Taxes en tous genres

Quel que soit l'angle d'approche, le problème reste le même. Car les techniques écologiques alternatives dont tu ne parles, même si elles fonctionnent bien, coûtent cependant plus cher que les techniques classiques.

Un véhicule électrique ou à air comprimé, ça coûte plus cher qu'un véhicule classique, et en plus, son utilisation est contraignante. Un tel véhicule, c'est aussi un luxe de bobos, à une époque où beaucoup de gens sont obligés de s'endetter pour s'acheter ne serait-ce qu'une petite voiture d'occasion dont ils ont pourtant besoin pour aller au boulot.

Une maison écologique, c'est très bien, mais ça coûte plus cher qu'une maison classique. Développer les maisons écologiques, ça ne fait pas non plus très social, à une époque où l'on veut au contraire démocratiser l'accès à la maison individuelle, avec l'histoire des maisons à 100000 € ou je ne sais quoi d'autre.

Et le problème, c'est qu'en France, si à un moment ou à un autre, tu ne mets en place de mesures un peu "contraignantes", tu ne changeras pas les comportements. L'écologie, ça fait 30 ou 40 ans qu'on en connaît les enjeux. Comme pour les retraites. Sauf que jusqu'à présent, peu de mesures contraignantes ont été mises en place pour modifier les comportements, avec toujours de bonnes raisons. Du coup, peu de choses ont changé en 30 ou 40 ans, et on se retrouve là, aujourd'hui, à déplorer le retard pris par la France en matière de défense de l'environnement.

question habitat, l'individuel devient trop énergivore.; il fallait repenser le collectif et l'urbanisation.. ça rendait les couts moins élevés, et abordables...
pour les véhicules, si la recherche avait soutenue depuis des années, le côut en serait diminué, par la construction en série, de même pour les matériaux et techniques écologiques( panneaux solaires, pompes à chaleur etc..), c'est le nombre qui fait baisser le cout.. fallait investir et inciter avant...
aucun gouvernement n'a pensé à se donner les moyens...l'écologie ayant toujours été une composante mineure dans les ministères ( voir Voynet, Lepage, et autres, sans moyens...)

Johanono, tu raisonnes à courte vue : si les technologies alternatives coûtent plus cher, c'est parce qu'elles ne sont pas produites en masse.
Aider à en faire des produits de grande diffusion, c'est pousser à une production de masse, et donc à une chute drastique des prix.

À leurs débuts, les lecteurs DVD de salon coûtaient 5000 F. À présent, on en trouve à partir de 30 €.
On trouve maintenant quasiment en standard sur la plupart des voitures, même d'entrée de gamme, ce qui il y a un génération n'était que des options réservées aux modèles de luxe.

En 1967, une simple 2CV coûtait 10 000 F, soit près de 2 ans de SMIC.
Actuellement, un smicard peut s'acheter une voiture équipée sans commune mesure avec une 2CV pour moins de 10 000 €, soit moins d'un an de salaire.
En 1970, une TV couleur coûtait 4 000 F en magasin, soit plus de 6 mois de SMIC. Et il fallait tourner des boutons et faire des réglages dans tous les sens et à tout bout de champ. Actuellement, tu peux avoir une TV à écran plat qui se règle pratiquement toute seule pour 500 €, soit 2 semaines de SMIC (alors que les premiers écrans plats, il y a moins de 10 ans, coûtaient une petite fortune).
Etc.

juju41 a écrit:

question habitat, l'individuel devient trop énergivore.; il fallait repenser le collectif et l'urbanisation.. ça rendait les couts moins élevés, et abordables...
pour les véhicules, si la recherche avait soutenue depuis des années, le côut en serait diminué, par la construction en série, de même pour les matériaux et techniques écologiques( panneaux solaires, pompes à chaleur etc..), c'est le nombre qui fait baisser le cout.. fallait investir et inciter avant...
aucun gouvernement n'a pensé à se donner les moyens...l'écologie ayant toujours été une composante mineure dans les ministères ( voir Voynet, Lepage, et autres, sans moyens...)

Faut-il rappeler que l'écologie ce sont des économies (d'énergie, de déchets, etc...) et donc de la décroissance ? Dès lors qu'on a compris cela, on comprend qu'aucun gouvernement ne s'est jamais risqué à mettre en oeuvre de véritables mesures environnementales et on peut douter, tant que les dégâts ne sont pas assez insupportables, qu'une véritable politique responsable soit mise en oeuvre, surtout en temps de crise...

