[mesure sarko] le paquet fiscal

Au, fait?

Avez vous vu la scène où il se justifiait "oui, j'ai pas encore fait grand chose, mais je ne suis là que depuis 4 mois, je n'ai les députés que depuis 3 mois, et en plus il y a eu deux mois de vacances..."

Qu'est ce qu'il a?

Un petit accès de faiblesse?

Car il en a.

Après son fabuleux 13% aux Européennes de 1999 (je crois), il voulait reprendre la robe d'avocat....

C'est plus qu'une impression : ça fait 4 mois qu'il jouit d'avoir entubé tout le monde...
Ce qu'il voulait, c'est arriver au poste suprême avec le pouvoir qui va avec. Les responsabilités qui y sont associées l'intéressent beaucoup moins, c'est pourquoi il fait beaucoup d'esbrouffe pour cacher la merde au chat.

Avez-vous lu l'analyse de Peyrelevade dont JUJU nous a donnée le lien.

Si son analyse est juste, je vous dis pas l'agitation du nain lorsqu'il s'apercevra que la merde du chat est sortie de la litière.

c'est un proverbe du Pays de Flandre: "faire de l'esbrouffe pour cacher la merde du chat"?

Peut être Juju, avec ses talents, pourrait nous retrouver la séquence où Sarko s'excuse de sa provisoire -selon lui- inéfficacité?

C'était, je crois dans le JT de France3 d'hier soir (ou celui de France 2, je sais plus)

Eh oui, véritable drogué de l'information je regarde les deux....

« cacher la merde au chat » est une expression connue. Pas de toi ?

Jean-Luc a écrit:

« cacher la merde au chat » est une expression connue. Pas de toi ?

En pays charentais, jamais entendu... J'ai peut-être mal écouté!!

j'ai ça à vous donner en pature, si ça vous convient

Nicolas Sarkozy justifie son omniprésence
LE MONDE | 07.09.07 |


Les adversaires de Nicolas Sarkozy y verront l'expression d'un doute, ses partisans une incitation à aller plus loin. A chaque fois que le chef de l'Etat prend la parole, il se justifie. Jeudi 6 septembre, à Mulhouse, sur le site de la Fonderie, devant les responsables et les étudiants de la faculté de droit et de sciences sociales, ou plus tard à Colmar devant les ouvriers et les cadres de l'entreprise Liebherr, le président de la République n'a pas failli à ce nouvel exercice.



Qu'on chipote sur les promesses de campagne qui n'ont pas toutes été tenues, la réponse de M. Sarkozy est toute prête. "J'ai été élu il y a quatre mois et j'ai une majorité depuis moins de trois mois", avance-t-il avant d'égrener les réformes déjà réalisées. Qu'on doute sur sa capacité de tout entreprendre et d'être partout à la fois, il justifie son activisme : "On dit : "Le lundi il est au supermarché et le mardi dans les usines." Mais qu'est-ce qu'on attend de moi ? Que je reste à l'Elysée à attendre le chaland avec la poussière qui tombe sur les dossiers ? J'ai été élu pour convaincre, pour entraîner."

A l'heure des premières difficultés, le chef de l'Etat ne veut surtout pas donner l'impression qu'il se résoudrait à la situation. Toujours dans le même style où il semble interpeller un contradicteur imaginaire, il justifie son volontarisme face aux ouvriers en blouses grises. "On dit : "Voilà la croissance, il y a un problème." Ça ne m'a pas échappé qu'il y a un problème. Mais moi je ne resterai pas les bras croisés. Vous savez qu'il y a des difficultés, vous savez qu'on ne peut pas réussir tout. Mais j'ai compris aussi que vous attendiez que j'essaye. Si ça marche on continue, si ça ne marche pas on essaye autre chose. Mais au moins on ne se résigne pas."


"NE PAS PERDRE LE CONTACT"


Au passage, il se félicite de la fusion Gaz de France-Suez et justifie cette fois le reniement de sa promesse de 2004 de ne pas faire tomber la participation de l'Etat à moins de 70 % dans le capital de GDF d'une pirouette mathématique : "Il vaut mieux avoir 35 % (part de l'Etat dans la nouvelle entité) de 70 milliards que 70 % de 35 milliards." Sauf que cela revient au même.

