La croissance du PIB fait-elle le bonheur ?

Il me semble que ce n'est pas la première fois que tu me promets de m'épargner tes commentaires...

Vu la réalité déjà présente, pressentie et pressante, les utopistes ne sont plus ceux que l'on croit.

Et ça, c'est pas l'image d'un utopiste ?



J'ai repris l'avatar d'eon, je ne sais pas l'agrandir dommage.

Merci Christophe.
Un peu de sagesse, ca fait du bien.

pour Yann...

http://www.ladecroissance.net/

juju41 a écrit:

pour Yann...

http://www.ladecroissance.net/

J'ai regardé la vidéo sur les éco-tartuffes. Même si je suis d'accord sur certains points (que les eco-tartuffes polluent parfois plus que la classe moyenne par exemple), je trouve leurs propos parfois un peu confus, notamment en ce qui concerne le développement durable qu'ils considèrent comme "la possibilité de polluer et consommer plus longtemps". De plus, on n'entend pas beaucoup (je crois même aucune) solution ici.

Pour moi, le développement durable c'est "consommer ce qui est renouvelable" (si on ne considère que l'aspect écologique des choses), et la décroissance est pour moi un moyen de parvenir plus rapidement à un monde durable, et n'est aucunement une fin en soi !

filincel a écrit:

Pour moi, le développement durable c'est "consommer ce qui est renouvelable" (si on ne considère que l'aspect écologique des choses), et la décroissance est pour moi un moyen de parvenir plus rapidement à un monde durable, et n'est aucunement une fin en soi !

Tout juste ce que je disais il y a quelques posts.
Alors pourquôa tant de haine entre les défenseurs de la décroissance et ceux du développement durable ?
Le monopole de la bonne idée ?

La question devient : a t-on besoin de parvenir plus rapidement à un monde durable ?
Si oui il faut savoir comment organiser la décroissance (sur quoi, pour qui ?).
Si non c'est que tout roule !
Entre les deux, il faut accélérer notre démarche de développement durable, mais heureusement un certain Barrack est en train de mettre la pression

Sans polémique aucune, le malheur des citoyens peut faire lui le bonheur du PIB : en témoigne un rapport de Patrick Viveret remis au gouvernement socialiste en 2001 (Reconsidérer la richesse). En voici l'extrait qui m'intéresse particulièrement :

Citation :

Nous avons en revanche la preuve permanente que notre représentation actuelle de la richesse, et l'usage contre-productif que nous faisons de la monnaie, aggrave les problèmes auxquelles nos sociétés sont confrontées au lieu de nous aider à les résoudre. Dans la plupart des dossiers qui ont été au cœur des débats publics de ces derniers mois, de la vache folle à l'Erika, de l'amiante aux accidents de la route, des conséquences de la grande tempête de décembre 1999 à la crise des carburants de l'automne 2000, il y a toujours un élément commun que l'on oublie curieusement de rappeler : ces catastrophes sont des bénédictions pour notre Produit Intérieur Brut, ce chiffre magique dont la progression s'exprime par un mot qui résume à lui seul la grande ambition de nos sociétés matériellement développées et éthiquement sous développées : LA CROISSANCE !

Plus de destructions = plus de PIB

Car les centaines de milliards que coûtent à la collectivité ces destructions humaines et environnementales ne sont pas comptabilisées comme des destructions mais comme des apports de richesse dans la mesure où elles génèrent des activités économiques exprimées en monnaie. Les 120 milliards de coûts directs des accidents de la route (qui en génèrent le triple en coûts indirects), pour ne prendre que ce seul exemple, contribuent à la croissance de notre produit intérieur brut. A supposer que nous n'ayons aucun accident matériel ou corporel, ni morts ni blessés sur les routes de France l'année prochaine, notre PIB baisserait de manière significative, la France perdrait une ou plusieurs places dans le classement des puissances économiques et l'on verrait nombre d' économistes nous annoncer d'un ton grave que la crise est de retour. Et la situation serait pire si disparaissait également de ces étonnantes additions une part des 170 milliards induits par les effets sur la santé de la pollution atmosphérique, les dizaines de milliards que vont coûter la destruction des farines animales, les quelques cent milliards qu'ont généré les destructions de la tempête de l'hiver dernier et d'une manière générale tout le plomb des destructions sanitaires, sociales ou environnementales qui ont cette vertu de se changer en or par l'alchimie singulière de nos systèmes de comptabilité.

