Ouverture des magasins le Dimanche

Voici le texte de l'appel, publié sur le site internet de Marc Le Fur :

Citation :

Touche pas à mon dimanche

Marc LE FUR, Vice-président de l’Assemblée nationale, Député des Côtes
d’Armor - Jean-Frédéric POISSON, Député des Yvelines - Philippe MEUNIER, Député du Rhône – Jean-Paul ANCIAUX, Député de Saône et Loire - Thierry BENOIT, Député d’Ille et Vilaine – Véronique BESSE, Députée de la Vendée - Jean-Claude BOUCHET, Député du Vaucluse - Françoise BRANGET, Députée du Doubs –Xavier BRETON, Député de l’Ain - Yves BUR, Député du Bas-Rhin – Jean-François CHOSSY, Député de la Loire – Dino CINERI, Député de la
Loire- Jean-Yves COUSIN, Député du Calvados – Jean-Louis CHRIST,Député
du Haut-Rhin - Marie-Christine DALLOZ, Députée du Jura – Laure DE LA RAUDIERE, Députée de l’Eure et Loire- Lucien
DEGAUCHY, Député de l’Oise – Jean DIONIS DU SEJOUR – Yannick FAVENNEC, Député de la Mayenne - André FLAJOLET, Député du Pas de Calais - Jean-Pierre GARRIGUE, Député de la Dordogne - Philippe GOSSELIN, Député de la Manche– Michel GRALL, Député du Morbihan – Jean-Pierre GRAND,Député de Député de l’Hérault - Arlette GROSSKOST, Députée du Haut-Rhin Antoine HERTH, Député du Bas-Rhin – Guénhaël HUET, Député de la Manche - Michel HUNAULT, Député de Loire-Atlantique – Jacques LE NAY, Député du Morbihan - Fabienne LABRETTE-MENAGER, Députée de la Sarthe – Marguerite LAMOUR, Député du Finistère – Jacques LE GUEN, Député du Finistère - Céleste LETT, Député de la Moselle– Lionnel LUCA, Député des Alpes Maritimes – Franck MARLIN, Député du Loiret, Jean-Philippe MAURER, Député du Bas-Rhin –
Christian MENARD, Député du Finistère – Damien MESLOT, Député du
Territoire-de-Belfort - Jean-Marie MORISSET, Député des Deux-Sèvres –
Jean-Marc NESME, Député de Saône et Loire - Etienne
PINTE, Député des Yvelines – Jean-Luc REITZER, Député du Haut-Rhin -
Jacques REMILLER, Député de l’Isère – Bernard REYNES, Député des
Bouches du Rhône Michel SORDI, Député, Député du Haut-Rhin
- Alain SUGUENOT, Député de la Côte d’Or – Dominique SOUCHET, Député de la Vendée - Eric STRAUMANN, Député du Haut-Rhin – Michel TERROT, Député du Rhône – Jean UBERSCHLAG, Député du Hault Rhin – Christian VANNESTE, Député du Nord – Patrice VERCHERE, Député
du Rhône – François Xavier VILLAIN, Député du Nord - Michel VOISIN, Député de l’Ain - Marie-Jo ZIMMERMANN, Députée de la Moselle – Michel ZUMKELLER, Député du Territoire de Belfort

Organiser des vacances familiales en fonction des congés des conjoints est déjà compliqué. Sera-t-il aussi compliqué d’organiser ses week-ends demain
s’il faut travailler le dimanche ? Ceux qui demandent l’ouverture des
commerces le dimanche ont-ils conscience de toutes les conséquences de
leur revendication ?

Trois questions doivent être posées à ce sujet.

Quel intérêt économique ?

On dit qu’ « ouvrir les magasins le dimanche, c’est créer
30 000 emplois. A cela plusieurs études, dont celle du Conseil économique et social, répondent que l’acte d’achat ne serait que transféré de la semaine au dimanche. Les sites qui ouvrent le dimanche perdent ainsi 30% de leur activité du samedi. Les 30 000 emplois créés ne seraient que transférés de la semaine au week-end. D’autresétudes montrent qu’à consommation égale, un emploi du dimanche supprimera trois emplois de la semaine. La menace portera également sur ceux qui travaillent déjà le dimanche, notamment les multiples petits commerces de proximité dans nos centre-villes ou dans nos centre-bourgs en milieu rural.