AMHA il y a de nombreuses énergies de remplacement des énergies fossiles mais dont la mise au point est étouffée par les lobbies pétroliers et financiers.

Pour l'urbanisme, il y aurait beaucoup de choses à dire. Notamment sur la politique consistant à construire des maisons individuelles en permanence. Car des lotissements à perte de vue, toujours plus loin des centres-villes, ce n'est pas très écologique. Mais c'est ce que les Français veulent... Néanmoins, économies d'échelle ou non, des matériaux écologiques pour le bâtiments resteront forcément plus chers que des matériaux classiques.

S'agissant des véhicules écologiques, on peut penser, en effet, que leur prix baissera avec les économies d'échelles. Mais même avec des économies d'échelle, ils risquent de rester plus chers que les véhicules classiques. Et on ne peut pas demander à des producteurs de se lancer dans une production de masse s'ils n'ont pas des garanties de débouchés.

De plus, les procédés alternatifs qui existent sont d'une utilisation assez contraignante (par exemple, autonomie limitée pour les véhicules électriques), et leur opportunité est parfois contestée (par exemple les biocarburants). L'exemple du GPL est intéressant : voici un carburant qui existe déjà, qui est commercialisé avec des tarifs avantageux, mais dont l'utilisation reste confidentielle.

Les exemples que tu cites, Jean-Luc, concernent des produits bien moins chers qu'une voiture, pour lesquels l'évolution s'est faite progressivement, grâce à la seule loi du marché, sans intervention des pouvoirs publics.

Dans un premier temps, le basculement vers des procédés écologiques aura forcément un coût financier, et bouleversera beaucoup d'habitudes. Dans ces conditions, si les pouvoirs publics n'interviennent pas de manière un peu plus "autoritaire" pour imposer le développement de maisons écologiques, voire pour restreindre le développement des lotissements, ou pour imposer le développement de voitures écologiques, les comportements ne changeront pas.

Forcément, une telle politique risque d'être impopulaire dans un premier temps, mais il faut savoir ce que l'on veut.

yann 35 a écrit:

juju41 a écrit:

question habitat, l'individuel devient trop énergivore.; il fallait repenser le collectif et l'urbanisation.. ça rendait les couts moins élevés, et abordables...
pour les véhicules, si la recherche avait soutenue depuis des années, le côut en serait diminué, par la construction en série, de même pour les matériaux et techniques écologiques( panneaux solaires, pompes à chaleur etc..), c'est le nombre qui fait baisser le cout.. fallait investir et inciter avant...
aucun gouvernement n'a pensé à se donner les moyens...l'écologie ayant toujours été une composante mineure dans les ministères ( voir Voynet, Lepage, et autres, sans moyens...)

Faut-il rappeler que l'écologie ce sont des économies (d'énergie, de déchets, etc...) et donc de la décroissance ? Dès lors qu'on a compris cela, on comprend qu'aucun gouvernement ne s'est jamais risqué à mettre en oeuvre de véritables mesures environnementales et on peut douter, tant que les dégâts ne sont pas assez insupportables, qu'une véritable politique responsable soit mise en oeuvre, surtout en temps de crise...

Les lobbies ont bon dos. L'écologie, c'est aussi un bouleversement des habitudes des Français. Une tel bouleversement sera impopulaire, et c'est pour cela que rien ne change depuis 30 ans.

johanono a écrit:

(...)

Forcément, une telle politique risque d'être impopulaire dans un premier temps, mais il faut savoir ce que l'on veut.

Ce que l'on veut pour le moment (enfin les politiques et une majorité du peuple, ceci expliquant cela), c'est conserver notre modèle économique et arriver à refaire de la croissance.

johanono a écrit:

Les lobbies ont bon dos. L'écologie, c'est aussi un bouleversement des habitudes des Français. Une tel bouleversement sera impopulaire, et c'est pour cela que rien ne change depuis 30 ans.

Et oui, il faut tout changer, à commencer par notre modèle économique, mais pour le moment aucun parti politique ne propose un projet très novateur. Le MoDem n'a pas un congrès programmatique en automne ?

johanono a écrit:

S'agissant des véhicules écologiques, on peut penser, en effet, que leur prix baissera avec les économies d'échelles. Mais même avec des économies d'échelle, ils risquent de rester plus chers que les véhicules classiques. Et on ne peut pas demander à des producteurs de se lancer dans une production de masse s'ils n'ont pas des garanties de débouchés.

