assemblée nationale. L'amendement du communiste André Chassaigne (sur leurs conditions de culture) a embarrassé la droite, mais pris une force symbolique trop importante pour être abandonné sans dégâts, selon l'Elysée.
Réformes: un cas... d'école Ces dernières semaines, Nicolas Sarkozy a directement participé à trois réunions au cours desquelles fut abordé le délicat sujet du recrutement des professeurs, qui déboucherait sur une réforme des IUFM (instituts universitaires de formation des maîtres). Décryptage de l'implication présidentielle, avec ses avantages et ses défauts. Lors de la première séance de travail, en présence de François Fillon, des ministres Xavier Darcos et Valérie Pécresse, du secrétaire général de l'Elysée et du directeur de cabinet de Matignon, le chef de l'Etat s'énerve : la discussion devient excessivement technique et quasi incompréhensible, le dossier est mal ficelé. Aucun accord ne se dégage. La deuxième rencontre se déroule sans le chef du gouvernement, représenté par son principal collaborateur, Jean-Paul Faugère. Le climat est tendu, les divisions sont patentes entre les différents acteurs. Nicolas Sarkozy progresse dans son appréhension du dossier. Le troisième rendez-vous, au début d'avril - sans le Premier ministre, ni aucun conseiller de Matignon, ne permet pas d'aboutir. Aucun feu vert n'est donné pour le lancement de la réforme... A suivre.(...) (...) N°2, la place impossible? Si le thème qu'il veut développer un an après sa victoire porte sur le "changement durable et juste", son slogan officieux pourrait être : Nicolas Sarkozy, parce que les autres ne le valent pas. C'est, en effet, la rencontre d'un état d'esprit et d'une tournure d'esprit : celui de la Ve République, celle de ce président.
Tout procède de l'Elysée, les institutions ne laissent aucun doute sur ce point. Encore veut-il les modifier. Sa volonté de s'exprimer devant députés et sénateurs, proposition incluse dans le projet de loi de révision constitutionnelle examiné en mai par l'Assemblée nationale, traduit sa mentalité : il croit sincèrement que s'il y a des difficultés avec les parlementaires, c'est parce qu'il ne peut pas s'adresser directement à eux. "Il cherche des filtres, mais, en même temps, il veut tout centraliser", remarque l'un de ses proches.
(...)
Mais le désordre politique qui règne en cette date anniversaire est aussi le fait du président. C'est un hiérarque de la majorité qui le résume le mieux : "Avec Sarkozy, il n'y a pas de n° 2 possible. C'est bien là le problème." Michèle Alliot-Marie dit -autrement - la même chose lorsqu'elle relève, en privé, que Nicolas Sarkozy n'est jamais passé par la case Matignon et que cela contribue à expliquer sa propension à tout régenter. Aussi le conseil public d'Alain Juppé ("Le président doit [...] laisser les autres se griller; c'est fait pour ça, les ministres", disait-il, le 19 avril, sur France 5) risque-t-il de rester lettre morte.
Aujourd'hui, Nicolas Sarkozy demeure l'"hyperprésident", même si la raréfaction de sa présence médiatique peut laisser penser qu'il est plus en retrait qu'au début de son quinquennat. "Il ne faut pas s'y tromper, il continue de décider de tout", prévient un secrétaire d'Etat.
Recoller les morceaux avec Fillon? Nommé à l'Aménagement du territoire lors du remaniement du 18 mars, Hubert Falco raconte : "C'est le Premier ministre de l'époque, Jean-Pierre Raffarin, qui m'avait appelé, en 2002, pour me dire que j'entrais au gouvernement. Cette fois-ci, c'est Nicolas Sarkozy." L'organisation effective au sommet de l'Etat, depuis les municipales, prouve que le partage est une illusion. "Nous n'avons pas dit à Matignon et au secrétaire d'Etat chargé des Relations avec le Parlement, Roger Karoutchi, d'intensifier leur travail avec les élus, nous avons plutôt musclé notre appareil parlementaire", souligne un collaborateur de l'Elysée.
Le 15 avril, aucun conseiller de François Fillon n'a assisté à la réunion animée par Franck Louvrier, chargé de la communication du président, avec tous ses homologues des cabinets ministériels.
François Fillon se retrouve donc autant Premier ministre que premier bouc émissaire. Le chef de l'Etat ne découvre pas "son caractère" et rappelle qu'il l'a choisi "en toute connaissance de cause". (...)
