Réforme de l'orthographe de la langue française

hloben a écrit:

la réaction de juju et de floran est assez symptômatique : dès que les "conventions" ne sont plus respectées, on bloque sur la forme et on répugne à étudier le fond...

C'est toi qui bloque sur la forme et te refuses à analyser le fond. La question essentielle, comme l'a souligné Jean-Luc, est de savoir pourquoi le niveau en orthographe des élèves ne cesse de se dégrader depuis quelques décennies. La simplification de l'orthographe est un faux problème, qui ne résoudra nullement la question de l'échec scolaire.

a- les élèves sont faignants
b- les profs sont incompétents

cochez la bonne réponse

Réponse c - on a appliqué des réformes en dépit du bon sens.

Jean-Luc a écrit:

Réponse c - on a appliqué des réformes en dépit du bon sens.

Réponse d - J'approuve la réponse de Jean-Luc.

La langue n'a pas changé depuis 30ans, or le niveau a baissé, conclusion :

Est ce vraiment de la faute de la langue?

Autre chose, voici un bel exemple d'exception française. Voulons-nous faire comme les américains et saccagé l'anglais pour aller en boite by nite et non by night?

Sinon, justement on s'attache au fond et non à la forme. Changer "aPPlaudir" par "aPlaudir" c'est de la forme. Le fond est bien plus que de l'orthographe mais un processus de nivellement par le bas. Partant du principe que s'il n'y a plus de culture il n'y a plus de différence et marqueur sociaux.

Prométhée a écrit:

D'autant qu'en général, ceux qui critiquent en font aussi des fautes...

ça je le prends pour moi mais c'est juste !

De toutes manières, que vous le vouliez ou non, une langue mue... et si elle doit muer, elle muera!

Entre muer et saccager!

mais soyez donc pas tellement conservateur bougre Dieu!

"si elle doit muer, elle muera"... c'est sage...
mais c'est mieux de la faire muer de façon régulière
justement, pour éviter d'ajouter des illogismes à d'autres illogismes... et je ne suis pas fan moi même du style sms...

la langue n'a pas mué... et pourtant le niveau a baissé
c'est parce qu'avant, on faisait passer des heures et des heures sur les dictées, chose que l'on ne fait plus
mais on fait autre chose à la place.

la question est, est ce que cela vaut le coup de passer autant d'heures, si cela doit mettre à la benne autre chose ?... notamment les langues étrangères par exemple ?

pour ma part, je préfère une orthographe simplifiée que tout le monde maîtrise et garder les matières intéressantes qu'on a pu ajouter aux programmes.

"by nite", au lieu de "by night"... pourquoi pas ?
les américains nous ont rendu service en passant à la trappe certaines règles de l'anglais britanniques
(les "shall" etc... on disait "shall" pour la première personne du singulier... et "will" pour les autres il me semble)

Je reste contre une réforme.
En revanche, je suis pour l'acceptation des changements évidents (au sens où on les voit déjà).

Si tout le monde dit pauvre et appauvrir, pourquoi forcer les gens à dire maintenant apauvrir ?
Par contre, si l'on reconnait que tout le monde dit refectoir au lieu de réfectoire, pourquoi ne pas l'accepter ?

tu es contre une réforme pas pour des changements ?
je dois avouer que j'ai maintenant du mal à te suivre...

les 2 orthographes seraient acceptées dans les cas du mot "apauvrir/appauvrir"... on ne va pas dire aux plus anciens qu'ils font des fautes d'orthographes demain... mais on enseignerait le mot "apauvrir" à l'école...

le danger de se remettre entièrement à l'usage, c'est que cela revient à autoriser le n'importe quoi... et à multiplier les irrégularités.

alors qu'il faut en revenir à une langue régulière.

Origine du doublement de consonnes
Pourquoi certains mots de la langue française possèdent deux consonnes ?

s’accroupir, aggraver, efficace, difficile, apprendre…

Ces règles ont étés fixées au Moyen-Age par les moines copistes, en effet, ils étaient payés au nombre de lignes recopiées ! Ils se sont tous regroupés et ont décidés plus ou moins arbitrairement de doubler de nombreuses consonnes leur permettant ainsi d’agrandir la taille de certains mots recopiés et donc de gagner plus d’argent !

http://www.culture-generale.fr/histoire/64-origine-du-doublement-de-consonnes

Et puis le niveau des élèves s'adapte aussi à ce qu'on exige d'eux. Si on est moins exigeant avec eux, leur niveau baissera encore davantage.