La logique économique veut qu’on n’effectue pas d’achats supplémentaires
sans pouvoir d’achat en hausse. La hausse du pouvoir d’achat ne se
décrète pas par l’ouverture des magasins le dimanche. A l’instar des
heures de temps libre dégagées par les 35 heures, l’ouverture des
magasins le dimanche risquerait plutôt de créer des frustrations et du
surendettement.

Quel impact sur notre société ?

« Ouvrir les magasins le dimanche, c’est donner une liberté supplémentaire aux individus, un jour de consommation en plus par semaine ! ». Et voilà comment on passe du dimanche chômé, acquis social obtenu de haute lutte au 19ème siècle, au dimanche chômé, menace pour la
liberté individuelle des consommateurs. « Si nos concitoyens ont envie d’acheter le dimanche, qu’ils achètent ! Ouvrez tous les jours, le marché reconnaîtra les siens »

L’argument est cocasse car, le travail le dimanche, c’est bien quand
cela concerne les autres, mais moins bien quand cela nous touche
personnellement. Or, ouvrir les magasins le dimanche ne touchera pas
que les commerçants. Il faudra trouver des modes de garde pour les
enfants. Qu’en sera-t-il des services bancaires indispensables à
l’activité commerciale ? Faudra-t-il livrer les magasins le dimanche ?
Le travail le dimanche ne se fera que sur volontariat nous dit-on.
Comment peut-on y croire ? Chacun sent très bien que l’ouverture des
commerces le dimanche est le cheval de Troie pour une ouverture
générale de l’activité professionnelle. Qu’en sera-t-il alors de toutes
les activités dominicales, non seulement les cultes, mais également les
activités sportives, associatives, familiales… ? N’est-il pas
préférable de ne pas consommer dans les commerces un jour sur sept et
de conserver ces moments de fraternité qui donnent à la vie beaucoup de
sens ? Le travail le dimanche, c’est une menace pour les familles.
C’est leur retirer un des rares moments de la semaine où elles peuvent
se retrouver pour partager des moments indispensables qui participent à
la construction de chacun. Pourquoi leur retirer ce refuge essentiel ?

Quel sens donner à une telle revendication ?

C’est en effet là qu’est la vraie question. L’homme contemporain est-il
uniquement un « individu consommateur » ou est-il encore l’animal
social que définissait Aristote ? S’il n’est que consommateur, ouvrons
les magasins le dimanche et laissons le satisfaire son instinct. Si
l’homme se construit par les relations qu’il tisse avec les autres,
posons-nous la question de maintenir chômé un jour dans la semaine
durant lequel les relations que nous avons les uns avec les autres
peuvent être facilitées et gratuites.

La réglementation est souvent trop lourde et faite de tracasseries
inutiles quand il faut organiser des manifestations sportives,
amicales, associatives et religieuses où les gens se rencontrent et
partagent un peu de leur temps. Elle est en revanche nécessaire pour
préserver des moments gratuits, sans transaction, des moments de
partage en famille ou entre amis.

« Les Français qui le veulent pourront ne pas consommer le dimanche. Il n’y a aucune obligation mais une nouvelle offre proposée»
affirment enfin les partisans de l’ouverture. Peut-être. Il est
cependant probable que ce moment privilégié de partage et de relations
personnels sera sévèrement frappé par la concurrence d’une possibilité
de consommer qui n’aura plus de limite.

Aujourd’hui, les Français ont encore plus besoin de solidarité qu’hier. Or, la
première et la plus vraie des solidarités, la plus efficace, la plus
riche en relations et en affection, est certainement la famille.
Sachons protéger cette valeur essentielle et ne pas la fragiliser une
nouvelle fois.

Sondage

Question à poser aux salariers:êtes-vous payer double?

Question subsidiaire:êtes-vous volontaire?

Un des argments des pour l'ouverture dominicale étant le salaire double.

Tiens Zimmermann et Lett XD!

Ben normal, que y ait beaucoup d'Alsaco-Mosellans, c'est sacré le Dimanche chez nous, faut pas toucher!

Bon le Lett je sais pas, c'est le bon toutou lui, d'ailleurs si e 2012 il pouvait tomber lui, ça me ferait pas de mal!

Zimmerman à la limite, elle a déjà fait de la dissidence à la mairie de Metz, en se présentant contre les gros Rausch! D'ailleurs je me souviens que tous à l'UMP était pour le Rausch et que Zimmerman était devenu la méchante, il fallait voter contre elle! Qu'elle bande d'e****** quand même!!

Bref tout ça pour dire que Zimmerman est capable de voter contre, Lett moins!