A peine un an de coexistence entre les deux têtes de l'exécutif, et déjà une forme de cohabitation s'installe. "C'est normal, Sarkozy a toujours été très rapide en tout", sourit un responsable de l'UMP. Moins que les relations institutionnelles entre l'Elysée et Matignon, ce sont les rapports personnels entre le président et le Premier ministre qui se sont sérieusement dégradés. Et, au-delà des paroles publiques apaisantes, le chef de l'Etat n'a pas envie de faire des efforts pour recoller les morceaux.
Parce que, avec lui, "il n'y a pas de n° 2 possible", il a déjà commencé à chercher qui sera le prochain à conduire le gouvernement. Parmi les ministres, bien sûr : celui du Travail, Xavier Bertrand, qu'il teste sur les réformes; celle de l'Economie, Christine Lagarde, dont il aimerait qu'elle constitue un joker; celle de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, qu'il ne peut écarter faute d'avoir l'embarras du choix ; celui de l'Immigration, Brice Hortefeux, à qui il a demandé d'élargir son champ de vision et d'intervenir davantage dans les médias -comme s'il jugeait que, quand il ne le fait pas lui-même, les voix, et particulièrement celle du chef du gouvernement, manquent pour défendre sa politique. Le président observe aussi les parlementaires: il a apprécié le travail sur la réforme de l'hôpital du sénateur des Yvelines Gérard Larcher, qu'il a tenu à revoir, en tête à tête, le 14 avril.
Le "petit club" des six Pour les mêmes raisons, il ne peut être satisfait de la manière dont tourne l'UMP. Il a dirigé ce parti et, forcément, considère que cela se passait mieux quand il était aux manettes. Il surveille la vie interne du mouvement dans ses moindres détails.
Le 8 avril, devant l'équipe dirigeante, alors qu'étaient discutées les sanctions à l'égard des dissidents aux municipales, il s'est emporté contre l'un d'eux, Marie-Anne Montchamp : "Si cela n'avait tenu qu'à moi, je l'aurais exclue définitivement. Lorsque je l'ai reçue, en 2005, elle s'était engagée à ne jamais être candidate. Elle a manqué à sa parole. Je pourrais même dire qu'elle a trahi à la parole donnée au président de la République. C'est très grave." De là à dire que le parti n'est plus dirigé... C'est pourquoi Nicolas Sarkozy réfléchit à la manière d'exfiltrer le secrétaire général, Patrick Devedjian, lors du prochain remaniement gouvernemental, et met Xavier Bertrand à l'épreuve.
Cette construction singulière -moi et tous les autres- perturbe la droite. Un dirigeant de l'UMP relève : "Les députés trouvent que le gouvernement n'est pas bon." La "meilleure équipe de France possible", ainsi que l'avait baptisée le chef de l'Etat à Arcachon, dans l'euphorie des débuts -c'était le 24 août 2007- ressemble plutôt au PSG. "C'est le problème de la double commande. L'Elysée et Matignon se marchent dessus", témoigne l'un des responsables du parti majoritaire. "Il n'est pas facile dans un tel système de repérer la bonne voie pour faire avancer ses projets", concède Valérie Létard, secrétaire d'Etat chargée de la Solidarité.
L'opinion aussi semble perplexe. Le baromètre Ifop-Le Journal du dimanche le désigne comme le moins populaire des présidents de la Ve République, après douze mois d'exercice. Fier de son entame, Nicolas Sarkozy balaie ces chiffres : "Je suis dans une situation qu'aucun de mes prédécesseurs n'a connue !" Il appartient maintenant à la bande des six - un "petit club", note-t-il, celui des hommes qui ont, depuis cinquante ans, présidé aux destinées de la France. C'est le propre des locataires de l'Elysée : le voilà désormais dans un face-à-face avec l'Histoire. l'article intégral http://www.lexpress.fr/info/quotidien/actu.asp?id=470331 | |
| | | vigilance orange
Nombre de messages : 136 Age : 61 Localisation : lambesc (Bouches-du-rhône) Date d'inscription : 06/04/2008
| Sujet: Re: Sarkozy, premier bilan Jeu 24 Avr 2008 - 7:17 | |
| Le premier bilan que ce debut de mandat m'inspire: Attendre 2013 pour engager des réformes de fond. Etre déterminé sans etre impatient. Car la situation sera compliquée. | |
| | | Jean-Luc
Nombre de messages : 17976 Age : 73 Localisation : Pays de Flandre Date d'inscription : 15/06/2007
| Sujet: Re: Sarkozy, premier bilan Jeu 24 Avr 2008 - 8:33 | |
| - vigilance orange a écrit:
- Attendre 2013 pour engager des réformes de fond.
