[mesure sarko] le paquet fiscal

de même j'ai déjà parlé des pb de dépassements de seuils sociaux, qui vont plomber les avantages des heures supp...donc pas la peine de reprendre, on en a déjà parlé...
quand à moi, je ne trouve aucun rapport formel entre le TEPA( qui concerne une foultitude de choses, et en particulier le bouclier fiscal) de Sarko et le projet de Bayrou, bien plus modeste, et surtout plus équitable...

Période de chômage massif ou pas, la promotion des HS, même "modestement", créé du chômage supplémentaire donc c'est pas vraiment humaniste pour les demandeurs d'emploi... Mais Bayrou n'était peut-être pas un grand humaniste y'a 2 ans (à peine).

mais oui... on a compris... Bayrou est un menteur, un nul, un obsédé du pouvoir, etc... ta rengaine est lassante...

Pourquoi dis-tu cela yann ?
m^me la gauche quant elle a instauré les 35 h a permis les HS.
Tu réalises ? si chaque entreprise devait embaucher ou faire appelle a un intérimaire pour un surplus de travail passager ? C'est invraisemble...
Et pour le salarié cela peut rester une possibilité supplémentaire d'avoir un peu plus de pouvoir d'achat.
Ceci pour une période "normale" ...
Mais avec l'augmentation croissante du chomage il est nécessaire d arrêter immédiatement cette mesure.

c'est ça qui est bien avec Yann, la critique systématique, peu importe le sujet.. toujours le mot pour dézinguer, mais pas plus de propositions pour autant...

et comme dit signora, au coup par coup, on a besoin de faire faire des heures supp, en temps normal, ce serait ingérable de prendre quelqu'un pour 1 h ou 2 h supp...carrément débile même...
en temps de crise, le pb est différent, puisque les emplois non créés ou détruits sont compensés par un maximum autorisé d'heures supp défiscalisées et avec diminution des charges., soit 8 heures par semaine, ce qui donne quasiment la valeur d'un emploi supplémentaire ( en se basant sur 4X 8 heures, ou 5 X8 heures supp, par mois), d'où l'effet d'aubaine...

Bouclier fiscal, heures supplémentaires : Bercy défend son bilan face à une majorité désunie



[ 17/03/09 ]


Avec le bilan 2008 de la loi Tepa, transmis hier aux parlementaires, le gouvernement espère couper court à la fronde de certains contre le bouclier fiscal. Parmi ses 14.000 bénéficiaires, deux tiers déclarent un revenu fiscal inférieur à 12.991 euros. Mais le bénéfice moyen atteint 33.000 euros.

Encore plus parlant : Peu de bénéficiaires pour le bouclier fiscal

Citation :

En valeur, 10% des Français les plus aisés ont absorbé, en 2007, 83% des restitutions du bouclier.

Autrement dit, ces 10% là ont touché le jackpot, les autres, en particulier les 66% les plus modestes, se sont partagés des miettes.

Donc le bouclier fiscal est bien un cadeau fait aux plus riches.

Si on s'intéresse au nombre de bénéficiaires, on constatera quand même qu'une majorité de bénéficiaires sont des foyers modestes.

johanono a écrit:

Si on s'intéresse au nombre de bénéficiaires, on constatera quand même qu'une majorité de bénéficiaires sont des foyers modestes.

Mais comme expliqué dans l'article du Figaro, journal qu'on ne peut pas suspecter d'hostilité au pouvoir actuel, ceux-là se partagent des miettes. La plus grande partie des sommes reversées (83%) est allé aux 10% les plus riches, qui sont donc les principaux bénéficiaires du bouclier fiscal. Alors que la justice aurait voulu que ce soit les foyers modestes les principaux bénéficiaires.

Tu peux tourner le problème comme tu veux, la réalité est là sous tes yeux : le bouclier fiscal est un bien un cadeau fait aux plus riches.

il n'a pas été élu pour augmenter les impots.. soit.. mais il a été élu pour augmenter le pouvoir d'achat..c'est pour quand?
surtout que sa plaidoierie risque d'en prendre un grand coup dés que la crise sera terminée, et qu'il faudra rembourser les tombereaux de milliards déversés...mais là, bizarrement les plus aisés protégés par leur bouclier ne participeront pas plus que maintenant, bouclier oblige, et qui va se taper les hausses d'impots intolérables? la classe moyenne comme d'hab.. ce qui ralentira d'autant la consommation, et la reprise économique.. on sera une fois de plus à la remorque quand les autres redémarreront...chomage , croissance molle, on connait ça fait 30 ans que ça dure, (croissance mondiale ou pas)..
qu'il fasse gaffe, car s'il peut expliquer que c'est la faute à la crise, quand la crise sera finie ( du moins au plan mondial), il risque de payer très cher, les classes moyennes n'en pourront plus d'être les vaches à lait...

