[mesure sarko] le paquet fiscal

juju41 a écrit:

Bienfaits... et méfaits des "heures sup"

Même dans le scénario de conjoncture haute, les résultats sont calamiteux. Il faut dépenser 0.4 de PIB sur le budget de l'Etat pour obtenir une croissance de 0.4 de PIB. Et si j'ai bien compris les explications (conclusion 2): Les résultats sont obtenus dans le cadre d'un équilibre partiel. Ca veut dire qu'on a pas pris en compte dans le calcul, l'impact économique, des hausses d'impôts, ou des baisses de dépenses publiques (infrastructures etc...) qu'il faut réaliser pour financer cette mesure à niveau de déficit constant.
Encore une nouvelle idée soufflée par le MEDEF, appliquée par ce gvt, qui tire l'emploi et la croissance vers le bas.

«Le bouclier fiscal va changer», affirme Lagarde

Il y a au moins une chose qui ne va pas changer : elle va continuer à nous prendre pour des cons.

La convergence fiscale franco-allemande ? Elle a bon dos!

Là aussi celà peut être une arnaque !

Rappelons-le, un tel triptyque ne règlerait pas grand-chose : la suppression de l’ISF coûterait 3,5 milliards d’euros, celle du bouclier permettrait une économie de 679 millions d’euros et, selon les scénarii, une tranche à 50 ou à 45 % rapporterait entre 700 millions et 1,9 milliard d’euros. En clair, il manquerait entre 800 millions et 2,6 milliards d’euros pour boucler budgétairement la réforme. Une telle réforme serait en outre favorable aux rentiers : ceux-ci perdraient le bénéfice du bouclier fiscal mais n’auraient plus à payer l’ISF. Ils ne seraient pas concernés par la nouvelle tranche à l’impôt sur le revenu, car les revenus financiers (dividendes, plus values…), qui constituent une part prépondérante de leurs revenus, demeureraient imposés au taux proportionnel à 18 %. Et pour leur part, les autres contribuables situés dans la tranche à 40 %, en grande partie des cadres supérieurs, s’ils ont des revenus majoritairement tirés du travail, paieraient certes plus d’impôt sur le revenu, mais la réforme demeurerait avantageuse pour ceux qui paient aujourd’hui l’ISF (et ils sont nombreux dans cette tranche). Une telle réforme, politiquement habile, ne règlerait en réalité donc rien en termes de rendement budgétaire ou de justice fiscale"
Tout est dit dans cet exercice d'enfumage à venir !!

PB a écrit:

Rappelons-le, un tel triptyque ne règlerait pas grand-chose : la suppression de l’ISF coûterait 3,5 milliards d’euros, celle du bouclier permettrait une économie de 679 millions d’euros et, selon les scénarii, une tranche à 50 ou à 45 % rapporterait entre 700 millions et 1,9 milliard d’euros. En clair, il manquerait entre 800 millions et 2,6 milliards d’euros pour boucler budgétairement la réforme. Une telle réforme serait en outre favorable aux rentiers : ceux-ci perdraient le bénéfice du bouclier fiscal mais n’auraient plus à payer l’ISF. Ils ne seraient pas concernés par la nouvelle tranche à l’impôt sur le revenu, car les revenus financiers (dividendes, plus values…), qui constituent une part prépondérante de leurs revenus, demeureraient imposés au taux proportionnel à 18 %. Et pour leur part, les autres contribuables situés dans la tranche à 40 %, en grande partie des cadres supérieurs, s’ils ont des revenus majoritairement tirés du travail, paieraient certes plus d’impôt sur le revenu, mais la réforme demeurerait avantageuse pour ceux qui paient aujourd’hui l’ISF (et ils sont nombreux dans cette tranche). Une telle réforme, politiquement habile, ne règlerait en réalité donc rien en termes de rendement budgétaire ou de justice fiscale"
Tout est dit dans cet exercice d'enfumage à venir !!

Ce qui est injuste, c'est que des gens puissent avoir à payer l'ISF sous prétexte qu'ils ont un gros patrimoine, alors même qu'ils ont de faibles revenus. Supprimer l'ISF et créer une tranche supplémentaire de l'IR pénalisera ceux qui gagnent le plus d'argent, ce qui est assez logique et cohérent. En outre, cette mesure serait un gage de simplicité. Malheureusement, les députés ne semblent pas très courageux sur cette question.

Zut, l'idée ne me paraissait pas mauvaise ...
Cela nous permettrait il de "retomber sur nos pieds" en remettant les taxes sur la retransmission des fortunes ?
Cela bouclerait il le budget de PB ?

Poker fiscal : Comment gagner 678 millions pour mieux perdre 4 milliards ?

En attendant, ce gouvernement ne veut jamais faire le bilan de ces réformes "mal faites" !

A chaque émission politique, les économistes ont sans cesse décrié cette loi Tepa, tant au niveau des heures sup que de la partie succession. Et tous s'accordent à dire qu'il ne reviendra pas sur cette réforme des retraites (voir le site que j'ai dejà donné il y a quelques jours http://www.publicsenat.fr/emissions/deshabillons-les/les-discours-de-nicolas-sarkozy/thomas-legrand,dominique-maingueneau,ali-magoudi,michel-pincon/66553) où NS se croit investi par le rôle du "chevalier blanc" qui va sauver la planète !

au sujet du bouclier fiscal, même Barbier l'autre soir ds C'est ds l'air, a dit que NS aurait gagné en sympathie s'il avait fait une pause de quelques années en attendant des jours meilleurs.