La propulsion électrique est une technologie bien plus simple et mieux maîtrisable que les moteurs à combustion : moteurs directement dans les roues, plus d'embrayage ni de cardan, plus de boîte de vitesses, plus de carburateur, plus de pot d'échappement ni de turbo-, etc. Une voiture tout-électrique devrait donc être nettement moins chère et bien plus fiable que son ancêtre à essence, une fois la question des batteries résolue.

johanono a écrit:

De plus, les procédés alternatifs qui existent sont d'une utilisation assez contraignante (par exemple, autonomie limitée pour les véhicules électriques),

... autonomie qui s'améliore d'année en année, et donc un problème qui disparaîtra naturellement.

johanono a écrit:

et leur opportunité est parfois contestée (par exemple les biocarburants).

à juste titre, s'agissant d'une fausse bonne solution tant que la source ne sera pas neutre pour la population du globe (animaux inclus).

johanono a écrit:

L'exemple du GPL est intéressant : voici un carburant qui existe déjà, qui est commercialisé avec des tarifs avantageux, mais dont l'utilisation reste confidentielle.

... et qui n'est qu'un carburant fossile comme les autres.

johanono a écrit:

Les exemples que tu cites, Jean-Luc, concernent des produits bien moins chers qu'une voiture, pour lesquels l'évolution s'est faite progressivement, grâce à la seule loi du marché, sans intervention des pouvoirs publics.

Exact, parce qu'il n'existe guère d'exemple où la démocratisation s'est faite grâce à l'État.
J'ai même un contre-exemple : l'État français, dans les années 1980, a freiné la démocratisation du magnétoscope grâce à une taxe instaurée par Tonton. Les ventes n'ont à nouveau augmenté et les prix recommencé à baisser qu'après la suppression de cette taxe.

johanono a écrit:

Dans un premier temps, le basculement vers des procédés écologiques aura forcément un coût financier, et bouleversera beaucoup d'habitudes. Dans ces conditions, si les pouvoirs publics n'interviennent pas de manière un peu plus "autoritaire" pour imposer le développement de maisons écologiques, voire pour restreindre le développement des lotissements, ou pour imposer le développement de voitures écologiques, les comportements ne changeront pas.

Absolument.
Et c'est seulement sur ce plan-là que la "taxe carbone" peut être judicieusement utilisée.

Les véhicules électriques présentent en plus l'avantage d'être silencieux ! On peut penser que, le jour où le parc automobile sera entièrement électrique, les conditions de vie des riverains de grandes voies de circulation s'en trouveront améliorées !

Ceci dit, il existe encore plusieurs obstacles au développement des voitures électriques : la faible autonomie, la durée de la recharge, le coût des matières premières nécessaires à la fabrication des batteries et le retraitement des batteries usagées.

D'ailleurs, le problème des batteries conduit beaucoup d'écologistes à considérer que les voitures électriques ne sont pas si écologiques que ça.

Il n'en demeure pas moins une question très difficile à régler. Seule une production de masse permettra de réaliser les économies d'échelle attendues et de financier de nouvelles recherches. Mais une telle production de masse n'aura lieu que si la demande suit. Or la demande n'existera vraiment que le jour où les problèmes soulevés (prix, autonomie, durée de la recharge) seront résolus. Alors est-ce qu'on impose dès maintenant le tout électrique, même si tout n'est pas au point, au risque de susciter bien des désagréments, ou est-ce qu'on attend que l'électrique soit au point avant de l'imposer, au risque de devoir attendre longtemps ?

Aujourd'hui, c'est la seconde alternative qui semble privilégiée par les pouvoirs publics, et c'est pour cela que la situation évolue très lentement sur le plan de la défense de l'environnement.

Pour pallier le problème de la durée de la recharge, une solution pourrait être le recours à des batteries interchangeables. Concrètement, au lieu de passer à chaque fois 3/4 d'heure ou 1 heure à recharger sa batterie, on se contente de changer de batterie. Ca prend 5 minutes.

Alors après, il y a deux possibilités. Soit l'usager est propriétaire de ses batteries et va recharcher ses batteries chez lui, soit l'usager se contente "d'emprunter" auprès de la station-service une batterie rechargée, cède en même temps à cette station-service la batterie déchargée, et c'est la station-service qui s'occupe du rechargement de ces batteries.