Autrement dit, attendre que le bateau ait sombré avant de commencer à écoper ? | |
| | | Jean-Luc
Nombre de messages : 17976 Age : 73 Localisation : Pays de Flandre Date d'inscription : 15/06/2007
| Sujet: Re: Sarkozy, premier bilan Jeu 24 Avr 2008 - 11:37 | |
| Première année de Sarkozy au pouvoir: le PS dénonce "une vaste campagne de publicité mensongère" de l'UMP AP - Mercredi 23 avril, 18h41 PARIS - A l'approche du premier anniversaire de l'élection de Nicolas Sarkozy, le PS a dénoncé mercredi "une vaste campagne de publicité mensongère" menée actuellement par l'UMP pour "remédier à l'impopularité du président". "L'UMP lance une campagne de tracts à quatre millions d'exemplaires qui ne lésine ni sur les manipulations, ni sur les mensonges afin de faire passer l'action de Nicolas Sarkozy pour positive et efficace", accuse dans un communiqué Razzy Hammadi, secrétaire national à la riposte. Il relève notamment que le tract de l'UMP, en disant se baser sur une étude de la DARES, "passe très vite de la manipulation au mensonge, en certifiant" que "90% du paquet fiscal (aurait) bénéficié, aux classes moyennes et modestes, une donnée dont on ne trouve aucune trace sur le site de la DARES". "Quels que soient les sujets abordés, l'UMP érige la tromperie et la mystification, en arguments", affirme-t-il, en citant aussi le thème du logement. L'UMP "se glorifie du financement de 142.000 logements sociaux, soit trois fois plus qu'en 2002, ce qui là encore atteint le comble de la mauvaise foi lorsque l'on sait qu'en 2006 seuls 31.400 logements sociaux étaient effectivement sortis de terre, soit moins qu'en 2000", ajoute M. Hammadi. Pour le secrétaire national à la riposte du PS, "l'UMP démontre que le ridicule ne tue pas" et que "le parti du président pense qu'en répétant quatre millions de fois des mensonges, il en fera des vérités". AP http://fr.news.yahoo.com/ap/20080423/tpl-sarkozy-anniversaire-ps-cfb2994.html | |
| | | Jean-Luc
Nombre de messages : 17976 Age : 73 Localisation : Pays de Flandre Date d'inscription : 15/06/2007
| Sujet: Re: Sarkozy, premier bilan Jeu 24 Avr 2008 - 11:42 | |
| Alors que le président de la République tentera ce soir à la télévision de relancer son quinquennat, «Libération» l’aide à se souvenir de ses «meilleurs» moments.
Allez-y, ça vaut le détour.
http://www.liberation.fr/actualite/politiques/322938.FR.php | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Sarkozy, premier bilan Jeu 24 Avr 2008 - 12:01 | |
| il est chouette le tract UMP!
http://umpsaintraphael.hautetfort.com/media/02/02/351914244.pdf | |
| | | Prouesse
Nombre de messages : 2869 Age : 40 Localisation : La Madeleine Date d'inscription : 29/02/2008
| Sujet: Re: Sarkozy, premier bilan Jeu 24 Avr 2008 - 12:05 | |
| Trop ironique pour être sérieux. C'est un vrai ? | |
| | | Jean-Luc
Nombre de messages : 17976 Age : 73 Localisation : Pays de Flandre Date d'inscription : 15/06/2007
| Sujet: Re: Sarkozy, premier bilan Jeu 24 Avr 2008 - 12:05 | |
| Même comme P.Q. j'en voudrais pas : trop sale... @prouesse : oui, il est vrai... | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Sarkozy, premier bilan Jeu 24 Avr 2008 - 12:17 | |
| évidemment, c'est un vrai , je l'ai trouvé sur un site UMP... | |
| | | airlane
Nombre de messages : 370 Age : 82 Localisation : 7ème Circ. du VAL D'OISE Date d'inscription : 22/06/2007
| Sujet: Re: Sarkozy, premier bilan Jeu 24 Avr 2008 - 12:33 | |
| J'aime bien aussi le bulletin d'adhésion et les tarifs de l'UMP. Pour se souvenir d'il y a 1 an : https://www.dailymotion.com/relevance/search/sarkozy%2Bdiscours%2Bd%2Binvestiture/video/x1zr8s_discours-dinvestiture-nsarkozy-1605_news | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Sarkozy, premier bilan Jeu 24 Avr 2008 - 12:44 | |
| faut pas oublier que les caisses de l'UMP sont plus que vides,20 millions d'€ de déficit...trésorier Woerth...(bonjour les dégats!) la rigueur est partout, les adhérents UMP doivent cracher au bassinet... | |
| | | Prouesse
Nombre de messages : 2869 Age : 40 Localisation : La Madeleine Date d'inscription : 29/02/2008
| Sujet: Re: Sarkozy, premier bilan Jeu 24 Avr 2008 - 12:56 | |
| - juju41 a écrit:
- évidemment, c'est un vrai , je l'ai trouvé sur un site UMP...
