Les réformes

C'est une croyance forte, en effet, et je la partage totalement. C'est un fait que l'exercice de responsabilités professionnelles se fait très souvent au détriment de la vie familiale.

Et les autres pays ne sont pas un exemple. Y a-t-il en Allemagne plus de femmes à exercer des responsabilités professionnelles ? Peut-être, et on apprend aussi que beaucoup d'Allemandes renoncent à avoir des enfants pour se consacrer à leur vie professionnelle, d'où la très faible fécondité dans ce pays.

Si la France présente une meilleure fécondité, c'est que, d'une manière générale, elle permet davantage aux parents de concilier vie professionnelle et vie familiale. Sauf que cette conciliation a ses limites quand même : les femmes françaises peuvent plus facilement travailler et avoir des enfants, mais pour concilier les deux, elles sont quand même assez souvent obligées de renoncer à certaines ambitions professionnelles.

Citation :

elles sont quand même assez souvent obligées de renoncer à certaines ambitions professionnelles.

Disons plutôt que certains qui partagent cette "croyance forte" le décident pour elles. Et il est toujours exigé davantage d'une femme que d'un homme.

Le gros problème en Allemagne est l'absence de dispositif de garde, des fermetures des magasins qui a lieu assez tôt (à moins que cela n'ai changé), et, pour les scolaires, de l'arrêt des cours en début d'après-midi. La mentalité anti "mères-corbeaux" est encore très forte, et beaucoup de femmes renoncent à la maternité pour ne pas s'y faire enfermer.

Ma fille avait étudié un texte d'un journaliste allemand, qui parlait de la carrière des femmes, avec le soupçon qui pèse sur elles:
- sortie d'école, d'université, célibataire=> risque de se marier et de suivre son mari
- mariée: va avoir des enfants, congés maternités
- enfants en bas âge: va s'absenter (même si pas vrai)
- enfants étudiants: trop vieille, à la poubelle

Tout à fait transposable en France, non?

Pour concilier les deux, il faudrait que les hommes se voient davantage reconnaître le droit de s'occuper de leurs enfants, dans les textes et dans les faits, ce qui n'est pas dans la mentalité "Manager dents longues".

Pour info et plus si affinités:
Consommateurs, votre sécurité est en danger !
Votre protection est en danger !
Défendez-vous ! Agissez !

Miaou a écrit:

Pour info et plus si affinités:
Consommateurs, votre sécurité est en danger !
Votre protection est en danger !
Défendez-vous ! Agissez !

LE tract évoque certains scandales sanitaires tels que la vache folle ou le poulet à la dioxyne. Pourtant, je n'ai pas souvenir que la DGCCRF ait été d'une quelconque utilité dans la résolution de ces scandales. A chaque fois, ce sont les services vétérinaires qui font le gros du travail, pas la DGCCRF.

Ce qui est important, c'est que le consommateur soit respecté, et que, en la matière, les règles soient publiques et les mêmes sur tout le territoire. C'est du ressort de l'Etat d'assurer la protection des citoyens et de faire respecter la justice. Pas "deux poids, deux mesures".

C'est ce qui semble en cause avec un certain nombre de dispositions prises actuellement.

Pour enrayer la "baisse du pouvoir d'achat", je crains que l'on ne s'attaque pas aux marges et aux pratiques de certains prestataires, mais sur la qualité ou le niveau des prestations (marchandises et services), au détriment du consommateur.

Je suis persuadée, à l'inverse, que redonner la confiance au consommateur sur ce qu'il achète, est un des éléments qui pourrait redonner de la croissance.

Le "juste prix" implique que le prix d'usage ne devient pas exorbitant par rapport au budget envisagé, que l'investissement consacré à ces achats ne sera pas perdu rapidement (objets non réparables ou obsolètes).

C'est peut-être cette confiance dans ses achats qui persuadera ceux qui disposent encore d'épargne, ou qui peuvent encore emprunter, de se lancer dans de nouvelles acquisitions.

Je ne pense pas que cela soit pris en compte dans les politiques marketing des constructeurs automobile, mais j'ai le sentiment que la hausse des prix du carburant de cet été a marqué les esprits. Les restrictions de crédit, même majoritaires, ne sont peut-être pas les seuls facteurs de baisse des achats. La pérennité ou le coût d'usage (ou la fiabilité de son estimation) sont peut-être aussi à considérer. C'est à dire la confiance du consommateur dans son achat;

Le gouvernement précise sa feuille de route aux partenaires sociaux



[ 25/02/09 ]


Le ministre du Travail, Brice Hortefeux, a transmis aux partenaires sociaux une première mouture de l'agenda social. Dans un climat tendu avec les syndicats, le Medef propose de débattre de la « sécurisation » des licenciements économiques.