Je ne fais que remonter un article qui était à l'origine sur Rue 89. Cet article me semble extrêment important car il décrit les méthodes du gvt et ce qui nous attend si nous ne sommes vigilants. Personnellement, j'étais révolté aprés avoir lu l'article car il est peut être un symbole de ce qui se prépare :
Il met en parallèle les promesses du gvt, (doublement du salaire sur fond de mesure en faveur du pourvoir d'achat, travail le dimanche sur la base du volontariat) et ce qui a été voté par l'assemblée une fois que les médias n'étaient plus là. C'était il y a un an.....
On y voit parfaitement le rôle des Lobbys et de certains députés ou ministres à leur solde. La tentation aujourd'hui pour le gvt d'utiliser la crise pour passer en force face à une opinion publique paralysée assomée par la crise économique.
Il rappelle les conclusions de l'OFCE et du CES sur l'impact économique du travail le dimanche.
N'oublions pas qu'il y a quelques semaines, on nous disait que le travail le dimanche soutiendrait la croissance, que les français étaient majoritairement pour à partir de sondages qui se sont révélés par la suite tronqués mais qui ont atteint leur but : 1) Relancer une nouvelle fois le débat au nom d'une forme de démocratie par sondage dont le gvt ne serait que le simple executant, 2) préparer l'opinion publique à une nouvelle loi sur le travail le dimanche.

A lire absolument........

Tribune

La crise, prétexte idéal pour imposer le travail le dimanche

Par Vincent Lecourt | Avocat (dominante droit du travail) | 17/10/2008 | 17H03

Souvenez-vous, c’était il y a un an. A cette époque, nulle crise financière, nulle chute de la bourse, et pourtant un sentiment d’urgence pousse Luc Chatel, secrétaire d'Etat à la Consommation, à devenir devin et à annoncer au JDD le dépôt prochain d’un amendement visant à permettre le travail du dimanche, mettant ainsi fin aux actions judiciaires engagées par différents syndicats.

La disposition finalement adoptée ne prévoit finalement qu'une dérogation (la 181e) au droit commun du travail pour les commerces du secteur de l'ameublement, grâce à l'entremise de la sénatrice UMP Isabelle Debré. Mais deux engagements passent à la trappe : la mesure ne devait concerner que des employés volontaires, et ces derniers devaient être payés double.

Pris en défaut, la main sur le cœur, les promoteurs du texte promettent de corriger cette erreur au printemps. C'est ce qu'annonce Xavier Bertrand, ministre du Travail et pompier de service. Pourtant, la promesse s’envole. Les médias passent à autre chose. Fermez le ban. Cela aurait pu être la fin de l’histoire…

C’est sans compter le député UMP Richard Mallié, acquis à la cause du dimanche travaillé et aux commerçants de sa circonscription. Il commet quelques mois plus tard une proposition de loi, après avoir organisé des auditions en la vendant sous la forme d’un toilettage, là où il s’agit de mettre fin à un principe fondamental. Mais elle ne trouve pas de majorité, preuve que les parlementaires sont alors plus attentifs à la réalité.

Le lobbying ne faiblit pas

Le lobbying ne faiblit pas pour autant. Il est même encouragé, comme en témoignent les échanges épistolaires entre Richard Maillé, Roger Karoutchi, Axel Poniatowski et François Fillon.

Ce n’est d'ailleurs que du fait de la pression de quelques enseignes prises de nouveau la main dans le sac que ce dossier revient aujourd'hui sur la table, et ce, à la veille des plaidoiries destinées à leur présenter l’addition de la somme de leurs infractions.

A grands renforts de moyens de communication, ces enseignes mobilisent tout ce qu’elles ont de réseaux pour obtenir les mêmes dérogations que dans le secteur de l’ameublement. Au nom de leurs salariés qu’elles ont placé dans cette situation en connaissance de cause. Au nom des étudiants qui leur doivent la vie. A les entendre. En balayant tous ceux qui ont perdu leurs emplois parce qu’ils ne pouvaient pas résister à ces géants et tous ceux qui ont trop peur pour refuser demain cette précarité supplémentaire.

Rebelote donc.

Le JDD a sorti dimanche dernier, très à propos, une interview de Luc Chatel et un sondage dont l’interprétation hasardeuse permet à l’ensemble des médias de reprendre en chœur, au moins dans un premier temps, que les français sont favorables au travail du dimanche. Le temps qu’ils se reprennent, il est déjà trop tard.