Impossible ! Je n'y crois pas ! Alors quand il disait que "gouverner, finalement c'est pas si compliqué", il le pensait ? Mais dans quel monde vivent-ils ? | |
| | | Jean-Luc
Nombre de messages : 17976 Age : 73 Localisation : Pays de Flandre Date d'inscription : 15/06/2007
| Sujet: Re: Sarkozy, premier bilan Jeu 24 Avr 2008 - 13:02 | |
| - Prouesse a écrit:
- Alors quand il disait que "gouverner, finalement c'est pas si compliqué", il le pensait ?
Oui... Preuve accablante qu'il n'a toujours rien compris au film, et donc que sa place n'est pas à l'Élysée... | |
| | | toutoune
Nombre de messages : 3337 Age : 48 Localisation : breizh-morbihan-bro gwened Date d'inscription : 20/02/2008
| Sujet: Re: Sarkozy, premier bilan Jeu 24 Avr 2008 - 18:50 | |
| Quandon lit le tract , on peut en conclure:
UMP:Usine à Mensonge Populiste. | |
| | | democ-soc
Nombre de messages : 2419 Age : 49 Localisation : Paris Date d'inscription : 14/07/2007
| Sujet: Re: Sarkozy, premier bilan Jeu 24 Avr 2008 - 21:17 | |
| ca vient du nouvel obs http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/politique/20080423.OBS0925/economie__les_trois_peches_de_sarkozy.html Mazis c'est un texte des Gracques, alors je le copie sans vergogne...
"Toute la mer est dans une seule de ses gouttes d’eau" disait Spinoza. De même, toute la politique économique de Nicolas Sarkozy est dans le geste inaugural du quinquennat : le fameux "paquet fiscal". Un péché contre la raison économique, la justice sociale et l’esprit de réforme. UN PECHE CONTRE LA RAISON ECONOMIQUE Le pouvoir d’achat des Français n’évolue plus que de 0,5% à 1% par an depuis vingt ans, contre 3% au cours des décennies précédentes. Il faut désormais trois générations au lieu d’une pour doubler le niveau de vie. Est-ce la répartition des ressources qui s’est déformée au détriment des salaires et au profit du capital ? Non. Si le pouvoir d’achat stagne, c’est parce qu’on ne produit pas assez de richesses. Pas assez d’investissements, de gains de productivité, d’innovations et de travail : dans le classement mondial de la richesse par tête, nous ne cessons de reculer. Etre "le Président de l’augmentation du pouvoir d’achat" ce devrait donc être d’abord le Président des réformes structurelles qui permettent de libérer la croissance et d’en répartir justement les fruits. Mais le "paquet fiscal" de 15 milliards d’euros par an est tout le contraire de cela ! C’est la recette éculée de la relance par la consommation. La dernière fois qu’on l’a pratiquée dans les mêmes proportions – puiser chaque année 0.7 à 0.8% du PIB dans le budget de l’Etat pour l’injecter dans le pouvoir d’achat des ménages – c’était en 1981. Est-ce le meilleur souvenir économique de la France des dernières décennies ? Et encore, après 1981 le rendez-vous avec le réel fut immédiat, entraînant le fameux "tournant de la rigueur". Cette fois, rien de tel. Le Premier ministre déclare tranquillement l’Etat en faillite, quelques semaines après avoir vidé les caisses, mais sans en tirer de conséquences particulières. Pourquoi ? Parce que la chance de Nicolas Sarkozy et la drogue douce des Français, c’est l’euro. Tous les autres pays -sauf l’Italie- ont fait des efforts considérables de maîtrise de leurs comptes publics et d’amélioration de leur compétitivité. C’est ce qui nous permet d’être aussi légers et inconséquents, sans subir pour autant la spirale infernale de taux d’intérêt qui montent au ciel, d’un pouvoir d’achat amputé massivement par l’inflation et de dévaluations en chaîne.