Le gouvernement confronté aux nouvelles règles de fonctionnement du Parlement

comme par hasard, le gouvernement prend ce qui l'arrange, mais pour le reste, les textes ne sont toujours pas prêts...
et Charasse me fait bien rigoler en jouant celui qui s'est fait avoir...fallait pas voter oui,quand on n'a pas tous les renseignements., sur les procédures..

blog démocrate

Les réformes de l’école ou la destruction planifiée du service public d’éducation

Faux semblants et vrais risques du "nouveau" Parlement, par Patrick Roger

http://abonnes.lemonde.fr/opinions/article/2009/03/25/faux-semblants-et-vrais-risques-du-nouveau-parlement-par-patrick-roger_1172342_3232.html

Extraits:
"A partir du moment où l'essentiel du débat législatif se déplace en commission, le corollaire obligé doit être la publicité des débats, note un autre constitutionnaliste, Pascal Jan. L'opposition n'existe que s'il y a un débat politique et visible."
La publicité des débats en commission ayant été refusée, la nouvelle
procédure législative pourrait, en définitive, s'avérer une régression
du débat démocratique.

Taxe professionnelle : le projet du gouvernement pour ne pas léser les collectivités locales



[ 07/04/09 ]


Les élus locaux devraient recevoir 6 milliards d'euros de dotations budgétaires pour compenser la suppression de la taxe professionnelle. Ils percevront aussi l'intégralité de la taxe sur les conventions d'assurance et la cotisation minimale sur la valeur ajoutée. La réforme pourrait être étalée sur trois ans.

juju41 a écrit:

Taxe professionnelle : le projet du gouvernement pour ne pas léser les collectivités locales



[ 07/04/09 ]


Les élus locaux devraient recevoir 6 milliards d'euros de dotations budgétaires pour compenser la suppression de la taxe professionnelle. Ils percevront aussi l'intégralité de la taxe sur les conventions d'assurance et la cotisation minimale sur la valeur ajoutée. La réforme pourrait être étalée sur trois ans.

Autrement dit, on va créer une nouvelle usine à gaz pour compenser le coût de la réforme annoncée. Et toujours pas de réforme d'ensemble de la fiscalité.

je n'ai d'ailleurs pas tout compris, tant les origines des dotations sont diversifiées, c'est sans doute ce qu'on appelle la simplification administrative....

juju41 a écrit:

Taxe professionnelle: «Bercy ne nous transfère que des taxes secondaires»

Mais comme les villes dont majoritairement dirigées par des maires de gauche, si le transfert des taxes secondaires ne suffit pas à combler le manque à gagner et donc les obligent à augmenter les impôts, ça fera une occasion de plus de taper sur la gauche.

Taxe professionnelle : les élus locaux dénoncent une atteinte à leur autonomie fiscale



[ 14/04/09 ]


Vendredi, Christine Lagarde et Michèle Alliot-Marie ont proposé aux collectivités locales de leur transférer 14 milliards d'euros d'impôts et jusqu'à 8 milliards de dotations en remplacement de la taxe professionnelle. Les associations d'élus dénoncent une atteinte à leur autonomie fiscale et préparent des contre-propositions.




Les élus locaux ne sont sortis qu'à moitié rassurés, vendredi, de leur rencontre avec Christine Lagarde et Michèle Alliot-Marie, respectivement ministre de l'Economie et de l'Intérieur, au sujet de la suppression de la taxe professionnelle sur les équipements et biens mobiliers (22,2 milliards d'euros). Eux qui perçoivent la quasi-totalité de cet impôt semblent rassurés sur le fait d'obtenir une compensation à l'euro près. Mais les impôts et dotations qui leur sont proposés en substitution (lire ci-dessous) ne leur conviennent pas.

juju41 a écrit:

Taxe professionnelle : les élus locaux dénoncent une atteinte à leur autonomie fiscale

De toute manière, il n'y aura pas le choix : si le gouvernement veut compenser la suppression de la taxe professionnelle sans créer d'impôt nouveau, il devra jouer sur les dotations. L'autonomie fiscale des collectivités locales s'en trouvera forcément malmenée.