La vague sur laquelle surfent nos ministres en goguette est lancée. Luc Chatel se fait même filmer dans le centre commercial Thiais Village (Val-de-Marne) où il va à la rencontre des contrevenants

Personne n’a prêté attention à ce que l’on voit à l’arrière-plan durant les trois premières secondes. Le député Richard Mallié fait la bise à la sénatrice Isabelle Debré. Là, je l’avoue, j’ai eu peur… J’ai eu le sentiment d’assister à un très mauvais remake.

En panne d’idées, les commentaires sur le Net des promoteurs de cette dérégulation supplémentaire accusaient de tous les maux de la terre et, tour à tour, les 35 heures, les syndicats archaïques, les vendeurs sur la Toile qui sont pourtant les mêmes enseignes, les mêmes empêcheurs de déréguler en rond.

Avec la crise financière qui a démontré l’importance d’un cadre légal, ces arguments ont d'abord fait flop. Mais, miracle de la stratégie de communication, cette même crise financière a ensuite servi de prétexte à l’idée d’aller chercher la croissance en travaillant le dimanche. Il ne s’agit plus de créer des emplois, mais d’éviter leur destruction.

La réalité est bien différente : la proposition de Richard Mallié ne contient même pas le doublement du salaire avancé comme argument. Luc Chatel se fait d’ailleurs fuyant, puisqu’il répond simplement au journaliste qu’elle prévoit des majorations, là où Xavier Bertrand semble mettre en avant le doublement du salaire.

Le droit au refus du salarié est avancé comme l’arme fatale. Il revient à prétendre qu’il suffirait d’inscrire le droit de refuser le harcèlement pour qu’il disparaisse, ou de penser que la question n’est pas un critère d’embauche. Là, le praticien rigole…

Pour évacuer le débat, Luc Chatel renvoie la patate chaude de son contenu aux partenaires sociaux. Le gouvernement pourra ainsi leur renvoyer la responsabilité en cas de difficulté d’application.

A quoi ont servi les travaux du CES et de l'OFCE ?

Cette proposition ne simplifie pas davantage la loi. Elle crée une nouvelle dérogation territoriale extensible à tout le territoire. Elle ne respecte pas non plus les engagements internationaux de la France. Elle revient surtout à concentrer les problèmes sur les départements déjà pollués par tous les maux de la société actuelle.

A quoi ont donc servi les travaux du Conseil économique et social (CES), ceux de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) qui ont conclu à l’absence d’impact économique de cette mesure ?

Déjà, sur le terrain, l’amendement concernant l’ameublement sert aux préfets à justifier, au nom de la concurrence, les ouvertures des enseignes du bricolage qui vendraient aussi de l’ameublement ; demain, elles justifieront les dérogations du secteur de l’électroménager et de l’équipement de la maison, puis à terme, par un effet d’entraînement, l’ensemble des commerces.

Après ce sera au tour des services. Xavier Bertrand a déjà franchi le cap en annonçant l’ouverture des crèches le dimanche, sans préciser que ce sont les mêmes salariés du dimanche qui les paieront sans doute double. Il ne restera alors qu’à obliger les fonctionnaires qui ne pourront plus faire autrement que d’accompagner « l’évolution de la société » en marche.

Le travail du dimanche sera banalisé. Les majorations seront absorbées dans la masse salariale comme lors du passage aux 35 heures. Nos gouvernants veulent revenir en arrière : au temps d’avant 1906 où le travail dominical était possible. Evolution ou régression ? C’est toute la question. Comment peut-on ouvrir un vrai débat quand le discours est à ce point caricatural et le lobbying si intense ?

Ma modeste contribution.

Quand j' était étudiant je travaillais en dans l'industrie en S/D
12H le samedi et 12H le Dimanche ( 18H-6H ) ou ( 6H-18H )
Payé +35% le samedi, +100% le dimanche et +50% la nuit
avec encore +100% les jours fériés

Soit 24H Hebdomadaire payé autant que les 39H de ceux qui faisait leur horaire de bureau.

En bonus Zéro Stress dans les transports alors que les autres faisait en moyenne 2* 1H30 *5 jours dans les bouchons.



Non au volontariat qui est la porte ouverte à la banalisation.
aux abus de pouvoir, a l'intimidation, a la précarisation...


Oui a un contrat spécifique.
> Si on travaille le dimanche on travaillera aussi le samedi
sur une base régulière 16H minimum payé comme "26"
avec 1 vendredi sur 4 en Sus pour partage d'expérience et prendre les consignes si la Sté fonctionne aussi la semaine.