(encadré) L’euro nous évite de "payer cash" la facture de notre laxisme. Il nous offre l’option du déclin tranquille. Ce qui ne nous empêche pas de le critiquer, et avec lui la banque centrale. Nous sommes les passagers clandestins de l’union monétaire : ceux qui ne payent pas le billet et qui, en plus, râlent contre le confort du wagon. UN PECHE CONTRE LA JUSTICE SOCIALE Au moins la relance de 1981 essayait-elle d’aller vers plus de justice. En 2007, c’est l’inverse : le guichet a été ouvert au profit des catégories les plus favorisées, justement celles qui consomment moins leurs suppléments de revenus. C’est la "relance Rolex"; la première expérience en Europe- et sans doute, la dernière- d’un "keynésianisme pour les riches". C’est la redistribution des exclus du marché du travail vers les titulaires d’un emploi. La détaxation des heures supplémentaires- pour un coût de 5 à 6 milliards d’euros- est le nouvel avatar de la préférence française pour le chômage. L’Etat-Shadok continue de subventionner la réduction du temps de travail tout en finançant les heures supplémentaires ! La plupart de ces heures ainsi détaxées auraient été faites de toutes façons. Les autres ne seront pas proposées aux intérimaires ni aux chômeurs. Dans les quelques secteurs où la main d’œuvre est insuffisante, il aurait été plus efficace et moins coûteux de libérer la négociation collective et individuelle de la durée du travail. Deuxième redistribution à l’envers : des locataires vers les propriétaires. C’est la détaxation des intérêts d’emprunts sur la résidence principale (3 milliards d’euros). L’explosion du coût du logement est la principale cause de la stagnation du pouvoir d’achat réel. Mais les prix montent d’abord parce qu’on ne construit pas assez. La solution est donc du côté de l’offre ! Il faut libérer le foncier disponible, simplifier l’obtention du permis de construire, densifier les villes, autoriser à faire monter plus haut les immeubles intermédiaires et sociaux. Mais depuis 2007, on favorise à la marge l’accession à la propriété, pour un coût budgétaire considérable, sans agir sur la quantité de logements offerts. Cela ne fait que soutenir l’inflation immobilière ou ralentir la chute nécessaire des prix. Dernier volet, le plus scandaleux : la redistribution du travail vers l’héritage. On avait promis la réhabilitation du travail. Et le premier acte économique est la détaxation de l’héritage ! On nous avait expliqué qu’on ne détaxerait que les "petites" successions. La vérité est que la loi votée l’été dernier, en faisant passer le seuil de taxation des donations, par parent et par enfant, de 50 000 euros tous les dix ans à 150 000 tous les six ans, a multiplié par cinq le seuil d’exonération totale d’une succession bien préparée. Le taux d’imposition réel de fortunes de 60 millions d’euros transmises par héritage sera ainsi de moins de 10% (encadré). Sans débat, la France est devenue un paradis fiscal pour l’héritage, alors qu’elle reste l’un des Etats qui taxe le plus -à peu près dix fois plus !- les autres formes d’acquisition du capital, que ce soit le travail, la création d’entreprise ou l’épargne. La seule forme de richesse que tolère une société conservatrice est bien celle dont on hérite. On connaissait déjà le poids de l’héritage culturel en France : des stratifications sociales qui se jouent à vingt ans, sur des sélections malthusiennes pratiquées en circuit fermé. Voici venu le temps où la noblesse d’argent se transmettra comme la noblesse de robe. Les actifs immobiliers et financiers deviennent inaccessibles au travail des classes moyennes, et resteront entre les mains d’une "France de propriétaires", qui ne seront que des héritiers. Loin de la sagesse du milliardaire Warren Buffet, qui veut pour ses enfants "donner suffisamment pour qu’ils puissent tout faire, mais pas assez pour qu’ils puissent ne rien faire". Ce n’est pas seulement une affaire de justice ou de redistribution. Une économie de marché dynamique n’est pas une économie de rente. Les positions acquises doivent y être remises en jeu. Les actifs improductifs doivent être assez taxés pour que leurs propriétaires soient conduits à les remettre entre les mains de ceux qui en tireront le meilleur rendement individuel et collectif. Il faut que ça tourne ! C’est exactement l’inverse de ce qu’a organisé le paquet fiscal. On pensait que l’inspirateur de la droite, c’était Guizot –"enrichissez vous par le travail et par l’épargne". Mais non: la droite balzacienne a choisi comme modèle le père Goriot ! | |
| | | democ-soc
Nombre de messages : 2419 Age : 49 Localisation : Paris Date d'inscription : 14/07/2007
| Sujet: Re: Sarkozy, premier bilan Jeu 24 Avr 2008 - 21:18 | |
| Suite et fin...