juju41 a écrit:

il n'a pas été élu pour augmenter les impots.. soit.. mais il a été élu pour augmenter le pouvoir d'achat..c'est pour quand?
surtout que sa plaidoierie risque d'en prendre un grand coup dés que la crise sera terminée, et qu'il faudra rembourser les tombereaux de milliards déversés...mais là, bizarrement les plus aisés protégés par leur bouclier ne participeront pas plus que maintenant, bouclier oblige, et qui va se taper les hausses d'impots intolérables? la classe moyenne comme d'hab.. ce qui ralentira d'autant la consommation, et la reprise économique.. on sera une fois de plus à la remorque quand les autres redémarreront...chomage , croissance molle, on connait ça fait 30 ans que ça dure, (croissance mondiale ou pas)..
qu'il fasse gaffe, car s'il peut expliquer que c'est la faute à la crise, quand la crise sera finie ( du moins au plan mondial), il risque de payer très cher, les classes moyennes n'en pourront plus d'être les vaches à lait...

Lui qui dit que les Français aiment bien couper les têtes de leurs rois (et c'est vrai), il pourrait y perdre la sienne, symboliquement bien sûr.

Nordnet infos :


Sarkozy tranche le débat dans sa majorité sur le "bouclier fiscal"
ORNANS (AFP) - 17/03/2009 11:56



Nicolas Sarkozy a tranché mardi le débat qui agite sa majorité sur l'opportunité de suspendre son "bouclier fiscal" très controversé ou d'imposer d'avantage les plus hauts revenus, en disant qu'il n'avait "pas été élu pour augmenter les impôts".
Dans le Doubs, le chef de l'Etat a renvoyé dans les cordes élus et personnalités de son camp qui recommandent à haute voix des mesures exceptionnelles visant les plus fortunés au nom de la "justice sociale" en temps de crise.
"Je n'ai pas été élu pour augmenter les impôts, moi (...) moi, j'ai été élu pour réconcilier la France avec l'entreprise et avec l'usine", a-t-il lancé en visitant l'usine Alstom d'Ornans.
"S'il y en a que ça démange d'augmenter les impôts, ils oublient qu'on est dans une compétition. Mon but, c'est de faire venir en France, faire investir en France des gens qui ont de l'argent dans nos usines et dans nos entreprises, ce n'est pas de les faire partir", a-t-il poursuivi.
Violemment critiqué par la gauche et le MoDem de François Bayrou, ce bouclier, qui limite le montant de l'impôt à 50% des revenus, agite la majorité depuis plusieurs jours, alors que le collectif budgétaire dans lequel un tel aménagement pourrait se glisser sera étudié à partir de mercredi à l'Assemblée.
Pour la première fois depuis son adoption en 2007, cette mesure emblématique de la politique de Nicolas Sarkozy a été remise en cause par un député UMP, René Couanau, qui a annoncé son intention d'en demander la suspension. Jamais en retard d'un coup de griffe contre le président, l'ex-Premier ministre Dominique de Villepin l'a rejoint, au nom de "la justice sociale".
Dans la foulée, le président UMP de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée Pierre Méhaignerie a évoqué une taxation exceptionnelle, pour les mêmes motifs, des revenus supérieurs à 300.000 euros.
Devant les salariés d'Alstom, Nicolas Sarkozy a brocardé ces "amis politique". "Quand il y a des grosses vagues, ils ont l'impression d'avoir le mal de mer", s'est-t-il moqué.
"Ca commence toujours pareil, on dit +il faut augmenter les impôts sur les riches+ et puis ça finit toujours par tomber sur les classes moyennes", a-t-il insisté. "S'il suffisait d'augmenter les impôts pour qu'il y ait de la justice sociale, depuis des années qu'on augmente les impôts gauche et droite confondues, on devrait être le pays le plus juste au monde !".
Malgré la sortie du chef de l'Etat, le bouclier fiscal a encore monopolisé mardi les débats du groupe UMP réuni à l'Assemblée.
Après leur patron Jean-François Copé, plusieurs députés ont dénoncé les propositions de leurs collègues Couanau et Méhaignerie. "Ca fait fouillis", a regretté Patrick Ollier. Marc Laffineur a mis en garde contre tout "changement de stratégie fiscale".
Le rapporteur général du budget Gilles Carrez, même "très réticent" face à l'initiative Méhaignerie, a qualifié le bouclier fiscal de "machine à problèmes constants".
Le débat n'est pas clos, puisque malgré la sortie présidentielle, M. Méhaignerie a réaffirmé son intention de déposer un amendement au collectif budgétaire et a pris date pour la loi de finances à l'automne.
Quant au PS, il a déposé une proposition de loi à l'Assemblée et lance une pétition nationale pour exiger "l'abrogation du paquet fiscal", notamment le fameux bouclier.
Celui-ci a trouvé un défenseur en la personne de Gad Elmaleh: à Europe 1 le comique a jugé déjà "énorme" d'être taxé à 50%.

voilà quelque chose de bien.. espérons que ça ira jusqu'au bout...