Reste à voir quelle est la solution la plus pertinente, en termes de coût, de sécurité et de logistique.

j'ai vu ça il y a quelque jours, une sorte de station service qui change les batteries...très rapidement.ça existe

http://www.cyberpresse.ca/opinions/editorialistes/andre-pratte/200907/16/01-884525-la-revolution-electrique.php

STEPHANE COSSE ET CHRISTOPHE DROGUERE

Rocard taxerait les foyers modestes

oui, ils disaient vouloir la supprimer, et en créent une autre identique

en fait ils la baissent quoi

enfin : wait and see

libre a écrit:

La "cotisation économique territoriale" va remplacer la taxe professionnelle

Cet article est très confus : il nous annonce des pourcentages, sans nous préciser la base de calcul.

Sinon, je regrette qu'on ne profite pas de cette réforme pour supprimer purement et simplement toutes ces taxes locales archaïques, et les regrouper dans un impôt sur le revenu élargi.

vincent15 a écrit:

oui, ils disaient vouloir la supprimer, et en créent une autre identique

en fait ils la baissent quoi

enfin : wait and see

Le gouvernement a toujours dit que la suppression de la taxe professionnelle serait compensée par un autre impôt. La seule question était de savoir par quoi exactement. Politiquement, il n'est pas possible que ce nouvel impôt soit payée par les ménages : une telle réforme passerait pour anti-sociale, même si, comme je l'ai déjà souligné, la distinction entre impôts payés par les entreprises et impôts payés par les ménages est assez artificielle. Donc il ne peut s'agir que d'un impôt payé par les entreprises, et dès lors, la marge de manoeuvre pour élaborer ce nouvel impôt est assez étroite. Donc forcément, le nouveau truc qu'on va nous pondre sera assez proche de l'ancien.

C'est le principe de la compensation qui sera un principe essentiel à l'avenir avec les mesures écologiques, mais la compensation est un exercice très difficile car il implique des changements en cascade donc le plus simple c'est de ne provoquer aucun changement en faisant juste un changement de façade.

C'est d'ailleurs pour cela qu'il ne faut pas se faire trop d'illusion sur l'éventualité d'une grande réforme fiscale. Avec une telle grande réforme, et même si le niveau des prélèvements obligatoires reste inchangé, il y aura des gagnants et des perdants, c'est-à-dire des gens qui, par rapport au système actuel, seront amenés à payer plus ou moins d'impôts. Alors forcément, ceux qui seront amenés à payer plus vont rouspéter, et au final, la somme de tous les mécontentements risque d'avoir raison d'une telle réforme.

johanono a écrit:

Les véhicules électriques présentent en plus l'avantage d'être silencieux ! On peut penser que, le jour où le parc automobile sera entièrement électrique, les conditions de vie des riverains de grandes voies de circulation s'en trouveront améliorées !

Mon cousin en a une, mais comme tu dis elle n'a pas énormément d'autonomie, et ne roule que à 40km/h je crois. Donc il l'utilise surtout pour dans le village (il fait de l'agriculture avec son père ) et doit la recharger chaque nuit. Enfin, comme tu dis, l'avantage c'est le silence.

Taxe professionnelle : le document sur les modalités de son remplacement



[ 06/08/09 - 06H00 - actualisé à 17:34:00 ]


Après la patente, puis la taxe professionnelle (TP), il faudra bientôt parler de la cotisation économique territoriale (CET) et de ses deux composantes, la cotisation locale d'activité (CLA) et la cotisation complémentaire (CC). Tels sont les noms des impôts appelés à remplacer la TP à partir de 2010, que la direction de la législation fiscale de Bercy dévoile, dans un document envoyé en début de semaine au patronat et aux représentants des collectivités territoriales.

Consultez le document sur le remplacement de la taxe professionnelle

johanono a écrit:

Les véhicules électriques présentent en plus l'avantage d'être silencieux ! On peut penser que, le jour où le parc automobile sera entièrement électrique, les conditions de vie des riverains de grandes voies de circulation s'en trouveront améliorées !

Petite nuance : au delà de 50km/h, le bruit des roulements et pneus est sensé dépasser le bruit d'un moteur correctement entretenu. Par conséquent, la tranquillité apportée par le bruit n'est valable qu'en ville.

Aussi, il ne faut pas oublier que le silence de la voiture électrique a quelques inconvénients. J'ai eu la chance d'en conduire une 4h/jours pendant 2ans et je peux vous assurer qu'il y a un réel danger avec les piétons et autres cyclistes qui ne vous entendent pas arriver.
Au volant d'une voiture électrique, vous êtes obligé de faire très attention aux usagers non motorisés et d'user régulièrement du klaxon si vous ne voulez pas vous retrouver avec un quidam sur le capot.

EW... enfumeur bis !