Et le président d'évoquer de nouvelles réformes, sans ordre ni calendrier : immigration, coût du travail, régimes spéciaux de retraites, politique industrielle, plan contre la fraude fiscale. "Je veux tout faire tout de suite", dit-il encore. Il promet "d'attirer des capitaux, de muscler (la France) dans la compétition". "Je ne veux pas perdre le contact avec vous. Je veux que vous puissiez vous dire "au moins, celui-là, on peut le voir". Je n'ai pas changé", répète-t-il encore. Comme si on pouvait en douter.

Philippe Ridet
Article paru dans l'édition du 08.09.07

Oui, c'était bien ça.

Mais il a ajouté, en plus il y a eu deux mois de vacances.

On dirait un chef de chantier piteux qui se justifie à son directeur de programme.....

Citation :

Si ça marche on continue, si ça ne marche pas on essaye autre chose. Mais au moins on ne se résigne pas.

Dommage que l'essentiel de ce qu'il « essaie » ne peut pas marcher - et pourtant ce n'est pas faute d'être alerté, il n'a aucune excuse sauf à être plus buté qu'un âne (que les ânes veuillent bien m'excuser)...

Citation :

"Il vaut mieux avoir 35 % (part de l'Etat dans la nouvelle entité) de 70 milliards que 70 % de 35 milliards." Sauf que cela revient au même.

Absolument. Et n'importe quel économiste dira qu'en pareil cas il vaut mieux 70% de 35 milliards...

Citation :

Je veux que vous puissiez vous dire "au moins, celui-là, on peut le voir". Je n'ai pas changé", répète-t-il encore. Comme si on pouvait en douter.

Il se croit à la Starac ? On n'a pas demandé à le voir, on demande à ce qu'il soit efficace. Pour le moment, on ne peut pas dire que ce soit le cas...

Paladur a écrit:

Jean-Luc a écrit:

« cacher la merde au chat » est une expression connue. Pas de toi ?

En pays charentais, jamais entendu... J'ai peut-être mal écouté!!

Tape l'expression complète sur Google, tu verras...

D'ailleurs, 'il" a (encore) 80% de Gaz de France et pas 70% comme il le dit.

Mais qu'est-ce que 4 milliards d'Euros?

Aptien a écrit:

Mais qu'est-ce que 4 milliards d'Euros?

Mille euros pour chaque demandeur d'emploi...

Tout de même!

C'est quand même dingue que Sarko qui a discuté de l'avenir de ces groupes avec Albert Frère ne connaisse même pas la participation de l'Etat dans Gaz de France...

Alors que lui, Albert Frère, il devait connaître à l'Euro près sa participation dans Suez.

Pourquoi crois-tu qu'il veut lancer une commission Alzheimer ?

52 ans.

Mauvais âge....

C'est à cet âge que le moindre trou de mémoire t'inquiète....

Jean-Luc a écrit:

Paladur a écrit:

Jean-Luc a écrit:

« cacher la merde au chat » est une expression connue. Pas de toi ?

En pays charentais, jamais entendu... J'ai peut-être mal écouté!!

Tape l'expression complète sur Google, tu verras...

197000 résultats quand même!!

un site édifiant , sur les baisses d'impots (paquet fiscal) et ce qu'on aurait pu faire en échange

http://www.baisses-impots.com/

Je viens de regarder "c dans l'air" et un économiste pas du tout d'accord avec le paquet fiscal a déclaré ceci (je n'ai pas la phrase exacte, désolée ) :

"le paquet fiscal permet aux riches, qui ne vont sûrement pas plus consommer, d'investir dans des obligations d'Etat. Et ce sera (dans l'avenir) les enfants des pauvres qui paieront les intérêts aux enfants des riches".

Afin d'entendre la "vraie" phrase, je vous conseille d'écouter la rediffusion de "c dans l'air" de ce mercredi, car il y a été dit des choses, des vérités très intéressantes.

Agoravox 2/10

Heures supplémentaires défiscalisées : c’est parti pour la gabegie !
"Travailler plus pour gagner plus": c’est sur ce slogan que Nicolas Sarkozy a en grande partie gagné les élections présidentielles. Et après tout, qui n’a pas envie de gagner plus? Bon, il est vrai qu’on préfèrerait gagner plus en travaillant autant (ou moins!), mais après tout travail mérite salaire, et on n’a pas à rechigner pour gagner quelques kopecks supplémentaires. Nicolas Sarkozy avait donc proposé et mis en place de défiscaliser les heures supplémentaires, tant pour les employés que pour les entreprises. Mais tout le monde semble se rendre compte que cette loi va devenir une véritable usine à gaz. Etat des lieux des raisons de penser que c’est effectivement le cas.