L'Etat français, dernier refuge de la "culture du résultat", par Michel Feher
LE MONDE | 25.04.09 | 14h12

http:/lemonde.fr/opinions/article/2009/04/25/l-etat-francais-dernier-refuge-de-la-culture-du-resultat-par-michel-feher_1185413_3232.htm

PS: je crois que je vais arrêter mon abonnement au Monde, je pourrai peut-être faire des liens corrects

NordNet infos :
Les hôpitaux et les universités mobilisés pour une journée de manifestations et d'actions
PARIS (AFP) - 27/04/2009 21:45


Des personnes manifestent, le 5 mars 2009, à Paris, contre le projet de loi de la ministre de la Santé Roselyne Bachelot. (AFP/Archives - Martin Bureau)



Le monde universitaire, les médecins et autres personnels des hôpitaux sont appelés à une journée d'actions ce mardi pour protester contre les réformes gouvernementales dans l'enseignement supérieur et dans la santé.
Les enseignants-chercheurs, chercheurs et étudiants mobilisés depuis début février contre le décret sur le statut des enseignants-chercheurs ou la réforme de la formation organisent une nouvelle journée de manifestations partout en France. Il s'agira de la 11e journée de manifestations en treize semaines de conflit.
Si certaines organisations appellent à la fin des blocages et la tenue des cours et des examens dans les universités, une intersyndicale FSU-CGT-Solidaires, Sauvons l'université, sauvons la recherche et Unef ainsi que la Coordination nationale des universités appellent à poursuivre le mouvement.
Cette journée coïncide avec celle choisie par les personnels des hôpitaux parisiens, y compris des chefs de service et professeurs peu habitués à manifester, pour dire leur opposition au projet de loi Bachelot.
Ainsi le cortège hospitalier, qui partira à 11h de la Tour Montparnasse à Paris, sera rejoint au niveau du métro "Port Royal" par le défilé universitaire- parti, lui de Jussieu - et tous deux se dirigeront vers le Sénat, où doit commencer le 11 mai l'examen du projet de loi "Hôpital, Patients, Santé, territoires" (HPST).
Chez les hospitaliers, la manifestation se double d'un appel à la grève. Le Mouvement de Défense de l'Hôpital Public (MDHP), lancé par des médecins de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) et soutenu par les syndicats hospitaliers, invite notamment à reporter les activités programmées et non-urgentes.
Des actions pourraient aussi avoir lieu en province.
A Lille, des médecins ont décidé "de ne plus participer aux activités administratives" depuis lundi. Même initiative aux Hospices Civils de Lyon, tandis que la communauté médicale de Caen envisage de former mardi une "chaîne humaine hospitalière autour du CHU".
Les personnels hospitaliers reprochent au projet HPST de "caler l'hôpital sur l'entreprise" en renforçant un directeur qui "pourra n'avoir aucune compétence médicale" et estiment qu'il "organise des suppressions massives et injustifiées d'emploi d'infirmiers et d'aides-soignants".

Passera, passera pas ?

Il en va de cette réforme des hôpitaux comme de la réforme des universités.

Dans les deux cas, le projet de loi a été élaboré avec les différents partenaires concernés et avait fait l'objet d'un certain consensus. Et à chaque fois, l'une des corporations concernées manifeste son opposition, alimente la révolte, permettant ainsi à la protestation de prendre de l'ampleur.

S'agissant de la réforme des hôpitaux, il convient quand même de rappeler que la contestation a été déclenchée par les "grands professeurs" :

http://www.lefigaro.fr/sante/2009/04/16/01004-20090416ARTFIG00363-des-medecins-renommes-denoncent-la-reforme-bachelot-.php

Que ces mandarins dénoncent la "médecine mercantile", voilà qui ne manque pas de piquant ! Car enfin, ces "professeurs" qui dénoncent aujourd'hui la "médecine mercantile", ce sont les mêmes qui vous collent des rendez-vous pour dans deux mois pour les consultations publiques, mais qui savent se rendre rapidement disponibles pour les consultations privées. Des consultations privées dans lesquelles ils pratiquent allègrement les dépassements d'honoraires. Et ceci dans les locaux mêmes des hôpitaux publics, à qui ils ne versent aucune redevance ! Et ce sont ces gens-là, aujourd'hui, qui viennent donner des leçons de solidarité ?

En réalité, ils craignent que le changement du mode de nomination des directeurs d'hôpitaux leur fasse perdre une partie de leurs prérogatives et les oblige à se remettre en cause. Les arguments sur la dérive mercantile ou la médecine à deux vitesses ne sont que des prétextes fumeux destinés à séduire l'opinion publique, mais qui ne correspondent en rien à leurs motivations profondes.

Pourtant, des médecins ne sont pas des gestionnaires, c'est assez logique. Il n'y a donc rien d'illogique à ce qu'un directeur d'hôpital soit recruté ailleurs que dans le corps médical.