Inattendu: le bouclier fiscal en prend un coup!

Les députés de la Commission des finances — où UMP et le Nouveau centre sont majoritaires — se sont attaqués au bouclier fiscal en adoptant un amendement qui fixe une contribution exceptionnelle de 5% le temps de la crise...
C’est un véritable camouflet que les députés de la Commission des finances — où l’UMP et son allié le Nouveau centre sont majoritaires — viennent d’infliger au gouvernement et à Nicolas Sarkozy. En pleine polémique sur le bouclier fiscal, quatre élus UMP et NC se sont joints aux socialistes pour faire adopter l’amendement dit Courson/Méhaignerie. Ce texte prévoit d’instaurer, pendant la période de crise, une contribution exceptionnelle au taux de 5 %. Comme cette contribution n’est pas incluse dans le périmètre du bouclier fiscal, elle vient mettre en péril l’esprit même du bouclier voulu par le président. Enfin, le texte prévoit également que le produit de cet impôt, entre 500 à 700 millions d'euros, pourrait alimenter le fonds d'investissement social (FIS), créé en février, pour coordonner les actions en faveur de l'emploi et de la formation.

Fort du soutien de la commission, cet amendement sera discuté à l'Assemblée sinon ce soir, au pire dans les tous prochains jours. Une discussion qui risque de mettre à mal l’unité de la majorité déjà bien entamée sur la défense d’un dispositif dont l’impopularité ne cesse de croître.

http://www.marianne2.fr/finattendu-le-bouclier-fiscal-en-prend-un-coup!_a177236.html

J'imagine déjà la gueule que va faire Mini-Moi en apprenant ça. Et c'est Copé qui va se faire allumer.

Voici un article très intéressant, sur la fiscalité en général, et le bouclier fiscal en particulier :

http://www.lexpress.fr/actualite/economie/le-bouclier-fiscal-un-vrai-boomerang_749366.html?p=2

J'aime bien notamment la proposition d'Alain Lambert de supprimer l'ISF, de revaloriser les droits de succession et de créer une nouvelle tranche supérieure de l'impôt sur le revenu.

moi aussi..ce serait plus logique...

L'ISF est un symbole. Qui osera s'y attaquer sans avoir peur de se faire accuser de faire des cadeaux aux plus riches ?

L'ISF est un impot injuste qui coute cher:

http://www.institutmontaigne.org/ac-isf-2683.html

libre a écrit:

L'ISF est un symbole. Qui osera s'y attaquer sans avoir peur de se faire accuser de faire des cadeaux aux plus riches ?

L'ISF étant pris en compte dans le bouclier fiscal, sa suppression n'économisera rien aux plus riches.

Jean-Luc a écrit:

libre a écrit:

L'ISF est un symbole. Qui osera s'y attaquer sans avoir peur de se faire accuser de faire des cadeaux aux plus riches ?

L'ISF étant pris en compte dans le bouclier fiscal, sa suppression n'économisera rien aux plus riches.

La question n'est pas "technique" mais symbolique.

Peu importe que dans les faits sa suppression n'économise rien aux riches, le problème est comment cela serait perçu dans l'opinion.

On a vu hier soir au sénat que les sénateurs Union centriste n'ont pas été téméraires : ils ont retirés leurs propositions, soit notamment de passer le bouclier de 50 à 61%.

Encore une déception: la "partie "est remise au budget 2010 !Quel manque d'audace ou quelle volonté de ne pas déplaire au prince NS ????

libre a écrit:

L'ISF est un symbole. Qui osera s'y attaquer sans avoir peur de se faire accuser de faire des cadeaux aux plus riches ?

Il suffit d'affirmer que, contrairement à beaucoup d'idées reçues, l'ISF ne touche pas forcément les plus riches. Et puis si la suppression de l'ISF s'accompagne d'une réforme de l'IR et d'une augmentation de la tranche marginale supérieure, ça peut éventuellement passer, même si je ne me fais pas trop d'illusions.

johanono a écrit:

libre a écrit:

L'ISF est un symbole. Qui osera s'y attaquer sans avoir peur de se faire accuser de faire des cadeaux aux plus riches ?

Il suffit d'affirmer que, contrairement à beaucoup d'idées reçues, l'ISF ne touche pas forcément les plus riches. Et puis si la suppression de l'ISF s'accompagne d'une réforme de l'IR et d'une augmentation de la tranche marginale supérieure, ça peut éventuellement passer, même si je ne me fais pas trop d'illusions.

Si c'était aussi simple que ça, il y a belle lurette que l'ISF serait supprimé.

Non vraiment, je pense que celui qui supprimera l'ISF n'est pas né.