La croissance du PIB fait-elle le bonheur ?

yann 35 a écrit:

Je ne te parle pas d'interdire des achats mais de les contraindre beaucoup plus fortement par la régulation publique, car le consumérisme consume justement la planète donc nous mène tous vers beaucoup plus de malheur, il est de notre responsabilité d'améliorer le bonheur des concitoyens contemporains et à venir.

Comme dit précédemment, règlementation plus stricte des crédits à la consommation et même, j'ajoute, de la publicité faite sur ces crédits, refus de la généralisation de l'ouverture des magasins le dimanche et autres mesures dans le genre. Rien de révolutionnaire.

Non, rien de révolutionnaire cela dit la réduction des crédits à la consommation serait un début de mesure décroissante.

yann 35 a écrit:

Non, rien de révolutionnaire cela dit la réduction des crédits à la consommation serait un début de mesure décroissante.

Ce serait surtout une mesure de sagesse et de lutte contre le surendettement.

La sagesse serait d'entrer dans une décroissance forte, rapide mais coordonnée.

yann 35 a écrit:

La sagesse serait d'entrer dans une décroissance forte, rapide mais coordonnée.

Ce qui me gêne dans ta vision du problème est que tu considères la croissance comme une mauvaise chose et que hors décroissance point de salut.

Or ne t'en déplaise, on a besoin de croissance pour faire tourner l'économie, préserver les emplois existants et en créer. Toute la question est de savoir par quels moyens on obtient cette croissance.

Et obtenir cette croissance en poussant les gens à s'endetter plus que de raison ou en épuisant à vitesse grand V les ressources naturelles est une mauvaise chose, je te l'accorde.

Donc il faut revoir les outils qu'on utilise pour obtenir cette croissance. Et là on parle de contrôle plus strict des crédits à la consommation, de green business et même de localisme (si, si !).

Mais la décroissance, comme je te l'ai dit sur un autre fil, ne peut qu'être une conséquence (temporaire ou pas) d'une autre croissance et en aucune façon un objectif à atteindre.

La décroissance de production/consommation de biens matériel ne sera qu'un moyen choisie ou forcé d'avoir une économie viable, à moins qu'on ne change notre indicateur de croissance (croissance du bonheur par exemple) et/ou qu'on redistribue complètement la valeur des choses et donc notre modèle économique et social (localisme par exemple).

et qu'est ce qu'on fait des milliards de travailleurs? quel travail leur donnera t'on assez lucratif pour survivre si plus grand chose n'est produit?

juju41 a écrit:

et qu'est ce qu'on fait des milliards de travailleurs? quel travail leur donnera t'on assez lucratif pour survivre si plus grand chose n'est produit?

Pour ce qui est de la France, ça fera des "clients" en plus pour Yann.

pourquoi des clients pour yann ?
pas compris ...

à l'ANPE...

Yann est conseiller ANPE.

OK !
J'ai cru que c'était pour le localisme.
Est-on client de l'anpe ?
je ne crois pas que cela soit le terme.

C'est à la mode le bonheur en ce moment.
On se croirait à Kraland...

signora a écrit:

OK !
J'ai cru que c'était pour le localisme.
Est-on client de l'anpe ?
je ne crois pas que cela soit le terme.

Tu remarqueras que je l'ai mis entre guillemets.

c'est où kraland?le pays enchanté?

oui, dis nous modorange ...

http://fr.wikipedia.org/wiki/Kraland_Interactif

juju41 a écrit:

et qu'est ce qu'on fait des milliards de travailleurs? quel travail leur donnera t'on assez lucratif pour survivre si plus grand chose n'est produit?

C'est ça le défi, produire moins de biens matériels mais permettre à tous d'avoir un travail et un pouvoir d'achat permettant de subvenir aux besoins de base plus avoir accès à des choses immatérielles pour les loisirs.

et comment? et pourquoi immatérielle, les loisirs, plus possible de lire un vrai bouquin en papier? plus possible de faire une ballade en barque ? c'est quoi ton monde? il ne m'interesse pas...qu'est ce qu'on s'y em.. dera...!
et quel boulot, immatériel je suppose, sauf pour l'agriculture , où on reviendra à la bonne vieille charrue à bras, pas de cheval ou de boeuf ça pète trop de méthane , je suppose......c'est plus de la décroissance, c'est carrément de la régression...
quand je parlais de limiter le superflu, pour améliorer le nécessaire, je ne parlais pas de transformer le monde en un endroit totalitaire, et chiant au possible...va donc chez les Amish, finalement ce sont eux les vrais localistes, mais bon faut aimer...

A peine tu prends conscience que nous allons tous dans le mur avec notre modèle économique et social que tu l'oublies très vite en t'accrochant à ce qui tueras tes descendants. Elle est là l'irresponsabilité collective aussi grave de conséquences qu'une armée de fantassins va-t-en guerre qui finissent tous dans des charniers. Y'a vraiment de quoi se décourager face à ses contemporains...

Je crois que tu as fait une erreur yann. Pourquoi parles-tu de choses immaterielles ? L'idée du localisme est excellente, mais pourquoi la pousser vers des extrêmes ?

Je parle principalement de choses immatérielles car je ne veux pas attendre qu'il y ait de moins en moins de choses matérielles pour dans un premier temps creuser très gravement les inégalités, puis mettre le nez du Monde dans sa bêtise une fois qu'il aura épuisé toute possibilité d'avoir des loisirs.

Les inégalités sont déja creusées.
Apprendre à consommer sur placeet avec discernement, - donc le localisme ?-, nous donnera d'autres satisfactions, une meilleure qualité de vie.
Mais nous serons un groupe à part. Qui pourra peut être à longue échéance servir de modèle. Mais crois-tu vraiment que cela puisse se décider au niveau national ?

Oui ça peut se décider au niveau national. Prendre un livre à la bibliothèque de sa commune, très bien. Prendre sa bagnole pour aller louer le dernier DVD sorti puis revenir chez soi puis repartir ramener le DVD puis revenir chez soi, c'est déjà moins bien, à la place il faut développer les films à télécharger ou en pay-per-view.

ce que je vois dans ton système c'est un flicage permanent, des lois pour FORCER les gens à obéir.. c'est pas ce que j'appelle une idée démocrate... moi, je n'accepte pas qu'on passe son temps à me dire ce qui est bien ou pas...pour arriver à limiter les dérives de consommation, il faut une communication adaptée, mais pas contraignante, expliquer ls avantages d'une moindre consommation, d'accord, mais contraindre, non...jamais...

Je ne sais de quoi il s'agit " pay-per-view" !!!
Mais rester chez soi et télécharger : pas bon ! Il faut rapprocher mais pas isoler.