ça n'est pas mon propos
je ne parle pas de réduire les exigences, mais de les modifier.

Le seul intérêt des règles à mes yeux, c'est de clarifier la langue. Les exceptions qui ne sont que des conventions sans logique, c'est de la perte de temps.
Ca fait peut être des gens disciplinés... mais pas forcément intelligents.

on n'a pas assez de sa vie pour apprendre...
autant apprendre ce qui en vaut la peine.

hloben a écrit:

le danger de se remettre entièrement à l'usage, c'est que cela revient à autoriser le n'importe quoi... et à multiplier les irrégularités.

alors qu'il faut en revenir à une langue régulière.

Heureux de te voir écrire cela, vu que c'est ce qu'on se tue à dire depuis des pages...

Je te suggère donc, si tu veux rester cohérente avec toi-même, de supprimer la dernière ligne de ta signature : « J'adèr o standar de l'ortograf altèrnativ »

comme si apprendre sa langue ne valait pas la peine?
dans ce cas, on pourrait étendre ce principe, au français oral, après tout, pourquoi s'ennuyer avec ça...
le parler sarkozien en est une image très parlante...ça pourrait devenir l'usage...à quoi cela servirait il de formuler des phrases avec des négations, finalement tout le monde comprends, donc inutile de se casser la tête.. on arrive à un sabir franchouillard, belle évolution...
extraits
Bonnet d’âne, l’élève Nicolas Sarkozy ? Puristes de la grammaire et amoureux des belles lettres sont mis à la torture. En effet, à force de parler tous les jours, ou presque, le président commet parfois de redoutables fautes. De quoi faire se retourner Molière dans sa tombe en pleine Semaine de la langue française (du 16 au 23 mars). Furieux contre ceux qui critiquent le bouclier fiscal, il s’est laissé aller mardi à un joli « télescopage syntaxique » devant des ouvriers d’Alstom, dans le Doubs : « Si y en a que ça les démange d’augmenter les impôts… » Ou, le même jour, à propos des études des élites : « On se demande c’est à quoi ça leur a servi ? »… Coach en orthographe, Bernard Fripiat* refuse pourtant de lui mettre un zéro pointé. « C’est un président comme on en trouve aux Etats-Unis. Le voir faire une faute, ça désacralise l’orthographe. Je vois trop de gens complexés ! »
Sarkozy est aussi fâché avec les négations : « J’écoute, mais je tiens pas compte ! » (Provins, le 20 janvier.) Il prend des libertés avec les accords : « On commence par les infirmières parce qu’ils sont les plus nombreux » (Rambouillet, le 13 mars.) Sans compter quand il mange les mots (« ch’ais pas », « ch’uis », « m’enfin », « y a ») ou s’abandonne à un tutoiement intempestif (« Attends, attends ! »). On est loin du parler pointu d’un Valéry Giscard d’Estaing et des références littéraires d’un François Mitterrand… De quoi choquer de la part du président de la République protecteur de l’Académie française qui a érigé la maîtrise de la langue en « priorité absolue » dans les écoles.

« Il s’exprime comme l’homme de la rue »

Sarkozy, ancien avocat, est pourtant un tribun hors pair, virtuose du langage. Le plus souvent, c’est dans les usines qu’il se lâche. Chez les linguistes, on s’interroge : faut-il y voir de l’empathie avec son public ou une stratégie pour « faire peuple » ? « Il s’exprime comme un homme de la rue. C’est un langage de publicitaire, fait pour frapper », déplore Fanny Capel, du collectif Sauver les lettres. « Il est capable de jouer sur plusieurs registres de langue qui lui permettent de s’adresser à ses pairs comme au peuple. Il sait jouer du piano sur tous les arpèges. Quand il ne marque pas la négation, il établit une connivence. Fadela Amara me disait : Sarkozy parle comme une caillera (NDLR : racaille), c’est faux ! Il emprunte à l’autre le registre qu’il croit être le sien », analyse le linguiste Alain Bentolila.
Isabelle Laborde-Milaa, linguiste à l’université Paris-XII Créteil, compare avec le langage soutenu de Jean-Marie Le Pen, capable de jongler avec l’imparfait du subjonctif. « Le Pen tend un miroir valorisant à ses interlocuteurs, il crédite son public d’une compréhension, alors que Sarkozy nivelle par le bas. » Le danger ? A trop vouloir jouer à Monsieur Tout-le-Monde, Sarkozy a déjà dérapé : son « Casse-toi, pauvre con » a laissé des traces. « Mes élèves ont été assez choqués », se souvient Fanny Capel, qui enseigne les lettres dans un lycée de Seine-et-Marne. Chez les puristes, la riposte s’organise. Leur emblème ? « La Princesse de Clèves », critiquée en 2006 par Sarkozy pour sa complexité.