UN PECHE CONTRE L’ESPRIT DE REFORME Tout cela ruine l’esprit même de la réforme. Il y avait longtemps qu’un Président n’avait été élu avec une majorité aussi large, sur un mandat aussi clair de réforme, avec tous les pouvoirs institutionnels pour agir. L’attente du changement était immense dans toutes les couches sociales. Un an après, la promesse est loin d’être tenue. On doit à l’équité de reconnaître -outre la relance réussie de l’Union européenne grâce au mini-traité- les réformes menées avec succès. Au premier rang, celle des régimes spéciaux, même si son bénéfice ne viendra qu’après de longues années de transition ; la réforme de la carte judiciaire, certes menée à la hussarde, mais pour une fois traduite en acte et non en paroles ; et puis le service minimum, au moins en termes de principe , ainsi que la fusion Unedic/ANPE et celle des impôts et du trésor public. Autant de réformes qui ont en commun de s’être attaquées à des résistances catégorielles, sur un terrain électoralement favorable à la majorité. Au fond, depuis un an, la droite a surtout réformé ceux qui ne votent pas pour elle. Sur le contrat de travail, le bilan est plus ambigu. On en arrive au résultat paradoxal de remplacer la promesse de contrat unique par la création d’une catégorie supplémentaire de "contrats de projet", en compliquant un peu plus le système au lieu de le simplifier. La réforme passe en outre complètement à côté d’une "flexsécurité" à la française, inspirée des réussites scandinaves. Il y a eu aussi les "fausses réformes "ou les occasions manquées, celles qui ne traitent qu’optiquement les problèmes. La réforme des universités, qui a modifié leur mode de gouvernance interne sans traiter les vrais sujets qui fâchent: les droits d’inscription et les bourses, pour plus de moyens et pour mettre fin à un système où les contribuables les plus modestes payent avec leurs impôts les études gratuites des enfants des classes les plus aisées; l’orientation et la sélection pour mettre fin au crime qui consiste à écœurer des générations d’étudiants dans des filières sans avenir. Un bout de réforme donc, mollement contestée par des syndicats complices. Mais qui se préoccupe de l’université ? Nos élites n’y ont presque jamais mis les pieds ! Autre faux-semblant: la loi sur la modernisation de l’économie qui ne modifie pas la réglementation sur l’urbanisme commercial pour continuer de protéger le petit commerce et les grandes surfaces déjà installées. Le tout au détriment de l’emploi et du pouvoir d’achat des ménages pourtant durement touché par l’inflation des prix des produits alimentaires. La liste est longue de ces réformes purement optiques : l’engagement écologique du Grenelle qui s’arrête sur la taxe CO2 ; la réforme de l’audiovisuel public qui se noie dans l’improvisation. Quant au grand projet du RSA , le voilà renvoyé aux calendes, pour cause de disette budgétaire : ce n’est plus le Revenu de Solidarité Active, c’est la Réforme Sociale Ajournée ! "Nous avons beaucoup plus réformé que nos prédécesseurs" proteste le gouvernement. Oui, mais pas autant que le pays en avait besoin après des années de conservatisme; et beaucoup moins que Nicolas Sarkozy ne l’avait annoncé. Surtout, aucune des réformes évoquées ne s’attaque au noyau dur des difficultés françaises : sortir d’une société de corporations, de rentes et de castes, qui bloque la mobilité et la croissance. Le catalogue "technique" des réformes nécessaires existe: commissions Camdessus et Pebereau sur la dette publique, Attali sur la croissance. Mais la majorité ne veut ni ne peut les mettre en œuvre. Elle peut s’attaquer parfois aux acquis de gauche. Mais pas aux rentes de droite. En démocratie, pour réformer, il faut de la confiance. Et de l’argent pour indemniser les perdants ou accompagner les changements. Cela vaut pour les taxis, comme pour toutes les restructurations que l’Etat devra mener et pour beaucoup des rentes qu’il faut supprimer. Mais ayant chanté tout l’été 2007, c’est à dire dépensé avant de réformer, le gouvernement n’a plus les moyens de dépenser pour réformer. Ayant distribué à ses fidèles un pouvoir d’achat qu’ils ne dépenseront pas, il n’a plus le crédit moral pour engager les vraies réformes structurelles, ni de crédits tout court pour les financer. Poussé par les déficits publics, le gouvernement va-t-il au moins engager une vraie réforme de l’Etat et de la fonction publique? Sans doute pas. Avec son catalogue de 140 mesures d’économie budgétaire, il s’est condamné à menacer chacun et à n’entraîner personne. Et même si il arrivait à 5 milliards d’économies d’ici 2011, cela ne ferait que le tiers du paquet fiscal, moins du dixième des déficits publics, à peine un quart de point de PIB. C’est cinq à dix fois moins que ce qu’ont fait nos partenaires ! Rien à voir avec la remise en ordre des finances publiques, en 1958, par le Général de Gaulle qui avait permis à la France d’entrer dans le marché commun. Ni même avec celle de la gauche après 1983. 5 milliards: c’est "l’ardoise" découverte par la Société Générale, qu’elle a absorbée sans dommage en trois semaines. Et c’est ce que la France ne saurait réaliser qu’en trois ans ?