Interdiction de travailler aussi la semaine.


C'est de nature à bien aider les etudiants, sans ouvrir la boite de Pandore non ?

c'est ce que j'ai dit en tout début de fil... mais le pb c'est surtout que tout le monde sera "obligé" de travailler, alors que si ces postes étaient réservés en priorité aux étudaints et aux vrais volontaires, ça pourrait beaucoup aider les étudiants, qui pourraient se consacrer véritablement à leurs études en semaine, et moins rater leurs exams, car on sait très bien que travail en semaine et études donnent beaucoup d'échecs...
Mon mari était barman pendant ses études, et bossait de 19h jusqu'à 2 heures du mat, résultat impossible de suivre correctement ses cours, et échec à l'exam...

_Christophe_ a écrit:

(...)
L'ouverture le Dimanche ne sert que le commerce qui a les moyens en effectif d'ouvrir le Dimanche mais qui souhaite faire des économies d'investissements en limitant la surface nécessaire à l'accueil des clients.
(...)

Tu as raison eperret de souligner que tu as travaillé en SD dans l'industrie.
En effet cet horaire permet normalement de résoudre des problèmes de capacité par une extension des horaires sans recours aux investissements, ou d'accélérer le retour sur investissements des équipements de l'entreprise.
Sauf qu'il n'y a pas de concurrence "déloyale" entre les entreprises puisqu'un produit qui se fabrique chez A avec une machine se fabrique aussi chez B avec une machine ; A et B doivent gérer le même problème d'investissement.
Dans le cas du commerce, le travail dominical va finir de tuer le petit commerce, celui qui n'a pas les effectifs suffisants pour ouvrir le Dimanche donc tuer des emplois. En effet l'ouverture le Dimanche se fera en heures supplémentaires (je précise qu'une personne travaillant en SD ne travaille pas les autres de la semaine c'est donc un emploi supplémentaire) et non pas en postes supplémentaires.

Travail du dimanche :
l'UMP cherche un compromis



Après l'opposition d'une soixantaine d'élus de la majorité, une version corrigée de la proposition de loi UMP a été présentée.


L'ouverture des magasins le dimanche devient un vrai casse-tête pour la majorité. Et un boulet pour l'auteur de la proposition de loi, Richard Mallié, contraint à corriger son texte face à la bronca d'une cinquantaine de ses collègues. Au lieu de débattre du projet sur l'audiovisuel, inscrit mardi à l'ordre du jour de l'Assemblée, les députés UMP se sont à nouveau entre-déchirés sur le travail dominical, au bureau du groupe d'abord, en réunion de groupe ensuite, puis lors d'un huis clos de plus d'une heure en milieu de journée, en présence des ministres Xavier Bertrand (Travail) et Luc Chatel (Consommation).
Pour tenter de détendre l'atmosphère, Xavier Bertrand avait invité mardi à un petit déjeuner la cinquantaine de signataires de la tribune publiée vendredi dans Le Figaro contre le travail du dimanche. En vain, car en fin de matinée, dans une ambiance tendue, Jean-François Copé, le patron des députés UMP, a reproché au vice-président de l'Assemblée Marc Le Fur, d'avoir lancé la polémique dans la presse. «Mieux vaut un débat au sein de la salle Colbert» (lieu de réunion des députés UMP), a lancé Copé. Présent à la réunion de groupe, François Fillon a réaffirmé que cette proposition de loi serait bien inscrite à l'ordre du jour de l'Assemblée en décembre. Le premier ministre a estimé que «l'on ne peut pas rester dans la situation actuelle qui est confuse», et qu'il s'agissait d'une «proposition raisonnable correspondant à un engagement de la campagne présidentielle».
«Protéger le petit commerce de proximité»