Note : tous ces arguments viennent de différents organismes et économistes, voire de certains homme politiques. Jean Arthus, Jean Peyrelevade notamment ont donné quelques-uns de ces arguments.

D’abord, l’argument qui va un peu à l’encontre des promesses du candidat Sarkozy, c’est que l’employé n’a pas son mot à dire dans l’octroi des heures supplémentaires. Il pourra toujours montrer sa motivation à son employeur, mais si la situation ne nécessite pas d’heures supplémentaires (comme l’indiquent nombre d’entreprises, qui sont même déjà en trop-plein d’heures par rapport à la production), vous n’aurez pas à travailler plus, donc à gagner plus !


Défiscaliser les heures supplémentaires, ça veut dire moins d’impôts dans les caisses de l’Etat. A l’heure où le Premier Ministre a lancé la polémique de "l’état de faillite de la France", il est malvenu de cracher sur ces prélèvements.

Il risque d’y avoir aussi un autre problème, lié à ce manque à gagner pour l’Etat : si les caisses de la Sécurité Sociale continuent de se grêver, il va falloir encore tailler dans le lard, et dérembourser encore un peu plus les médicaments, et imposer plus de franchises. Donc, le peu d’argent en plus que gagnera l’employé passera dans une mutuelle ou dans l’augmentation des médicaments. On n’a donc pas intérêt à tomber malade ! Mais travailler plus va peut-être fatiguer plus et causer plus de stress...


Le coût du travail ne baissera pas forcément pour les entreprises : en effet, la valeur des heures supplémentaires seront plus importantes que ce que payait un entrepreneur auparavant, donc si l’employé gagnera plus (tant mieux pour lui), le patron ne sera pas forcément avantagé, et la valeur de sa masse salariale ne va pas forcément aller en s’arrangeant !

Si les heures supplémentaires ne seront pas fiscalisées (on ne paiera donc pas d’impôts dessus), elles rentreront quand même dans le quota d’heures permettant de délimiter l’obtention de la Prime pour l’Emploi. En gros, si vous êtes smicard et que vous travaillez plus, vous ne paierez pas d’impôts sur ces heures-ci, mais par contre vous finirez par, non seulement ne plus toucher la PPE, mais aussi à payer des impôts sur le revenu sur les autres heures travaillées ! Autrement dit, vous allez travailler plus sans être sûr de gagner plus !

D’après les simulations de divers organismes économique et social, la croissance apportée par cette mesure sera de +0,2% par an, mais en contre-partie, elle augmentera le déficit d’autant ! Donc vouloir augmenter (un petit peu) la croissance pour enfoncer un peu plus les finances de la France, est-ce une bonne idée ? (Source : "La Polémique" sur i-Télé du 01/10/07)


Cette mesure n’apportera pas réellement d’emploi : pourquoi une entreprise embaucherait-elle un employé à temps plein, avec les prélèvements qui vont avec, alors que le travail pourrait être fait en heures supplémentaires par des employés déjà en place (donc plus expérimentés), et cela sans payer les charges ?

Encore pire : qui ne dit pas que quelques roublards ne vont pas profiter de cet effet d’aubaine pour négocier ? Le fait que les heures complémentaires des employés à temps partiel soient pris en compte de la même façon pourrait conduire au schéma suivant : sur tes 35 heures, je te paye 20 heures en heure normales, et les 15 autres en heures supplémentaires. Et tout le monde est gagnant ! L’employé qui gagne plus d’argent sans avoir à déclarer autant aux impôts, et l’employeur qui payera moins de charges tout en ayant autant d’heures de travail effectuées ! Et le tout en changeant une ligne sur les feuilles de paie !


Les feuilles de paie, parlons-en ! Les comptables des entreprises, et notamment des PME, vont s’arracher les cheveux ! Les bulletins de salaire devront comprendre de nouvelles lignes sur les documents, et le coût que représente la mise en place de ces nouvelles améliorations sera problablement prohibitif pour les toutes petites entreprises. Sans parler que les employés des impôts vont devoir faire aussi des heures supplémentaires (non fiscalisées ?) pour régler tout ce méli-mélo administratif et fiscal, car tous les problèmes à venir sur les prochaines déclarations n’ont pas été encore débattus (comment délimiter les heures supplémentaires effectuées avant le 1er octobre et après ?,etc...). Ces imbroglios fiscaux ont un coût pour l’Etat, et il risque encore d’être corsé (oh, on n’est plus à ça près, n’est-ce pas ?)