Citation :

"Tout ça me paraît plutôt fait dans la précipitation, de manière brouillonne et désordonnée",

Comme tout ce qui est fait par sarkominus et sa clique depuis plus de 3 ans.

je viens pose ici mon manque de compréhension et de connaissance...

Bruxelles nous demande de revoir le bouclier fiscal pour y inclure les gens non domiciliés fiscalement.

Si ma mémoire est bonne, l'argument de ce fichu bouclier c'est éviter que les "riches" ne se fassent domicilier à l'étranger pour ne pas payer d'impôts en France (ou le moins possible). Et là donc, Bruxelles nous demande de les en faire bénéficier quand bien même ils auraient donc choisi d'aller voir ailleurs .... ce qui permettrait par exemple de plafonner un ISF ....

Bref si j'ai bien compris, c'est l'entubage total non ?

t'as tout compris! elle est chouette notre Europe..!
une chose est sure , je ne voterai jamais plus aux Européennes, basta..cette europe est celle du fric, pas celle des peuples..

c'est surtout que je comprends beaucoup mieux d'un coup l'empressement de Lagarde à céder aux injonctions bruxelloises .....

Rapport du Quai d'Orsay sur la convergence franco-allemande


Le taux d'imposition d'un couple marié disposant de 150.000 euros de revenus annuels net imposable est de 23,6% en France contre 32,9% en Allemagne.





rapport ici

http://referentiel.nouvelobs.com/file/1170075.pdf

sur médiapart abonné

http://www.mediapart.fr/journal/france/210111...

excellent article sur la "Révolution fiscale "Ecrit par trois économistes qui figurent parmi les meilleurs spécialistes de la question des impôts en France, Camille Landais (chercheur au Standford institute for economic policy research), Thomas Piketty (professeur à l'Ecole d'économie de Paris et directeur d'études à l'EHESS) et Emmanuel Saez (professeur d'économie à Berkeley)

extraits
Démantèlement de la fiscalité de l'épargne, abaissement de l'impôt sur le revenu, multiplication des niches: chacun a apporté sa pierre (voir notre article Ces dix années de cadeaux fiscaux qui ont ruiné la France) à cette œuvre de démolition, qui a nourri une hystérie antifiscale et une allergie à l'intérêt général. Et ceux qui osaient défendre l'impôt, en même temps que sa progressivité, étaient raillés et présentés comme d'indécrottables passéistes ou de dangereux révolutionnaires. Bref, même la gauche – la gauche «moderne», il va sans dire – s'est longtemps convertie à cette pensée unique anti-impôt. Qui ne se souvient de la compétition dans laquelle Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius s'étaient lancés à la fin des années 1990? C'était à qui ferait la proposition la plus sulfureuse pour saper l'impôt sur le revenu ou abaisser la fiscalité sur les stock-options.

...


Décryptage des auteurs: «Si l'on classe les Français en fonction de leur revenu individuel total avant impôt (travail et capital), on obtient les résultats suivants. Les 50% des Français les plus modestes, gagnant entre 1.000 euros et 2.200 euros de revenu brut par mois, font actuellement face à des taux effectifs d'imposition s'étageant de 41% à 48%, avec une moyenne de 45%», ce calcul prenant en compte tous les prélèvements, CSG et cotisations sociales comprises. «Les 40% suivants dans la pyramide des revenus, gagnant entre 2.300 euros et 5.100 euros par mois, sont tous taxés à des taux de l'ordre de 48% à 50% (...) Puis, à l'intérieur des 5% des revenus les plus élevés (gagnant plus de 6.900 euros) et surtout des 1% les plus riches (gagnant plus de 14.000 euros), les taux effectifs d'imposition se mettent très nettement à décliner et ne dépassent guère les 35% pour les 0,1% des Français les plus aisés (50.000 personnes sur 50 millions.»

...
suite


Ce graphique est le même que le précédent, mais il présente la responsabilité de chacun des prélèvements dans cette faillite du système fiscal français. Sans grande surprise, il fait ainsi apparaître que l'impôt sur le revenu est légèrement progressif (mais pas pour les revenus les plus élevés); que les impôts sur le capital tiennent mieux compte des revenus; ou encore que les impôts sur la consommation, dont la TVA, et les cotisations sociales sont gravement inégalitaires, puisqu'ils pèsent relativement beaucoup plus sur les petits revenus que sur les gros.

Et au total, le système fiscal français a cessé d'être redistributif, comme on il en avait dans le passé l'ambition. Ou plutôt si! Il organise toujours une redistribution, mais à l'envers. Au profit des plus hauts revenus. La France n'a donc pas oublié le célèbre commandement de la Déclaration des droits de l'homme; c'est en réalité plus grave que cela: elle fait l'inverse.

c'est pire ce que j'imaginais

Quand je pense que sans arrêt, ils nous disent que certains ne paient pas d'impôts (donc les classes qui gagnent en dessous de 1000€ si je regarde le graphique), et que les gens qui gagnent le plus arrivent vers 30%
donc si je comprends bien
1000€ par mois = 12000€ par an- fiscalité 6000€ reste 6000€ pour vivre donc 500€ par mois
5000€ par mois = 60000€ par an - fiscalité 30000€ reste 30000€ pour vivre soit 2500€ par mois
14000€ (mini) par mois = 168000€ par an - fiscalité 50000€ reste 118000€ pour vivre soit 9800€ par mois
A les écouter (les politiques), ils se plaignent encore et veulent encore leur redonner plus !