REPENSER L’EXCEPTION FRANCAISE A ce train, la gauche reviendra au pouvoir aux prochaines échéances, sur le rejet des injustices, sur l’échec de la promesse de pouvoir d’achat, sur la faillite des dépenses publiques. Mais la gauche ne devra pas se contenter de prendre le relais en faisant l’impasse sur les réformes. Pour une raison simple : le statu quo profite aux plus forts, pas aux plus faibles ; un Etat mal géré pénalise les plus pauvres, pas les plus riches ; un manque de productivité favorise les situations acquises, pas l’égalité des chances. Un parti progressiste doit dire la vérité, et pour commencer renoncer au mythe de l’exception française, qui n’est que le masque des corporatismes. La France rayonne toujours par sa culture, ses scientifiques, ses grands équipements, ses positions internationales... Mais s’agissant de notre organisation économique et sociale, nous ne sommes désormais vraiment exceptionnels que par nos échecs. Nous sommes le pays d’Europe qui dépense le plus dans l’action publique, alors que nous redistribuons plutôt moins. Nous protestons contre les inégalités en faisant financer par la TVA payée par tous- y compris les pauvres-, les services collectifs, les allocations familiales et les niches fiscales qui bénéficient aux classes aisées. Nous consacrons plus d’argent que les autres à l’éducation, mais nous avons les universités les plus insalubres, les élites les plus fermées, le plus grand nombre de jeunes quittant le système scolaire sans qualification. Nous nous gargarisons des droits de l’homme mais les conditions de détention de nos prisons sont la honte de l’Europe. Nous avons le plus de dépenses sociales et un plus grand nombre d’exclus. Nous distribuons plus de crédits à l’emploi et créons le moins de travail. Nous protégeons plus nos emplois, et nulle part n’est aussi forte l’anxiété de le perdre. Nous travaillons de moins en moins, sans que rien n’indique que les Français en aient perdu le goût ou en aient fait le choix. Nous avons plus de fonctionnaires et de règlementations, mais nulle part n’est aussi faible la confiance dans l’égalité devant la loi et l’Etat. Globalement, les inégalités de revenus ne se sont pas accrues sur vingt ans, contrairement à d’autres pays; mais elles sont devenues plus aléatoires, et se sont doublées d’inégalités nouvelles, entre les jeunes et les autres, entre hommes et femmes, entre les inclus et les exclus, et d’inégalités de patrimoine qui découragent la mobilité et l’effort. Surtout, notre modèle ne laisse plus assez de place à l’innovation et à la croissance, qui seules garantissent le progrès social. Voilà pourquoi une gauche moderne ne peut plus se contenter de ses habituelles propositions contradictoires : un impôt nouveau pour chaque problème, mais pas plus d’impôt au total; plus de Smic, mais aussi plus de salaire moyen et d’emplois; des économies sur le train de vie de l’Etat, mais aussi plus de fonctionnaires mieux payés ; des vœux de développement pour le tiers-monde mais contre la mondialisation, etc. Elle gagnerait alors peut-être les élections, mais elle se condamnerait à recourir à son double-langage traditionnel, une fois au pouvoir. La gauche à laquelle nous aspirons devra faire le pari de la réforme juste. Alors, elle saura non seulement gagner, mais elle saura aussi gouverner et convaincre. La gauche doit redevenir le parti du mouvement économique et de l’ingénierie sociale. Le parti de ceux qui veulent produire plus pour répartir mieux, mettre de la redistribution partout où il y a du marché, mais aussi du marché partout où il y du statut ou des rentes; le parti qui fait la guerre à la pauvreté, pas à la richesse. Les solutions existent. Ce sont celles qui ont été appliquées dans les autres pays européens. Sortir du régime d’emploi à vie dans le secteur public et y imposer des gains de productivité ; protéger les travailleurs davantage, mais pas les emplois ; réformer les aides sociales pour favoriser le retour au travail ; faire payer leurs études supérieures à ceux qui en ont les moyens mais donner plus de bourses à ceux qui en ont