Enfin, l’argument indirect qui risque de bouleverser l’équilibre économique de notre pays : cette mesure est une forme de "légalisation" du travail au noir. J’exagère un peu dans mes propos, mais finalement, qu’est ce que le travail au noir, sinon un emploi rémunéré sans que l’Etat ne récupère sa part ? Surtout, ce qui risque d’être pervers derrière ce système des heures supplémentaires défiscalisées, c’est de savoir comment on va combattre le véritable travail au noir, quand on justifie le fait que des entreprises qui ont pignon sur rue emploient un procédé similaire de façon officielle !

Je ne veux pas jouer les oiseaux de mauvais augure et mon seul souhait est que la France retrouve de l’allant et de l’énergie. Pourtant, vu le nombre d’avis négatifs et de personnes sceptiques de tous les côtés (employeurs, employés, fonctionnaires des services publics concernés, hommes politiques de droite comme de gauche, etc...), on se demande s’il n’aurait pas fallu effectuer quelques tests "pilotes" avant de légaliser tout de suite. On ne peut pas reprocher à Nicolas Sarkozy d’avoir voulu tenir ses promesses ou "d’essayer quelque chose" (comme il dit si bien), mais entre les promesses et la réalité, il y avait un gouffre gargantuesque, et il aurait peut-être fallu réfléchir un peu plus longtemps (comme pour la TVA sociale). Mais comme on a voulu passer en vitesse le "paquet fiscal", on a dû l’intégrer aussi vite pour que les autres mesures "urgentes" (le bouclier fiscal notamment) puissent être votées avant la fin 2007. Et après l’usine à gaz des lois Aubry, on va se retrouver avec une nouvelle usine à gaz, tout aussi compliquée à régler, et qui va faire débat pendant les 4 années et demi de mandat Sarkozy qu’il reste à effectuer.

On reparlera déjà dans un an, pour savoir si j’ai été une langue de vipère ou si mon intuition (enfin surtout celle de mes sources !) aura été bonne. Gageons pour la France que la bonne réponse sera la première !

Citation :

Encore pire : qui ne dit pas que quelques roublards ne vont pas profiter de cet effet d’aubaine pour négocier ? Le fait que les heures complémentaires des employés à temps partiel soient pris en compte de la même façon pourrait conduire au schéma suivant : sur tes 35 heures, je te paye 20 heures en heure normales, et les 15 autres en heures supplémentaires. Et tout le monde est gagnant ! L’employé qui gagne plus d’argent sans avoir à déclarer autant aux impôts, et l’employeur qui payera moins de charges tout en ayant autant d’heures de travail effectuées ! Et le tout en changeant une ligne sur les feuilles de paie !

On n'était pas encore en juin que, sur Alliance Orange, quelqu'un nous signalait déjà que son patron lui avait annoncé que sa prochaine augmentation se ferait sous forme d'heures supplémentaires bidon...
Des qui vont faire de vraies heures sup', ce sont les inspecteurs du travail, pour détecter ces fraudeurs...

c'est bien du travail au noir légalisé, c'est tout...mais je pense qu'il doit y avoir un garde-fou pour éviter les abus surtout sur les temps partiels.
D'autre part, comme il est dit dans l'article, on donne d'un côté, on reprend de l'autre puisque le fisc se rattrapera sur la prime pour l'emploi et in fine, ils auront travaillé plus pour payer plus...

Pas d'imposition minimale sur le revenu



Les ministres de l'Economie Christine Lagarde et du Budget Eric Woerth ont indiqué ce soir dans un communiqué qu'ils ne proposeraient pas au Parlement de dispositif d'imposition minimale sur le revenu.


(Avec AFP).


-) et voilà, encore un cadeau. Arthuis avait émis l'idée d'un montant minimum pour que le bouclier fiscal de provoque pas des situations injustes de personnes ne payant même pas le minimum...le gouvernement avait semblé dire que oui, en effet, bonne idée...et hop ni vu ni connu on ne fait rien (ça rappelle les franchises....).

Voilà c'est noël avant noël , beaux faux cadeaux..

Eh ben il va etre gai le budget déséquilibré; sans parler de la dette qui augmente, le déficit budgétaire sous-estimé et la croissance qui stagne....

J'aimerai un jour qu'on m'explique d'où vient cette idée à la que la droite est forte en économie...

Elle est surtout douée en blablabla...