http://www.leparisien.fr/politique/sarkozy-malmene-le-francais-22-03-2009-450547.php

Jean-Luc a écrit:

hloben a écrit:

le danger de se remettre entièrement à l'usage, c'est que cela revient à autoriser le n'importe quoi... et à multiplier les irrégularités.

alors qu'il faut en revenir à une langue régulière.

Heureux de te voir écrire cela, vu que c'est ce qu'on se tue à dire depuis des pages...

Je te suggère donc, si tu veux rester cohérente avec toi-même, de supprimer la dernière ligne de ta signature : « J'adèr o standar de l'ortograf altèrnativ »

nous ne sommes pas aussi loin que tu le penses...

il faudrait scinder le sujet en 2 ... puisque la bonne solution est selon moi une "régularisation" de la langue pour le "lambda".
il y a du boulot sur les doubles consonnes par exemple...
alors que les lettres "qui ne se prononcent pas" et qui sont mises de côté par l'orthographe alternative, sont gérables pour un public classique.
propoS -> propoSer
ronD -> ronDe... ça, tu peux l'expliquer à un gamin
ronD -> ronDe -> aRRonDir ... ben mince, et pourquoi 2 R ?... ça je ne saurais pas l'expliquer... aPlanir... mais aRRondir...

Mais "l'ortograf altèrnativ" ... qui suit des règles précises (ce n'est pas du sms, c'est une écriture phonétique précise) serait un autre type d'écriture à destination d'un public bien précis, les handicapés par exemple.

2 écritures différentes... un peu comme la sténo il y a qq temps, ou le langage des signes.

... la Princesse de Clèves m'a assommé au lycée...
J'adore Victor Hugo... mais la Princesse de Clèves...
ô misèèère...

je ne vois pas le rapport avec Victor Hugo.. la Princesse de Clèves est de Madame de Lafayette... c'est tout simplement le premier Roman dans sa forme moderne... que ce soit une bluette , c'est sur, mais on ne peut pas considérer que c'est une oeuvre mineure, considérant qu'elle préfigure le renouveau dans l'art littéraire...
cela dit , l'essentiel est de lire....

je n'ai pas dit que la "Princesse de Clèves" était une oeuvre mineure... j'ai dit qu'elle m'avait assommée.
maintenant, il en faut pour tous les goûts...

ah moi c'était Emily Grandet qui m'a assommée! chiant et ennuyant comme pas deux!

Emilie ...pauvre fille pas la peine de la transformer en starlette anglaise, à moins que tu ne confondes avec Emily Brontë..
EN plus c'est Eugénie....

mdr...
à mon arrivée en seconde si je me souviens bien..;
une copine m'a demandée : "tu connais Emilie Grandet ??"
et j'ai répondu "euh... non, je ne vois pas qui c'est... elle est en seconde aussi ??"


j'ai échappé à Emilie Grandet... jamais lu...

Eugénie, vous dis je!!!!
c'est la fille du pére Goriot...et la Comédire Humaine de Balzac est un document sur l'époque, comme l'oeuvre de Zola.. il faut avoir lu l'intégrale de ces oeuvres pour en comprendre l'importance sur le plan purement sociologique.. le style est un peu pompeux mais , c'est une bonne photgraphie de la société de l'époque.. Zola à conseiller vivement.. pour comprendre aussi ce qui se passe en ce moment... beaucoup de similitudes...

...ah... c'est eugénie... et pas émilie... excuse...
je ne connais ni émilie, ni sa petite soeur eugénie

très juste Eugénie (j'ai le rhume- je suis un peu déconnecté) ! Enfin ça change pas beaucoup le livre! Quand tu le lis au collège, c'est limite quand même!



ps: tout les Emilie que je connais veulent à chaque fois que je mette un "y" à leurs prénoms, du coups c'est devenu un réflexe!