Pour tenter de dégager un consensus, de nouvelles concessions ont été faites aux opposants au travail du dimanche, qui réclament aussi que Lille et Lyon soient exclus du champ d'application de la loi. Le titre de la proposition devrait être modifié, pour préciser qu'il s'agit de «redéfinir la réglementation du repos dominical concernant le commerce dans les grandes agglomérations et les zones touristiques».
Le texte devrait réaffirmer la règle du repos dominical qui «peut donner lieu à des dérogations». Surtout, les grandes surfaces alimentaires ne pourraient pas ouvrir le dimanche. «Si on exclut le commerce alimentaire, on sera d'accord, car notre souci est de protéger le petit commerce de proximité», a déclaré hier Lionnel Luca, un opposant prêt à se rallier au texte ainsi modifié, au même titre que Jean-Paul Anciaux, Antoine Herth et Michel Grall. «Cette loi a le mérite de régulariser la situation de trois millions de Français qui travaillent le dimanche», a fait valoir l'ancienne ministre Catherine Vautrin, vice-présidente UMP de l'Assemblée.
Mais les adversaires les plus résolus, au premier rang desquels Jean-Frédéric Poisson, l'ancien suppléant de Christine Boutin, ne rendent pas les armes. Le groupe UMP a multiplié hier les pressions pour empêcher une soixantaine de députés UMP de récidiver en publiant mercredi dans Le Monde daté de jeudi une nouvelle tribune. Leur leitmotiv : «Il n'est pas acceptable de faire courir aux Français ce risque de généralisation du travail dominical, qu'il soit proche ou lointain.»

pfff ! pfff ! pfff ! (je ris).
c'est quand même débile le temps, l'énergie et, du coup, l'argent que nous fichons en l'air avec la somme d'ahuris qui composent l'AN UMP.

Ce qui est encore plus drôle, c'est que l'UMPiste qui a lancé cette fronde est aussi député des Bouches-du-Rhône, dans la circonscription mitoyenne à celle de Maillé ! Y a de l'ambiance dans le sud !

Marianne2.fr

Consumérisme, précarité et destructions d’emploi : vive le travail le dimanche !


Contredisant presque point par point les arguments de Xavier Bertrand, une étude du Crédoc revient sur la libéralisation du travail le dimanche : favorisant « l’achat-loisir », la loi est plébiscitée par les populations précaires et pourrait entraîner des effets négatifs sur le pouvoir d’achat et l’emploi.

Version Xavier Bertrand, la libéralisation du travail du dimanche c'est rien que du bonheur : garantie de l’emploi, augmentation du chiffre d’affaire des commerçants et promotion des achats en famille… Malheureusement pour le ministre du Travail, qui souhaite voir son projet de loi adopté avant Noël, un document du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Crédoc) vient gâcher la fête : réalisée en septembre sur un échantillon de 1014 individus de plus de 18 ans, cette étude contredit presque point par point les promesses du «gentil» Xavier Bertrand, aussi bien dans l’opinion des Français que dans les simulations économiques.






1. «Les évolutions de consommation sont là, bien concrètes, bien réelles.» (France Inter, le 27 novembre )
Il faut le dire vite : seuls 37% des Français ayant déjà accès aux commerces ouverts le dimanche à proximité de leur domicile déclarent faire des achats ce jour-là de façon régulière ou occasionnelle. Plus révélateur encore, les trois quarts des Français interrogés estiment que les temps d’ouverture des commerces sont suffisants.

Si « évolution de la consommation » il y a, c’est dans la motivation : les principaux supporters du travail le dimanche considèrent les courses comme un « élément de détente », un « passe-temps » que le Crédoc résume dans la formule de « logique d’achat-loisir ». Bref : vive le consumérisme !

2. «Il y a des achats que vous faites en famille, c’est ensemble que vous pouvez y aller : eh bien il n’y a que le dimanche pour le faire.» (France Inter, le 27 novembre )
Selon le Crédoc , l’argument n’est pas très convaincant non plus : le portrait du Français type favorable au travail le dimanche est un jeune, inactif, habitant en région parisienne. En général, seules 28% des personnes interrogées jugent ne pas disposer d’assez de temps pour leurs achats.

3. «Les étudiants qui font le choix de travailler le dimanche […] On doit pouvoir leur garantir qu’ils vont continuer à travailler.» (France Inter, le 27 novembre )
Là, en revanche, Xavier Bertrand a tout bon : si 39% des actifs sont prêts à travailler le dimanche, les catégories précaires sont largement plus enclines à accepter. Les étudiants (51% favorables), les chômeurs ayant déjà travaillé (55,1%) mais surtout les chômeurs à la recherche d’un premier emploi (61%) sont les plus motivés tandis que seulement 52% des personnes travaillant dans le commerce accepteraient de travailler régulièrement le dimanche. Bref : travailler le dimanche est une concession des précaires et pas un désir profond des actifs.
4. «Des dizaines de milliers de salariés risquent de perdre entre 15 et 25 % de leur salaire. Cela, je ne le veux pas.» (Le Pèlerin magazine, le 11 novembre)
L’argument présenté est celui des astreintes (estimées par le ministre à 100.000€ par dimanche travaillé) dont doivent s’acquitter les commerçants ouvrant le dimanche. Selon les simulations réalisées par le Crédoc, la libéralisation du travail le dimanche favoriserait effectivement les super et hypermarchés … mais au détriment des autres commerces !