besoin ; prolonger l’activité pour diminuer la charge des générations futures sur la retraite de leurs aînés… Ces réformes n’étaient pas faciles à "vendre" et pourtant les gauches européennes les ont menées à bien (cf encadré). La France reste socialement prête à s’engager sur une réforme qui ne soit pas une revanche. Elle sent bien que pour passer d’une société bloquée à une société mobile, pour éviter le "papy-Krach" et laisser leurs chances aux jeunes, le désarmement doit être multilatéral; chacun ne renoncera à ses privilèges ou à ses protections qu’avec la perspective, pour lui-même ou pour les siens, de trouver autant d’opportunités grâce à la réforme, que de sacrifices consentis pour elle. C’est pour cela qu’on ne peut pas réformer les "acquis de gauche" - ceux de la fonction et des entreprises publiques - sans supprimer les "rentes de droite" -celles des professions réglementées ; qu’on ne peut pas demander des efforts aux cheminots, aux enseignants ou aux fonctionnaires, sans en demander aux agriculteurs, aux médecins, aux notaires et aux pharmaciens ; après tout, les uns comme les autres vivent des impôts ou sont protégés par des statuts. La réforme, ce n’est pas "tout ou rien", comme l’a dit trop rapidement Jacques Attali. Mais c’est tout le monde ou personne. Certes, la réforme coûte avant de rapporter. Car il faut aider ceux à qui l’on demande de s’adapter. Une France "en faillite" en a-t-elle encore les moyens ? Oui à la condition de se doter d’un "budget de redéveloppement" pour prendre en charge les coûts de reconversion du secteur public ou le coût de rachat des rentes qu’il n’est pas socialement acceptable de supprimer sans contrepartie. Une politique destinée à réduire les dépenses, pas à soutenir la consommation. Un gouvernement crédible dans ses engagements européens et déterminé à faire les réformes qui ont réussi ailleurs, saura convaincre ses partenaires à Bruxelles de les financer par des cessions d’actifs ou par l’emprunt. La vraie contrainte est politique, et elle ne se surmonte que par la transparence, la simplicité, et par-dessus tout l’exemplarité. Transparence du discours: tout dire avant, pour pouvoir tout faire après. Simplicité du programme: prendre ce qui marche partout ailleurs en Europe. Surtout, la vertu de l’exemple: la crise de la représentation politique est une crise des élites, qui veulent imposer à tous une flexibilité dont ils s’exonèrent par leur comportement et dont les protègent tant leurs propres statuts que la rigidité de la répartition du capital intellectuel et financier. Les vraies révolutions débutent par la nuit du 4 août et l’abolition des privilèges. Transparence, simplicité, exemplarité…La réforme de l’Etat commencera donc par l’abandon de l’emploi à vie dans la haute fonction publique. La réforme du marché du travail par l’interdiction des parachutes dorés et argentés des cadres supérieurs, et par l’ouverture des métiers protégés. La réforme fiscale par une taxation du capital, de ses revenus annuels et des stocks au moment de l’héritage, au même niveau que celle du travail. Ce sont les conditions d’une réforme acceptée. Un an après, qui osera?
LES GRACQUES | |
| | | raimo
Nombre de messages : 610 Age : 69 Localisation : 90-Territoire de Belfort Date d'inscription : 25/06/2007
| Sujet: Re: Sarkozy, premier bilan Jeu 24 Avr 2008 - 21:55 | |
| Jean-Pierre Jouyet fait bien partie des gracques, il me semble?
Il a du les quitter.
| |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Sarkozy, premier bilan Ven 25 Avr 2008 - 8:34 | |
| revue de presse des éditos http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/revues_de_presse/20080425.OBS1274/revue_de_presse__linterview_televisee_de_nicolas_sarkoz.html | |
| | | juju41
Nombre de messages : 42846 Age : 70 Localisation : Blois Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Sarkozy, premier bilan Ven 25 Avr 2008 - 8:39 | |
| les points forts de l'intervention (rue89) http://www.rue89.com/2008/04/24/les-points-forts-de-lintervention-de-nicolas-sarkozy | |
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