Les activités bénévoles font baisser le PIB

Dans le même temps, toutes les activités bénévoles qui, grâce en particulier aux associations loi 1901, dont nous nous apprêtons à fêter le centenaire, ont permis d'éviter ou de limiter une partie des effets de ces catastrophes, par exemple en allant nettoyer les plages polluées ou en aidant gratuitement des handicapés, n'ont, elles, permis aucune progression de richesse et ont même contribué à faire baisser le produit intérieur brut en développant des activités bénévoles plutôt que rémunérées. Autant dire que nous marchons sur la tête et que dans le même temps où l'on va célébrer le rôle éminent des associations, nous continuerons à les traiter comptablement, non comme des productrices de richesses sociales mais comme des "ponctionneuses de richesse économiques" au titre des subventions qu'elles reçoivent.
Notre société, malgré ses déclarations de principe, facilite beaucoup plus le " lucravolat", la volonté lucrative, que le bénévolat , la volonté bonne; et il arrive trop souvent que ce que l'on pourrait appeler le "male-volat" ou volonté mauvaise, sous ses formes diverses, bénéficie de l'argent des contribuables comme en témoignent les exemples récents de pactes de corruption en vue de détourner les marchés publics.

Après vérification, les divers travaux liés à des catastrophes naturelles et autres accidents sont bien comptabilisés dans le PIB puisque relevant de la production. Donc, plus on réduit les activités destructrices et par extension, polluantes, moins la production est importante. Donc le PIB en est diminué en proportion, affectant sa croissance/décroissance. La durabilité ne serait pas vectrice de croissance du PIB si elle était appliquée à l'ensemble de la production.
Cet exemple est du même type que les "+" et les "-" liées à l'économie verte que citent souvent Yann, mais il n'est pas mal non plus.

J'entendais ce matin Cohn Bendit parler de double relance, une relance économique et une relance écologique, bref c'est le coup de la fameuse croissance verte. Il est possible que je vote Verts aux européennes mais je n'aime pas trop cette démagogie mensongère qui consiste à faire croire qu'on pourra à la fois réduire la consommation donc la production de biens matériels et de l'énergie et à la fois créer plus de valeur, à moins d'augmenter les prix mais ce qui ne colle pas avec les problèmes de pouvoir d'achat et ce qui ne résoud pas du tout les pertes d'emplois liées à la diminution de l'activité productrice de biens matériels et énergie.

Il a été interrogé sur TLM !
J'ai pensé à toi ...

Travailler autrement ;
Pour vivre autrement ;
Pour vivre mieux !

yann 35 a écrit:

Il est possible que je vote Verts aux européennes

je te croyais au modem?

toutoune a écrit:

yann 35 a écrit:

Il est possible que je vote Verts aux européennes

je te croyais au modem?

De moins en moins... Et puis je reste libre de mon vote une fois que j'aurai comparé les projets !

C'est vrai yann.
Mais c'est quand m^me dommage d'abandonner trop vite.

Bon , ca concerne le PNB,mais je pense qu'il y a quand meme des points en commun.
Je cite:
"Lors d'un forum de la Banque mondiale qui s'est tenu en Fevrier 2002 à Katmandou,au Népal,le représentant du Bouthan,royaume himalayen grand comme la Suisse ,affirma que,si l'indice du Produit National Brut(PNB) de son pays n'etait pas très elevé,en revanche il était plus que satisfait de l'indice du Bonheur National Brut.Sa remarque fut acceuillie par des sourires amusés en Public et l'on s'en moqua en coulisse.Mais les pontes des pays"sur développés"ne s'imaginaient pas que les delegués bhoutanais avaient de leur coté des sourires ou se melaient amusement et désolation.On sait que si,le pouvoir d'achat a augmenté de 16% aux Etats-Unis durant les trente dernières années,le pourcentage de gens qui se declarent "très heureux"est tombé de 36 à 29%.Car n'est-ce pas singulièrement manquer de finesse que de penser que le bonheur suit l'indice Dow Jones de Wall Street ?Les Bouthanais hochent la tete avec incrédulité lorsqu'on leur parle de gens qui se suicident parce qu'ils ont perdu une partie de leur fortune sur les autels de la bourse.Mourir à cause de l'argent ?C'est que l'on a pas vécu grand chose."Matthieu Ricard.Playdoyer pour le bonheur.
PS : Pour info ,moderateur ,est-ce que le fait de prendre des citations et d'en informer l'auteur et le titre posent un problème légal ?

les islandais avaient la première place en ce qui concernait le bonheur... les pauvres, ils tombent de haut
http://www.paperblog.fr/1054423/lislande-ou-le-royaume-de-bonheur/

Consultation des partis politiques: le MoDem répond à notre questionnaire

16 Février 2010 Par FAIR

Le Forum pour d'Autres Indicateurs de Richesse (FAIR) interroge, dans le cadre des élections régionales, les principales formations politiques, sur la façon dont elles abordent la mesure de progrès ou développement humain durable, et l'intérêt qu'elles portent à la mise au point et l'utilisation de nouveaux indicateurs de richesse en région. La Commission Economie du MODEM a répondu a notre questionnaire, en voici les réponses.