On apprend que Roselyne Bachelot cherche à relativiser la protestation :

http://www.lefigaro.fr/economie/2009/04/28/04001-20090428ARTFIG00012-hopitaux-roselyne-bachelot-relativise-la-grogne-.php

Ceci dit, je ne me fais pas d'illusions, et Roselyne Bachelot non plus, je pense. La protestation s'organise, semble prendre de l'ampleur, et recevra peu à peu le soutien d'une majorité de l'opinion publique, séduite par les discours sur la défense des services publics ou le refus de je ne sais quelle dérive libérale.

Il suffit d'ailleurs de constater que lors des manifestations, les slogans les plus en vue sont des slogans assez généraux sur la casse des services publics ou sur une supposée dérive libérale, et n'ont que peu de rapports avec le projet de loi contesté. C'était très net lors des manifestations sur la réforme des universités. Et ça le sera encore cette fois-ci.

C'est logique, car pour que de tels mouvements aboutissent, il faut gagner la bataille de l'opinion publique. Si on met en avant des motivations corporatistes, ça risque de ne pas marcher. Si on met en avant une supposée menace contre les services publics ou une supposée dérive libérale, alors les chances de succès sont bien meilleures.

Les discours sur les services publics ne sont donc que des prétextes pour dissimuler des revendications corporatistes. Il faut en avoir conscience.

Il en ira donc de la réforme Bachelot comme de toutes les autres grandes réformes intentées par les gouvernements successifs qui allaient dans le sens d'une modernisation de l'Etat et des services publics (réforme des retraites, réforme des universités, CPE, etc.) : des réformes qui, au départ, semblaient relativement consensuelles, une contestation qui s'organise, amorcée par des corporations ayant intérêt au statu quo, puis une opinion publique qui bascule dans le camp du refus, séduite par les discours sur leur démantèlement du service public, et un gouvernement qui finit par faire machine arrière, soit en retirant purement et simplement le projet, soit en le faisant voter vidé de sa substance.

Citation :

Dans les deux cas, le projet de loi a été
élaboré avec les différents partenaires concernés et avait fait l'objet
d'un certain consensus.

Concertation, selon qui ?

Citation :

Pourtant, des médecins ne sont pas des
gestionnaires, c'est assez logique. Il n'y a donc rien d'illogique à ce
qu'un directeur d'hôpital soit recruté ailleurs que dans le corps
médical.

1- les concours de directeurs d'hôpitaux ne sont pas accessibles aux médecins (interdits), c'est le cas aujourd'hui
2- C'est le fond du problème, la mise en place d'une culture comptable, avec comme seul périmètre l'établissement hospitalier, avec les "critères de résultat" correspondant. Le patient, sa santé et la "santé publique" ne sont pas pris en compte, ni perçu par les gestionnaires.

On se croirait dans les discours les plus ultra-libéraux, TINA (There Is No Alternative, Thatcher).

Ceux qui défendent leur métier, leurs compétences, leur professionnalisme sont brocardés comme des "conservateurs" voulant préserver leurs privilèges. Ici, ce sont les "mandarins" (qui sont bizarrement assez nombreux pour ces manifestations).

Il y en a marre de ces discours visant à catégoriser les Français, à les dresser les uns contre les autres (sauf riches et pauvres, là, ce n'est pas correct, dixit le prince Jean).

Nous sommes un seul peuple, une seule nation!

Nous sommes solidaires.

Le gouvernement fait un geste

Voilà, c'est ce que je disais : le gouvernement commence déjà à détricoter son projet de loi...

juju41 a écrit:

On vous a annoncé le retour de la directive Bolkestein, voici les modalités de sa transposition

Sauf qu'avec le traité de Lisbonne approuvé par le MODEM, le champ d'application de la majorité qualifiée sera élargie, donc une telle directive aura encore plus de chances d'être votée.

Fiscalité: Seguin pense à une réforme totale

A l'occasion de la réforme de la taxe professionnelle, le premier président de la Cour des comptes, Philippe Séguin, a souhaité mardi une remise à plat totale de la fiscalité locale. "Nous avons une fiscalité locale qui est illisible, inefficace, inéquitable (...) il faut en sortir", a-t-il exposé. La suppression d'une partie de la taxe professionnelle promise par le président Nicolas Sarkozy représente un manque à gagner d'environ 8 milliards d'euros et les façons de la compenser ne sont pas encore arrêtées.

Citation :

Sauf qu'avec le traité de Lisbonne approuvé par le MODEM

Ah bon ...

Taxe professionnelle : la contribution sur la valeur ajoutée étendue



[ 06/07/09 ]


La réforme de la taxe professionnelle, présentée mercredi aux entreprises et aux élus locaux, sera étalée sur trois ans et impliquera une taxation accrue au titre de la valeur ajoutée. Trois taux d'imposition pourraient être proposés.