Le «besoin» de plus de temps pour faire ses courses est loin d'être évident à la lecture de l'étude. Source : Crédoc.fr

L’effet est jugé défavorable pour l’emploi car les commerçants favorisés seront les « formats commerciaux plus productifs », autrement dit les grandes surfaces. L’impact évalué est systématiquement défavorable au secteur alimentaire (-6800 à -16200 emplois selon les scénarios) et favorable de façon marginale dans le secteur non-alimentaire (-5400 à +14800 emplois selon les scénarios), le budget alimentaire n’étant pas sensible à « l’effet d’offre » provoqué par la disponibilité du produit un jour de plus (on ne mange pas plus parce qu’on présente plus de produits), contrairement au non-alimentaire.

5. «Le chiffre d'affaires réalisé le dimanche est en plus des autres jours de la semaine, pas à la place.» (Les Echos, le 19 novembre )
Sur ce point, l’étude du Crédoc est catégorique : l’ouverture un jour de plus n’augmente pas le pouvoir d’achat des Français et n’augmente donc pas le chiffre d’affaire des commerçants. Par « effet de cannibalisme », les commerces ouverts le dimanche syphonent les bénéfices de ceux qui sont fermés ou de ceux qui sont moins concurrentiels. Et pas seulement le dimanche : les bénéfices de la semaine en prennent aussi un coup.

L’étude souligne un effet de psychologie de masse chez les Français : la crise macroéconomique, anxiogène, aurait créé un « vouloir d’achat » qui n’est en aucun cas proportionné au « pouvoir d’achat ». Ouvrir le dimanche pourrait répondre au « vouloir d’achat » mais les enquêtes d’opinion tendent à prouver que les Français ne réalisent en aucun cas l’impact de ces dépenses supplémentaires sur leur budget.

Les achats dominicaux pourraient donc réduire le pouvoir d’achat des Français, qui seraient alors tentés d’entamer leur épargne, créant un « sentiment de restriction » face aux portes monnaies vidés sans mesure le dimanche. Au final, Xavier Bertrand pourrait bel et bien faire des heureux : si les Français en seront pour leurs frais, grandes surfaces et organismes de crédit revolving doivent déjà d’en frotter les mains !

Citation :

Ils sont cependant très peu
nombreux à anticiper que ces achats du dimanche les conduiraient à augmenter leurs dépenses
totales pour les catégories de produits considérés.

Consumérisme, précarité et destructions d’emploi : vive le travail le dimanche !

En gros c'est pas parce qu'on a plus de temps qu'on va acheter davantage !
S'il faut une enquête pour comprendre ça, et malgré tout continuer à vouloir nous convaincre des bienfaits, c'est soit nous prendre pour des courges soit...

A part que les Dimanche soit si bien rémunérés que ceux qui travaillent le Dimanche, n'aient plus à travailler les autres jours...

_Christophe_ a écrit:

Citation :

Ils sont cependant très peu
nombreux à anticiper que ces achats du dimanche les conduiraient à augmenter leurs dépenses
totales pour les catégories de produits considérés.

Consumérisme, précarité et destructions d’emploi : vive le travail le dimanche !

En gros c'est pas parce qu'on a plus de temps qu'on va acheter davantage !
S'il faut une enquête pour comprendre ça, et malgré tout continuer à vouloir nous convaincre des bienfaits, c'est soit nous prendre pour des courges soit...

A part que les Dimanche soit si bien rémunérés que ceux qui travaillent le Dimanche, n'aient plus à travailler les autres jours...

L'enquête permet surtout de démonter les arguments de Bertrand. Sinon effectivement, ça tombe sous le sens.

Ça démonte des arguments qui ne sont là que pour mentir aux français qui écoutent de loin. Vous croyez vraiment que Xavier Bertrand y croit à ses arguments ? Ce qu'il y a vraiment d'intéressant, c'est la révélation du véritable but de cette loi.

Citation :

Au final, Xavier Bertrand pourrait bel et bien faire des heureux : si les Français en seront pour leurs frais, grandes surfaces et organismes de crédit revolving doivent déjà d’en frotter les mains !

Travail le dimanche: "pas de paiement double" prévu, dénoncent des salariés



[ 28/11/08 - 07H54 - AFP ]


La Confédération générale des salariés du dimanche (CGSD), qui défend le travail dominical, a reproché jeudi à la proposition de loi Mallié de "ne pas garantir le paiement double" des salariés travaillant le dimanche, "malgré les promesses de Nicolas Sarkozy".
Dans un communiqué, le député (UMP) Richard Mallié assure lui que le doublement de salaire le dimanche sera bien garanti.

suite ici
http://www.lesechos.fr/info/france/afp_00096428.htm?xtor=RSS-2010

La Morano a encore gaffé...

Travail le dimanche: "on a beaucoup de vacances dans notre pays", selon Nadine Morano

La secrétaire d'Etat à la Famille, Nadine Morano, a déclaré mardi que le travail le dimanche ne poserait aucun problème car "on a beaucoup de vacances dans notre pays".

Interrogée par Canal+ sur les difficultés que pourraient rencontrer les familles si les parents doivent travailler le dimanche, Nadine Morano a répondu: "la famille, elle s'organise". "Tout cela s'organise", a-t-elle répété, avant d'ajouter qu'"on a beaucoup (...) de temps, on a beaucoup de vacances dans notre pays".

http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?&news=6148593

oui, ils vont bien maintenant réfléchir à la façon de faire sauter qq jours de congé...

hloben a écrit:

oui, ils vont bien maintenant réfléchir à la façon de faire sauter qq jours de congé...

Le plus possible même. Car le vrai but de cette loi est de déréguler le code du travail. Si on les laisse faire, il n'y a pas que dans les magasins qu'on travaillera le dimanche (outre évidemment certains endroits comme les hôpitaux où cela se fait déjà).

surtout que en parlant d'hopitaux, généralement le Dimanche aux Urgence est un jour relativement calme, qui nécessite moins de personnel de garde, sauf gros accident ( on fait venir les gens d'astreinte)..parce que le Dimanche se passe en famille... si on considère qu'une masse importante de personnes va se déplacer pour aller faire ses courses, la potentialité d'accidents graves augmente d'autant,du coup il faudra augmenter le personnel aux urgences où alors il y aura une cata...pareil pour les pompiers de garde et flics-gendarmes...bref un jour ordinaire...
donc si on fait le compte, on a le personnel des magasins, les urgences, les flics et pompiers, les nounous et crèches,les chauffeurs transports publics, j'en oublie peut-être, mais ça commence à en faire du monde au boulot le Dimanche...
pour quelle augmentation de consommation? on se demande!

Prouesse a écrit:

Citation :

Au final, Xavier Bertrand pourrait bel et bien faire des heureux : si les Français en seront pour leurs frais, grandes surfaces et organismes de crédit revolving doivent déjà d’en frotter les mains !

Ce matin, Xavier Bertrand, invité de Télématin, a parlé du "travail du dimanche".
J'ai pas tout entendu, mais il a dit que cela ne concernerait pas les grandes surfaces alimentaires, mais plutôt les magasins vendant des articles que l'on doit choisir de préférence en famille (voiture, canapé, etc ...).
A vérifier dès que la vidéo sera en ligne !

mélanie a écrit:

Prouesse a écrit:

Citation :

Au final, Xavier Bertrand pourrait bel et bien faire des heureux : si les Français en seront pour leurs frais, grandes surfaces et organismes de crédit revolving doivent déjà d’en frotter les mains !

Ce matin, Xavier Bertrand, invité de Télématin, a parlé du "travail du dimanche".
J'ai pas tout entendu, mais il a dit que cela ne concernerait pas les grandes surfaces alimentaires, mais plutôt les magasins vendant des articles que l'on doit choisir de préférence en famille (voiture, canapé, etc ...).
A vérifier dès que la vidéo sera en ligne !

Et c'est bien connu : les touristes viennent chez nous pour acheter des voitures, des canapés, etc.

Surtout que moi, des voitures j'en achète tous les quatre matins. Alors ça va drôlement m'arranger de pouvoir les acheter le dimanche...

oui... un peu comme le canapé du salon...
on le change à chaque saison

Bertrand, le prince des faux-culs, prend vraiment les gens pour des cons.

Il y avait, hier soir, sur la 2 une émission sur les pratiques plus que douteuses des vendeurs de... canapés !

Allez, le dimanche, chez les voleurs et faites-vous pressuriser durant la semaine.

Vivre en France et... mourir !

pourleboss a écrit:

Allez, le dimanche, chez les voleurs et faites-vous pressuriser durant la semaine.

À combien de bars ?